Bonjour,
J'éspère que ceci rentre bien dans la catégorie choisie. Sinon, veuillez m'en excuser par avance.
Je me doute bien que ce sujet est très loin d'être original. Je ne suis qu'une
fille parmi d'autres qui ne se sentent pas bien dans leur peau. Aujourd'hui, je me rends compte que ça me ronge de plus en plus, à cause d'une prise de conscience récente.
Pour commencer... Je suis très ronde. J'ai eu beaucoup de soucis dans ma vie avec le surpoids. Déjà petite j'étais plus grande, et forcément, plus grosse que les autres. Inutile de vous dire que le regard des autres à l'école et la discrimination étaient de mise. Au cours de mon adolescence, comme bien d'autres gens, j'ai grignoté. C'est la que j'ai gonflé. Je suis passée de 60 kg pour 1M60 à 85KG. Par contre je suis restée à 1M60. C'est bête hein ? La nature est une ordure, parfois.
Et bien-sûr, mes cuisses ont doublé de volume, mon ventre commençait à tomber etc.
Je me suis rendue compte qu'il fallait arrêter ces conneries de grignotage et de sédentarité très tard dans mon adolescence. J'ai finalement perdu du poids, mais ce qui me gêne aujourd'hui, plus que jamais c'est ma graisse dégueulasse.
Ce n'est pas le regard des autres qui me fait mal aujourd'hui, c'est le mien. C'est le dégoût que je ressens à chaque fois que je vois ce ventre large, ces cuisses larges, ce postérieur cambré, cette foutue graisse collée à moi, alors que je ne l'ai jamais désirée. J'ai juste été une enfant gourmande, comme les autres, et j'ai l'impression de devoir en payer éternellement le prix.
Je n'ai jamais été sportive, ni très motivée, j'ai compris qu'il fallait manger équilibré et se dépenser pour brûler les graisses. Comprenez-moi bien, ce qui me mine le moral, ce n'est pas la question de perte de poids, c'est la forme de mon corps, la graisse indélogeable qui semble se foutre de ma gueule à chaque fois que je la regarde dans la glace.
Quand je marche, c'est horrible, la graisse entre mes cuisses se frotte, il n'y a pas d'écart... En été, si j'ai le malheur de mettre une jupe toute seule, je rentre chez moi les cuisses presque en sang. Est-ce que c'est normal d'avoir à souffrir autant parce qu'on a voulu mettre une jupe pour se faire plaisir ?
Inutile de parler de l'essayage des pantalons et des jeans, j'ai fait du 48, du 46, je crois que je connais la galère. Maintenant je fais tout juste du 44, et mon moral dégringole comme s'il était au milieu d'une falaise à chaque fois que je ne rentre pas dedans. Bizarrement, ça coince toujours vers la culotte de cheval, là où cette maudite graisse a fait son nid. Et bien-sûr, le jean ne peut donc pas mouler mes cuisses flasques.
J'en ai assez d'être ainsi. Je ne l'ai pas choisi. Ce sont surtout mes cuisses qui me posent problème, pour la santé physique, et pour la santé mentale. J'envie les femmes qui ont peu de graisse à cet endroit là, qui ont un écart entre les cuisses qui fait qu'elles ne se frottent pas.
Mon corps, du bas du ventre à la culotte de cheval, m'attriste, voire me débecte. J'ai l'impression de l'avoir déformé sans le faire exprès, ce n'est pas la femme que je souhaiterais être, et ce qui me fait monter les larmes aux yeux, c'est de savoir que je ne peux même pas faire de liposuccion, non pas parce que c'est cher, même si ça l'est, mais parce que je prends la pilule. La médisculpture ? Pas prouvée scientifiquement, et des complications ont été dénoncées par le Conseil de Santé.
Ce qui me brise le coeur, c'est de réaliser qu'apparemment je n'ai aucune chance un jour de perdre cette graisse inutile. Elle est là, elle me nargue, et parfois le sentiment débile de vouloir prendre un couteau et se débarrasser de sa peau aux endroits choisis me saisit. Je pince ma peau, la pétris avec haine, souhaitant que ces amas dégoûtants disparaissent, mais ils sont toujours là.
Et d'après les informations que j'ai récoltées, même en faisant du sport, même avec le vélo ou un appareil à palper rouler, les cuisses ne perdront pas cette graisse-là..
Je n'entends blesser personne ici, je m'attaque juste à mon corps, et il me semble que je suis prisonnière dans un corps de sale grosse loque qui n'a pas su se contrôler à l'heure où bien des jeunes, pourtant, mangeaient des Kinder et des chips. Je hais mon foutu morphotype. Je déteste être endormorphe, je hais la génétique et les ancêtres de qui je tiens physiquement.
Je ne sais pas quoi faire, je me sens terriblement mal, je suis prisonnière, et je ne peux même pas me délivrer...
Je m'excuse par avance si ce flot de paroles acerbes et morbides vous ont importunées, c'est juste que je me suis dite que peut-être d'autres personnes ont eu les mêmes sentiments que moi, et pourraient partager leur expérience, ou bien peut-être que ces personnes ont trouvé des solutions à ce problème... Quelle que soit votre réponse, n'hésitez pas à répondre. J'ai besoin de ça.