Commencer une RA

poupoule je voulais juste te dire que de te lire sur les sujets de la RA m'ont été d'une grande aide et le sont encore.

C'est vraiment utile de lire de tes sujets si développés.

Iwena je ne peux te répondre mieux que poupoule, mais je te souhaite tout le meilleur pour la RA.

saralou a écrit:

faute : lire tes interventions au sujet de la RA m'a été d'une grande aide et l'est encore!

Je ne m'étais pas relue!

poupoule a écrit:

Le pain !
Après, à peu près tout ce qui contient du chocolat.
Les fruits, selon les périodes (ça m'est déjà arrivé de me manger 1kg de nectarine ou de clémentine en 1 journée)
Le riz
Bon il y a plein d'autres choses que j'adore, mais le bon pain c'est vraiment le pire (à tel point que j'en achetais plus)

saralou a écrit:

Merci beaucoup!
Moi aussi ça m'aide toujours de lire cette partie du forum, d'y voir les questions soulevées, etc.
En revanche, il faut que je m'habitue à ton nouveau pseudo, ça m'énerve! ;)

lwena a écrit:

Ce sont des aliments que tu as tendance à manger en grande quantité ou bien des aliments que tu diabolises?
Car c'est rare une liste sans aliments plus caloriques...
Un aliment qu'on diabolise c'est un aliment dont on est convaincu qu'il fait grossir dès la première bouchée, qu'il fait grossir en soi (ex: 100 cal de radis font moins grossir que 100 cal de chips... pour aller jusqu'au bout du raisonnement).

poupoule a écrit:

Non, je sais que rien n'est vraiment mauvais en soi tant qu'on en mange pas en excès, que c'est simplement la quantité qui joue (100g de chocolat ne vaut pas 100g de pomme, mais 100kcal de chocolat vaut 100kcal de pomme)
Mais il y a des choses que j'évite, pas parce que c'est "mauvais", mais parce que je sais que j'arriverais pas à en manger "peu".

Les aliments que j'ai cité, c'est des trucs que j'adore et que j'arrive vraiment pas à limiter.

Tu sais, quand j'ai commencé la ra, bien sûr que je savais que 100cal de radis valent 100cal de chocolat (la bonne vieille blague: un kilo de plumes ou un kilo de plomb?)... mais ce n'est pas pour autant que je mettais un aliment ou l'autre en bouche avec les mêmes représentations. Même à calories égales, quand un aliment interdit (gras, sucré, salé) touchait ma langue, j'avais déjà l'impression d'être dans le "mal"... si bon.
Une autre représentation de l'aliment diabolique, c'est comme tu le dis Lwena: si j'en mange un morceau, je mange tout.
Mais c'est vrai que je suis étonnée car dans ta liste il n'y a vraiment que le chocolat qui semble relever de l'aliment diabolique classique (gras, sucré). Pain, riz et fruits ça sonne plutôt "sain"... ou comme on voit souvent dans les régimes c'est "la liste du milieu" (liste des interdits, liste des à consommer de temps en temps, liste du à volonté).
Mais bon, c'est très personnel ces représentations... toi tu vois ces aliments comment? tu essaies parfois de t'en priver sur de longues périodes comme avec le pain? le pain et le riz sont problématiques en eux-mêmes ou associés à un corps gras par exemple?

Juste en passant comme ça, j'adore les questions que tu te poses Iwena (d'ailleurs c'est Iwena ou Lwena, car je vois que Poupoule t'appelles Lwena, alors que moi je lis Iwena... :roll: ) et j'adore les réponses apportées par les filles qui ont de l'expérience dans le domaine, c'est vraiment un mine d'or, et ça me pousse à réfléchir sur des milliards de choses, je me dis que je suis sacrément détraquer, et qu'il y a du boulot!!

Alors juste merci à vous pour ce topic très enrichissant...

Je me remet en mode *lectrice uniquement*

chachaminou a écrit:

Ben n'hésite pas à participer!

poupoule a écrit:

Ben disons qu'il y a certainement des aliments "interdits" que je ne retrouve pas comme ça, mais il faut dire aussi qu'il y a un tas de choses soi-disant mauvaises que je ne mange carrément pas (pas que je n'aime pas, mais dont je ne suis pas assez fan pour ne pas m'en passer).
Par exemple la charcuterie : chez mes parents, on en mangeait à peu près 1x par mois, et encore ; ben j'ai gardé cette habitude, j'aime, mais j'en achète pas.
Idem pour les glaces, j'ai quasiment jamais de glaces dans mon congélateur.
Mais là-dessus, je me sens pas frustrée, parce que si j'en ai vraiment envie, je m'en achète. Par contre si j'en achète, quasiment sûr que la boite y passe en 2 jours.

Le riz, j'en mange beaucoup parce que j'aime ça et que je sais pas le doser : donc j'en fais toujours de grosses quantités, et je m'arrête pas tant que j'ai pas fini. Ce qui fait qu'ensuite j'ai mal au ventre, etc ...
Les fruits, c'est simple, j'aime ça, mais c'est aussi un des rares trucs pour lequel je ne ressens aucune culpabilité si j'en mange de grandes quantités. Donc j'en mange tout le temps, toute la journée.

Et le pain, ça parait sain, mais enfant et adolescente, c'est en grande partie ça qui m'a fait grossir.
J'en mangeais constamment, dès que je passais devant le panier à pain, j'en prenais un bout, plus tout ce que je mangeais aux repas, ce qui fait que je mangeais parfois l'équivalent d'un pain entier dans la journée.
(pain nature, éventuellement pour saucer pendant les repas)


Sinon, en y réfléchissant, je pourrais éventuellement rajouter la pizza à la liste. J'aime beaucoup ça, et je suis capable d'en manger une entière sans problème.
Mais je ressens pas vraiment de culpabilité non plus, parce que je mange pas de la pizza 10x par semaine, c'est une de temps en temps donc je ne pense pas que ce soit "grave".


Le truc, c'est qu'en lisant le bouquin de Zermati, je me reconnais pas vraiment dans le portrait qu'il fait de la personne restreinte, surtout sur un des aspects : le côté "je me prive d'un aliment parce que je pense que c'est mauvais"
Parce que je ne crois pas que les aliments, quels qu'ils soient, soient mauvais, et surtout parce que je ne me prive pas :lol:
Disons que dans le portrait qu'il fait, il y a la phase d'inhibition et la phase de désinhibition : moi je pense être quasiment tout le temps en désinhibition, sans limites, sans contrôle, me sentant coupable et à me dire "au point où j'en suis ..."

Je ne mange pas mal, je mange trop. Beaucoup trop.


Par exemple aujourd'hui, je me suis levée, j'ai mangé une 15aine de madeleines aux pépites de chocolat.
Puis rien jusqu'à midi, où j'ai mangé un blanc de poulet avec de la sauce à la moutarde, avec 2 grosses plâtrées de riz. Puis une grenade entière et encore 7/8 madeleines.
Je ne pense pas que j'avais besoin de toutes ces madeleines. Et même si j'en avais envie, je pense que 2/3 auraient suffi, personne n'a "besoin" physiologiquement de l'énergie de 15 madeleines en se levant le matin.

(et pour te dire, je n'aime pas les madeleines à la base. Là j'avais envie/besoin d'un truc avec du chocolat dedans, et c'est un des seuls trucs qui restait dans l'appart')

chachaminou a écrit:

:lol:

C'est Lwena en fait ;)

lwena a écrit:

Ca se partage? :shock: :lol:

Sinon, je comprends ce que tu veux dire: tu as moins un problème d'aliments diabolisés à force de régimes qu'un problème avec la quantité. Je pense que les exercices sur la satiété vont t'être super utiles.

Poupoule (desolée Lwena ) tu decris cette fameuse RA comme une TTC . Tu l'as lu ou c'est ton interpretation ( ca m'interpelle , de par mon histoire je ne crois guere à la TCC ... )

ladybugette a écrit:

Je pense que c'est dans la lignée des TCC... des exercices en petit nombre pour se débarrasser rapidement d'une phobie (ou en l'occurrence d'un comportement répétitif et qu'on sait nocif). D'ailleurs l'une des critiques qu'on fait souvent à la RA c'est: comme toute TCC, vous ne faites que déplacer le symptôme.
Voici un extrait plus détaillé de la FAQ de gros.org:

bonjour,
je suis médecin généraliste à clermont-ferrand, et votre approche
cognitivo-comportementaliste de l'alimentation m'intéresse - mais quand j'en
parle avec des psychanalystes, ils la balaient du revers de la main en disant
que tout ça ne fait que déplacer le symptôme, qui va revenir sous une
autre forme, plus violente - je les trouve un peu de mauvaise foi, je pense
que les TCC ont fait leur preuve, et qu'il s'agit d'une énième querelle de
chapelle - le déplacement de symptôme doit exister dans des cas lourds, des
névroses profondes, mais pas chez la plupart des patients que l'on voit en
médecine générale - avez-vous des cas de déplacement de symptômes ? -
que répondre à mes confrères psychanalystes ?
merci pour votre réponse


La querelle entre psychanalystes et comportementalistes, qui avait semblé s’éteindre, est repartie de plus belle ces dernières années !
Dans notre association, nous y sommes peu sensibles, puisqu’elle regroupe des thérapeutes des deux écoles !
Concernant le « déplacement de symptômes », c’est une question complexe. Présenté ainsi, on ne peut que dire que, avec une telle définition, ce n’est pas ce qui est observé dans les études scientifiques. Bien des patients modifient leurs comportements et s’en trouvent bien aises, sans développer d’autres troubles.
Par exemple, lorsqu’on est en restriction cognitive, et qu’une approche comportementale permet d’en sortir, quel soulagement !
Cependant, lorsqu’un comportement est par exemple un comportement d’évitement émotionnel, renoncer à cette conduite d’évitement peut conduire à mettre en place une autre conduite d’évitement. Par exemple lorsqu’on utilise des compulsions alimentaires pour minorer ses pensées et émotions pénibles, qu’on renonce à ces compulsions, on peut se rabattre sur d’autres formes d’addictions comportementales : achats frénétiques, sport compulsif, ou encore alcool ou toxicomanie dans certains cas de figure.
C’est pourquoi, actuellement, les praticiens utilisant les TCC vont proposer un travail sur les émotions, afin d’augmenter la tolérance émotionnelle. Ainsi, on traite le problème à la base et il n’y a pas d’échange de comportement défensif.
J’espère avoir répondu à votre question !
Dr G. Apfeldorfer.