32 ans
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Ninami a écrit:
Vas-y fort :P Je suis contente qu'il t'ait fait du bien; je pense tout ce que j'ai écrit puisque je le vis de façon très concrète.
Ninami a écrit:
Tu sais que tu vas pouvoir changer tout ça, n'est-ce pas?
... et si tu ne le sais pas, je te le dis, moi.
Ninami a écrit:
Je suis très (trèèètrètrèès) loin d'être psychologue, alors tu es tout à fait libre d'ignorer mon opinion sur cette citation-ci. Par ailleurs, je sais bien que tu n'as pas à raconter ta vie entière sur le forum. Il y a peut-être des éléments que tu as choisi volontairement de ne pas mentionner, et c'est tout à fait correct.
Mais honnêtement, si tu le penses exactement comme tu l'as écrit, je ne peux m'empêcher d'y voir un signal d'alarme. Tu dis avoir eu une enfance parfaite, puis tout de suite après, tu renchéris en disant que TU t'es beaucoup maltraitée à l'adolescence -- comme si c'était arrivé par hasard (!), par choix (!!) ou pire, par inadvertance (!!!!!!!). Tu ne trouves pas qu'il manque une explication, entre les deux? Une cause? Comme me l'a dit une de mes meilleures amies (qui a à peu près mon vécu) : "Ça ne vient pas d'une boîte à Cracker Jack, nos problèmes!".
Et de fait. J'en ai pris conscience dernièrement: tout a une explication. Si tu veux que je te donne mon expérience en très bref, sans pour autant dire que tous les problèmes du monde s'expliquent de cette façon (et donc, encore là, prends ce qui te convient et laisse le reste), voici mon cas: j'ai personnellement souffert d'amnésie sélective, une bonne partie de ma vie. C'est quelque chose que je n'aurais jamais su si je n'avais pas eu mon psy, et même à ça, je n'aurais pas pu croire mon psy si je n'avais pas eu tous les messages (symptômes) que mon corps m'envoyait (c'est pourquoi je dis que le corps ne ment jamais ; il se rappelle le pourquoi du comment, même quand on ne se rappelle pas consciemment soi-même.) L'amnésie sélective est un mécanisme de défense, mais qui permet de SURVIVRE, pas de vivre. Moi, il m'a notamment permis de croire pendant des années que mes parents étaient vraiment des bons parents, et que j'avais des problèmes parce que j'étais née comme ça, alors que la vérité est tout autre... (mais je ne m'étalerai pas là-dessus parce que je commencerais à devenir impertinente, dans le sens que mon histoire n'est pas la tienne et je ne veux pas te suggérer des maltraitances que tu n'as pas eues et etc.)
Alors. Pourquoi je te parle de mon expérience, encore? Même si je sais qu'elle est loin d'être universelle, je crois que tu peux peut-être en tirer quelque chose:
- D'abord, c'est que comme j'ai dit, ça serait aberrant que tu en sois arrivée à quelque chose d'aussi grave que la mutilation par... désoeuvrement? Non. (TRÈS)Peu probable. Tu es une fille brillante et tu le sais (bravo soit dit en passant pour tes études, qui n'ont pas dû être faciles). Je rejette complètement l'idée que tu sois l'unique responsable de tous tes désordres, sans pour autant accuser tes parents, parce qu'il peut y avoir un TAS de causes (sérieusement un tas, name it). Mais bon, encore une fois, ça n'engage que moi.
- Ensuite, c'est que pour s'en sortir, ça prend une résilience certaine (que tu as, j'en suis sûre) mais aussi une grande ouverture d'esprit, à mon sens. Une volonté d'être "teachable", en somme. Je te donne encore mon exemple: si j'avais fermé la porte à mon psy qui essayait de me faire voir à quel point ma famille est malsaine (et elle l'est beaucoup plus que j'aurais pu m'imaginer), je n'aurais jamais pu avoir la qualité de vie que j'ai maintenant. Il a fallu que je me force, de bonne foi, à voir l'autre côté de la médaille. (Autrement dit, c'est comme si j'étais un poisson qui vit dans un bocal depuis toujours; je ne savais pas qu'il y avait autre chose, autour. Aller chercher de l'aide, c'est un premier pas pour élargir son champ de vision, puis pour sortir du bocal.)
Pour résumer, voici ma suggestion: tu as une qualité de vie qui pourrait être nettement meilleure (et elle le sera).
Pose-toi la question: est-ce que mes croyances, mes certitudes, mon attitude et mes habitudes m'ont servi, jusqu'ici, à être heureuse, libre et fière? Si la réponse est non, il serait peut-être bon de commencer à faire une certaine recherche. Comme disait Bouddha: "il ne faut rien accepter de déraisonnable, mais il ne faut rien écarter en tant que déraisonnable avant de l'avoir proprement examiné."
(Je ne suis pas bouddhiste, mais il faut bien avouer qu'il n'était pas fou, le mec! ;))
Je te souhaite bon courage!! :)
Coucou,
@ AieCaramba:
Merci pour ton message, qui est vraiment fort, tu permet que je le copie sur mon ordi (histoire de le relire lorsque mon moral est en berne :oops: )
@ AieCaramba:
Merci pour ton message, qui est vraiment fort, tu permet que je le copie sur mon ordi (histoire de le relire lorsque mon moral est en berne :oops: )
Vas-y fort :P Je suis contente qu'il t'ait fait du bien; je pense tout ce que j'ai écrit puisque je le vis de façon très concrète.
Ninami a écrit:
Je me suis petit à petit limité pour toutes choses : amis (bof) amours (bof et encore heureusement que ça ne m'intéressait pas quand j'étai ado). Quand je vois quelque chose qui me fait envie, je ne prends pas la peine de voir si c'est possible, de l'avoir, de le faire ==> je sais déjà que c'est perdu d'avance. C'est fout ce que la honte peut limiter les désirs les plus simples...
Tu sais que tu vas pouvoir changer tout ça, n'est-ce pas?
... et si tu ne le sais pas, je te le dis, moi.
Ninami a écrit:
Tu dis que la honte vient d'une maltraitance ou d'une blessure de l'enfance, mon enfance à été parfaite (seule période où j'ai été heureuse) par contre durant mon adolescence, je me suis beaucoup maltraitée (notamment avec en me mutilant au cutter l'avant bras et la poitrine).
Je suis très (trèèètrètrèès) loin d'être psychologue, alors tu es tout à fait libre d'ignorer mon opinion sur cette citation-ci. Par ailleurs, je sais bien que tu n'as pas à raconter ta vie entière sur le forum. Il y a peut-être des éléments que tu as choisi volontairement de ne pas mentionner, et c'est tout à fait correct.
Mais honnêtement, si tu le penses exactement comme tu l'as écrit, je ne peux m'empêcher d'y voir un signal d'alarme. Tu dis avoir eu une enfance parfaite, puis tout de suite après, tu renchéris en disant que TU t'es beaucoup maltraitée à l'adolescence -- comme si c'était arrivé par hasard (!), par choix (!!) ou pire, par inadvertance (!!!!!!!). Tu ne trouves pas qu'il manque une explication, entre les deux? Une cause? Comme me l'a dit une de mes meilleures amies (qui a à peu près mon vécu) : "Ça ne vient pas d'une boîte à Cracker Jack, nos problèmes!".
Et de fait. J'en ai pris conscience dernièrement: tout a une explication. Si tu veux que je te donne mon expérience en très bref, sans pour autant dire que tous les problèmes du monde s'expliquent de cette façon (et donc, encore là, prends ce qui te convient et laisse le reste), voici mon cas: j'ai personnellement souffert d'amnésie sélective, une bonne partie de ma vie. C'est quelque chose que je n'aurais jamais su si je n'avais pas eu mon psy, et même à ça, je n'aurais pas pu croire mon psy si je n'avais pas eu tous les messages (symptômes) que mon corps m'envoyait (c'est pourquoi je dis que le corps ne ment jamais ; il se rappelle le pourquoi du comment, même quand on ne se rappelle pas consciemment soi-même.) L'amnésie sélective est un mécanisme de défense, mais qui permet de SURVIVRE, pas de vivre. Moi, il m'a notamment permis de croire pendant des années que mes parents étaient vraiment des bons parents, et que j'avais des problèmes parce que j'étais née comme ça, alors que la vérité est tout autre... (mais je ne m'étalerai pas là-dessus parce que je commencerais à devenir impertinente, dans le sens que mon histoire n'est pas la tienne et je ne veux pas te suggérer des maltraitances que tu n'as pas eues et etc.)
Alors. Pourquoi je te parle de mon expérience, encore? Même si je sais qu'elle est loin d'être universelle, je crois que tu peux peut-être en tirer quelque chose:
- D'abord, c'est que comme j'ai dit, ça serait aberrant que tu en sois arrivée à quelque chose d'aussi grave que la mutilation par... désoeuvrement? Non. (TRÈS)Peu probable. Tu es une fille brillante et tu le sais (bravo soit dit en passant pour tes études, qui n'ont pas dû être faciles). Je rejette complètement l'idée que tu sois l'unique responsable de tous tes désordres, sans pour autant accuser tes parents, parce qu'il peut y avoir un TAS de causes (sérieusement un tas, name it). Mais bon, encore une fois, ça n'engage que moi.
- Ensuite, c'est que pour s'en sortir, ça prend une résilience certaine (que tu as, j'en suis sûre) mais aussi une grande ouverture d'esprit, à mon sens. Une volonté d'être "teachable", en somme. Je te donne encore mon exemple: si j'avais fermé la porte à mon psy qui essayait de me faire voir à quel point ma famille est malsaine (et elle l'est beaucoup plus que j'aurais pu m'imaginer), je n'aurais jamais pu avoir la qualité de vie que j'ai maintenant. Il a fallu que je me force, de bonne foi, à voir l'autre côté de la médaille. (Autrement dit, c'est comme si j'étais un poisson qui vit dans un bocal depuis toujours; je ne savais pas qu'il y avait autre chose, autour. Aller chercher de l'aide, c'est un premier pas pour élargir son champ de vision, puis pour sortir du bocal.)
Pour résumer, voici ma suggestion: tu as une qualité de vie qui pourrait être nettement meilleure (et elle le sera).
Pose-toi la question: est-ce que mes croyances, mes certitudes, mon attitude et mes habitudes m'ont servi, jusqu'ici, à être heureuse, libre et fière? Si la réponse est non, il serait peut-être bon de commencer à faire une certaine recherche. Comme disait Bouddha: "il ne faut rien accepter de déraisonnable, mais il ne faut rien écarter en tant que déraisonnable avant de l'avoir proprement examiné."
(Je ne suis pas bouddhiste, mais il faut bien avouer qu'il n'était pas fou, le mec! ;))
Je te souhaite bon courage!! :)