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Pathologiquement incapable d'aimer ( ou d'être aimée ) ?

39 ans Paris 129
Tout est dans le titre....
J'ai 25 ans, et je n'ai jamais eu de vraie histoire, je n'ai jamais embrassé un mec et je suis vierge ... (Des fois je  
me dis que je suis bonne pour le monastère lol)
Plus sérieusement, je souffre terriblement de cette situation. J'aimerai tant" me laisser aller" , aimer qqun sur le long terme ou tout simplement avoir des aventures.
Mais impossible. Dès que je vois un mec qui me plais ou
pire encore qu'un homme qui me plait me fait comprendre explicitement que c'est possible, ma première réaction va être de fuir. Et si je n'ai pas la possibilité de "fuir" et que le mec réitère ses assauts, je vais soit ignorer ou être hypercasssante , donc au final les mecs me fuient.

j'ai une put... d'envie de sortir de ce cercle vicieux mais je n'arrive pas !!!! une petite voie en moi me dit toujours que je n’ai pas droit à ce plaisir, de m’amuser. J'avoue qu'une période de ma vie je mettais tout sur le compte de ma rondeur et je me cachais derrière cela. Les choses s'améliorent petit à petit, j'ai appris à me valoriser physiquement, et la j'attire les mecs. Mais rien à faire je prends toujours la fuite. Je ne sais pas si cela peu influer mais je déteste que l'on me touche et l'acte sexuel me fait peur.
Même l'amour finalement. Parce que j'ai l'impression qu'être amoureuse veut dire montre ses failles à l'autre, "être toute nue" et j'ai toujours peur que cet "autre" profite de moi.

Jai l'impression d'être vraiment anormale : (

J’ai besoin de vos conseils.
Est-ce que vous aussi vous êtes été dans cette situation ?
Et qu’est ce qui as été le déclencheur de votre changement : vous avez pris les devant ou vous avez eu la chance de rencontrer un mec qui a et plus fort que votre « carapace »?


Merci de vos conseils les filles.
30 ans 22
Bonsoir,

Je sais que je suis jeune, mais je suis dans le même cas que toi, rien que de penser d'aimer quelqu'un ou d'être aimée me fait "peur", j'ai l'impression de ne pas avoir le droit d'aimer, cette émotion et sensation me fait honte, et franchement je ne sais pas d'ou ça vient. Je sais pas si toi aussi tu ressens ça.

En tout cas je voulais te dire que tu n'es pas la seule "anormale" même si je suis jeune et qu'on pourrait me dire que j'ai le temps, mais je n'ai jamais été aimée (amour) alors que moi si mais on ce moquait de moi méchamment à cause de mon poids (peut être que c'est la le blocage).

Je te souhaite tout de même bon courage :)
39 ans Paris 129
bonsoir Lutin23, merci de ta réponse!

moi aussi je pense que ma façon de penser, ce sentiment que personne ne pourrait m'aimer en tant qu'ami tout d'abord, et en tant que femme vient de toutes ces moqueries que j'ai subi enfant et ado. C'est inconcevable pour qu'un homme puisse éprouver du désir pour moi. Surtout un homme qui est bien donc qui m'apparait comme étant trop bien pour moi.
Oui je l'avoue j'ai peur de l'amour, que je pourrai recevoir et surtout que je pourrai ressentir pour qqun. parce que à mes yeux aimer veut dire être dépendant donc fragile, et par conséquent en position de victime. Ce lien "invisible " que crée l’amour, je le compare à des menottes.
Comme tu peux le voir, aimer pour moi est un sentiment est désagréable.

mais bien de filles rondes ont subit cela (les moqueries), mais arrivent à s'en sortir, à avoir des vies de femmes épanouies et à s’affirmer…
Moi ce qui me fait honte c’est de me dire que je n’arrive pas à avancer, changer de comportement d’évoluer et d’accepter qu’un partenaire ( d’une soirée ou plus ) puisse m’apporter quelque chose de positif…

C’est un sentiment irrationnel dont je n’arrive pas à me défaire, malgré un psychothérapie.

So please girls, I need your help !!!!! Big UP !!
Est-ce que certaines d’entre vous ressentent cette peur d’aimer ? Comment vous avez pu changer et avoir assez confiance pour vous laisser aimer et aimer à votre tour ?
38 ans abonnée absente 829
Je suis plus ou moins dans ce cas aussi, je suis ceci dit restée avec un mec pendant trois ans,un qui a réussi à briser ma carapace effectivement ^^.J'avais 21 ans et avant rien et depuis rien, faut dire que je fais rien pour être en couple aussi, je sors peu en soirée etc...mais j'ai du mal avec le couple (l'idée du couple,le vivre ensemble bref tous les trucs normaux que cela implique ^^,une histoire de vécu,de truc de l'enfance,je vois le couple comme une seule contrainte alors...) mais je me fais parfois violence en essayant de laisser ma carapace et mon cynisme de côté pour voir ^^,je me fais draguer,ça me fait du bien de voir que je ne dégage pas que du négatif (le négatif qui est dans ma tête, à mon sujet ou de ma façon de voir le monde, je ne suis pas une grande optimiste ^^).

Personnellement il m'a fallu du temps pour accepter de devenir une adulte et d'avoir une vie d'adulte,d'accepter de plaire d'avoir des désirs,etc.Ca m'a pris du temps et je n'ai pas fini je crois mais petit à petit^^...j'essaie de prendre soin de moi, de ressembler à une femme et plus une enfant et surtout de ne pas être totalement en panique quand je deviens pour un homme un "objet de désir"car ça a tendance à me bloquer.

Le tout étant ensuite de tomber sur un mec doté d'une assez grande patience et persuasion pour me mettre en confiance car je reste un animal sauvage :roll:
38 ans abonnée absente 829
my-path-to-selfacceptance a écrit:
parce que à mes yeux aimer veut dire être dépendant donc fragile, et par conséquent en position de victime. Ce lien "invisible " que crée l’amour, je le compare à des menottes.
Comme tu peux le voir, aimer pour moi est un sentiment est désagréable.



je ressens le couple de la même manière que toi vraiment.
S
38 ans Clermont 32
J'ai été un peu dans cette situation à une période de ma vie.

Au fond (enfin en ce qui me concerne) il y a un problème de confiance en soi et d'estime de soi... Difficile d'aimer, d'être aimer ou tout simplement se sentir bien avec quelqu'un si on ne s'aime pas vraiment...

Pour moi, les choses ont évolué petit à petit... avec un travail sur moi même au départ pour m'enlever certaines idées et réflexions de la tête...
Puis j'ai eu la chance de croiser un homme (patient, un poil têtu c'est vrai et aussi avec une maturité suffisante) qui m'a aidé à changer ma vision de moi même...être vraiment considéré comme une femme et donc ne plus se sentir comme un enfant un peu apeuré...

Je ne dis pas que je n'ai plus aucune appréhensions mais globalement ça c'est vraiment amélioré...par contre il me faut toujours du temps avant de "baisser les armes" et donc d'accepter de montrer "fragile"...

Parfois une seule rencontre, même de courte durée, peut changer beaucoup de choses.

Bon courage !
39 ans Paris 129
Merci pour ton message saturnienne!!

Est ce que malgré cette peur de l'amour et du couple est ce que tu arrives à avoir une vie de femme épanouie ?? à vaoir des relations ???
39 ans Paris 129
Hello stephdu63, merci pour ton temoignage !

stephdu63 a écrit:
Au fond (enfin en ce qui me concerne) il y a un problème de confiance en soi et d'estime de soi... Difficile d'aimer, d'être aimer ou tout simplement se sentir bien avec quelqu'un si on ne s'aime pas vraiment...


Je suis d'accord !!!! pour moi c'est la même chose et je fais un travail dessus en psychothérapie : je comprends pourquoi je réagi comme cela : essentiellement a cause d'un père qui est un pur pervers manipulateur, colérique , incapable de dialogue et qui ne prend pas ses responsabilités. cest un homme qui m'as fait souffrir , avoir une très mauvaise image de moi meme et qui à mon grand regret, a réussi a garder ma mère sous sa coupe.
Un moment de ma vie pas très lointain j'ai tenté d'aider ma mère a se sortir de ses griffes, mais rien a faire. au fond d'elle, je ne pense pas qu'elle veuille partir.
Je faisais ça aussi pour moi car j'avais envie de voir une autre image de la femme( = ma mère) dans le couple.

aux yeux de mon père on etait jamais assez bien ( il nous cachait de ses amis, je n'avais jamais d'assez bonnes notes. D'ailleurs mon seul but était d’aller a l’école, pas d'amis etc....), et le monde extérieure est un danger :( ba oui car on se serait rendu compte que ce que l'on vivait n'était pas normal. Et en y pensant , j'en rigole : internet, la télé et et téléphone étaient le diable ( puisque que lien avec l’extérieur)
c'est un truc dont je ne parle que depuis cinq ou six mois, avant j'avais du mal a accepter que mon père puisse être quelqu’un de mauvais.
L'enfermement était physique et mental,interdiction d'avoir des amis et des copains tout le temps que jai vecu chez mes parents soit jusqu'a 19 ans. Cette interdiction a persiste toujours dans ma tête j'en ai bien l'impression!!!

stephdu63 a écrit:
Pour moi, les choses ont évolué petit à petit... avec un travail sur moi même au départ pour m'enlever certaines idées et réflexions de la tête...
Puis j'ai eu la chance de croiser un homme (patient, un poil têtu c'est vrai et aussi avec une maturité suffisante) qui m'a aidé à changer ma vision de moi même...être vraiment considéré comme une femme et donc ne plus se sentir comme un enfant un peu apeuré...



quand tu parles d'enfant apeuré c'est exactement ça !!!!j'ai l'impression d’être émotionnellement un bébé qui a besoin d’être rassuré . Je suis consciente que le changement viendra de moi avant tout mais il faudra que je rencontre sur mon chemin un mec (bien) un peu têtu comme tu le dis pour que je puisse franchir le pas. Je pense avoir un peu évoluée car j'arrive a mettre des mots sur ce mal être ... Reste à passer aux actes :roll:
38 ans abonnée absente 829
j'ai l'impression qu'on a les mêmes parents à quelque chose près! :roll:

Sinon pour répondre à ta question, non je n'ai pas de vie normale à l'heure actuelle, je n'ai pas de mec depuis mon ex, bref rien de nouveau sous les tropiques et je revis plus ou moins chez mes parents depuis l'année dernière (après 6 ans de vie loin d'eux dont trois ans de vie de couple en appartement avec cet homme (j'ai eu du mal à le vivre^^) )ce qui n'arrange rien à mon développement ^^ je me sens tout sauf libre d'avoir une vie indépendante et à moi et dès que je peux je reprends mon indépendance car les parents en permanence ça pèse vraiment!

Je suis d'accord que c'est une histoire d'acceptation mentale et physique (j'ai pris pas mal de poids et ça joue sur mon rapport avec moi-même mais quand j'étais mince c'était clairement la même chose...).

L'enfant apeuré c'est aussi comme ça que je me vois...des fois je me dis que j'ai besoin d'une relation purement charnelle avec un homme qui me fasse me sentir femme, désirable, etc et d'un autre côté je m'imagine très mal franchir le pas, déjà qu'une relation normale c'est difficile alors là... :lol:
41 ans Aisne 164
J'ai vécu exactement la même chose jusqu'à mes 25 ans et pourquoi un jour il y a eu un déclic ??? je suis tombée amoureuse et ca a été réciproque, c'était un homme trés tactile et trés trés gentil, d'une douceur extrême !!!
A lui j'ai osé lui avouer que je n'avais jamais eu de petit ami de ma vie et il a compris, on a pris notre temps et on a vecu une formidable histoire d'amour passionnelle pendant 18 mois ( hélas il est parti avec une autre, pourquoi, je ne le saurais sans doute jamais, il ne m'aimait plus peut être tout simplement)
A la suite de cette rupture j'ai fait une grosse dépression mais j'ai eu quelques aventures sans lendemain.
Aujourd'hui, j'ai rencontré un homme avec qui je vis et nous attendons un bébé pour le mois de Janvier...
Tout ça pour dire que pour avoir vécu la même histoire que toi pendant 25 ans, un jour on a un déclic, pourquoi? comment?? je ne sais pas !! Mais tout fini un jour par changer, il faut le vouloir au fond de soi !

Alors ne te décourage pas, un jour tu auras un éclair et tu aimeras!
S
38 ans Clermont 32
my-path-to-selfacceptance> Quand tu parles de ton père j'ai l'impression de voir des traits du "mien"...surtout en ce qui concerne le fait de ne jamais être assez bien que ce soit physiquement ou intellectuellement...

Mettre des mots sur ce qu'on ressent est déjà un grand pas... Les actes suivront naturellement au bout d'un moment (faut juste un tout petit déclic venu de je ne sais où...)


Saturnienne a écrit:
des fois je me dis que j'ai besoin d'une relation purement charnelle avec un homme qui me fasse me sentir femme, désirable, etc et d'un autre côté je m'imagine très mal franchir le pas, déjà qu'une relation normale c'est difficile alors là... :lol:

Je pensais comme toi avant...
Mais parfois une relation purement charnelle ou une sorte "d'amitié charnelle" est plus simple à gérer qu'une relation "normale" parce que justement tu sais où tu vas et que ça n'a pas les mêmes enjeux...
38 ans 1248
Je vais rebondir sur l'image du père car c'est ce qui m'a particulièrement interpelé dans la conversation.

J'ai un père colérique, manipulateur. Lui, son arme, ça a toujours été l'argent. C'est celui qui paie, qui décide. T'es pas contente? casse toi.

Il tient encore ma mère et ma soeur sous sa coupe. La première il l'achète avec des bijoux hors de prix.. la deuxième, à 28 ans, lui doit beaucoup d'argent qu'il lui a très "aimablement prêté" dans le cadre de ses études.. mais à quel prix. A chaque fois qu'il la voit il lui rappelle sa dette.

Je les vois rarement car à chaque fois ca tourne au drame. Il y a eu un gros clash à Noel ou il m'a dit que mon ami, avec qui je suis depuis 7 ans était un bon à rien et un loser. Depuis, je me détache, je prends mes distances. Après tout, il m'a demandé de faire un choix entre ma famille et mon chéri. Je regrette tous les jours de ne pas avoir eu le courage de lui répondre. J'avais peur qu'il interdisse ma mère et ma soeur de me voir.

Mais clairement je dois à mon chéri de m'avoir ouvert les yeux sur les manipulations de mon père. J'ai aussi choisi un chéri totalement à l'opposé: calme, posé, ouvert à la discussion, attentif. Je ne supporte pas les situations de conflit, je ne supporte pas non plus qu'on me hurle dessus.

Je pense que de prendre des distances avec un père toxique est absolument nécessaire pour envisager une relation avec un homme. Moi la distance a été géographique. Moi vivant ici, eux à l'étranger depuis mes 17 ans, j'ai reconstruit l'estime de moi et rencontré mon chéri à 19 ans. 2 ans, le temps que ca a pris pour me réparer..

Mais même loin il me faisait peur.. coup de fil à la maison jusqu'à 23 ans (mon emménagement avec chéri) pour vérifier que je respectais le couvre feu de 19 heures en semaine... menaces de me couper les vivres etc...

Bref si tu as besoin de parler de cet aspect là de ta vie, on peut en parler en MP. Je crois que la clé c'est de faire le deuil de l'image du père protecteur et aimant qui fait tout cela " pour notre bien " pour se rendre compte qu'on peut avoir des parents toxiques et égoïstes.
S
38 ans Clermont 32
OxyJane a écrit:
Je pense que de prendre des distances avec un père toxique est absolument nécessaire pour envisager une relation avec un homme.

+1
31 ans Vienne, Lyon 521
Alors moi c'est pareil avec mon père... Mais dites vous que vous êtes faites pour êtres aimée, vous avez des amis? Voila déjà un début. Pour moins fuire face à l'homme je conseille un verre d'alcool pour se '' détendre'' ... Même si je continue d'avoir des difficultés face à l'homme sa va déjà mieux..
S
34 ans 3465
J'étais comme toi avant... Je pensais ne pas pouvoir aimer qui que ce soit ( en faisant référence à un cadre amoureux bien sûr, sinon comme tout le monde j'ai des être qui me sont chers). Je pensais que ce n'était pas dans mes cordes. Pas fait pour moi. Jusqu'au jour ou je me suis aperçue que le problème c'était que je ne voulais pas prendre le risque d'aimer en fait. Trop peur de la déception, de l'abandon, de la souffrance...Ce qui me faisait flipper c'est qu'il n y a aucune sécurité dans l'amour.

Et puis finalement un jour j'ai décidé d'abaisser les barrières. Par moment je regrette, je me dis que je n'aurais pas du... Mais une vie, sans aimer... C'est de la souffrance aussi...
B I U