Après avoir souffert d'un eczéma aigu pendant plus d'un an et après avoir été dirigée de spécialistes en spécialistes j’ai trouvé quelques produits qui ont bien marché dans mon cas.
Je ne prétends que ce que je vais vous laisser comme référence pourra marcher pour tout le monde mais si cela peut aider des personnes souffrantes d’eczéma de trouver quelques pistes à creuser, c’est un bon début. Je suis encore pas mal atteinte mais le recul des symptômes est pour moi une victoire qui n’a pas de prix.
L’eczéma est encore mal connu du corps médical et pour trouver des informations cela peut vite tourner au parcours du combattant. Dès que l’on entreprend des recherches on obtient une myriade de réponses. Alors comment faire le tri ? Comment ne pas devenir hypocondriaque avec toutes ces possibilités de diagnostique ? Car il faut avouer une chose, les causes de l’eczéma, si elles ne sont pas allergiques, peuvent être multiples (allant du « stress » que les médecins aiment bien ressortir quand ils sont dans l’impasse, à la candidose, la maladie de Crohn ou tout simplement un problème intestinal)
Dans mon cas, je suis asthmatique ce qui signifie que j’ai de grandes chances de développer un eczéma au cours de ma vie. Dans ma famille cela est déjà arrivé à plusieurs de mes proches mais cela nous touchait essentiellement lorsque nous étions enfant. Dès mes cinq ans j’en ai développé dans le pli des coudes puis il est parti comme il était venu : d’un coup. Ensuite, à l’adolescence il s’est développé de manière discrète mais parfois gênante sur un de mes doigts. Enfin, aujourd’hui et depuis plus d’un an il me ronge littéralement.
Il s’est d’abord développé sur la main droite puis sur la gauche pour ensuite atteindre mes avant-bras, mes bras et insidieusement d’autres parties de mon corps. Au début on a espoir, personne ne peut penser que cela puisse se développer à ce point puis lorsqu’elle commence à se développer vraiment c’est la panique. A l’heure actuelle il n’existe aucun remède contre l’eczéma seul les symptômes peuvent disparaître mais il peut se manifester à tout moment. Le soutien des proches est primordial mais il peut vite s’épuisé. Sur les premier mois j’ai été très soutenu mais petit à petit les gens oubli un peu notre souffrance quotidienne et les difficultés de tâches qui peuvent de prime abord leur paraître simple voire insignifiante.
Psychologiquement l’eczéma est très dur à vivre : on est considéré comme en bonne santé pourtant lorsqu’il se voit les autres sont repoussés. Leur attitude peut paraître paradoxale mais elle est simplement humaine : l’état de notre peau n’est pas normal et par réflexe ils ont parfois peur que ça soit contagieux. Pendant longtemps je me suis sentie fautive de mon état : qu’est-ce que j’ai fait pour développer cet eczéma. Comment faire comprendre à nos proches notre état qui frôle parfois la dépression, l’absence de plaisir car la douleur est toujours présente, les sauts d’humeur. Tout le monde nous sort : « bah attend un peu ça va passer ». Mais être patient ça va quand on a espoir pas quand les spécialistes que l’on voit nous sortent qu’ils ne comprennent pas et qu’il faut absolument que aller voir un tel ou un tel.
Alors l’étape suivante c’est mon « ami » Google où j’ai pu me faire des belles frayeurs et de fausses joies. On en deviendrait presque hypocondriaque tellement il y a de diagnostiques et de remèdes possibles. Aujourd’hui je ne sais toujours pas comment cela a pu arriver. Je sais juste qu’un ou deux mois avant qu’il se développe j’ai fait une bonne grosse mononucléose qui a touché le foie et qu’à cette période j’ai eu des chocs émotionnels successifs. Dans quelques mois je vais suivre un protocole de test dans un hôpital précédé d’une hospitalisation de trois jours et d’une éducation thérapeutique. J’ai longuement réfléchi et c’est une décision très dure à prendre car les substances testées ne sont pas anodines. Avant d’en arriver à cela plusieurs traitements existent :
Au niveau local :
-les corticoïdes : ils marchent mais dès l’arrêt du traitement l’eczéma revient
-en Amérique, l’eczéma est souvent soigné avec des stéroïdes mais je préfère laisser celui-là de côté
-le protopic : je l’ai testé durant plusieurs mois matin et soir mais je me grattais la nuit dans mon sommeil jusqu’au sang (il existe deux dosages : O, 3 mg et O, 1 mg) et cela n’a pas marché. Cette crème est très grasse puisqu’elle est à base de vaseline si je ne m’abuse donc le port de gants en coton est vivement encouragé. Elle est prescrite uniquement par les dermatologues avec une ordonnance spécifique. A l’heure actuelle, c’est un traitement qui marche très bien dans la majorité des cas
-pour les personnes qui préfèrent ne pas prendre trop de substances chimiques un de mes professeurs ayant pitié de l’état de mes mains m’a conseillé le cérat de Gallien. C’est un pur bonheur car elle permet d’hydrater les mains sans créer de nouvelles crises (je ne supportais plus les crèmes comme dexeryl). C’est une crème naturelle que l’on trouve en pharmacie sans ordonnance et qui se conserve au frais. Il faut compter entre 11 et 15€ pour un pot de 125 ml et il peut parfois être remboursé.
-comme on ne peut pas emporter le cérat hors de la maison d’autres crèmes peuvent apaiser et hydrater la peau :
¤ Dermatherm est un gel à base d’eau thermale et de miel
¤ Dermalex pour l’eczéma atopique est selon moi une des meilleures crèmes car elle apaise les rougeurs et n’est pas du tout grasse
Au niveau oral on m’a parlé de Toctino mais j’ai refusé car c’est un dérivé de roaccutane et que les effets secondaires étaient trop importants à mon goût. Sinon, d’autres traitements existent mais pour mon cas ils sont encore en phase de tests et ne sont disponibles qu’en milieu hospitalier
Enfin, pour certaines personnes un changement de régime alimentaire consistant à éviter le lait et le gluten a permis de réduire voire de faire disparaître l’eczéma. Voici un blog intéressant :
http://sophieethugues.eklablog.com/
J’espère que ce pavé n’est pas trop long à avaler :oops: et que vous pourrez y trouver quelques informations intéressantes