MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Ma soeur, moi, et nos poids...

Ta colère est légitime, mais elle ne t'autorise pas à te comporter comme elles. De victime tu passes à bourreau, c'est un peu extrême non?
Je pense que l'idée de t'éloigner  
est bonne, le temps de prendre du recul et de te rendre compte que pour des personnes comme ça la meilleure défense c'est de les ignorer ou de les remettre à leur place fermement et de vivre ta vie.
C'est pas sain cette situation et ça ne t'aidera d'être cruelle avec ta sœur.
40 ans 5932
Est-ce que ce que tu lui as demandé là, à ta mère, (à savoir si elle comprend pourquoi tu fais ça) tu l'as demandé à ta soeur ? Peut-être qu'elle aurait une réaction qui pourrait te surprendre. Si ça se trouve elle se rend compte et regrette mais n'arrive pas à te le dire... ;)

Ceci dit, je comprends ta colère. Surtout vis à vis de ta mère qui semble trouver normal de passer ça sous silence parce que "il y a prescription". Non, pour les sentiments, pour la rancoeur, pour la colère, il n'y a jamais prescription.
46 ans 401
Ohlala oui ca sent la vieille haine rancuniere... en meme temps, jte comprends. J'ai une vieille haine tenace dans ma famille qui m'a bouffer la tete pendant longtemps.
Et comme toi je savais pas mettre des mots sur ma colere.
j'en faisais des reves et des cauchemards, jusqu'au jour ou pendant une grave maladie j'ai revé (ou cauchemarder...) de soigneusement lacerer le visage de la personne au couteau... j'en ai parler au psy et il a dit 'ca fait trop longtemps videz le sac, n'ayez pas peur des consequences'

Ben un jour j'ai "lacher prise", j'ai sortit tout en vrac, en hurlant dans un téléphone pour l'un et en public a la terasse d'un café pour l'autre. J'ai vider le sac, brutalement, en vrac, en étant parfois méchante, en étant en larme mais j'ai vider avec en final un 'si ca vous plait pas c'est pareil c'est pas MA faute c'est la votre et jt'emm*****"

j'ai couper ensuite les ponts avec la personne et j'ai dit a ma famille que c'était TERMINE que je ne voulais plus la voir, la terre est assez grande pour qu'on n'ai pas a se frequenter meme en etant de la meme famille.

depuis plus de cauchemards, plus de reves, plus de haine, je peux meme en parler sans finir haineuse.


alors jte dirais de faire le mix de tout ce qui t'a été dit précédemment.

Assume ta colere et deverse la, car oui on t'a envoyer de la haine et de la colere pendant des années tu peux pas la digerer alors tu dois la rendre.

ensuite tu met les points sur les I a ta facon que ce soit un 'BIEN FAIT' a ta soeur ou pire et qu'elle se dem**** et en sortant ses 4 vérites sur ta mere et sa soi disante grande sagesse sur le poids et ses filles.

Ensuite tu coupe les ponts en leur disant que le jour ou ils arreteront leurs conneries ils sauront ou te joindre.

Par contre venge toi en explosant d'un coup pas plusieurs fois sur la durée comme tu le fais en étant sadique, car la au lieu de te liberer de ta haine en la rendant a l'expéditeur, tu l'entretiens et tu détruis l'estime que tu a de toi inconsciemment.

quand ta soeur aura pris un peu de plomb dans la cervelle en découvrant par elle meme ce qu'elle t'a fait subir, elle te reviendra sans doute bien calmée... ou alors pas du tout mais auquel cas, pas de regret. Les toxiques faut s'en éloigner.

Prend soin de toi ma belle, ne te laisse pas bouffer par ta colère.
S
34 ans 3465
Lalwende a écrit:
Est-ce que ce que tu lui as demandé là, à ta mère, (à savoir si elle comprend pourquoi tu fais ça) tu l'as demandé à ta soeur ? Peut-être qu'elle aurait une réaction qui pourrait te surprendre. Si ça se trouve elle se rend compte et regrette mais n'arrive pas à te le dire... ;)

Ceci dit, je comprends ta colère. Surtout vis à vis de ta mère qui semble trouver normal de passer ça sous silence parce que "il y a prescription". Non, pour les sentiments, pour la rancoeur, pour la colère, il n'y a jamais prescription.


Non, je ne l'ai pas demandé à ma soeur. Je le ferai quand je la verrais.

Mais j'ai pas mal réfléchi. Ce qui me fait le plus mal aujourd'hui, c'est pas vraiment toutes ces remarques. C'est surtout que je m'apperçois que ma mère, ne m'aime pas de la même manière que ma soeur. Certainement moins...
40 ans 5932
Sibell a écrit:
Mais j'ai pas mal réfléchi. Ce qui me fait le plus mal aujourd'hui, c'est pas vraiment toutes ces remarques. C'est surtout que je m'apperçois que ma mère, ne m'aime pas de la même manière que ma soeur. Certainement moins...

Peut-être qu'elle ne t'aime pas moins, au contraire. Peut-être qu'elle te croit plus forte, plus solide, moins fragile que ta soeur. Et ce n'est pas forcément une preuve de considération que de traiter les gens en petites choses fragiles.
Par exemple, la jolie vaisselle, fragile, qu'on ne sort qu'aux grandes occasions, on l'aime bien, non ? Mais sur quoi on compte toute l'année, plusieurs fois par jour ? Quelle est notre tasse préférée, par exemple ? Celle qu'on cache dans un placard et qu'on ne sort qu'en espérant que personne ne nous la cassera parce que sinon il nous en manquera une dans le service... ou bien celle qu'on sort tous les jours parce qu'on a du mal à s'imaginer buvant son café dans une autre tasse que celle-là et qu'on espère qu'on la gardera très longtemps tellement on y est attaché ?

Ben j'ai l'impression que c'est pareil avec ta soeur, même si c'est extrêmement maladroit pour toi. C'est une preuve de confiance, je crois : elle te fait confiance pour être solide, avancer quand même, te construire, tout ça. Tandis qu'elle croit qu'au premier souffle ta soeur va s'effondrer comme un château de cartes.

Ça j'ai fini par le comprendre avec ma mère. Elle m'en demandait beaucoup, me critiquait sans cesse, ce n'était jamais assez bien pour elle, elle à mon âge etc, et j'étais persuadée qu'elle me détestait. Forcément, elle évitait la conversation ou faisait mine de n'accorder aucun crédit à ce que je pouvais ressentir. Jusqu'à il y a peu. J'ai enfin pu lui dire ce que je ressentais, l'impression que j'avais, tout ça, et... je l'ai vue s'effondrer en pleurs. Ah ça pour m'aimer elle m'aime ! Et elle part du principe qu'on attend beaucoup que des gens qu'on aime, qu'on estime vraiment. Seulement elle a bien merdouillé dans sa façon de faire, même s'il lui a fallu de nombreuses années pour comprendre. Mais ce n'était pas par manque d'amour, en fait. Et les gens avec qui je la trouvais trop coulante par rapport à moi, en fait elle avait perdu toute estime pour eux depuis belle lurette, et comme elle avait l'impression de ne plus rien attendre d'eux, elle laissait couler.
39 ans Paris 1810
Je plussoie Lalwende, et pense, même si ça peut te sembler étrange (mais les méandres de la pensées sont obscurs, et les rapports mère-fille le sont souvent encore plus :lol: ), que ta mère ne préfère pas ta soeur. Pas au sens où tu l'entends, en tout cas.

Pendant des années, j'ai pensé que ma mère préférait mes frères. Elle était toujours gentille avec eux, les encourageait, leur donnait contamment raison, parlait d'eux avec fierté autour d'elle, etc... Avec moi, c'était une autre affaire... Toujours des critiques, quoique je fasse ce n'était jamais bien, jamais "assez". Des remarques méchantes, des humiliations, un manque de patience flagrant...

Pour moi c'était évident : elle ne m'aimait pas. Ou, en tout, cas, elle m'aimait moins.

Jusqu'au jour où, suite à une longue période de crises que je ne détaillerai pas, mon frère aîné m'a appris que ma mère lui avait avoué, en larmes, que j'étais... sa préférée. :shock:
Qu'elle avait voulu m'élever "à la dure" pour m'armer dans la vie.
Qu'elle avait toujours culpabilisé d'avoir un enfant préféré et s'était donc sentie obligée de choyer ses fils et de me pourrir la vie, pour ne pas que sa préférence à mon égard se remarque.

Tout ça pour dire que les rapports familiaux sont d'une extrême complexité.
Tu en veux à ta mère car tu as l'impression d'avoir été mal-aimée, mais ce n'est pas pour autant que c'est une réalité. Tu en veux à ta soeur d'avoir profité avec méchanceté de sa position, mais penses-tu qu'on se comporte comme elle l'a fait lorsqu'on est heureux? Qu'on insulte régulièrement quelqu'un, qu'on appuie sur son point faible si on ne l'envie pas? N'y a-t-il pas des choses sur lesquelles ta soeur peut te jalouser, et qui expliqueraient son attitude passée et présente?

Je ne tente pas d'excuser leur comportement, loin de là.
Tu as toutes les raisons d'être en colère, elles n'avaient pas, et n'ont pas, à se conduire de la sorte.
Le pire étant sans doute la négation du mal qui t'a été fait. Voir ta mère te dire que tu exagères, qu'il y a prescription etc... doit être particulièrement insupportable. Mais dis-toi que si elle cherche à minimiser ce qu'elle t'a fait, c'est certainement parce qu'elle en a honte.

Je ne suis pas du genre à tendre l'autre joue lorsqu'on me frappe. Je ne pense doc pas que tu doives encaisser sans réagir. Mais ta colère, telle que tu l'exprimes actuellement, n'est pas saine. Elle te fait du mal.
Il faut que tu t'éloignes un moment, je pense. Pas dans le but unique de faire souffrir ta mère, non... Mais pour prendre du recul.
On n'oublie pas le mal qu'on nous a fait. Parfois on pardonne, parfois non. Mais quoiqu'il en soit, il faut réussir à accepter qu'on n'a pas la relation maternelle ou fraternelle dont on aurait rêvé. Cela fait partie de ton histoire personnelle, cela a façonné en partie la personne que tu es aujourd'hui, mais en partie seulement.

Je ne sais plus qui a dit "on a toute sa vie pour avoir une enfance heureuse", mais je crois que je comprends cette phrase. Elle me fait du bien, peut-être t'aidera-t-elle... ;)
S
34 ans 3465
Ma soeur est quelqu'un de très spécial, instable et imprévisible. J'ai jamais cherché à savoir ce qui n'allait pas chez elle, de même qu'elle ne s'est jamais demandé si moi j'allais bien.

Pardonner, c'est pas facile. J'ai pas envie de connaître les raisons qui l'ont poussée à se conduire comme ça avec moi, et de manière différente avec ma soeur. Ca m'est égal, le résultat est le même.

Question éloignement c'est pas évident. Je vis encore avec elle et en plus j'ai envie de reprendre mes études. Donc je vais devoir la supporter encore un bon moment, à mon avis.

Ce qui est certain, c'est que quelque chose est cassé dans notre relation et que ce ne sera plus jamais comme avant, même si on arrive à tout mettre au clair.

En fait j'en arrive à un point, ou j'ai envie de construire ma vie, surtout en évitant d'y impliquer mère-père et soeur. De couper les ponts avec. Comme de me réveiller un matin, dans une autre ville, et de tout recommencer à zéro en faisait comme si j'étais "orpheline".
39 ans Paris 1810
... à la différence près que tu n'es pas orpheline...

On peut décider de ne plus voir nos proches. On peut rejeter ce qu'ils sont ou les condamner pour ce qu'ils nous ont fait. On peut estimer que notre équilibre se construit mieux loin d'eux. On peut tenter de se détacher de ce qu'ils pensent, d'être indifférent à eux.
Mais au final, il est souvent (pas toujours, mais souvent) illusoire de penser qu'on pourra mener une vie complètement déconnectée d'eux.

Enfin, je pense que vos relations, de même que vos attitudes respectives, ont le temps d'évoluer. Si dans un premier temps, tu souhaites te détacher autant que possible, c'est sûrement que tu en as besoin. Après, qui vivra verra ;)
46 ans 4830
je comprends aussi ta rancoeur, et ton amertume face à cette situation, et j'aurais réagi comme toi, je pense (mais en même temps je suis sadique, je le sais!) je crois même que j'en aurais rajouté une couche avec ma mère. parce que dans cette histoire c'est elle qui t'as fait du mal finalement je trouve. le problème n'en aurait pas été vraiment un si elle avait sorti à ta soeur la même chose qu'à toi, à savoir "si tu veux pas qu'on se moque de toi, t'as qu'à maigrir" (ce qui est quand même super dur à entendre de la part de sa mère...m'enfin bon). forcément, en ayant une attitude compatissante envers ta soeur, alors qu'elle t'a dénigré toute ta vie, je comprends que tu l'aies mauvaise! et moi aussi à ta place, je me sentirais mal aimée...

le problème d'avec ta soeur est plus de l'ordre de la jalousie, de l'éternel "c'est la préférée, moi j'suis le vilain petit canard". qu'elle se soit moquée de toi toute votre jeunesse, je pense qu'il faille le mettre sur le compte de l'immaturité. ce n'est plus le cas à présent, et ce n'est plus le tien non plus.
tu sais, avec le temps, on apprend à vivre avec toutes ces micro-blessures qu'on nous a infligées, et on apprend à s'aimer malgré tout, à travers son propre regard et à travers des regards extérieurs. ça aide à prendre du recul.

les parents ne sont pas parfaits et c'est dur parfois de l'admettre.

deux citations à méditer:
"Les enfants commencent par aimer leurs parents ; devenus grands, ils les jugent ; quelquefois, ils leur pardonnent." oscar wilde
et "être adulte, c'est avoir pardonné à ses parents" goethe
349
Je comprend que tu es envie de couper les ponts et d'etre orpheline, ça serait probablement bien de prendre de la distance quelque temps le temps que tu puisses prendre de la distance dans ta maniere de voir tout ça...ta colere ta tristesse sont encore bien trop présentes...par contre n'oublie pas qu'on a qu'une maman et qu'elle n'est pas éternelle...ça serait dommage de rompre tout lien avec elle alors que tu n'a que 21 ans.. ;) :kiss:
V
74 ans 5070
Je crois que ta soeur dans tout ça elle y est pour rien, elle a été conditionné par ta maman, tu devrais prendre du recul et quand tu le sentiras avoir une conversation a coeur ouvert avec elle.
S
34 ans 3465
Oui ok. Mais j'ai une question...Pourquoi quand on nous fait du mal, on doit toujours être celui qui comprend? Celui qui cherche des excuses et des raisons au mal qui a été fait?

Je suis peut-être immature, puérile et tout ce que vous vous voulez. Mais quand on me fait du mal, je ne cherche pas à comprendre, je n'ai pas envie de comprendre.

Pour moi c'est simple. On me fait du mal, je le rends, au doublon si c'est nécessaire. C'est la seule manière pour moi de remettre les pendules à l'heure. Si je ne fais rien, c'est une raucune que je garderai en moi à vie.

D'ou vient cette manie, de toujours vouloir analyser psychologiquement les personnes qui nous font du mal?...
44 ans 04 5576
Sibell a écrit:
Oui ok. Mais j'ai une question...Pourquoi quand on nous fait du mal, on doit toujours être celui qui comprend? Celui qui cherche des excuses et des raisons au mal qui a été fait?


Je comprend ta question, je me la pose souvent et parfois moi aussi je dis stop. Mais parfois seulement. Parce que vivre sans arrêt dans la rancoeur et la vengeance, c'est épuisant, pour soi et pour les autres. Un de mes collègues du moment est comme cela, toujours en colère, toujours en train de parler de vengeance. Il a perdu toute notion d'humanité, il ne se remet plus en question tant le reflexe de la veangence est ancré en lui. J'ajoute aussi que, même si je l'aime bien, je ne supporte plus son contact. J'ai épongé sa haine tant que j'ai pu, maintenant je ne peux plus. S'il veut se détruire, je ne peux qu'assister au spectacle.

Je pense que quand on cherche des raisons à l'autre, la première chose qu'on cherche à faire c'est se remettre en question. C'est quelque chose de sain et qui permet d'avancer. Et accessoirement on n'est jamais toujours "celui à qui on a fait du mal". On est aussi parfois ou souvent le bourreau. Et dans ce cas là, il est bon de savoir que la personne en face peut nous pardonner.

Ce n'est pas immature ou puéril, ta réaction, mais c'est destructeur.
44 ans 04 5576
J'ajouterai un truc "Etre juste n'est pas toujours facile, et ne pas être injuste l'est encore plus, surtout envers soi même".

Ce que je veux dire, c'est que ce qui est juste vis à vis de toi et de ta soeur, il n'y a que vous qui puissiez le definir. Nous, sur le forum, nous n'avons pas le passif, pas les emotions, pas les sentiments, juste un regard exterieur, qui n'ets même pas objectif puisque nous n'avons que ton point de vue sur la question. Nous, nous ne pouvons pas être justes...
S
34 ans 3465
Je comprends bien ton point de vue. Je suis rancunière oui...Mais justement, le seul moyens de me débarrasser de ma haine, c'est encore de la rendre à la personne qui la engendrée.

Oeil pour oeil, dent pour dent. Ca me correspond assez. Je ne sais pas si c'est juste, mais après tout je ne fais que lui faire ce qu'elle m'a fait. Pour l'instant, je ne peux pas pardonner sans répliquer.
B I U