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Le terme «grosse» vous rebute-t-il?

52 ans Lorraine 4326
Toad a écrit:


J'irai même un peu plus loin : si je n'acceptais pas ce qualificatif, si je "lissais" avec de jolis mots plus pc, ce serait comme si  
j'avais honte, donc comme si je cautionnais ceux qui pensent qu'être grosse est honteux. Je suis grosse, et j'ai le droit d'exister en tant que grosse.

.


ca resume parfaitement ce que je pense ! Me definir comme grosse est la meme chose que de dire que j'ai des cheveux longs . c'est juste une descrition physique comme une autre....
44 ans 04 5576
Ninami a écrit:

Avoir des troubles mentaux veux littérallement être malade mentale, on comprends facilement à quoi, on doit s'en tenir. Même les professionnels ne parlent pas comme cela. On parle de maladie mentale pour désigner les maladies, mais pour une personne, on parlent de "personne ayant des troubles mentaux" et ce n'est en rien du Pc.


Il me semblait aussi mais n'étant pas une pro et pour ma part n'ayant que des troubles genre TCA, hypersensibilité..., pas une maladie, j'ai préféré ne pas entrer dans ce débat.

J'ai parfois l'impression qu'il y a des "effets de mode" : la revendication d'être une "cagole" par exemple en est un pour moi : il est aujourd'hui "hype" de revendiquer ce genre de choses (pas de jugement là dessus, Gees, j'ai bien compris que c'était une forme d'humour et de toute façon cette façon de faire me plait. Ca rejoint le "j'assume de ne pas être parfaite, et c'est même mon avantage" ;)). De même pour les troubles mentaux. Quand ça arrive au point de se présenter dans le style "salut, je suis X, j'ai tel trouble mental", ou "salut, je m'appelle Z, je suis une cagole" ou d'en parler sans arrêt - je ne dis pas que c'est le cas pour les deux personnes citées en exemple, bien sur - pour moi ça devient une forme de revendication ou d'identification.

Longtemps, sur des sites de rencontre, dans la fiche de présentation c'était "je suis Toad, je suis ronde / grosse / obèse". A l'époque je n'assumais pas et c'était une façon de dire "bon, ça, c'est fait, on peut parler d'autre chose, maintenant". Maintenant, si je le dis dans une conversation, c'est du même ton que quand je dis "j'ai fait un henné".

Bref tout cela pour dire que pour certaines choses, afficher une étiquette c'est le revendiquer, pour d'autres, ça semble être une façon de s'en excuser. Dans les deux cas, je ne trouve pas cela bien terrible. Finalement, remettre les mots à leur juste place est encore le meilleur moyen de ne pas se prendre la tête.
S
89 ans 4951
Je me permet un petit HS :

T'es trop beau Fox avec tes cheveux courts!

fin du HS
49 ans 483
princessezelda a écrit:
Je me permet un petit HS :

T'es trop beau Fox avec tes cheveux courts!

fin du HS



Mici :oops: :oops: :oops:

Des *HEURES* de retouche sous Photoshop, ma douce, des *HEURES*
3923
On peut finir les retouches à la main ?...
E
43 ans 144
Ouh là qu'est-ce que j'ai pu le détester ce mot là...

Il est bourré d'anecdotes affreuses, des scènes qui m'ont pétée pour des mois, des années, avec cette impression, non, cette certitude d'avoir une étiquette collée sur le front, une enseigne en lettres rouges et bien grasses, gravée dans la chair, et bien en relief : "et toi la grosse, oui, toi, là, pauvre fille"

Comme une condamnation à la souffrance, à perpet, pas de remise de peine derrière les regards moqueurs et assassins

Comme une accusation où il ne fallait surtout pas manger de sucreries, sandwichs en public, sous les sourires il y avait toujours "ah ben, après faut pas se plaindre/s'étonner/en chialer"

Comme une tache, cette certitude d'être toujours sale, tant on assimile le poids au manque d'élégance, manque de mesure, manque de tenue, manque d'hygiène et c'est allé jusque là dans les insultes ramassées à gauche à droite.

Des années à être enfermée dans un seul mot, qui voulait tout dire, pas la peine d'ouvrir la bouche pour montrer que je n'étais pas que la grosse de la cour de récré, de l'immeuble, de la rue...

Des années à en chialer, à arrêter de chialer mais n'en souffrir pas moins, des anecdotes qui ne s'oublient pas.

Aujourd'hui je l'utilise...

Oui.

Pas toujours facilement, ça dépend du contexte.

Non, je ne suis pas seulement ronde. Je me fiche du politiquement correct.

A celui qui me regarde en souriant, narquois, parce que je mange une glace dehors, je rends mon plus beau sourire, jusqu'à ce qu'il tourne la tête.

Avec celui qui me lance une injure, je ris de concert, et ce pauvre con ne comprend même pas pourquoi, et s'il insiste, je lui cloue le bec.

Un jour, en plusieurs jours qui se sont suivis...un jour est arrivé mon non à moi. Mon non à la connerie des autres. Ils ne me supportent pas, ils ne sont pas tenus de me fréquenter. Pas tenus de me voir.
Ceux qui me regardent aujourd'hui, ceux là seuls qui comptent, sont ceux que j'ai choisis, que les autres aillent tous au diable.

Et s'ils veulent pas y aller...je sortirais ma fourche et mes sabots, gniark gniark!!
:twisted:
34 ans 95 France 199
Ca a déjà été dit mais je pense que c'est la manière dont les gens se servent du mot "grosse" qui me rebute.
Donc vu qu'il n'est jamais ou que très rarement employé autrement, non je n'aime pas ce mot. Du moins, je ne l'aime que lorsque c'est moi qui le dit à mon propos :lol: ;)
44 ans Oise ( 60 ) 264
Aucune importance pour moi , ça n'est qu'un adjectif parmi d'autres... ça ne change pas ce qui est !
34 ans Québec 465
lwena a écrit:
Dans la bouche de quelqu'un d'autre, oui, un peu, parce que c'est un mot qui peut être employé comme une insulte, donc sauf si je suis sûre que ce n'est pas le cas, ça me choque un peu, oui.

Par contre, de ma bouche, ça n'est pas du tout un mot qui me rebute, c'est même comme ça que je me qualifie.
Je déteste dire que je suis ronde, ou alors je dis "très ronde", parce qu'il n'y a rien de plus énervant que les gens qui pensent que tu as 5/10kg de trop quand en fait tu en as 50 ! Il y a un monde entre les nanas qui mettent du 42 et celles qui mettent du 58, quand même, alors leur donner le même qualificatif, moi j'ai du mal ...
Et je déteste dire que je suis obèse, pour moi ça a une connotation "médicale", de maladie, comme si je disais que j'avais un cancer ou que j'étais diabétique ...
Donc je dis que je suis grosse, voire très grosse, les gens sont généralement choqués parce qu'ils s'imaginent qu'en disant ça, je me dévalorise, alors qu'en fait non, je trouve que c'est le terme le mieux adapté pour moi, et je le dis sans aucune connotation négative ...


Je crois que c'est l'opinion qui me plaît le plus en ce moment. Parce que finalement, toutes, on donne nos arguments en fonction de comment on se voit et comment en se qualifie.

Quelqu'un peut qualifier une fille de ronde et elle le reprendra :«Non, non, je suis grosse, tu peux le dire». Ou vice versa, en autant que ça ne soit jamais dans l'optique d'insulter la personne.
1289
Je ne dis pas le mot "grosse", "gros", même "large" j'évite. Je me débrouille pour utiliser un autre mot à la place. Ca doit bien faire 10 ans que je me débrouille pour que ce mot ne sorte pas de ma bouche, je l'ai entendu assez comme ça.
1834
Tout ça dépend vraiment du contexte, impossible d'en faire une quelconque règle.
L'intelligence, c'est probablement de savoir utiliser le bon terme avec la bonne personne, au bon moment.

Mais le terme "rond" reste le plus approprié je trouve
lorsqu'on souhaite faire preuve d'un minimum de tact.
Le problème comme certains l'ont dit est l'hypocrisie
qui y est bien souvent associée depuis quelques années...

Le terme "rond" employé dans la mode, les magazines féminins, les pubs, ou encore par
les mecs dans une connotation sexy, correspond en fait plus à un autre mot de la langue
française (d'ailleurs assez mignon ^^) : l'adjectif "gironde", qui n'a rien à voir avec "grosse".


A noter aussi l'apparition récente il me semble du terme "fat" comparable au mot "black"
qui atténue la portée en utilisant une langue étrangère, ce qui écorche moins l'oreille.
3923
C'est vrai que de dire "j'en ai une ronde" ne doit pas faire le même effet...
34 ans Québec 465
Mi-k-l a écrit:

A noter aussi l'apparition récente il me semble du terme "fat" comparable au mot "black"
qui atténue la portée en utilisant une langue étrangère, ce qui écorche moins l'oreille.


Je déteste le terme fat... pour moi, ça veut dire gras, qui est presque pire que gros ou grosse de mon point de vue. Gras, ça fait référence à la graisse, mais en plus, pour moi ça sonne huileux, gras, dégueu quoi. Du même coup, je n'aime pas le terme fatchionista pour les rondes qui aiment la mode... Dites seulement fashionista, c'est beau d'être fière de ses rondeur, mais quand même, au bout d'un moment, ça devient ridicule.
34 ans Québec 465
je voulais dire fatshionista bien sûr!
1834
Oui mais toi t'es québécoise ! :P

Les anglicismes n'ont pas la même valeur qu'en France,
où la barrière de la langue atténue la portée des mots.
B I U


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