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S'assumer = S'épanouïr !

34 ans 95 France 199
Coucou tout le monde,


Voilà hier, totalement par hasard, je suis retombée sur un post que j'avais fait, il y a presque 2 ans de ça. Un message qui parlait de  
la difficulté que j'avais, à 19 ans, à accepter mon lieu de vie et à comprendre le choix de mes parents de nous avoir imposer ce déménagement et ces galères...

Pour être tout à fait honnête, il y a eu des réponses qui étaient vraiment agressives, comme quoi à, à peine, 19 ans, j'étais capricieuse et égoïste, que grandir dans un milieu pareil ça n'était pas non plus une catastrophe etc...
Relire tout ça m'a fait beaucoup réfléchir car cela fait presque 2 ans maintenant que j'avais posté tout ça.

Certaines remarques étaient fondées, d'autres ne l'étaient pas. Je vais bientôt avoir 21 ans et mine de rien, j'ai l'impression que depuis septembre dernier toute ma vie a changé du tout au tout.

Pourquoi ? Parce que je fais enfin ce qui me plaît dans la vie !

Le véritable changement s'est fait juste après que j'ai posté ce message dont je vous parle, en novembre 2008. Je venais de sortir d'une prépa au concours d'auxiliaire de puériculture et je cherchais un taf. J'étais franchement desespérée car je maintiens ce que je disais, trouver du taf dans cette région là, c'est souvent un calvaire, faut aller plus loin...toujours plus loin et quand on n'a pas le permis bah... faut toujours se battre pour trouver des solutions.
Fort heureusement, j'ai réussi à me débrouiller pour trouver un taf dans la ville voisine. Un travail en cantine scolaire. Je m'occupais des enfants de maternelle et de primaire...ça a été une véritable révélation. Pendant ces 8 mois de travail, j'ai compris que les 4 ans qui venaient de passer avaient été du gâchis : j'avais perdu mon temps au lycée général à me faire insulter, juger et surtout à être traitée comme une médiocre alors que finalement, le temps me prouvait que je ne l'étais pas tant que ça.

Pendant ces 4 années, j'ai passé mon temps à me dire que j'étais une pauvre fille, bien sûr encouragée par tout cet entourage néfaste qu'entraîne le lycée : les profs, les camarades complètement inbus d'eux-même etc...Je me suis répétée des centaines de fois que je n'avais rien pour plaire : non seulement j'étais grosse et laide ( ce qu'on ne cessait de me rappeler ) mais qu'en plus je n'étais pas intelligente et que ces sales notes ne faisaient que de me le rappeler.
Et voilà que ce bac que j'avais réussi à obtenir, ne m'ouvrait pas tant de portes que ça dans le domaine où j'avais toujours rêvé de bosser. Et là je crois que ça a été la goutte qui a fait débordé le vase. Non seulement, j'habite dans un coin où il n'y avait aucune école destinée à la formation de mes rêves, mais en plus, j'allais encore une fois de plus devoir me battre pour faire accepter mes choix !!! Toujours est-il que ce post a été un échappatoir, une manière de me défouler et que beaucoup n'ont pas réussi à l'identifier ! Et ainsi, en le relisant hier, j'ai compris qu'à ce moment précis j'avais un besoin énorme de me confier et que je n'ai jamais su vers qui me retourner...

Enfin pendant que je travaillais à la cantine, j'ai réussi à avoir un concours pour débuter ma formation d'auxiliaire de puériculture et ce, malgré la fameuse question du "vous habitez où ? " qui avait une fameuse réponse "ah mais ça fait vraiment loin, c'est dur vous savez !! ".
Aujourd'hui, à la presque fin de cette formation ( je termine début juillet ), je peux dire et affirmer à celles qui avaient clamé que là où j'habitais, ça n'était pas vraiment si isolé que ça, que franchement c'est une véritable galère au quotidien. Et attention, loin de là l'envie de me plaindre, c'est fini tout ça.

A vrai dire, je suis heureuse d'avoir fait cette démarche de faire mes études sur Paris. Ca m'a fait réaliser que je voulais vraiment faire ma vie sur Paris et que c'était là que j'étais pleinement heureuse.L'ambiance y est complètement différente, il n'y a pas ou très peu de racisme, on ne te juge pas sur tes moyens, sur tes fringues...et contrairement à ce que beaucoup disent, les parisiens sont bien plus polis que dans les petites communes ( du moins en ce qui me concerne, c'est largement prouvé :lol: ). Ensuite, j'ai réussi à me sentir forte et surtout à me sentir intelligente pour la première fois de ma vie. J'ai des supers notes ( espérons que ça continue ), j'ai aussi rencontré des filles géniales, de vraies amies à qui je peux tout dire...J'ai surmonté des évènements et des moments difficiles et j'ai compris qu'à ce moment là, certaines de mes préoccupations ( dont la hantise des souvenirs du lycée, le souvenir de ce prof qui me harcelait ) étaient puériles. Ainsi, j'ai pu extérioriser tout ça. Grâce à tout ça, je me sens plus adulte et surtout je me sens plus femme. C'est fou ce qu'être heureuse peut vous changer quelqu'un. Je suis plus féminine, beaucoup plus ouverte, j'assume bien plus de choses qui me faisaient honte avant...Mes complexes : pratiquement envolés !!!

Aujourd'hui, je suis une toute autre personne, on m'appelle même "La Frontale ". Je ne déteste plus autant les oraux, j'affronte les problèmes et les gens en face et je déteste qu'on me dicte ce que j'ai à faire.

Toujours est-il qu'aujourd'hui, j'en veux toujours à mes parents de rester dans l'endroit où nous vivons mais pour toutes autres raisons, la première étant que je m'inquiète pour eux. Ce n'est peut-être pas un patlin si isolé que ça mais il faut le permis pour tout y compris pour aller à l'hôpital et j'ai toujours peur qu'un jour il arrive un soucis et qu'on ne puisse pas intervenir assez rapidement.
Je continue de dire que pour des étudiants, c'est vraiment difficile, preuve en est que pour aller à mon école, je mets autant de temps que ma copine qui vient de Chartres :shock:. De plus, je ne supporte plus de devoir prendre la voiture pour aller faire des courses, pour aller faire des sorties entre copines et surtout de devoir m'imposer des couvres feus car sinon...plus de train :? . Mais ce sont des contraintes que j'apprivoise peu à peu.

Enfin, je vous l'accorde, ce choix reste celui de mes parents et je le respecte ce qui n'était pas vraiment le cas y a deux ans. Je le respecte même si j'ai du mal à l'accepter. Je suis résignée à faire ma vie de mon côté maintenant, dans une grande ville qui soit bien desservie...Je compte aussi passer le permis ( mais mon école me coûte bien assez chère comme ça en ce moment ) ...et surtout, je ne compte plus sur personne d'autre, à part moi, pour me rendre heureuse.

Les filles, la clef pour s'assumer c'est déjà d'être bien dans ses baskets et d'évoluer dans le monde qui nous convient le mieux.
Certaines d'entre vous avaient raison, il faut savoir se bouger et tenter de trouver des solutions :D

Merci à celles qui ont été agressives car même si je ne partage pas leurs avis, elles m'ont fait prendre conscience de beaucoup de choses et aujourd'hui je suis heureuse de ce que je deviens jour après jour ;) [/b]
32 ans 17
Hello,
Je ne vais pas m'éterniser avec une longue reponse qui ne servirait guere a grand chose je pense ^^ je tiens tout simplement a te feliciter d avoir si bien reussi, puis je suis tout a fait d accord sur le fait que s assumer= s'épanouir! :) Faut avant tout reussir a se sentir bien dans ses baskets puis le reste vient après :)bne continuation!
34 ans 95 France 199
Merci beaucoup ;)
R
39 ans 15384
Beau témoignage,j'ai beaucoup aimé ce récit moi ... ;)
Tu as de la chance de t'assumer ainsi,c'est la clé du bonheur je pense. On peut pas vivre en paix si on ne s'aime pas soi même,non ?
B I U