49 ans
Paris
9874
Ta question est intéressante je trouve.
Longtemps, quand je pratiquais les régimes, je pensais que mon échec provenait de la fameuse phase de "stabilisation". J'allais voir les médecins en leur disant: je n'ai pas de pb pour suivre un régime et maigrir facilement (c'était vrai) mais je ne parviens pas à réussir cette fameuse stabilisation. Souvent, ils éludent le pb et se concentrent sur l'amaigrissement, qui est un résultat facilement quantifiable. Leurs conseils de "stabilisation" se résument à: réintroduire le saucisson mais seulement 30g, etc. Bien-sûr, j'ai tout réintroduit d'un coup et en me jetant avec avidité sur ce dont j'avais été privée pendant des mois. Et j'ai longtemps cru que je n'avais juste pas eu la volonté suffisante pour "stabiliser"...
C'est là que les écrits des Dr Zermati et Apfeldorfer sont intéressants. Ils montrent comment cette phase de post-régime, où on a le sentiment d'une urgence de devoir regoûter à tout, n'est pas le produit d'un manque de volonté, mais la conséquence impossible à éviter de la privation qu'on aura connue. Et plus la privation aura été forte, plus la "vengeance" sur la nourriture se manifestera. Il faut bien comprendre que ce n'est pas contrôlable, on peut se retenir plus ou moins longtemps (grâce à la restriction cognitive) mais un jour ou l'autre la compensation se fera... et la mémoire de la frustration est une mémoire d'éléphant!
C'est pourquoi, à mon sens, la théorie même de la "stabilisation", consubstantielle de la théorie du régime (sinon l'édifice s'effondre), est un leurre, une promesse sans fondement, une arnaque.
Longtemps, quand je pratiquais les régimes, je pensais que mon échec provenait de la fameuse phase de "stabilisation". J'allais voir les médecins en leur disant: je n'ai pas de pb pour suivre un régime et maigrir facilement (c'était vrai) mais je ne parviens pas à réussir cette fameuse stabilisation. Souvent, ils éludent le pb et se concentrent sur l'amaigrissement, qui est un résultat facilement quantifiable. Leurs conseils de "stabilisation" se résument à: réintroduire le saucisson mais seulement 30g, etc. Bien-sûr, j'ai tout réintroduit d'un coup et en me jetant avec avidité sur ce dont j'avais été privée pendant des mois. Et j'ai longtemps cru que je n'avais juste pas eu la volonté suffisante pour "stabiliser"...
C'est là que les écrits des Dr Zermati et Apfeldorfer sont intéressants. Ils montrent comment cette phase de post-régime, où on a le sentiment d'une urgence de devoir regoûter à tout, n'est pas le produit d'un manque de volonté, mais la conséquence impossible à éviter de la privation qu'on aura connue. Et plus la privation aura été forte, plus la "vengeance" sur la nourriture se manifestera. Il faut bien comprendre que ce n'est pas contrôlable, on peut se retenir plus ou moins longtemps (grâce à la restriction cognitive) mais un jour ou l'autre la compensation se fera... et la mémoire de la frustration est une mémoire d'éléphant!
C'est pourquoi, à mon sens, la théorie même de la "stabilisation", consubstantielle de la théorie du régime (sinon l'édifice s'effondre), est un leurre, une promesse sans fondement, une arnaque.