Bonjour à tous et à toutes.
Je me décide enfin a poster mon récit, j'ai mit du temps avant d'oser le faire, je ne trouvais pas les mots et voulais garder
tout cela pour moi.
Il y a 7 mois alors que j'avais encore 17 ans je me suis faite opérée le 29 juin 2010 d'un bypass.
Etant donné que j'étais mineure le parcours pré opératoire a été assez compliqué mais mon poids très élevé m'a permis de bénéficier quand même de cette opération.
Je tiens tout d'abord a m'excuser si le récit qui va suivre va paraitre confus, mais j'ai du mal a poser les bons mots et a ordonné tout cela dans ma tete.
Après ma dernière épreuve de bac, je suis donc rentrée a l'hôpital la veille de l'opération, avec la certitude que quelque chose allait mal se passer, et ce, malgré mes excellents résultats aux divers examens médicaux. Ma mère et ma tante sont restées toutes la soirée, puis partent vers 21h, mon copain m'appelle et je réussit a trouvé le sommeil. Le lendemain matin les brancardiers viennent me chercher tot mais je ne stresse pas, je me dis qu'après tout je l'ai voulu et qu'il est trop tard pour faire marche arrière. L'opération se passe bien, je me réveil en réa, je n'ai pas vraiment mal, je m'étonne seulement du manque de force que j'ai, je suis un légume. Ma mère est là a mon réveil mais elle part très vite car ce n'est pas l'heure des visites, néanmoins elle revient avec ma grande soeur revenue de monaco spécialement. Les deux heures de visite se passent rapidement mais ce n'est pas grave je suis fatiguée.
2 jours plus tard je retourne en chambre, et à peine arrivée en chambre le chef de la réa débarque et me dis que j'ai une embolie pulmonaire, je ne réagis pas trop et il lance " non mais tu sais on en meurt". Ma mère et ma tante sont la , je sens un vent de panique, je pleure à l'idée de retourner en réa, dans cette chambre vide avec pour seule compagnie une horloge bleu pil en face de mon lit.
Je passe quelques jours en réa et tout rentre dans l'ordre. retour en chambre et mes 5 meilleures amies me font la surprise de venir me voir. Tout va bien je n'ai pas mal, je me déplace facilement. Dans la nuit j'ai mal au ventre, mais rien de bien grave, sauf que lorsque je me réveil le matin une vive douleur m'envahit, je vomis sans cesse, j'ai l'impression que je vais mourir. j'appelle alors ma mère qui s'empresse de venir, après avoir lourdement insisté auprès des infirmières elles finissent par prévenir le chirurgien qui me fait faire un scanner d'urgence. Le scanner révèle ce qui semblerait etre une complication qui arrive de temps en temps, l'intestin qui vrille.
Il faut réopérer mais je suis soulagée que le chirurgien me dise que ce n'est pas très grave, et la douleur est telle que j'attend avec impatience qu'on m'endorme.
Je me réveille deux jours plus tard en réa, ma mère est a coté de moi et pleure, elle n'a pas le droit de me parler parce que je suis encore intubée. dès lors que l'on m'enlève le tube de la bouche, la première chose que je lui dit c'est : " c'était plus grave que prévu hein?" ma reste forte et m'explique que j'ai fait une complication que personne n'avait encore jamais vu, un gros caillot de sang était venu m'obstruer entièrement l'intestin, elle m'explique qu'il a donc fallu m'ouvrir entièrement le ventre, que les medecins sont pessimistes sur mes chances de survie et qu'il va falloir se battre parce que je n'ai pas le droit de les laisser. S'en suit un combat contre la mort de plusieurs jours, en attendant patiemment chaque jour 17h pour que ma mère ma tante et ma soeur puisse venir me voir. Entre temps j'apprend que j'ai obtenue mon bac avec mention, l'idée de mourir m'est tout simplement inimaginable.
Je finis par me sortie de là après 3 semaine de réanimation et 1 mois en chambre, je rentre chez moi et ne peut pas marcher, ni me laver seule. Petit à petit les choses reprennent leur court normal, il me reste seulement un drain relié a l'ancien estomac par mesure de précaution.
1 mois et demie plus tard j'ai rendez vous avec mon chirurgien pour qu'il me le retire, le drain bloque et j'ai très mal, le chirurgien décide donc de le retirer sous anesthésie locale. En pleine intervention il se rend compte que le drain est bloqué dans les muscles il décide donc je me mettre sous anesthésie générale afin de sectionner les muscles qui retiennent le drain. Je me réveille tout va bien, je me dis que le lendemain je rentrerai chez moi comme prévu, je passe la nuit et le lendemain une douleur insoutenable s'empare de tout mon torse. puis troue noir de plusieurs jours, je reprend conscience en réa et le cauchemar recommence. On me diagnostic une septicémie et de nouveau on m'explique que mes chances de survie sont faibles qu'il va falloir se battre. Quelques semaine de réanimation et de nouveau un mois en chambre d'hopital. Je finis par me tirer de la, encore plus affaiblie que la première fois...
7 mois après j'ai encore des douleurs post opératoires importantes qui m'ont fait abandonné mes études pour cette année. Désolée pour le long pavé qui n'a probablement ni queue ni tête mais j'avais besoin de raconter mon histoire.
Merci à tous :)
[Edit équipe d'animation : Nous sommes tous navrés et profondément attristés par ce qui est arrivée à Justine (alias Chtine).
Tout le monde a eu le temps de s'exprimer sur ce malheureux parcours et cette horrible nouvelle.
Nous préférons maintenant fermer ce topic pour éviter qu'il y est d'autres messages maladroits.
Repose en paix Justine. ]