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La naissance de Louis (fils de mamounette68)

42 ans Mulhouse, Alsace 117
Louis est aujourd’hui âgé d’un mois et demi. Comme le temps passe vite ! Je profite d’une sieste de ce petit ange pour prendre le temps de vous raconter mon  
accouchement.
Je ne l’avais pas du tout idéalisé ou fait une fixation sur tel ou tel mode d’accouchement. Je m’attendais juste à avoir un accouchement classique, accompagnée par mon mari… c’est tout le contraire qui s’est passé.

- je fais ce post en plusieurs étapes pour ne pas avoir de bug -
42 ans Mulhouse, Alsace 117
Cela faisait une semaine que j’étais suivie tous les deux jours par les sages-femmes de la clinique dans laquelle j’avais choisi d’accoucher pour des petits soucis d’hypertension (aux alentours de 15/7). Les nombreux monitorings étaient plus que bons : pas de contractions, un bébé en pleine forme, un col long et dur. Tout cela à 37 SA…
Le vendredi 22 janvier dernier, lors d’un énième examen de routine, la sage-femme m’annonce à la fin de ma ½ heure de monitoring que le gynécologue estime qu’au vu de ma tension élevée (selon lui) et du poids du bébé (plus de 4kg à terme selon la dernière échographie faite à 33SA) il serait plus judicieux de procéder à un déclenchement. Le jour est fixé au lundi suivant…

Je rentre à la maison avec un sentiment bizarre… une très grande joie, celle de voir bientôt notre bébé tant attendu, mêlée d’une soudaine angoisse. Et si bébé n’était pas prêt pour cette arrivée anticipée, et si cela se passait mal, et si, et si…
J’annonce la nouvelle au papa : « Chéri, nous allons vivre notre dernier weekend à deux ! ». Tout s’accélère et nous en profitons pour terminer quelques achats et faire une dernière sortie à deux.

Rendez-vous donc le lundi 25 janvier pour le déclenchement. Pour l’occasion, papa s’est mis en congés. Nous sommes impatients de vivre ce moment. Il est 8 heures et, après avoir rempli le questionnaire de rigueur, on me pose un gel pour faire murir mon col. Mon mari et moi passons le temps : il me fait la lecture des magazines oubliés dans la salle d’accouchement (oubliés depuis 1997 pour certains, lol), il inspecte la salle et touche à tout. On rie beaucoup en gardant un œil sur le monitoring. Au bout d’une heure, je « contractouille » doucement mais régulièrement. C’est bon signe.
A 11h, fin du monitoring. Il faut juste attendre que le gel fasse son effet mais on décide de marcher et de faire du ballon pour accélérer les choses. A 14h00, nouveau contrôle, dilatation > à 1 doigt. Ca n’avance pas vite mais je me rassure en me disant que c’est normal La sage-femme pose une nouvelle dose de gel. En une heure, on voit nettement les contractions s’installer. Ca n’est pas encore très douloureux mais la position allongée (à cause du monitoring) est gênante. Finalement, l’après-midi passe lentement : on marche dans les couloirs, on va faire un tour dehors, on retente le ballon. Tout cela entrecoupé de contractions qui montent en puissance.
20h15, dilatation > à 2 doigts. Mon Dieu que c’est lent !!! J’ai faim et sommeil. J’ai le droit à un supo de Spasfon pour mieux dormir… quelle bonne blague. La nuit est horrible, mais je me dis qu’au moins cette douleur est signe que le travail avance.
42 ans Mulhouse, Alsace 117
Mardi 26 janvier au matin. Nouvelle sage-femme et nouveau contrôle. Je croise les doigts… mais rien n’a évolué par rapport à la veille au soir. Rien ! La journée passe tant bien que mal entre monitoring, prise de tension (qui est toujours aussi élevée), contrôle du col et aller-retour entre ma chambre et la salle d’accouchement. La sage-femme parle même, au courant de l’après-midi, de me faire rentrer chez moi si rien ne bouge.
Là, je commence à perdre espoir et mon mari à perdre patience. Du coup, petit accrochage avec la sage-femme afin qu’elle nous explique la décision de déclencher alors que bébé n’avait visiblement aucune envie d’arriver. Nous apprenons qu’en réalité, ce n’est pas mon gynécologue qui a pris cette décision mais un gynécologue de garde (car gygy en vacances). Quand nous demandons pourquoi, à présent, rien n’est fait pour accélérer les choses (pose d’une perfusion, par exemple, pour un déclenchement plus efficace), on nous informe que mon gygy est toujours en congés et que le gynéco de garde n’est plus celui qui a pris la décision de déclencher (changement de semaine oblige entre la décision et le déclenchement). De toute façon, rien ne peut être envisagé avant la prochaine visite de service du fameux gynéco de garde, soit le lendemain matin.
Nous sommes complètement épuisés, tant mon mari que moi. Cela fait deux jours que je souffre pour une dilatation quasi inexistante. Nous sommes également frustrés de voir que tout est en suspend en attendant le choix du gynéco : soit on me pose une perfusion, soit on me renvoie chez moi. Les contractions, quant à elles s’estompent. Le gel perd son effet. Ces deux jours n’auront servis à rien !
42 ans Mulhouse, Alsace 117
Nous sommes le mercredi 27 janvier, il est 7h30. Le gynéco devrait être là d’ici une demi-heure alors on m’installe le monitoring et on me prend la tension. Et là, panique à bord ! Je monte jusqu’à 17/10. La nuit que j’ai passé à cogiter seule dans ma chambre doit y être pour quelque chose. Le gynécologue n’hésite pas longtemps : pose de perfusion. Je n’ai jamais été aussi contente de faire de l’hyper-tension !!!
Et là, tout s’accélère :
8h00 lavement (impressionnante, d’ailleurs, la vitesse à laquelle ce produit fonctionne, lol).
9h00 pose de la perfusion et branchement des diverses autres machines qui ne me lâcheront plus de la journée (prise de tension automatique, monitoring, etc). Je suis zen, les yeux rivés sur le tracé du monitoring, observant les contractions qui s’installent et qui sont sans commune mesure avec celles dues au gel. Mon mari doit s’absenter pour un rendez-vous chez le médecin - le pauvre souffre en silence depuis deux jours d’un sérieux mal à l’oreille (au final on apprendra qu’il est question d’une double otite).
10h30 pose de la péridurale. Je trouve que c’est un peu rapide car je supporte encore largement les contractions, mais apparemment c’est la règle. Et là, je souffre à mort !!! Mal, comme jamais auparavant !!! Cette pose de péridurale restera sans doute le pire souvenir de mon accouchement. Je suis assise sur le bord du lit, le dos rond, la sage-femme appuyant fortement sur ma tête pour (soi-disant) m’aider. Je sers les dents et me retiens de hurler pour minimiser mes mouvements et tenter de ne pas compliquer le travail de l’anesthésiste. Au final, elle aura dû s’y reprendre 15 fois avant de parvenir à placer le cathéter. Mon surpoids y est sans doute pour beaucoup…
11h30 je plane. La péridurale fonctionne très bien ! Je ne sens plus rien et suis obligée de regarder le monitoring pour connaître la fréquence de mes contractions. Nouveau contrôle et dilatation > à 3 doigts. Pour la sage-femme cela n’est pas suffisant et pas assez rapide. Elle décide donc de me percer la poche des eaux. Mon mari est de retour et hallucine de voir que tant de choses se sont passées en son absence. En comparaison aux deux jours précédents, je suis passée à la vitesse lumière. Nous savons tous les deux que l’arrivée du bébé se fera forcément aujourd’hui (poche des eaux percée oblige).
15h45, nouveau contrôle et nouveau tournant dans cette aventure. Le col est toujours à 3 doigts !!! Le gynécologue décide donc que la césarienne en urgence s’impose. Bébé ne peut pas rester plus longtemps ainsi. Il n’est pas en souffrance mais il n’est plus en milieu stérile.
16h00, pose d’une sonde urinaire et départ pour le bloc opératoire. Mon mari ne peut pas m’accompagner et cela me rend très triste. Alors que je suis allongée sur mon lit et qu’on m’emmène au bloc, je regarde le plafond qui défile et je me sens toute seule… bien entourée par l’équipe médicale mais terriblement seule ! J’aurai tellement voulu que mon mari puisse m’accompagner et que nous vivions ce moment tellement fort à deux. Mais je reste aussi bien concentrée sur tout ce qui se passe autour de moi. C’est une vraie fourmilière : des sages-femmes, des infirmières, l’anesthésiste de tout à l’heure (grrrrrrr) et le gynécologue de garde. On me transfère sur la table d’opération (mon Dieu que c’est inconfortable, rigide et froid), on me place les bras écartés et « scratchés » avec à droite la perfusion et à gauche la prise de tension. On place un champ stérile devant moi. L’anesthésiste est placée derrière ma tête et injecte un liquide très froid que je sens descendre le long de mon dos dans le cathéter de la péridurale. Bientôt, je ne sens plus rien en-dessous de la poitrine et le gynécologue me prévient que ça commence. Je ne vois rien (et ça n’est pas plus mal). La sage-femme reste à mes côtés pour me rassurer et me tient au courant de ce qu’il se passe (sans me donner les détails que je n’ai aucune envie d’avoir). Je sens qu’il farfouille dans mon ventre. Je trouve le temps long et on me précise qu’il faut dégager bébé qui a la tête engagée légèrement dans le col
16h38, soudain, tout le monde s’anime : bébé est là ! Il ne pleure pas mais moi oui… La sage-femme me l’apporte à ma hauteur et je peux l’embrasser et le toucher quelques secondes avant qu’on ne l’emmène pour des premiers soins très rapides. On me précise qu’il va vite être apporté au papa qui attend à l’étage pour faire le peau à peau.
Voilà, c’est fini… On me pose les agrafes et on me transfère en salle de réveil pour me réchauffer car je fais de l’hypothermie. Je me suis énormément refroidie et grelotte sans cesse. Je suis même descendue à 8 de tension. Je suis complètement dans les vapes et n’arrive même pas à articuler deux mots quand on me pose des questions.
18h00, après une heure et demie passée à me réchauffer (avec deux gros tuyaux soufflant de l’air chaud sous mes couvertures), je suis remontée dans ma chambre. J’ai tellement hâte de revoir mes deux hommes. Le papa arrive avec Louis dans les bras. Ils sont si beaux tous les deux. Mon mari le tient avec tellement de délicatesse que je fonds en larmes. Cela a été long et épuisant mais le précieux petit ange que je tiens à présent dans mes bras en valait la peine. On se fait des bisous et on se dit qu’on s’aime. C’est le plus beau jour de notre vie.
45 ans bretagne 489
tout se termine bien, çà aura été super long en effet, félicitations en tous les cas!
42 ans Mulhouse, Alsace 117
Et voici les photos du jour J :
http://www.vivelesrondes.com/forum/photo_10710.htm
http://www.vivelesrondes.com/forum/photo_10711.htm
3431
Quel récit !!! :D
Félicitations pour ce magnifique petit Louis.
41 ans 343
félicitations :D j'ai encore eu les larmes aux yeux, un 3ieme récit aujourd'hui et je fond en larme :lol:
60 ans Région parisienne 2154
Ben moi ça y est, je chiale toute seule devant mon écran :lol:

Il a l'air tellement grave et concentré, votre petit bout.

Et faut-il qu'on les veuille, pour encaisser autant et oiblier si vite dès qu'on les tient dans nos bras !
36 ans Fécamp 1045
Pomdereinette a écrit:
Ben moi ça y est, je chiale toute seule devant mon écran :lol:

Il a l'air tellement grave et concentré, votre petit bout.

Et faut-il qu'on les veuille, pour encaisser autant et oiblier si vite dès qu'on les tient dans nos bras !


Moi aussi, pour la 2ème fois de la journée après lecture d'un accouchement... pourtant ils ne se sont pas supers bien passés ! :lol:
36 ans Fécamp 1045
J'oubliais le plus important :

Félicitations ! Louis est un très jolie prénom auquel on pense si c'est un garçon...
49 ans Lyon 1299
bienvenue à toi Louis et félicitations aux parents !

plein de bisous !
38 ans 1341
Félicitation :D Quelle experience l'accouchement! Ca fait vraiment peur et en meme temps on vous sent tellement heureuse apres que c'est rassurant :lol:
40 ans Menton 848
ohh tu m'as mis les larmes aux yeux :) Félicitations pour ce ptit bout magnifique !!! :oops: :oops:
58 ans 197
Felicitations !!! votre petit homme est tout mignon
B I U