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L'inactivité et la reprise...

S
34 ans 3465
Bonsoir à tout le monde.

Largement inspirée par un sujet posté, je me demandais comment se passait, pour vous ( si vous êtes ou si vous avez été dans ce cas  
de figure) la reprise d'un travail après une longue période d'inactivité?

Personnellement, j'ai eu un très long passage à vide ou je ne faisais pas grand chose de mes journées. Et bien que ça m'embêtait sur le moment, j'ai aujourd'hui beaucoup de mal à travailler. Bien que ça fasse un an ( en arrondissant) que j'ai repris une activité, je dois dire que j'ai de la peine. Pourquoi? Parce que dans ma vision, certainement faussée, des choses, ce n'est pas normal de travailler.

J'ai du mal à palier mon temps de boulot et mes loisirs. Je suis exténuée pendant mes jours de congés, donc du coup je passe le plus clair de mon temps à me reposer. En gros je ne fais pas grand chose de ma vie, à part bosser et glander quand je le peux... Je suis devenue une vraie parano du repos. Je vais même refuser une sortie ce Week-end, parce que je préfère dormir et rester tranquille.

Ca ne me semble pas normal de travailler. Je trouve que ça bouffe trop de temps. Comment peut-on être heureux quand on passe 8h00 par jour au boulot? Devoir se réveiller...

Alors on me dit que c'est dû au fait que je n'ai rien fait pendant longtemps et que du coup je me suis habituée à un autre rythme de vie plus cool mais qui est en marge de la société et que ça prendra du temps pour que je trouve normal de me réveiller chaque matin pour aller bosser. Suis-je la seule à ressentir une anormalité à travailler après une période d'inactivité? Avez-vous, vous aussi eu des difficultés à vous remettre dans le bain?

Partagez vos expériences, je suis curieuse...
43 ans Angers 1764
Pour ma part, travailler me fait apprécier les temps de pause. Là, je suis au chômage, le week-end et la semaine, c'est quasiment pareil (quasiment parce que le we, je n'ai pas la culpabilité que je peux ressentir en semaine)

Après, travailler pour moi, ça se résume à faire mes heures, ni plus, ni moins, et une fois la journée finie, elle est vraiment finie (hors de question que je ramène du boulot chez moi). J'évite les trucs à responsabilité tant que je peux. Ça me donne une certaine liberté que je n'ai pas vraiment quand je ne travaille pas (parce que c'est bien beau d'avoir plein de temps libre mais bon.. Si on est coincé chez soi à ne pas pouvoir se faire plaisir, ce n'est pas marrant). Ça me fait me sentir 'normale', comme les autres quoi.

C'est clair qu'après une longue période d'inactivité, ça fait peur de reprendre le boulot, reprendre le rythme, on a peur de ne pas y arriver mais c'est normal finalement..
1289
Je suis restée plusieurs années sans rien faire (ni études, ni boulot). Quand j'ai trouvé un job, j'ai adoré. Même si j'étais crevée parfois à en pleurer en revenant chez moi - 8h debout ça fatigue - j'aimais justement le fait d'être fatiguée et d'avoir servi à quelquechose pendant la journée.
Pourtant c'était vraiment un boulot de m.. que j'avais!

Là ça fait, en fait, à peine 6 mois que je suis vraiment sans boulot et je deviens complètement dingue. J'ai RV à Pole Emploi Lundi, il faut que je fasse des démarches pour essayer d'avoir un minimum d'aide financière, mais ce que je veux surtout, c'est bosser!!!
56 ans Out of Africa... 4355
Est-ce que tu aimes ce que tu fais ?
38 ans 1085
Personnellement j'ai hâte de commencer à travailler. Je ne vois pas m'épanouir sans une vie professionnelle. Et je n'ai jamais autant rien foutu de mes journées (à part chercher du boulot) que depuis que je suis inactive. Contrairement à toi, je trouve que l'inactivité entraîne l'inactivité, la lassitude, une fatigue constante et non justifiée que je ne m'explique pas, mais que je déteste, ça c'est sur! Alors que lorsque j'étudiais, ou quand j'ai travaillé une année en stage, malgré des horaires parfois lourds, j'arrivais à sortir, faire du sport, peindre, m'occuper... et je dormais peut être moins mais bien mieux!

Bref... veux du travail!!!!! :lol:
35 ans 940
Câline a écrit:
Est-ce que tu aimes ce que tu fais ?

Pareil, c'est aussi ce que j'ai pensé en te lisant, parce que j'ai aussi eu une période comme ça. Certes, je ne sortais pas d'une longue période d'inactivité, mais je trouvais anormal de devoir me lever pour aller bosser, étais tout le temps crevée, passais mon temps libre à glander, etc. Et tout ça parce que ce que je faisais ne me convenais vraiment pas, que j'avais l'impression d'être un robot ("métro-boulot-dodo"). Donc peut-être faudrait-il que tu trouves quelque chose d'autre, où tu pourrais t'épanouir?
S
34 ans 3465
Câline a écrit:
Est-ce que tu aimes ce que tu fais ?


Question intéressante, mais difficile de fournir une réponse pour moi. Je fais partie de ces gens qui n'ont pas de vocation...Jusqu'à il y a peu je ne savais absolument pas ce que je voulais faire de ma vie, bien que je bossais comme vendeuse. Puis un beau matin, je me suis dit: J'aime les enfants, alors je vais travailler avec eux.

Je décide donc de reprendre mes études, et je trouves vite un stage dans une garderie. Si j'aime ce que je fais? Oui et non. J'adore les gamins, et même si ça me fait royalement chié de devoir être là, ils m'apportent beaucoup de joies dans une journée. Surtout que je bosse avec des 0-2 ans. Mais disons que ma joie est proportionnelle à mon embêtement à bosser.

Ce que je rejette plus que tout c'est l'obligation, le devoir ( comme souligné en gras plus haut)et la contrainte. Mon problème, c'est que même quelque chose que j'aime, devient une corvée quand on me l'impose. J'aime pouvoir être libre de mes mouvements et de mon rythme de vie. Me lever quand je le veux, aller fumer ma clope quand je veux, sortir boire un verre quand je veux. Et ce qui me donne le plus de peine, c'est juste d'avoir un rythme de vie imposé par le travail. De ne plus pouvoir faire ce que je veux, quand je le veux...
38 ans 1433
Perso j'ai passé mon concours début Juin et je n'ai recommencé à vraiment travailler que début Novembre.
Et bien même si j'avais hâte et que j'adore mon job ce fut très très dur! Surtout que je me tape entre 50 et 70 heures par semaine. Franchement c'est très difficile de reprendre le rythme, de se coucher tôt et surtout de se lever le matin! En 2 semaines je n'ai rien fait d'autre que travailler et dormir! Bref vivement les vacances :lol:
1289
C'est sur que c'est plus sympa de pouvoir faire ce qu'on veut quand on veut. En même temps, quand tout ce que tu as comme revenu c'est le RSA, le "ce que je peux" est quand même assez restreint.
46 ans 4830
Sibell a écrit:
Ce que je rejette plus que tout c'est l'obligation, le devoir ( comme souligné en gras plus haut)et la contrainte. Mon problème, c'est que même quelque chose que j'aime, devient une corvée quand on me l'impose. J'aime pouvoir être libre de mes mouvements et de mon rythme de vie. Me lever quand je le veux, aller fumer ma clope quand je veux, sortir boire un verre quand je veux. Et ce qui me donne le plus de peine, c'est juste d'avoir un rythme de vie imposé par le travail. De ne plus pouvoir faire ce que je veux, quand je le veux...


la vie entière est composée de petites frustrations quotidiennes, de règles et de devoirs que chaque individu doit respecter pour que tout le monde puisse vivre en société... même l'éleveur de chèvres dans le Larzac ou l'hermite retiré du monde sont soumis à des règles et des contraintes..
60 ans 91 25732
J'avoue que le discours "je ne veux pas de contrainte, pas d'obligation, pas de devoir" je l'entends souvent. Et ça me fait sourire parce que si c'était un discours que j'avais tenu à mes parents ou à mes grands parents, je me serais pris immédiatement un coup de pied au cul monumental et on aurait eu vite fait de m'expliquer que dans la vie tout ne vous tombe pas rôti dans le bec et qu'il fallait se bouger le derrière.

Qui veut de ces choses là ? Qui a envie de se faire dicter ce qu'il doit faire ? Quasiment personne. Sauf que dans la vie, à moins d'être très riche et de pouvoir faire tout ce qu'on veut grâce à son fric, on n'a pas le choix. Des contraintes il y en a et de bien plus compliquées que d'aller bosser. Ces contraintes là sont celles qui te permettent une liberté justement, parce que la liberté de toucher son RMI et de voir ce qu'on peut faire avec, elle est un peu limitée je trouve.

Il n'y a que deux solutions si tu veux vraiment avoir de la liberté : devenir riche ou accepter certaines contraintes. ;)
S
34 ans 3465
Patty a écrit:
J'avoue que le discours "je ne veux pas de contrainte, pas d'obligation, pas de devoir" je l'entends souvent. Et ça me fait sourire parce que si c'était un discours que j'avais tenu à mes parents ou à mes grands parents, je me serais pris immédiatement un coup de pied au cul monumental et on aurait eu vite fait de m'expliquer que dans la vie tout ne vous tombe pas rôti dans le bec et qu'il fallait se bouger le derrière.

Qui veut de ces choses là ? Qui a envie de se faire dicter ce qu'il doit faire ? Quasiment personne. Sauf que dans la vie, à moins d'être très riche et de pouvoir faire tout ce qu'on veut grâce à son fric, on n'a pas le choix. Des contraintes il y en a et de bien plus compliquées que d'aller bosser. Ces contraintes là sont celles qui te permettent une liberté justement, parce que la liberté de toucher son RMI et de voir ce qu'on peut faire avec, elle est un peu limitée je trouve.

Il n'y a que deux solutions si tu veux vraiment avoir de la liberté : devenir riche ou accepter certaines contraintes. ;)


Je sais... Mais je joue au loto, j'ai trouvé la solution. :lol:

Plus sérieusement, je sais que la vie est ainsi faite. J'en ai conscience. On a rien, sans rien. Il faut accepter quelques contraintes, pour avoir une liberté, même si elle est modéré.

Après on parle argent...C'est vrai, travailler offre une liberté; celle qui est économique ( à condition de bien gagner sa vie quand même...). Le RMI ( chez vous...) offre la liberté du temps, mais effectivement, quand on a pas beaucoup d'argent, on n'est pas si libre que ça, parce que bien souvent on est coincé chez soit. Donc en gros, je saisis tout à fait le fait que pour chaque liberté on a un prix à payer.

Maintenant ma situation est différente, puisque je n'ai aucune de ces deux libertés susmentionnées. Eh oui, étant stagiaire, je suis payée des clopinettes...Je peux tout juste payer ma facture de téléphone avec ce que je touche, pour dire...Donc j'ai l'impression de perdre mon temps, puisque ce que je fais, ne m'apporte "rien". Si ce n'est le fait d'avoir une activité et une vie approximativement sociale...
60 ans 91 25732
Juste parce que j'ai quelques années d'expérience DE LOTO de plus que toi :lol: , ne compte pas trop dessus ! :lol:

Pour le reste oui je comprends bien mais ça va venir ! ;) Il faut bien commencer par le début et le début souvent c'est pas très très attrayant.

Mais avec le temps, et les responsabilités (si on accepte d'en prendre), on obtient de petits "avantages" qui sont autant de petites libertés. Par exemple j'ai des horaires relativement à la carte, je choisis mes congés, si je ne viens pas une journée parce que je suis patraque je n'ai pas de certificat médical à fournir étant donné le nombre d'heures que je fais, ça passe en récup sans que j'aie à me justifier, je peux cumuler des récups pour me prendre une petite semaine à la campagne... Bien sûr il ne s'agit pas d'abuser. Et l'argent augmente aussi. L'achat de ma maison en Bretagne est pour moi une vraie soupape. Ma liberté c'est de savoir que je peux aller là bas me ressourcer quasiement quand je veux.

Tout vient progressivement. Et puis peut être que tu vas trouver ta voie comme je l'ai trouvée, c'est à dire par hasard. A mon bouot je suis rentrée pour un remplacement de congé mater de trois mois et ça fait 21 ans que j'y suis. :lol: Jamais je ne me serais vue fonctionnaire. Et pourtant j'aime beaucoup ce que je fais. Les hasards de la vie sont aussi des libertés parfois. ;) Quand on aime ce qu'on fait et qu'on y trouve du plaisir, les contraintes n'ont plus le même goût. :D
B I U