Peur qu'elle s'ennuie et se croit seule

c'est fréquent de rêver qu'on perd ses dents, ça m'arrive régulièrement par périodes :=)

Là elle s'éclate sur son tapis d'éveil, tte seule, à coté de moi.

Ca ca va je peux faire, parce que je la vois et elle aussi peut me voir. Mais là je devrais prendre mon pied à aller sur le net, faire mes recherches etc mais je peux pas m'empêcher de culpabiliser de la laisser seule à jouer sans moi. Pourtant je suis pas quelqu'un qui aime jouer lol, mais pr elle je le fais tjrs.

Vous ressentez aussi cette culpabilité ? Cette peur de ne jamais en faire assez ?
En fait j'ai tjrs peur qu'elle ne se rende pas compte à quel point je l'aime !

D'après "élever bébé 2009" de rufo, il faut que bébé apprenne la solitude (en plus ça tombe dans le chapitre 4 à 5 mois)
En gros vu que bébé dort de moins en moins, il doit apprendre à être seul dans son lit, son transat, tapis d'éveil ... tout en sachant que ses parents ne sont pas loin, il faut qu'il sente la présence mais en étant seul.
Il paraitrait que c'est une condition importante pour sa futur autonomie. Il doit se servir des ses souvenirs et rêve, tout ceci l'aiderait pour plus tard vers 2ans1/2 pour rester seul au milieu d'autres, en gros la capacité de s'isoler avec ses jeux et rêves ...
Je ne sais pas si j'ai été clair ^^ j'ai essayé de condensé un peu le paragraphe

madame_proutprout a écrit:


A te lire, je n'ai pas du tout le sentiment que tu as eu des parents "zen" sinon tu ne serais pas perclue de peur et tu n'aurais pas eu autant de tocs. Je pense justement que tu as été élevé dans un environnement particulièrement angoissant pour toi, et comme tu le dis, bien avant la mort de ton père

Tes peurs racontent bcp de comment toi tu as été traité enfant, ce sont des indices concernant ta propre histoire. En les décodant, tu auras tes réponses sur ce qui t'es arrivée à toi bébé.
Et si tu sens que ta psy n'est pas à la hauteur, n'hésites pas à en changer. Fais toi confiance.
Bon courage

ce matin je met ma fille au lit, et 30 sec après je l'ai entendu chanter, crier de joie, du coup je l'ai laisser faire et ceci pendant près de 25 min ^^ puis la fatigue s'est vraiment fait sentir, je suis donc aller lui mettre la suce et elle s'est endormi direct, elle a eu besoin de ce petit temps à elle toute seule avant de dormir. J'ai déjà essayer de m'approcher dans ces cas là mais elle arrête ses gazouillis et me sourit, du coup je la laisse faire de plus en plus

malco a écrit:

Ruffo dit bcp de connerie à mon sens. La solitude ne s'apprend pas déjà, elle se vit.

Et elle ne doit pas être imposé à un bébé ni à un enfant s'il n'est pas prêt. Et quand l'en^fant est prêt, ça se fait TOUT SEUL. De lui même l'enfant s'isole pour jouer, dormir, ou autre. Obligé un enfant à supporter la solitude s'il n'est pas prêt, c'est créer des angoisses inutiles qu'i va se trimballer une bonne partie de sa vie, voire toute sa vie !

Attention à tous ces psy d'opérettes en vogue en ce moment ! ;)

malco a écrit:

Donc tu es quand même à l'écoute de ta fille et j'imagine que si elle se mettait à pleurer, tu irais la voir pour la rassurer (?)

Il est nécessaire d'après moi de trouver le juste milieu, et surtout, surtout ne pas imposer à l'enfant quelque chose qui irait à l'encontre de ses besoins vitaux.

oui mais non justement il dit que l'enfant à besoin de s'isoler mais avec une présence, enfin bref pas envi de me lancer dans un débat c'est pas le sujet :D

Je te jure que mes parents n'étaient pas stressés, c'est ça qui est bizarre.

En fait ma maman m'a eu tard, à 49 ans. Elle a eu une ménopause précoce, ils ont décidé de lui donner de quoi relancer la machine, elle ne s'est pas méfiée et je suis arrivée.
Elle a fait un petit déni de grossesse puisque c'est à 5 mois qu'elle s'est rendue compte que j'étais là (Je n'étais pas de simples gazs comme elle le pensait !)

Je suis la sixième, j'ai 3 fréres et deux soeurs. Le plus vieux à 50 ans l'an prochain.

Mon père a été licencié peut aprés ma naissance. C'est vraiq eu ça a pas été facile coté financier pdt quelques années mais je ne me souviens pas avoir été privée de quoi que ce soit.
Au contraire j'étais chouchoutée par mes fréres et soeurs !

Puis mon père a eu des problèmes cardiaques, un anevrisme de l'aorte et des artères bouchées. Il est décédé un matin, je l'ai trouvé étendu dans les toilettes...

Je me suis encore plus rapprochée de ma maman avec qui je suis trés trés fusionnelle. On a vraiment plus que des rapports mère fille.

Aussi loin que je me souvienne j'ai tjrs été une petite fille trés imaginative. J'ai parlé trés tôt, je jouais bcp tte seule à imaginer des trucs.
Le problème c'est que ça a un revers. Je n'ai jamais réussi à dormir seule, le simple fait de me retrouver au premier étage me terrifiait. Mes parents ont tenté un moment mais c'était invivable. Pour moi c'était vraiment pas facile à vivre. Ils ont laissé tomber et tt est rentré dans l'ordre.

J'ai quitté la chambre de mes parents à 12 ans seulement. A 15, quand mon père est mort je suis revenue dormir avec ma mère.
Puis par la force des choses j'ai continué jusqu'à ce que je prenne mon indépenance, mais pas par choix, juste pr laisser la place à mon copain qu'on hébergeait.

Aujourd'hui j'ai tjrs une imagination trés fertile, mais ça va mieux. Je peux rester seule la nuit ds l'appart' ça me gène pas. Mais aussi loin que remonte ma mèmoire j'ai tjrs essayé de prévoir les situations à risques, genre "Qu'est ce que je ferais si".

Là il suffit que je lise un thriller (J'adore) pr que ma nuit soit pourrie.

Sinon pr Rufo je suis pas tjrs d'accord avec non plus, mais là je sais qu'il n'a pas forcément tort. Je ne forcerai pas ma fille à être seule vu que je ne supporte pas ça.
J'ai eu des annés collège trés trés difficile, une sal*** a passé son année à me pourrir la vie, en me traitant de ts les noms. Du coup j'étais tjrs tte seule, personne me parlait, j'étais la grosse.

Là j'ai essayé de la laisser seule mais aujourd'hui elle n'était pas de bon poil... D'habitude elle est de bonne humeur mais en ce moment c'est plus difficile. Elle n'aime pas être dans les bras pourtant. Il suffit que je la mette ds son couffin quand elle est fatiguée et elle s'endort, mais en ce moment ça ne va plus.

Câline a écrit:

j'avais pas vu ton message, bien sur que quand je la laisse "seule" je suis toujours à l'écoute, dans les parages ou derrière elle et que quand elle le veut bien

Citation:
de toute façon il faut que toute les deux le veuillez bien, comme dit caline c'est un juste milieu

Si j'ai bien lu, sa chambre donne dans le salon...
Tu pourrais l'y faire dormir en laissant la porte ouverte... Comme ça tu peux garder un contact visuel...

Quand je te lis, je me dis que moi, j'aurais plutôt peur que ma fille aie besoin d'air, d'être un peu seule, de jouer pépère...
En "adultisant" ta fille, moi, ça me pèserait d'avoir tout le temps quelqu'un qui joue avec moi, m'empêche d'essayer toute seule de m'intéresser à mon entourage...

madame_proutprout a écrit:

Bon là, en ce qui te concerne, tu as matière à cheminer avec ta psy (ou un autre) : qu'est-ce qui t'es arrivée petite fille, voire bébé, pour que dormir seule te terrifie à ce point ? (par exemple, pour mon fils, je l'ai laissé une nuit en pouponnière à l'hôpital et ça l'a marqué : il m'a fallu du temps pour le rassurer)

Pourquoi a 15 ans es tu retournée dormir avec ta mère ? Etait-ce ton besoin à toi ou le sien ? Avais tu peur de la retrouver morte comme ton père ? Pourquoi aviez vous ce besoin de relation plus que "mère-fille" et qui en avait le plus besoin ?

Je n'attends pas de réponse ici hein.. c'est juste ce que m'inspire ton post. Pour moi, il y a quelque chose dans ton histoire qui explique ta terreur et ta relation assez "étrange" avec ta mère et quand tu l'auras trouvé, et regardé (émotionnellement parlant) tu ne la confonderas plus avec toi.

Bon courage

Madame proutprout

Je rejoins caline sur le fait que si tu sens que tu n'avances pas avec cette psy, tu peux envisager un changement.

Etre un bon parent est aussi d'aider son enfant à acquérir son autonomie, pas pas la force, mais en lui montrant par notre propre exemple que la solitude n'a rien de dangereux, qu'on peut même se ressourcer en étant seule. Je n'ai pas le sentiment que tu as pu faire ce chemin en étant enfant et jeune adulte. L'indépendance d'un enfant s'acquiert tout d'abord en répondant à ses besoins je précise car c'est la base pour qu'un enfant puisse s'éloigner il faut qu'il ait été rassuré enfant.

J'ai 2 enfants et mon ainé adorait rester dans son transat et observer le monde qui l'entourait. Simplement que si je changeais de pièce, je prenais le transat avec. Pour mon 2ème, on a eu un départ complètement différent. A 6 mois de grossesse j'ai attrappé la listéria qui m'a donné une méningite (2 semaines d'hôpital avec risque d'accouchement prématuré et souffrance foetale) puis à l'accouchement il y a eu un problème grave et on a failli y passer tous les 2 (réanimation pour lui et moi). A la suite de cela, j'ai développé une angoisse de séparation avec lui. Du coup, je n'arrivais pas à le laisser et on est devenus très fusionnels. Je n'ai jamais réussi à le laisser seul dans son lit le soir pour qu'il s'endorme. Mon comportement a induit chez lui des angoisses de séparation et lui a fait croire que c'était impossible de s'endormir seul. Je me disais cela va passer en grandissant et bien non, cela n'est pas passé, il a développé des tocs et des phobies qui étaient les manifestations de son angoisse de séparation. Je croyais pourtant bien faire en le rassurant par ma présence, mais le message pour lui était (je reste avec toi jusqu'à ce que tu t'endormes car dans le fond il peut vraiment arriver quelque chose). Je n'ai pas été prête pendant longtemps à faire quelque chose, mais quand j'ai vu que ces phobies devenaient difficiles à gérer au quotidien du point de vue de sa vie sociale, j'ai agi. J'ai opté pour une thérapie comportementale. J'ai fait 2 séances avec lui et ensuite c'est moi qui ai consulté environ 1 année pour savoir comment gérer tout cela.

Pour qu'il puisse s'endormir sans moi (il avait 8 ans) j'ai procédé comme cela. Tout d'abord on a enlevé le matelas que je tirais de dessous son lit pour me coucher à côté de lui et je suis restée dans sa chambre assise à côté de lui, ensuite j'ai changé de place soir, par soir, jusqu'à être proche de la sortie, puis devant la porte de sa chambre, puis sur la première marche et ainsi de suite, nuit par nuit, cela a mis en tout 1 mois environ ou chaque soir je lui expliquais qu'il était capable de s'endormir seul, qu'il ne pouvait rien lui arriver etc....

Pour chacune de ses tocs ou phobie on a fonctionné ainsi car la psychiatre m'avait expliqué que je lui faisais du tort. Parallèlement on parlait beaucoup de ce qui nous était arrivés (on avait failli mourir 2 x ensemble) et on a énormément progressé. Aujourd'hui mon fils a 14 ans, n'a plus aucun tocs ni phobies et même si nous sommes restés très proches (je suis très proches de mes 2 enfants) il a acquis une autonomie et il est beaucoup beaucoup moins anxieux. Il a appris à exprimer ses peurs. Il se souvient encore de cette période comme d'une période très noire ou tout était difficile. Combien de fois quand on parle il me dit ouf qu'on a trouvé une solution. Il se souvient de ces phobies (pour donner un exemple il avait la phobie des boutons et là de nouveau j'avais supprimé tous les boutons de ses habits qui lui faisait faire des crises de panique) mais comme de quelque chose étranger à lui et ne peut pas avancer d'explication pourquoi c'était sur ses objets.

En l'occurence de lui enlever tous ses boutons calmait la crise et on pourrait dire que j'étais une bonne mère puisque plutôt que de lui faire faire une crise d'angoisse mais cette attitude renforçait toutes ses peurs. Je pense que être un bonne mère s'est aussi accompagner l'enfant sur le chemin de la séparation, même si pour cela il faut régler certains problèmes du passé.

Je ne sais si je suis très claire dans tout ce que je te dis et j'espère que mon exemple peut te servir. Quant je regarde mon fils, sa joie et son plaisir à vivre des choses sans moi je sais que j'ai fait le bon choix.

J'étais très motivée pour trouver une solution à tout cela car ma belle-soeur (soeur de mon mari) était une enfant du style de mon fils et à l'âge de 12 ans tous ses tocs et phobies se sont renforcés et mon beau-père a dormi avec elle jusqu'à ce qu'elle quitte la maison. Ma belle-soeur a fait plusieurs séjours dans un hôpital psychiatrique et n'a jamais réussi à se libérer complètement. Elle est très fusionnelle avec mes beaux-parents et maintenant qu'ils deviennent vieux et qu'ils se rapprochent de la mort, ses angoisses et phobies reprennent le dessus car elle ne peut envisager la séparation que leur mort va engendrer.

A propos du centre du sommeil, même si tu ne fais pas de crises ils enregistrent tes ondes cérébrales et peuvent apprendre plein de choses en fonction de cela. Je ne peux que te conseiller vivement d'y aller.

Merci pr ton message Zelda !
Je suis vraiment contente de voir que ça s'est solutionné pr ton fils et toi.

Je n'ai pas dit que je la prenais tout le temps, au contraire, les 3/4 du temps elle est ds son couffin ou son transat vu qu'elle n'aime pas être dans les bras. Elle est bcp dans le contact visuel, elle préfère me voir plutôt que de me sentir. Elle n'est pas trop calin pr le moment lol, elle me ressemble, moi je ne suis pas du tt tactile !

C'est juste que je culpabilise justement de pas l'avoir assez.

Je pense qu'en fait j'ai peur qu'elle ne m'aime pas, qu'elle me juge et se dise que je suis une mauvaise mère. En fait je pense que j'aurais ce problème jusqu'à ce qu'elle ait les moyens de me montrer qu'elle tient à moi.

Même si je suis trés proche de ma mère ns ne sommes pas démonstratifs dans ma famille. Là ça va car ns avons notre propre mode pr nous montrer notre affection, mais avec mon père le courant passait bcp plus mal.
Je n'ai pas de souvenirs particulièrement positifs avec lui, pas de tête à tête, pas de moments à deux de complicité, comme je peux avoir avec ma mère.
Il était assez distant, pr lui c t à la femme de s'occuper des enfants. Et puis il était déjà assez agé.
Quand il a voulu me porter de l'interet j'étais ado et je le vivais pas forcément comme je l'aurais du, je le rejetais, comme ts les ados font leur crise à une certaine période. Lui était pris des nerfs à cause de sa maladie, il était assez sévère, du coup on s'engueulait plus qu'autre chose.
Maintenant avec le recul je sais qu'il était là et qu'il m'aimait. Mais je m'en veux de pas lui avoir tendu la main quand il cherchait à me connaitre plus.
En plus une fois il y a u une grosse engueulade ds ma famille, à cause de moi et de ma soeur. J'avais 15 ans, au lieu de gueuler je me suis mise à pleurer parce que je me sentais mise à l'écart par ma famille, et mon frére s'est moqué de moi. Mon père l'a mal pris, il m'a défendu, mais comme il était pris des nerfs ça a mal tourné, ils se sont dit des choses horribles, mon père est parti en claquant la porte, moi je me suis enfermée ds les toilettes, tte la famille était sur mon dos.
J'aurais du partir avec mon père, car il était le seul à m'avoir comprise ce jour là, et pourtant je l'ai trahi, vu que je suis restée là à le critiquer avec ceux qui m'avait engueulé !
Mon père est rentré mais avec mon frére et même le reste de ma famille c'est resté trés tendu, ils ne s'adressaient presque plus la parole. Mon père est décédé sans avoir pu se réconcilier avec mon frére.

Du coup j'ai peur d'être comme père. Finalement il a tjts été exclu. On a ts été trés fusionnel avec ma mère et mon père a été tenu à l'écart, comme il ne montrait pas ses sentiments. Et je suis comme lui, trés pudique, trés renfermée...

Bon je vais faire des courses là !
Ca me fait du bien d'en parler !