Je me présente donc, à défaut de m'appeler Henri (qui est de toutes manières déjà prit par mon géniteur ( et ça tout le monde s'en fout)), je m'appelle Kelly.
J'assume
enfin mon prénom. Il m'a fallut un peu plus que 20 ans pour l?assumer. C'est à dire 20 ans 1 mois et 7 jours. C'est déjà pas si mal.
Mon prénom me vient de ma mère, qui a défaut d'avoir une conscience maternelle était fan de Santa Barbara dans les année 80. A peu près l'époque de ma naissance donc. Je ne sais pas exactement a quel moment de son existence elle s'est dit ? Ma fille deviendra une grande et belle blonde?, surtout qu'il faut l'avouer, ma mère est grande et belle mais brune et mon père qui manifestement à des gènes dominants en nombre, est petit gros et brun. Vous comprendrez donc aisément qu'au lieu d'être une grande blonde élancée stéréotypée je suis une petite brune à a surcharge pondérale évidente.
Je m'appelle donc Kelly, je suis brune, dilatée et j'ai 23 ans.
Je vis à Paris, dans cette charmante bourgade de quelques millions d'habitants. Cette ville assez grande pour moi. Assez grande pour assumer mes relans de folies tout en gardant une certaine crédibilité devant mes clients. Parce que je faisais un métier difficile, ou paraître complètement folle pouvait m'être nuisible, ce qui explique probablement ce besoin de changement.
Quand j'étais petite, vers l'âge de 5 ans, quand les grandes personnes me demandaient ce que je voudrais faire quand je serais une grande fille je répondais : Chirurgienne.
Je prenais un malin plaisir à décortiquer les choses et à résoudre les problèmes. Je me posais pleins de questions existentielles comme : Si Barbie ne plie pas les genoux, ça veut dire qu'elle est malade ? Faut-il lui amputer les deux jambes ? Sûrement.
Je prenais donc mes ciseaux a bouts ronds, mes géniteurs pas si fous savaient que j?avais déjà des penchants meurtriers, et je coupais les jambes de ma jolie Barbie de collection. Parce que oui, j'étais issue d'un milieu aisé où on offre des Barbies de collection à sa charmante progéniture qui s'amuse à les découper.
Je m'intéressais aussi vachement à l'anatomie humaine. C'est pourquoi, lorsque je reçu ma première poupée qui faisait pipi, je l'ai éventrée pour comprendre le fonctionnement. Encore heureux que je n'ai pas essayé sur moi.
Voilà à peu près ce que peut devenir une enfant serial killeuse de poupées. De toutes manières j'ai toujours préférée les petites voitures.
Toutes blagues mise à part, j'habite à Paris avec mon chéri et j'ai un super minuscule bébé chien.
J'espère trouver ce que je cherche ici, du bien être.