réflexions agaçantes et comparaisons

valou34 a écrit:

Mes enfants ne vont pas encore à l'école, ça ne commence qu'à 5 ans ici, mais c'est certain que je ferai attention à cela. Je n'étais pas en surpoids étant enfant, mais avec ma grosse ossature j'ai toujours été plus lourde que les autres et ça m'a valu beaucoup de moqueries et de difficultés surtout à l'adolecence et pour les sports couplé à une forte poitrine, bonnet E à 14 ans, et une sensibilité extrême, j'étais la risée de l'école durant toutes ma scolarité.

J'en ai encore des séquelles aujourd'hui. Alors si je peux éviter cela à mes enfants, je ferai tout pour y arriver.

pour ma part ben j'ai aussi eu mon lot de gentillesse
par exemple un jour ma mère parle avec mon père disant que bon il fallait faire attention si je sortais seul pour pas qu'il m'arrive quelque chose... et là mon père à dit à ma mère ho ne t'inquiètes pas on ne viole pas les boudins il lui arrivera rien (ça fait toujours plaisirs à entendre venant de son père)
ma mère m'appellait dodue (je détestais ça)
alors au boulot j'ai eu droit j'ai un beau visage mais je devrais perdre 10 kg (mais maintenant ça me fait mal mais moins qu'avant)

chachaetchouchou a écrit:

Ne t'inquiètes pas on viole pas les boudins !! :shock: :shock: C'est bien connu , les violeurs font le tri ! C'est odieux , surtout venant d'un père !!!

My-Lan a écrit:

le pire dans tout ça c'est qu'il m'a laché qu'il a été un bon père pourtant j'ai eu droit à ce genre de gentillesse jusqu'a ce que je quitte la maison de mes parents après on s'étonne que je manque de confiance en moi et que je me trouve moche mais bon avec le temps l'aide de ma psy et du forum ça commence a aller un peu mieux mais bon y'a encore du boulot :( on efface difficillement ce genre de paroles (même si pour ma mère je vis trop dans le passée et que je suis rancunière pour rien en attendant j'avais même pas de soutien de mes parents mais bon)

Justement, ce n'est pas rien...Les parents ne pensent pas à cela..pourtant certains ont vécu des choses pas cool aussi...Le plus important est que nous arrivions à sortir la tete hors de l'eau afin d'y voir un peu plus clair. ;)

C'est par notre exemple d'acceptation de notre différence et de celle des autres qu'on arrive à ce que nos enfants s'en sortent. Les remarques il y a aura toujours et sur plein d'autres sujets que le poids. Les enfants qui se moquent répètent souvent des phrases et des attitudes qui se font dans leur foyer.

Ce que je peux remarquer c'est que mon ainé a eu d'autres remarques qui l'ont fait souffrir (lui c'était qu'il ressemblait soi-disant à une fille car justement il était très fin, les cheveux mi-longs et comportement assez doux donc du coup il s'est fait traité de pd, travesti et autres gentillesses) et mon second s'est fait traiter de gros. J'ai toujours dit à mes enfants que c'est mieux d'être dans le groupe de ceux à qui on fait des remarques que d'être dans le groupe de ceux qui se moquent, car dans notre famille on aime être différent et ne pas faire partie du troupeau, on leur a beaucoup parlé aussi de ce qu'être tolérant apporte comme qualité de vie.

Les remarques ont un impact différent sur nos enfants s'ils sont aimés comme ils sont et qu'on leur apprend que c'est ceux qui font des remarques qui ont des problèmes. Les remarques du passé m'ont bousillée pendant longtemps car parallèlement ma situation familiale n'était pas facile et je manquais terriblement de confiance en moi. Ce qui est important c'est d'apprendre à nos enfants qu'on est pas obligés non plus d'avoir un comportement de victime.

Mes fils n'ont plus de problème maintenant et s'en sortent très bien des réflexions dont ils ont pu souffrir dans leur enfance. Ils sont heureux d'avoir appris à être différent et à ne pas faire partie du troupeau. Parallèlement j'ai fait un gros travail sur moi, pour arrêter de me dévaloriser pour leur montrer qu'on peut être heureux en s'acceptant comme on est, réellement et pas seulement en théorie.

J'en ai pleuré quelques fois quand ils étaient petits des remarques qu'ils me racontaient mais en fait c'était aussi donner une trop grande importance à ce genre de remarques. On voudrait tellement éviter toute souffrance à nos enfants et pourtant ils se construisent aussi comme cela. Je me rends compte qu'ils y a une grande différence entre eux et moi, ils ne sont pas détruits, ils ont mal oui, mais pas plus que cela et ils continuent leur route.

ma grand mère paternelle etait pareil ... elle me voyait 2/3 fois l'an et me faisait remarquer inlassablement mes prises de poids .... Grrrrrrrrr, alors que ma soeur etait super fine ...

ptitefleur44 a écrit:

Absurde. Profondément absurde.
Mon frère est né rond. Très rond. Aujourd'hui, revoir les photos de sa petite enfance m'est toujours prétexte à rire (Oui. Je suis une soeur. Je ne prétends pas être toujours tendre, bien au contraire.). Parce qu'à présent, il est mince. Très mince. Limite maigre, si l'on s'en réfère aux médecins. Et son rapport à la nourriture est bien plus sain que le mien ne l'a jamais été, moi qui suis pourtant née plus "mince", si ce terme a la moindre signification concernant un bébé.

Pour répondre au sujet, (et n'ayant pas d'enfants, je parlerai de mon expérience personnelle) je n'ai pas souffert de comparaisons. Peut-être n'y en a-t-il pas eut. Sans doute ont-elles été plutôt faites dans mon dos. Mon frère était mince, j'étais ronde. En vérité, je le voyais à peine. Parfois, il en usait pour me taquiner, mais cela s'arrêtait là. Il connaissait la limite. Il a réellement toujours fait preuve d'une délicatesse surprenante chez un petit garçon. Avec le recul, je pense que l'autorité maternelle avait dû passer par là. Elle est bien, ma maman.
Le fait qu'il soit un garçon, et non une fille, a beaucoup aidé, je suppose. Je n'étais pas en compétition pour "qui sera la plus belle ce soir". J'ai toujours remercié le ciel pour n'avoir pas eu de soeur. Cette salope aurait probablement volé mes copines, salopé mes cahiers et, comble de l'indécence, pesé largement moins que moi. La connasse. J'aurais sûrement souffert de la voir, elle, entrer dans un 36.
Le fait aussi que, malgré sa minceur, il ait ses défauts physiques. Pas de malentendus, il est mon frère et il a tout pour plaire, mais j'aurais probablement moins supporté s'il avait eu une gueule de beau gosse, tendance prince charmant. Nous ne sommes tous deux ni beaux ni laids, chacun à notre façon, et c'est très bien ainsi. Justice est sauve.
Le fait, enfin, que nos parents nous aient élevés dans une inconscience totale de la beauté. Nous n'y réfléchissions même pas. En fait, s'il y a eut des remarques, je n'ai pas du les relever. J'ai gardé longtemps ce merveilleux trésor qu'est l'innocence. (Bon. Lorsque je l'ai perdu, cela a été très violent. Un véritable raz de marée de petits cons et de vieilles peaux de vaches. Surtout de petits cons. Qu'ils crèvent. Mais des années de complexes m'ont été épargnées, et c'est une chance que je ne sous-estime pas.)

En vérité, j'ai une profonde reconnaissance envers mes parents pour n'avoir pas surveillé mon poids, du moins pas ouvertement, et envers ma famille dans son ensemble pour n'avoir jamais fait le moindre commentaire concernant ma corpulence (face à moi, j'entends, encore une fois). J'ai eu la chance d'être entourée de gens extremement respectueux. Ils ont été un refuge, lorsque le reste du monde s'acharnait à me classer parmi les rondes, moi qui l'était pourtant à peine.
J'emmerde les gens. Les critiques viennent généralement de personnes en souffrance vis à vis de leur propre corps, qui rejettent leurs angoisses et complexes sur d'autres moins chanceux. Attaquer dans un réflexe de défense préventif absurde et égoïste. "Regarde le, lui! Non, pas moi, ne regarde pas moi, regarde lui! Il est pire, tavu? Hein, hein? Trop pas de bol, le mec. Ouaaais, trop. On va fumer une clope?" Bref. C'est assez évident dans les cours de collèges, mais cela ne s'arrête pas par la suite. Ca devient juste plus subtil, plus vicieux. Parfois. D'autres restent des connards prévisibles à vie. Tous mes voeux de bonheur à eux. Loin de moi.
Mon petit frère est mince, et je suis à la fois très fière et très heureuse qu'il le soit. Que personne ne puisse jamais le faire souffrir comme j'ai souffert, moi. Et que personne ne puisse jamais venir reprocher à mes parents de n'avoir pas surveillé l'alimentation de leurs enfants.

My-Lan a écrit:

On me l'a sortie...
Enfin une copine, sous l'emprise de l'alcool, qui déprimait pas mal et disait que vu qu'elle ne faisait que manger, au moins, si elle grossissait, elle risquerait pas de se faire violer dans le RER... :roll:

Loveadict a écrit:
A tous ceux qui disent que nos fistons sont trop gros, voici un article intéressant
http://vulgariz.com/me...-entraine-une-puberte-precoce/

Humm, sur le même site, on peut lire ça:
http://vulgariz.com/me...ut-prolonger-esperance-de-vie/

J'ai du mal à croire que ça soit sérieux leurs enquêtes... :roll:

chachaetchouchou a écrit:

Ben voyons ! Un peu facile les réflexions de ta mère. C'est immonde ce que t'as dit ton père ! :twisted: Elle aurait du te défendre fermement et faire taire ton père !

Sinon par chez nous c'est pareil : mon fils est mince, son cousin rond et la famille ne peut s'empêcher de faire les comparaisons, tout en ajoutant bien sur, que ce n'est pas la faute du cousin hein... :?
Je déteste ces comparaisons, franchement à quoi ça rime ?

Merci Câline j'avoue que avant ici j'en avais jamais trop parlé
pour ce qui est des comparaisons c'est clair que ça ne sert à rien ça fait plus de mal qu'autre chose aux enfants

Et après, on cherche à vous expliquer que la maternité/paternité transforme, transcende les individus...