Certes je n'ai jamais été larguée par un ami, et je n'ai moi-même sacrifié aucune relation amicale.Cependant crois-moi, je comprends très bien ce que tu ressens. Mon frère ainé nous a tous rayés de sa vie à cause de sa femme qui le menait par le bout du nez. Non contente de dominer son mari, elle a voulu étendre son pouvoir sur nous et nous mettre à sa botte.Ils étaient venus habiter dans la maison familiale et madame voulait tout contrôler, tout diriger , et assujetir tout le monde y compris notre mère! Mais pour assujetir de grandes filles de 22 ans et 24 ans, dans leur propre maison, et de surcroît si l'une d'elle travaille et assume une partie des charges du domicile familial, il faut vraiment se lever tôt,mais alors aux aurores :roll: Evidemment ça allait très mal entre nous, et un jour nous en sommes même arrivés aux mains. Eh oui, madame s'est un jour jetée sur ma soeur (22 ans à l'époque !) en la rouant de coup, parce qu'elle pensait que les plantains que ma soeur faisait bouillir étaient les siens! Evidemment ma soeur s'est défendue! Je me suis interposée mais j'ai pris des coups de part et d'autres. Heureusement le copain de ma soeur était présent. Il a retenu ma soeur de toutes ses forces, et pendant ce temps, ma belle-soeur continuait pendant longtemps à lui assener des coups sans qu'elle puisse se défendre . Lorsque mon frère est rentré du boulot et que l'altercation lui a été rapportée, pensez-vous qu'il a donné tort à sa femme? Eh bien non! Il est entré dans une colère noire; ma soeur n'avait pas à riposter quand ma belle-soeur l'a rouée de coup. Elle devait encaisser stoïquement et attendre qu'il rentre pour lui en parler car on ne porte pas la main sur la femme de son frère ainé :shock:
S'en est suivi plusieurs reunions familiales pour apaiser les tensions; mon frère nous a fait promettre que quoi qu'il arrive, on garderait notre calme et que de son côté, il essaierait de tempérer les ardeurs et le côté dominateur de sa femme.Alors qu'il en avait largement les moyens, il a refusé de partir de la maison comme le lui conseillaient mes frères qui lui ont fait remarquer que c'est la promiscuité qui créait de telles tensions. Eux ils étaient chez eux et nous avions d'excellents rapports avec leurs épouses. Sa femme à lui avait sûrement et légitimement besoin d'avoir sa propre maison où elle serait la reine incontestée; dans la maison familiale, ce n'était pas possible car nous étions trop grandes et financièrement indépendantes pour nous plier.Monsieur n'a rien voulu entendre, prétextant que ce serait un echec pour lui si il partait de la maison dans ces conditions, que sa femme et nous étions OBLIGEES, voire CONDAMNEES, à nous entendre pour qu'il soit heureux :?
Comme nous savions que c'est un garçon tendre, ultra-sensible et qu'il a toujours été un frère aimant et formidable, nous avons consenti à faire des efforts. Ce fut calme pendant 3 mois puis un jour, sa femme a assené une claque bien sentie à ma vieille mère sous nos yeux ébahis :evil: ! sacrilège! Désolée mais je n'ai pas pu me retenir comme la fois où elle s'était ruée sur ma soeur. Cette fois j'ai bondi sur elle tel un ressort, sans réfléchir; cette fois, c'est ma soeur qui essayait de me faire lâcher prise mais madame ne voulant pas lâcher ma mère, il était hors de question que je la lâche. Ce fut terrible! Mon frère a failli devenir fou. Sa femme lui a dit que nous étions 3 contre elle, 3 à la battre,ce qui était archi-faux; il n'y avait que moi.
Mon frère est parti de la maison ce jour là, en laissant tout derrière lui, avec sa femme et mes petits neveux, pour aller squatter chez un ami, en nous traitant des pires noms possibles, disant que plus jamais il ne nous adresserait la parole et que si jamais il venait à mourir, il nous interdisaient de venir à ses funérailles...hi hi, je suis morte de rire quand j'y repense mais à l'époque qu'est-ce que nous avons eu mal :cry: c'était à en crever. On était tellement attachés à ce frère si gentil, à nos adorables et innocents petits neveux. J'étais revoltée par tant d'injustice et de mauvaise foi. Mon frère savait bien qui était sa femme, de quoi elle était capable mais il préférait fermer les yeux et demander à tout le monde de courber l'échine pour son bonheur; mais jusqu'où pouvions nous nous laisser écraser? Ce fut très dur car il a coupé les ponts et nous évitait consciencieusement. Celà a duré des années mais finalement il nous est revenu, pour notre plus grand bonheur. Même sa femme a changé. Elle nous accueille avec de grand sourires quand nous allons chez eux, met des petits plats dans les grands. Elle reste toujours aussi autoritaire mais uniquement avec son cercle familial restreint (ses enfants, ses frères qui sont maintenant de costauds gaillards de 25 ans et plus).
Tout ce roman pour dire que pour moi, un véritable ami c'est comme un frère. Je ne lâcherai jamais mon frère sous prétexte qu'il a préféré son couple à moi. Je l'aimerai toujours même si en colère contre lui, et je l'attendrai toujours. Mais je n'aurai sûrement pas la même indulgence pour mon homme si un jour il m'abandonnaît lâchement pour une autre femme, non mais :twisted: