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Les écoles invitées à tirer un trait sur la malbouffe [news]

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Citation:
Le ministère de la Santé a terminé la rédaction de sa politique-cadre sur l'alimentation dans les écoles et les services de garde, qui met hors circuit les poutines,  
les boissons gazeuses et les collations hypersucrées, mais n'oblige en rien les établissements à prendre le virage santé.

....

Pascale Chaumette, nutritionniste à la Direction de la santé publique de Québec, a pris part à la rédaction de cette politique-cadre. Au menu, des portions adaptées à l'âge des enfants, des limites de gras et de calories qui excluent la bouffe « camelote » ainsi que la liste de ce qui devrait se retrouver ou pas dans les machines distributrices. C'est dans les écoles secondaires que les changements devraient être les plus percutants, puisqu'elles ont été de tout temps les plus laxistes.

« On a établi un idéal, mais on ne sait pas à quel point ça va être implanté », admet volontiers Mme Chaumette. Car pour l'instant, aucun mécanisme n'a été imaginé pour forcer les établissements à se conformer à la politique.

À l'heure actuelle, les écoles décident du menu offert dans les cafétérias ou mandatent un sous-traitant pour le faire à leur place. Elles déterminent également le contenu des machines distributrices, quand elles en ont. Dans certaines commissions scolaires, les ordres viennent d'en haut. C'est le cas à la commission scolaire de Montréal et à la commission scolaire de la Capitale, qui appliquent une politique alimentaire bannissant le junk food depuis plusieurs années.

Mme Chaumette elle-même hésite à employer la méthode forte. « C'est toujours embêtant d'avoir une obligation. On a de meilleurs résultats quand les gens embarquent d'eux-mêmes. »

Embarquer les jeunes

Même les jeunes doivent être mis dans le coup car, trop souvent, ils boudent les aliments santé. Parce qu'ils sont moins diversifiés et plus chers que la camelote. Et parce que les ados ont « l'impression que ça ne peut pas être bon ».

Les experts en nutrition répètent depuis plusieurs années que l'école ne doit pas être seule au banc des accusés. Si les établissements de fast food continuent de pulluler autour de l'école et que les jeunes ont la permission d'y dépenser leur argent de poche, les efforts déployés à l'intérieur des murs sont vains. Même chose si les enfants mangent seuls devant la télévision une fois à la maison....

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Que pensez vous de la politique canadienne concernant la malbouffe à l'ecole ?
Est-ce un exemple à suivre chez nous ?
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disons que, pour moi, ça introduit à nouveau la notion d'aliment interdit et en augmente donc l'attrait....

dans l'école de mon fils on a mis un an, parents, direction et professionnel de la santé, à trouver une autre façon de fonctionner. Ils ont profité de l'ouverture d'une nouvelle cafet pour revoir leur copie. Résultat: une formule de buffet avec toutes sortes de choses, malbouffe aussi...et une carte avec les éléments à avoir à chaque repas, ceux une fois par mois, par semaine etc
débuts laborieux avec certains enfants habitués par ex à des frites tous les jours mais maintenant c'est au point et je trouve ça assez génial (même si coûteux par contre)
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Eve a écrit:
disons que, pour moi, ça introduit à nouveau la notion d'aliment interdit et en augmente donc l'attrait....

dans l'école de mon fils on a mis un an, parents, direction et professionnel de la santé, à trouver une autre façon de fonctionner. Ils ont profité de l'ouverture d'une nouvelle cafet pour revoir leur copie. Résultat: une formule de buffet avec toutes sortes de choses, malbouffe aussi...et une carte avec les éléments à avoir à chaque repas, ceux une fois par mois, par semaine etc
débuts laborieux avec certains enfants habitués par ex à des frites tous les jours mais maintenant c'est au point et je trouve ça assez génial (même si coûteux par contre)


Eve cet exemple peut sans doute interesser pas mal de parents qui s'investissent dans la vie de leur école :)
Tu pourais nous en dire un peu plus sur le fonctionnement, la mise en place, la carte enfin tout ce qui peut te sembler utile ?
7404
Anne a écrit:
Eve a écrit:
disons que, pour moi, ça introduit à nouveau la notion d'aliment interdit et en augmente donc l'attrait....

dans l'école de mon fils on a mis un an, parents, direction et professionnel de la santé, à trouver une autre façon de fonctionner. Ils ont profité de l'ouverture d'une nouvelle cafet pour revoir leur copie. Résultat: une formule de buffet avec toutes sortes de choses, malbouffe aussi...et une carte avec les éléments à avoir à chaque repas, ceux une fois par mois, par semaine etc
débuts laborieux avec certains enfants habitués par ex à des frites tous les jours mais maintenant c'est au point et je trouve ça assez génial (même si coûteux par contre)


Eve cet exemple peut sans doute interesser pas mal de parents qui s'investissent dans la vie de leur école :)
Tu pourais nous en dire un peu plus sur le fonctionnement, la mise en place, la carte enfin tout ce qui peut te sembler utile ?


ok je vais essayer de vous en faire un ptit résumé en fonction de l'âge des enfants aussi ;)
7404
donc pour les maternelles les instits ont un projet pédagogique autour de la nutrition. Le système mis en place est un "code des couleurs". Pour schématiser: les aliments sont présentés sous forme de buffet classique d'école dans des bacs en inox. Dans chaque bac une étiquette avec le nom de ce qui s'y trouve, l'étiquette est de couleur; vert on en prend et en reprend tant qu'on veut, toute la semaine (c'est le cas des légumes, évidemment :lol: ), en blanc on en prend à chaque repas (pommes de terre, riz, pâtes), bleu on en prend un peu et on varie (viandes volaille poisson), rouge on en prend une fois par semaine et d'office avec au moins un vert (frites). je schématise hein :lol: les enfants ont appris que l'important c'est que la base de leur assiette soit dans les verts puis ils jonglent avec les autres couleurs en fonction. Ils "paient" avec une carte à puce dont les parents reçoivent le relevé de façon à avoir, eux aussi, une vue d'ensemble sur ce qu'ils mangent. L'instit, elle, accompagnée d'une dame de la cantine, coche sur sa liste les couleurs par enfant et par jour afin de reprendre avec lui, si nécessaire, les règles dites. Par principe on n'enlève rien des assiettes et si, au début, certains tentaient le coup des frites tous les jours, ils ont vite arrêté ensuite, motivés par l'attitude des autres :lol:

en primaire même principe mais avec des étiquettes plus claires vu l'âge des enfants. plus de couleurs mais des notions comme féculent, légumes, et des indications succintes des valeurs en vitamines (pour certains ça en devient un jeu à celui qui en a le plus dans son assiette :lol: ). Même carte à puce, surveillance moins accrue mais attentive de l'instit

vu comme ça c'est génial mais ça a du demander d'énormes efforts et une réorganisation complète des repas. Ca coûte aussi plus cher aux parents (besoin de personnel plus longtemps vu que les repas prennent plus de temps, repas non livrés par une société spécialisée mais préparés sur place etc)
K
46 ans Hettange Grande, Lorraine 5130
ouf, heureusement que t'as précisé que c'était canadien, je croyais les poutines arrivées dans les cantines françaises !!! :D

Enfin, je vois qu'une fois de plus tout le monde il copie mon gentil chéri Jamie Oliver qui mène une croisade contre la malbouffe dans les cantines anglaises depuis des années maintenant et qui vient juste d'ouvrir un centre de formation pour les cuistots de cantines...

http://www.channel4.co...sites/J/jamies_school_dinners/

http://www.feedmebetter.com

Pour ne pas changer j'adore sa façon de traiter le problème : plutôt que de focaliser sur l'obésité des enfants en jouant le role de culpabilisateur médical ou de les tanner avec des concepts de féculents et de glucides, il leur apprend juste à apprécier des aliments et des préparations plus variées, et bien meilleures pour la santé. Le pire... c'est que les gosses ont l'air d'adorer ça :D
B I U