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Présidentielle : Une semaine, une mesure à débattre

34 ans 2571
Coucou tout le monde!

Suite à la discussion sur les votes des uns et des autres à l'élection présidentielle, j'ouvre un nouveau sujet, pour débattre des mesures précises des programmes des  
candidats. :)

J'avais pensé ouvrir un post par candidat, mais ce serait bien d'essayer de discuter encore un peu tous ensemble lol (on y viendra sans doute mais bon!)

Donc on pourrait débattre chaque semaine d'un ensemble de mesure d'un candidat, en essayant de varier les candidats (pas uniquement Marine Le Pen quoi...), si vous êtes d'accord :)

On est vendredi mais on pourrait changer plutôt le samedi soir, pour que ceux qui travaillent aient aussi l'occasion de proposer des mesures à discuter ;)


Donc je commence, je vous mets les mesures de Hollande (bon, là je fais selon ma préférence, mais on n'oubliera pas Sarkozy, promis) sur l'école :


Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation. Ils couvriront tous les métiers. Je mettrai en place un prérecrutement des enseignants avant la fin de leurs études. Pour tous, je rétablirai une formation initiale digne de ce nom.


Je ferai en sorte que les enfants de moins de trois ans puissent être accueillis en maternelle. Je donnerai la priorité à l’acquisition des savoirs fondamentaux et d’un socle commun de compétences et de connaissances. Nous transformerons, avec les enseignants, les méthodes pédagogiques. Les élèves les plus en difficulté bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour que, à la fin du quinquennat, le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux. Je renforcerai et valoriserai les filières d’enseignement professionnel et technologique. Je veux lutter contre la précarité des jeunes. J’offrirai à tout jeune déscolarisé de 16 à 18 ans une solution de formation, d’apprentissage ou un service civique.


Dans l’affectation des nouveaux personnels, ma priorité ira aux écoles maternelles et primaires, car c’est là que les premières difficultés se manifestent et que l’échec scolaire se forme, ainsi qu’aux zones en difficulté. Dans l’intérêt de nos enfants, je reverrai les rythmes scolaires, qui n’ont aucun équivalent en Europe.


Je réformerai les premiers cycles de l’enseignement supérieur, en décloisonnant les filières à l’université afin d’éviter une spécialisation trop précoce des étudiants, en renforçant les passerelles entre toutes les formations du supérieur, notamment entre universités et grandes écoles. Je réformerai la loi LRU pour garantir une autonomie réelle des établissements, avec des moyens et une gouvernance plus collégiale et démocratique. Je créerai une allocation d’études et de formation sous conditions de ressources dans le cadre d’un parcours d’autonomie. J’encadrerai les stages pour empêcher les abus. Je donnerai une impulsion aux échanges entre universités françaises et étrangères. J’abrogerai la circulaire sur les étudiants étrangers. Je simplifierai l’organisation du financement de la recherche, notamment pour que les chercheurs et les enseignants - chercheurs puissent se consacrer à leurs véritables tâches. J’accélérerai la mise en œuvre des Investissements d’avenir et je veillerai, en favorisant les coopérations et les mises en réseau, à ce que ne se constituent pas de déserts universitaires et scientifiques.


Je garantirai pour tous les jeunes, valides ou non, la possibilité de pratiquer le sport dans un club ou une association. Je renforcerai la solidarité de l’économie du secteur professionnel vers le secteur amateur. Je m’appuierai sur le mouvement sportif pour organiser en France de grandes compétitions internationales.

Qu'en pensez-vous ? Je ne suis pas parfaitement d'accord avec tout, personnellement, mais certains points me semblent vraiment pertinents... Bref, je cède un peu la parole (je suis hyper bavarde aujourd'hui :shock: )
46 ans Sous le chant des cigales ^^ 3642
Moi je me disais qu'on pourrait ouvrir un post par mesure et comparer la position de chaque candidat dans le même post.

Par exemple : le mariage homosexuel, la sortie du nucléaire, le pouvoir d'achat,le nombre d'enseignants, ...

On dirait quel candidat veut faire quoi, pourquoi on est d'accord ou pas.
2630
Ben on peut discuter de la position de chaque candidat sur l'éducation, et puis la semaine prochaine, de la posiion de chaque candidat sur un autre thème ...

Concernant ce projet,

Salammbo a écrit:
Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation. Ils couvriront tous les métiers. Je mettrai en place un prérecrutement des enseignants avant la fin de leurs études. Pour tous, je rétablirai une formation initiale digne de ce nom.


Une formation initiale me parait totalement nécessaire, c'était une grande erreur de la supprimer ...
Quant aux effectifs, je suis d'accord là aussi, l'éducation est une priorité, et on ne peut pas enseigner correctement à des classes surchargées.


Salammbo a écrit:
Je ferai en sorte que les enfants de moins de trois ans puissent être accueillis en maternelle. Je donnerai la priorité à l’acquisition des savoirs fondamentaux et d’un socle commun de compétences et de connaissances. Nous transformerons, avec les enseignants, les méthodes pédagogiques.


Là personnellement, je ne vois pas l'intérêt. Ça va représenter un coût important, et je ne vois pas quel bénéfice cela pourrait apporter.
Quant à transformer les méthodes pédagogiques, chaque ministre depuis 20 ans s'en est occupé, et pour l'instant aucun résultat correct.

Salammbo a écrit:
Les élèves les plus en difficulté bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour que, à la fin du quinquennat, le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux. Je renforcerai et valoriserai les filières d’enseignement professionnel et technologique. Je veux lutter contre la précarité des jeunes. J’offrirai à tout jeune déscolarisé de 16 à 18 ans une solution de formation, d’apprentissage ou un service civique.


Dans l’affectation des nouveaux personnels, ma priorité ira aux écoles maternelles et primaires, car c’est là que les premières difficultés se manifestent et que l’échec scolaire se forme, ainsi qu’aux zones en difficulté. Dans l’intérêt de nos enfants, je reverrai les rythmes scolaires, qui n’ont aucun équivalent en Europe.


Pour tout ça, j'approuve totalement.

Salammbo a écrit:
Je réformerai les premiers cycles de l’enseignement supérieur, en décloisonnant les filières à l’université afin d’éviter une spécialisation trop précoce des étudiants, en renforçant les passerelles entre toutes les formations du supérieur, notamment entre universités et grandes écoles.


Là dessus, je ne suis pas d'accord du tout ! Déjà Valérie Pécresse voulait rendre la première année de fac plus "générale", mais dans ce cas l'université n'aura plus aucun intérêt ; la spécialisation après le bac est nécessaire, personne n'est intéressé par les étudiants sortant de filières générales !

Salammbo a écrit:
Je réformerai la loi LRU pour garantir une autonomie réelle des établissements, avec des moyens et une gouvernance plus collégiale et démocratique. Je créerai une allocation d’études et de formation sous conditions de ressources dans le cadre d’un parcours d’autonomie. J’encadrerai les stages pour empêcher les abus. Je donnerai une impulsion aux échanges entre universités françaises et étrangères. J’abrogerai la circulaire sur les étudiants étrangers. Je simplifierai l’organisation du financement de la recherche, notamment pour que les chercheurs et les enseignants - chercheurs puissent se consacrer à leurs véritables tâches. J’accélérerai la mise en œuvre des Investissements d’avenir et je veillerai, en favorisant les coopérations et les mises en réseau, à ce que ne se constituent pas de déserts universitaires et scientifiques.


D'accord avec tout ça.


Salammbo a écrit:
Je garantirai pour tous les jeunes, valides ou non, la possibilité de pratiquer le sport dans un club ou une association. Je renforcerai la solidarité de l’économie du secteur professionnel vers le secteur amateur. Je m’appuierai sur le mouvement sportif pour organiser en France de grandes compétitions internationales.


Pour la première phrase, je ne vois pas bien comment, étant donné que c'est le plus souvent du ressort des pouvoirs publics locaux (municipalités notamment).
Et par contre j'approuve totalement la solidarité du milieu professionnel envers le milieu amateur.
34 ans 2571
Je suis d'accord pour comparer les candidats sur chaque domaine, c'est une bonne idée ;)

lwena, en ce qui concerne l'entrée des enfants en maternelle avant 3 ans, en fait ça concernait les milieux où les parents ne parlent pas français, et défavorisés : ça permettrait d'avoir moins d'inégalités dans l'apprentissage de la langue, car pour le moment en maternelle c'est varié. Ma belle-soeur est institutrice en maternelle, et elle s'occupe d'une classe spéciale de petits enfants d'origine turque, dont les parents ne parlent pas français, du coup ils ont un retard énorme et s'expriment assez mal... On sait que les inégalités s'amorcent dans ce temps où, bébé, nos parents nous parlent plus ou moins bien, français ou pas, etc...
Pour ma part je trouve cette mesure excellente, d'ailleurs ça ne sera peut-être pas si coûteux que ça : l'Etat actuellement finance d'énormes déductions d'impôts sur les modes de garde des enfants, dépense pour les crèches etc. Dans ces quartiers, cela constituera aussi un mode de garde.


Je suis d'accord avec toi sur les filières à l'université, mais je me demande si l'idée n'est pas de rendre à nouveau la fac compétitive avec les classes préparatoires (très généralistes), qui font super-bien dans le dossier, et créent un système à deux vitesse... En tous cas je l'interprétais comme ça mais je me trompe peut-être! (?)

Pour moi, la mesure primordiale c'est la formation des enseignants : actuellement c'est une grosse blague (je le sais je suis en "master pro enseignement", mais je suis morte de rire rien qu'en écrivant ce mot vide de sens, c'est juste une préparation de concours normale, comme ça a toujours existé, on verra pas un élève de l'année, sauf que maintenant ça s'appelle "master pro" ce qui permet à Sarkozy de dire que les enseignants recrutés sont + qualifiés qu'avant!!)...

Pour la création des 60000 postes, ça me semble un peu risqué, mais ce ne seront pas que des enseignants apparemment : assistantes sociales et pédopsychiatres scolaires seront aussi recrutés, et ça, d'après l'expérience que j'en ai (mon compagnon est prof d'histoire dans un collège), c'est vraiment un manque actuellement.

Je regrette un peu que le changement ne soit pas plus profond sur l'école... Un prise en charge plus globale des élèves me paraîtrait appropriée. Je m'explique : la limite est parfois floue entre un problème de discipline/comportement, un problème cognitif, et un problème psychologique/psychiatrique. Genre un gamin agressif, dyslexique, avec des problèmes familiaux graves, bah... que peut l'école actuellement ? Ces enfants sont baladés de collège en collège, c'est jamais du ressort de personne... Je rêverais d'une approche pluridisciplinaire des problèmes scolaires... Bon, je sais, ça a un coût! Mais, toujours pareil, on y gagnerait peut-être (même financièrement) à avoir une jeunesse plus équilibrée et moins violente, non ?
38 ans 3267
Salammbo a écrit:
.


Je suis d'accord avec toi sur les filières à l'université, mais je me demande si l'idée n'est pas de rendre à nouveau la fac compétitive avec les classes préparatoires (très généralistes), qui font super-bien dans le dossier, et créent un système à deux vitesse... En tous cas je l'interprétais comme ça mais je me trompe peut-être! (?)



J'approuve globalement ce que tu dis, mais en tant qu'ex prépa littéraire, j'apporte un petit bémol: les classes prépa sont généralistes car le concours préparé l'est ( pour l'ENS, il y a une épreuve d'histoire, une de géo, une de français...). Par ailleurs le dossier est surtout requis car ils prennent les élèves ayant le niveau promettant une réussite au concours, très difficile ( peu de places )
34 ans 2571
LovelyLexy a écrit:
Salammbo a écrit:
.


Je suis d'accord avec toi sur les filières à l'université, mais je me demande si l'idée n'est pas de rendre à nouveau la fac compétitive avec les classes préparatoires (très généralistes), qui font super-bien dans le dossier, et créent un système à deux vitesse... En tous cas je l'interprétais comme ça mais je me trompe peut-être! (?)



J'approuve globalement ce que tu dis, mais en tant qu'ex prépa littéraire, j'apporte un petit bémol: les classes prépa sont généralistes car le concours préparé l'est ( pour l'ENS, il y a une épreuve d'histoire, une de géo, une de français...). Par ailleurs le dossier est surtout requis car ils prennent les élèves ayant le niveau promettant une réussite au concours, très difficile ( peu de places )


Tiens une ex-camarade de galère! :D je suis moi aussi un ancienne élève de prépa lettres, et actuellement à l'ENS lyon : tu as raison de dire que ça vient du fait que le concours soit généraliste lui-même, mais du coup même ceux qui n'ont pas l'intention de réussir le concours font les 2 années, car c'est reconnu comme une bonne formation (pour postuler pour d'autres concours : à la fac, c'est difficile de préparer les concours en fait). Si on prend l'exemple de Sciences po, ou des écoles préparant aux métiers de l'édition, ou encore aux écoles de traduction, ou pour travailler dans des musées (me souviens plus des noms), la fac n'est pas d'un grand secours car ils sont tous généralistes... Et il faut reconnaître que la prépa c'est quand même spécial... Tout le monde ne le supporte pas, c'est pas adapté à toutes les personnalités, c'est dommage que ces personnes n'aient pas un autre endroit pour préparer (la fac quoi), non ? Je ne sais pas...

Bon après, c'est pas le point déterminant de mon vote lol, mais je m'interrogeais sur le sens de cette mesure...
38 ans 3267
Salammbo a écrit:
LovelyLexy a écrit:
Salammbo a écrit:
.


Je suis d'accord avec toi sur les filières à l'université, mais je me demande si l'idée n'est pas de rendre à nouveau la fac compétitive avec les classes préparatoires (très généralistes), qui font super-bien dans le dossier, et créent un système à deux vitesse... En tous cas je l'interprétais comme ça mais je me trompe peut-être! (?)



J'approuve globalement ce que tu dis, mais en tant qu'ex prépa littéraire, j'apporte un petit bémol: les classes prépa sont généralistes car le concours préparé l'est ( pour l'ENS, il y a une épreuve d'histoire, une de géo, une de français...). Par ailleurs le dossier est surtout requis car ils prennent les élèves ayant le niveau promettant une réussite au concours, très difficile ( peu de places )


Tiens une ex-camarade de galère! :D je suis moi aussi un ancienne élève de prépa lettres, et actuellement à l'ENS lyon : tu as raison de dire que ça vient du fait que le concours soit généraliste lui-même, mais du coup même ceux qui n'ont pas l'intention de réussir le concours font les 2 années, car c'est reconnu comme une bonne formation (pour postuler pour d'autres concours : à la fac, c'est difficile de préparer les concours en fait). Si on prend l'exemple de Sciences po, ou des écoles préparant aux métiers de l'édition, ou encore aux écoles de traduction, ou pour travailler dans des musées (me souviens plus des noms), la fac n'est pas d'un grand secours car ils sont tous généralistes... Et il faut reconnaître que la prépa c'est quand même spécial... Tout le monde ne le supporte pas, c'est pas adapté à toutes les personnalités, c'est dommage que ces personnes n'aient pas un autre endroit pour préparer (la fac quoi), non ? Je ne sais pas...

Bon après, c'est pas le point déterminant de mon vote lol, mais je m'interrogeais sur le sens de cette mesure...


Voui, oui j'en ai même fait trois ans putôt que deux tnt j'étais maso... :lol:
Je cris que le problème pur préparer les concours hors concours d'eneignement à la fac, c'est d'abord qu'il n'existe aucun cursus vraiment généraliste, pas seulement un ou deux cours de découverte... En plus, j'ai peur qu'en fac, en dehors des td, on n'ouvre pas une série pour trop peu de personnes, et les préparant de concours ça fait peu de monde, surtout pour les "perdre" si ils réussissent ...
2630
Salammbo a écrit:
Je suis d'accord pour comparer les candidats sur chaque domaine, c'est une bonne idée ;)

lwena, en ce qui concerne l'entrée des enfants en maternelle avant 3 ans, en fait ça concernait les milieux où les parents ne parlent pas français, et défavorisés : ça permettrait d'avoir moins d'inégalités dans l'apprentissage de la langue, car pour le moment en maternelle c'est varié. Ma belle-soeur est institutrice en maternelle, et elle s'occupe d'une classe spéciale de petits enfants d'origine turque, dont les parents ne parlent pas français, du coup ils ont un retard énorme et s'expriment assez mal... On sait que les inégalités s'amorcent dans ce temps où, bébé, nos parents nous parlent plus ou moins bien, français ou pas, etc...
Pour ma part je trouve cette mesure excellente, d'ailleurs ça ne sera peut-être pas si coûteux que ça : l'Etat actuellement finance d'énormes déductions d'impôts sur les modes de garde des enfants, dépense pour les crèches etc. Dans ces quartiers, cela constituera aussi un mode de garde.


Je suis d'accord avec toi sur les filières à l'université, mais je me demande si l'idée n'est pas de rendre à nouveau la fac compétitive avec les classes préparatoires (très généralistes), qui font super-bien dans le dossier, et créent un système à deux vitesse... En tous cas je l'interprétais comme ça mais je me trompe peut-être! (?)

Pour moi, la mesure primordiale c'est la formation des enseignants : actuellement c'est une grosse blague (je le sais je suis en "master pro enseignement", mais je suis morte de rire rien qu'en écrivant ce mot vide de sens, c'est juste une préparation de concours normale, comme ça a toujours existé, on verra pas un élève de l'année, sauf que maintenant ça s'appelle "master pro" ce qui permet à Sarkozy de dire que les enseignants recrutés sont + qualifiés qu'avant!!)...

Pour la création des 60000 postes, ça me semble un peu risqué, mais ce ne seront pas que des enseignants apparemment : assistantes sociales et pédopsychiatres scolaires seront aussi recrutés, et ça, d'après l'expérience que j'en ai (mon compagnon est prof d'histoire dans un collège), c'est vraiment un manque actuellement.

Je regrette un peu que le changement ne soit pas plus profond sur l'école... Un prise en charge plus globale des élèves me paraîtrait appropriée. Je m'explique : la limite est parfois floue entre un problème de discipline/comportement, un problème cognitif, et un problème psychologique/psychiatrique. Genre un gamin agressif, dyslexique, avec des problèmes familiaux graves, bah... que peut l'école actuellement ? Ces enfants sont baladés de collège en collège, c'est jamais du ressort de personne... Je rêverais d'une approche pluridisciplinaire des problèmes scolaires... Bon, je sais, ça a un coût! Mais, toujours pareil, on y gagnerait peut-être (même financièrement) à avoir une jeunesse plus équilibrée et moins violente, non ?


Pour la maternelle, si effectivement ça ne concerne pas tous les enfants, je comprends mieux l'intérêt.

Pour ce qui est de "généraliser" la fac, vous parlez de prépas, mais une prépa ça sert avant tout à préparer un concours pour entrer dans une école d'ingénieur par exemple ; la prépa ne se suffit pas à elle-même, ne délivre pas de diplôme, alors que la fac si. Quel sera l'intérêt d'une licence quand les 2 premières années seront générales ?
38 ans 3267
lwena a écrit:
Salammbo a écrit:
Je suis d'accord pour comparer les candidats sur chaque domaine, c'est une bonne idée ;)

lwena, en ce qui concerne l'entrée des enfants en maternelle avant 3 ans, en fait ça concernait les milieux où les parents ne parlent pas français, et défavorisés : ça permettrait d'avoir moins d'inégalités dans l'apprentissage de la langue, car pour le moment en maternelle c'est varié. Ma belle-soeur est institutrice en maternelle, et elle s'occupe d'une classe spéciale de petits enfants d'origine turque, dont les parents ne parlent pas français, du coup ils ont un retard énorme et s'expriment assez mal... On sait que les inégalités s'amorcent dans ce temps où, bébé, nos parents nous parlent plus ou moins bien, français ou pas, etc...
Pour ma part je trouve cette mesure excellente, d'ailleurs ça ne sera peut-être pas si coûteux que ça : l'Etat actuellement finance d'énormes déductions d'impôts sur les modes de garde des enfants, dépense pour les crèches etc. Dans ces quartiers, cela constituera aussi un mode de garde.


Je suis d'accord avec toi sur les filières à l'université, mais je me demande si l'idée n'est pas de rendre à nouveau la fac compétitive avec les classes préparatoires (très généralistes), qui font super-bien dans le dossier, et créent un système à deux vitesse... En tous cas je l'interprétais comme ça mais je me trompe peut-être! (?)

Pour moi, la mesure primordiale c'est la formation des enseignants : actuellement c'est une grosse blague (je le sais je suis en "master pro enseignement", mais je suis morte de rire rien qu'en écrivant ce mot vide de sens, c'est juste une préparation de concours normale, comme ça a toujours existé, on verra pas un élève de l'année, sauf que maintenant ça s'appelle "master pro" ce qui permet à Sarkozy de dire que les enseignants recrutés sont + qualifiés qu'avant!!)...

Pour la création des 60000 postes, ça me semble un peu risqué, mais ce ne seront pas que des enseignants apparemment : assistantes sociales et pédopsychiatres scolaires seront aussi recrutés, et ça, d'après l'expérience que j'en ai (mon compagnon est prof d'histoire dans un collège), c'est vraiment un manque actuellement.

Je regrette un peu que le changement ne soit pas plus profond sur l'école... Un prise en charge plus globale des élèves me paraîtrait appropriée. Je m'explique : la limite est parfois floue entre un problème de discipline/comportement, un problème cognitif, et un problème psychologique/psychiatrique. Genre un gamin agressif, dyslexique, avec des problèmes familiaux graves, bah... que peut l'école actuellement ? Ces enfants sont baladés de collège en collège, c'est jamais du ressort de personne... Je rêverais d'une approche pluridisciplinaire des problèmes scolaires... Bon, je sais, ça a un coût! Mais, toujours pareil, on y gagnerait peut-être (même financièrement) à avoir une jeunesse plus équilibrée et moins violente, non ?


Pour la maternelle, si effectivement ça ne concerne pas tous les enfants, je comprends mieux l'intérêt.

Pour ce qui est de "généraliser" la fac, vous parlez de prépas, mais une prépa ça sert avant tout à préparer un concours pour entrer dans une école d'ingénieur par exemple ; la prépa ne se suffit pas à elle-même, ne délivre pas de diplôme, alors que la fac si. Quel sera l'intérêt d'une licence quand les 2 premières années seront générales ?


Comme dit Perceval, c'est pas faux. :lol:
Justemment, j'émettais la même idée.
34 ans 2571
En prépa, tout le monde n'est pas là pour préparer un concours, c'est ce que je disais : certains utilisent la prépa comme stratégie, ça fait bien dans un CV (j'ai des amis qui trouvent du boulot facilement, dans des secteurs bouchés comme la librairie, le journalisme, avec juste une licence en poche, mais ils ont fait prépa et ça compte). Bon après, c'est peut-être pas essentiel, on est d'accord ;)
En tous cas, Sarkozy le propose aussi...

D'ailleurs voici le programme de l'UMP pour l'instant, concernant l'école :



Faire confiance aux familles
et accompagner les parents
dans leur mission éducative
Le premier lieu de l’éducation, c’est la
famille. À l’opposé de la gauche qui se
défie d’elle en la considérant d’abord
comme une cause d’inégalité, l’UMP fait
confiance aux familles et veut aider les
parents à remplir leur mission éducative.
Le développement de l’aide à la parentalité
est un axe majeur de la politique
familiale du XXIe siècle. Nous encouragerons
les « maisons pour les familles »,
profeslieux
ouverts aux parents pour qu’ils puissent
rencontrer d’autres parents ou échanger
avec des intervenants bénévoles ou
professionnels. Nous souhaitons aussi
donner la possibilité aux parents de fractionner
le congé parental pendant les
quinze premières années de l’enfant.
Nous voulons miser sur la responsabilité
des parents, en proposant un appui
à ceux qui en ont besoin, mais aussi en
sanctionnant les manquements manifestes
et répétés de l’autorité parentale.
C’est la logique que nous avons développée
avec succès en suspendant les allocations
familiales pour les familles qui ne
jouaient pas leur rôle contre l’absentéisme
scolaire. Nous la poursuivrons.
Quand la gauche remet en cause le
quotient familial et confond politique familiale
et politique sociale, nous réaffirmons
le caractère universel de la politique
familiale.

áRenforcer la maîtrise
des savoirs fondamentaux
et les références communes
à tous les Français
Nous souhaitons qu’aucun élève n’entre
au collège sans maîtriser les savoirs
fondamentaux, c’est-à-dire sans savoir lire,
écrire, compter. Nous voulons donc que
la maîtrise des savoirs fondamentaux soit
évaluée tout au long de la scolarité à
l’école primaire. En fonction des résultats
obtenus, un accompagnement personnalisé
des élèves en difficulté doit être mis
en place avant l’entrée au collège.
Les résultats de ces évaluations, par
établissement, doivent être rendus
publics. Ils serviront également de base
pour généraliser les méthodes d’apprentissage
les plus efficaces et abandonner
celles qui ne font pas leurs preuves.
Par ailleurs, nous souhaitons renforcer
la transmission d’un socle culturel
commun à tous les jeunes de notre pays.
À ce titre, nous voulons réaffirmer la place
de l’enseignement de l’histoire et de la
géographie de la France en primaire et
au collège. Nous attachons de l’importance
à l’instruction civique et morale
dans la formation des futures générations.
áDonner un nouvel élan
à l’école en accordant
plus d’autonomie
aux établissements
Afin de responsabiliser les directeurs
d’établissements scolaires primaires et
secondaires et de leur permettre de
s’adapter aux priorités locales, nous voulons
leur donner plus d’autonomie.
Cette autonomie doit concerner
d’abord la gestion, par une maîtrise plus
forte des budgets par les chefs d’établissement.
Elle doit toucher également la gestion
du corps enseignant, en leur confiant
la responsabilité d’évaluer les profes
seurs, de les recruter et de gérer les remplacements
temporaires.
Enfin, cette autonomie doit conduire
à renforcer la communauté éducative
avec des projets ambitieux. Ainsi, dans le
respect des programmes nationaux, les
directeurs d’établissement doivent être
plus autonomes dans leur projet pédagogique,
en ce qui concerne les horaires,
les matières d’approfondissement, ou
toute autre initiative visant à renforcer la
communauté scolaire (code vestimentaire
au sein de l’établissement, accompagnement
des parents dans le suivi
scolaire de leurs enfants…).
áDévelopper l’accompagnement
personnalisé
des élèves et revaloriser
le métier d’enseignant
Pour développer l’accompagnement
personnalisé de tous les élèves dans l’enseignement
primaire et secondaire, nous
souhaitons que les enseignants soient
plus présents dans l’établissement.
Cette disponibilité accrue pourra être
modulée entre cours, accompagnement
et tutorat.
En contrepartie, nous souhaitons
revaloriser le métier d’enseignant, notamment
en améliorant la rémunération.
Nous souhaitons également renforcer la
formation pédagogique des enseignants,
notamment au début de leur carrière, et
garantir l’autorité et le prestige de cette
mission essentielle dans la société.
Et, pour dégager du temps pour cet
accompagnement personnalisé, nous
allongerons la durée de l’année scolaire
en réduisant les vacances d’été, et nous
allègerons la journée des élèves pour
mieux tenir compte de leur rythme.
Le déploiement des outils numériques
dans tous les établissements servira également
l’accompagnement personnalisé
de nos enfants.

áPour que l’école favorise
la réussite de chacun, passer
du collège unique au collège
pour tous
Nous souhaitons également diversifier
les parcours pour mieux prendre en
compte les attentes des jeunes.
Ainsi, pour que le collège soit une
réussite pour chacun, nous souhaitons
passer du collège unique au collège pour
tous avec une plus grande personnalisation
des parcours. La transition entre
le primaire et le collège doit être plus
douce. C’est pourquoi, nous limiterons
le nombre d’enseignants par classe en
6e et en 5e. Nous voulons également
expérimenter des collèges organisés par
classes (6e-5e et 4e-3e) plutôt que par quartiers,
pour sécuriser les enfants qui
entrent au collège et casser les ghettos
scolaires.
Nous souhaitons aussi diversifier l’offre
d’enseignements dès la 4e avec des
classes « métiers-études » permettant de
découvrir des métiers sans sortir de l’enseignement
général. Ces classes permettront
à ceux qui le souhaitent d’entrer en
apprentissage dès 14 ans.
áPromouvoir l’égalité des
chances et la méritocratie
républicaine
Nous souhaitons atteindre l’objectif
de 20000 places en internat d’excellence
qui permettent aux élèves défavorisés
de bénéficier de meilleures conditions
d’études dès lors qu’ils ont de bons
résultats scolaires et qu’ils sont volontaires
et motivés.
Nous voulons aussi ouvrir au moins
deux « classes préparatoires aux études
supérieures » par académie. Ces classes
sélectionnent après le bac les meilleurs
élèves boursiers pour une année de transition
vers les classes préparatoires aux
grandes écoles. Elles permettent à des
élèves qui auraient un bon potentiel mais
des lacunes à combler d’accéder à des
filières très sélectives, sans baisser les exigences
de la méritocratie républicaine.
Nous poursuivrons également le développement
des places en Épide (établissement
public d’insertion de la défense),
en continuant à les cibler sur les jeunes
en difficulté scolaire, sans qualification
professionnelle ni emploi, en risque de
marginalisation et volontaires, pour les
réinsérer durablement.

áPoursuivre la modernisation
de l’enseignement supérieur
L’autonomie des universités et les
investissements massifs dans le supérieur
au cours de ce quinquennat sont des avancées
majeures pour la France. Nous voulons
les poursuivre et amplifier cette
dynamique.
Nous voulons également rendre les
licences pluridisciplinaires pour ouvrir
de nouveaux horizons aux étudiants et
éviter une spécialisation trop précoce.
Nous proposons aussi de développer
fortement l’alternance et l’apprentissage
à l’université pour rapprocher
davantage les établissements supérieurs
et les entreprises.


Pour ma part, je trouve que les bonnes idées sont :
les "maisons de la famille", mais ma question c'est combien ça va coûter... (question qu'on ne pose jamais à la droite), de même pour le matériel numérique dans les établissements scolaires...

Ensuite c'est une série de "rattrapages", de "rafistolages" : on récupère quelques élèves après-coup qui ont un bon "potentiel", alors que la plupart des élèves défavorisés ont déjà été éjectés depuis fort longtemps...Ca permet de faire des beaux reportages sur 3 destins d'exception de gamins des quartiers qui deviennent ingénieurs, et puis les autres, on les oublie...

Ensuite, ça me soûle un peu, cette manie des évaluations : c'est pas en évaluant en permanence qu'on va régler les problèmes, on sait pertinemment ce qui ne va pas à l'école, et ce qui ne va pas, c'est en partie que l'école est devenu un lieu de "performances" au lieu d'être un lieu de construction de soi.

Ouvrir des classe prépa supplémentaires, super sur le papier, mais en vrai ça va venir grossir les rangs des prépas qui n'ont aucune chance face aux grosses prépas... Peut-être que + de moyen pour les prépas de provinces qui existent déjà, ce serait moins coûteux et plus efficace.

La grosse blague, c'est les collèges 6e5e et 4e3e : c'est pas le souci. Sérieux, le souci c'est pas que les 3e agressent les 6e, ça n'arrive quasiment jamais, c'est souvent au sein d'une classe qu'il y a des violences.
Casser les ghettos, mais lol : dans le collège où mon copain travaillait l'an dernier, ils veulent faire ça et répartir ainsi avec le collège d'à côté, sauf que c'est exactement la même population dans le collège d'à côté... Ce n'est que du vent...
38 ans 3267
Moi, c'est le "retour aux fondamentaux" qui à la fois m'intéresse et me laisse rêveuse... Je suis PP en seconde, et mes élèves, à force d'options obligatoires et facultatives "mais c'est bon pour l'orientation", ils font 8h-18h tous les jours, sans heure de permanence ou presque, et doivent en plus gérer les devoirs et les trajets ( trois quarts d'heures pour certains...) Par contre, on a de moins en moins d'heures et de temps pour chacun en français, maths, histoire-géo...
34 ans 2571
C'est bien vrai...

J'avais oublié aussi : ça m'a fait rire qu'ils veuillent replacer l'histoire-géo au centre de l'école, ils ont commencé par le supprimer en terminale S (et le manque de profs oblige des lycées à ne pas proposer l'option)...
38 ans 3267
Salammbo a écrit:
C'est bien vrai...

J'avais oublié aussi : ça m'a fait rire qu'ils veuillent replacer l'histoire-géo au centre de l'école, ils ont commencé par le supprimer en terminale S (et le manque de profs oblige des lycées à ne pas proposer l'option)...


Ca l'option histoire géo en S... L'idée était de revaloriser les séries L et ES, seules supposées proposer les "humanités", comme l'histoire-géo notamment, ce qui aurait empêché les bons élèves qui ne seraient pas scientifiques de coeur d'aller en S à cause de sa réputation d'excellence. Mais l'option histoire-géo annule ça... Et par ailleurs on diminue le nombre d'heures de littérature en terminale L.
34 ans 2571
S'ils veulent revaloriser la filière L, qu'ils commencent par y mettre de vraies matières techniques (grammaire, ancien français, stylistique), et là ça équivaudra à une vraie compétence spécifique, que ne partagent pas les autres filières... Le problème c'est que les S et ES savent faire ce que font les L, la différence est juste quantitative dans les programmes, et ça, ça ne permet pas un vrai respect (d'après mon expérience en tous cas).
38 ans 3267
Salammbo a écrit:
S'ils veulent revaloriser la filière L, qu'ils commencent par y mettre de vraies matières techniques (grammaire, ancien français, stylistique), et là ça équivaudra à une vraie compétence spécifique, que ne partagent pas les autres filières... Le problème c'est que les S et ES savent faire ce que font les L, la différence est juste quantitative dans les programmes, et ça, ça ne permet pas un vrai respect (d'après mon expérience en tous cas).


C'est pas demain la veille... Il n'y a plus que deux heures de littérature par semaine, et un inspecteur a déclaré que de toute façon la L c'était pour les langues ( alors qu'il n'y a pas plus d'heures de langues, soit dit en passant)...
B I U