MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

C'est difficile...

30 ans 14
Bonsoir à tous :)
Je suis inscrite depuis peu de temps et j'ai déjà parcouru le forum, pour lire vos écrits... Je ne sais pas si je peux poster ici puisque  
mon cas semble être différent du votre et si je ne suis pas à ma place, et bien je m'en excuse.

Je suis âgée de 17 ans, bientôt 18... et je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à m'accepter, à ne pas penser à mon poids, à ne pas me soucier des 'qu'on dira t-on', à me comparer aux autres femmes. Je mesure 1m65 et je pèse 52 kg. Pourtant, je le vis très mal. Je pense être sujette à certains TCA et j'ai décidé de me prendre en main et de me soigner. De ne pas consulter, je ne me sens pas prête. Je veux y arriver par moi-même. Mais j'ai besoin de parler. Comme beaucoup, avant la puberté je ne me souciais pas de mon poids, on me complimentait souvent sur mon physique. Mais en grandissant, les complexes sont apparus. Tous plus débiles les uns que les autres. Au point que je pense que ce n'est pas mon corps qui ne va pas... mais ma tête. En juin 2010 je pesais 60/62 kg. Je suis descendu à 57 en Août. Puis j'ai stabilisé et je suis partie en vacances chez une amie. J'étais bien. J'adorais mon corps, j'entrais dans un slim T36. Et malgré quelques remarques de mes proches sur le fait que cela fasse étrange et que j'avais bien mincit, ils étaient tous heureux pour moi. Mais depuis, plus rien de va. Je sens que je flanche. J'en peux plus... J'ai perdu ces kilos en ne mangeant que le soir et par la suite, j'ai retrouvé un bon équilibre alimentaire. Mais le 57 kg qu'affichait pas balance me pesait. Alors je suis descendue à 55kg... ma grand-mère m'a trouvé trop mince et m'a dit que je pouvais me permettre de prendre un ou deux kilos.

Deux kg cela peut paraître peu pour changer une silhouette et pourtant. J'ai les os fins, je suis musclée et la taille fine. Alors forcément, lorsque je me suis mise en t-shirt, cela lui a fait étrange. (je dois avoisiner les 60 cm de tour de taille).Pour moi c'était parfait. Et puis, mise à part des sucreries, je mangeais ce que je voulais. Mais j'en ai encore voulu plus. Je suis actuellement descendue à 52 kg. Il m'arrive parfois de faire de la boulimie mais c'est très très rare. Je vais avoir envie de manger alors je vais me servir sans réserves dans le placard... puis me réfugier dans le sport et alimentations sans sucres rapides pendant deux jours.

Mon problème aujourd'hui est que je n'aime pas mon corps. En fait, dire que je ne m'aime pas globalement irait plus vite. Mais j'ai peur. Peur de maigrir encore. Peur de ne ressembler à rien qu'à un tas d'os. Parce que oui, mon père, de qui je suis très proche, n'est habituellement pas très expressif avec le poids. En fait il s'en fout. Mais lorsque l'on chahute il me dit: 'grossis, regarde, je sens tes côtes, c'est moche, t'es trop maigre'. Et moi j'ai envie de lui répondre: 'je sais papa, je sais, mais je ne veux pas devenir grosse. Je ne veux pas voir de bourrelets autour de mon ventre, je ne veux pas voir les chiffres grimper.' je n'arrive pas à lui dire que je pense souffrir de troubles alimentaires. Pourtant, je pense qu'il s'en doute. Cependant, écrire mon histoire ici est déjà très difficile pour moi. J'en ai la gorge serrée. Je mange. Je ne saute aucun repas et parfois, lorsque je prends mon petit-déjeuner, mon père se fout de moi en rigolant: 'tu veux que je te sorte une vache? Un bœuf?' XD Il m'arrive de manger œuf, thon, gruyère, banane... le matin. Mais malgré le fait que je mange, je mincis toujours. Si je ne m'enfile pas une tablette de 200g de chocolat noir pâtissier ou trois paquets de kinder bueno avec des carambars, mon poids continue de baisser. Pour vous donner un exemple: la semaine je ne me suis pas privée, bien au contraire. Et bien ma blanace affichait 51.8 kg... alors que quelques jours avant, j'étais à 52.6. Ce n'est peut-être rien pour vous, mais j'ai appris à connaître mon organisme depuis mon régime et je peux vous dire que si je ne me force pas à manger des cochonneries (bien que cela me rebute, à cause du sport), je perds encore... Je ne peux plus rester dans une même position trop longtemps sous peine d'avoir le coccyx mâché. J'ai du mal à dormir dans mon lit... j'en suis même au point de redouter le moment du couchée. (moi qui adore dormir nue, je ne peux plus)

Je veux un beau corps. Un corps que je trouve beau. Pas pour les autres, mais pour moi. Or pour le moment, le regard des autres compte trop. Je veux CHANGER. Je veux aller mieux et ne plus penser à la nourriture chaque jour, ne plus tout programmer à l'avance. Je veux pouvoir dire: 'toi là, t'es bien comme tu es, arrêtes tes conneries.'

Pardon pour ce roman. J'en avais besoin...
Merci d'avance, pour le temps accordé à mon sujet, et pour vos réactions, si vous en avez.
S
89 ans 4951
Ta détresse m'a touché.

Je crois que tu as bien pris conscience que tu as un problème et je trouve vraiment que c'est quelque chose de positif. Il y a en toi une jeune fille qui a envie de garder la tête hors de l'eau.

Je te conseillerais d'envisager d'aller chez ton médecin de famille dans un premier temps pour parler de cela et pourquoi pas te diriger vers des personnes spécialisées dans les troubles alimentaires?

je te souhaite plein de courage pour affronter cette situation
34 ans 2571
mei-lanie, je vais commencer par une évidence, mais en lisant ton message il me semble clair qu'il y a un problème dans ton rapport à la nourriture. Tu maigris beaucoup, et vite, ce qui n'est jamais très bon signe. Les crises de boulimie, l'alternance bouffe/régime sec pendant deux jour, c'est pas bon du tout...
Ce qui me frappe aussi, c'est que tu dises te "forcer" à manger des confiseries, non pas parce que tu n'aimes pas ça, mais parce que "ça te rebute". C'est ce sentiment de dégoût face à la nourriture qui me conduit à penser qu'il faut réagir.

Tu penses souffrir de troubles alimentaires : je suis de ton avis.

Bon.

Maintenant que c'est dit, tu as plusieurs options.

1) en parler à tes proches. Profite d'une remarque ou d'une moquerie de ton père pour lui dire. Je sais que c'est difficile, mais ma mère a eu le même souci que toi et j'aurais vraiment aimé qu'elle m'en parle (j'ai dû le faire moi-même et c'était pas facile).
Les remarques de ton père sont sans doute des "perches" qu'il te tend pour parler de ça.

2) en parler à ton médecin généraliste si tu as de bons rapports avec lui.

3) en parler à une nutritionniste : ça peut être bien pour qu'elle te dise pourquoi tu maigris alors que tu as l'impression de ne pas te priver. Manges-tu assez de féculents ? de viande ? Une bonne assiette de pâtes régulièrement ? Si tu aimes le sport c'est idéal, c'est le repas des sportifs. Ce qui m'inquiète, c'est que tu dis "j'ai peu mangé pendant quelques temps, puis la semaine j'ai beaucoup mangé..." comme si tu mangeais sur décision de ton cerveau, et non sur demande de ton estomac... Tu n'as donc plus jamais faim ? ce sentiment si naturel...

4)Tôt ou tard, il faudra bien te demander POURQUOI tu as ces TCA... Commence à y réfléchir, mais un psy sera sans doute utile dans cette démarche. Il faudra bien identifier le souci pour le régler...

Je trouve que ton topic a bien sa place ici, puisque tu ressens le même malaise face à la nourriture que les autres membres. Ton problème n'est pas moins grave. Il engendre autant de souffrances.
Tu as peur de voir les chiffres de ta balance monter. C'est apparemment ta peur la plus profonde. A ta place je commencerais par la mettre au placard, pendant au moins 2 mois. Ca te libérera sans doute de cette angoisse, que l'on ne connaît que trop bien...
30 ans 14
Merci à vous deux pour vos réponses.

J'ai des soucis avec la nourriture depuis mes 14 ans environ et je dois dire que la boulimie est assez rare dans mon cas. J'ai plus tendance à aller vers la restriction, puisque j'ai une sainte horreur des vomissements et de la sensation que ces crises produisent. Après, doit-on dire boulimie, ou simplement séance de grignotage intensive... :arrow:

Salammbo, ton message a suscité un certain nombre de questions dans ma tête ^^ Des choses auxquelles je n'avais pas pensé... et qui sont évidentes si on y regarde de plus prêt.
Citation:
Ce qui m'inquiète, c'est que tu dis "j'ai peu mangé pendant quelques temps, puis la semaine j'ai beaucoup mangé..." comme si tu mangeais sur décision de ton cerveau, et non sur demande de ton estomac... Tu n'as donc plus jamais faim ? ce sentiment si naturel...

C'est exactement ça. Généralement, je programme mes repas à l'avance. Il m'arrive d'avoir faim et de manger quelque chose pour me caler le temps du repas, mais tu as raison, c'est principalement ma tête qui me dicte quand et quoi manger. Et non mon estomac. Si j'arrivais à faire en sorte de ne plus agir ainsi, je pense que cela règlerait une partie du problème.

Citation:
Tôt ou tard, il faudra bien te demander POURQUOI tu as ces TCA...

J'y ai déjà pensé. Je ne me veux pas comme les autres me voient. C'est assez fréquents, c'est vrai. Mais je me vois toujours comme avant mon régime. J'ai l'impression d'avoir autant de cuisses, des mollets disproportionnés et de vilaines poignées d'amour. Je n'invente pas ces quelques petits défauts... disons que je les exagère. Je m'en rend compte. Rien qu'à la taille du jean. Le fait de contrôler la nourriture me donne l'impression de contrôler mon corps et mon poids. Ce qui est faux.

Pour ce qui est de la balance... c'est fait =D suite à ton conseil, je viens de l'enfermer au fin fond de mon armoire. Je n'aurais plus la tentation de me peser avant chaque douche =p

Quoiqu'il en soit, je pense être sur la bonne voie. J'ai pris conscience de mon problème, et depuis peu, je porte des robes, des shorts... j'ose même sortir comme cela, chose que je n'aurais jamais faite avant pour ne pas voir mon corps. Je sais qu'il me faudra du temps avant de rayer définitivement les TCA de ma vie, mais on a parfois l'impression de ne pas avancer...

J'envisage de prendre rendez-vous chez un médecin et/ou nutritionniste.
B I U


Discussions liées