Dans la théorie, on pourrait effectivement parler des maisons médicales de garde, et aussi du fait que (toujours dans la catégorie du "c'est la vie ma pauv'Lucette) mathématiquement à la campagne il y a moins de médecins car beaucoup moins d'habitants et que les urgences sont beaucoup plus loin car c'est justement le principe de la campagne que les populations soient moins concentrées.
Il y a tout de même de vrais problèmes de population médicale, dans le sens où non seulement la concentration de médecins est moindre à la campagne, mais en plus le taux de médecins par habitants atteint dans certaines régions une valeur insuffisante pour couvrir les besoins médicaux de la population locale. C'est le cas toutes spécialités confondues malheureusement.
(ça ne c'est pas moi qui le dis, mais bien l'ONM et l'IRDES, même si je travaille dans le secteur de la gestion de la politique de santé publique)
D'un côté, les médecins en poste n'étant pas des robots, comme Karen et Nelii et moi avons dit, ils ne peuvent bosser en 24/7. Ils peuvent effectivement se permettre de poser des conditions de non déplacement hors de leur cabinet, etc.
Je ne pense pas que c'est de la mauvaise volonté de leur part, c'est juste qu'ils ont déjà trop à faire dans leur cabinet.
Du reste, le problème ne se pose pas qu'en campagne. A Paris également, on assiste à de grosses concentrations hospitalière de telle sorte que l'offre urgentiste est en passe d'être réduite de moitié. Restent effectivement les gens de SOS Médecins, mais il faut savoir que les médecins généralistes sont déjà insuffisants sur Paris, tout comme sur l'ensemble de l'Ile de France.
Quant aux pédiatres, ils n'ont aucune obligation de gestion d'urgence.
Autant je ne peux pas comprendre qu'on puisse reprocher à une pédiatre de prendre un jour de congé, même en semaine, parce que là ça ressort d'un non respect absolu du praticien, autant il y a tout de même un sérieux problème d'accès au soin dans certaines campagnes, au-delà du choix que peuvent faire les gens qui y habitent d'avoir des voisins un peu plus éloignés.