Perdre 1 kg par mois, est ce que c'est un régime?

puisque j'ai vécu les 2.

Tu soulèves des choses super intéressantes Jersey et je me retrouve très bien dans ce que tu dis. Après m’être imposé des régimes drastiques pendant des années, je me suis trouvé un équilibre à moi dans lequel je me sentais dans un certain équilibre avec une fluctuation de quelques kilos par an. Cela dit, je considérais aussi qu’il y avait des choses bonnes pour la santé et des aliments moins diététiques et donc moins bons puisque c’est ce qu’on nous matraque. Et bien sûr, les « moins bons » pour la santé étaient les plus savoureux ! Je tâchais de manger varié, de ne pas trop m’interdire de choses en m’autorisant des écarts ou des petits plaisirs que je méritais bien tout de même. Et puis je surveillais mon poids ou faisais en sorte de ne pas prendre de tour de taille. Et puis occasionnellement de manger de manière compulsive mais je me disais que je ne devais pas dramatiser puisque je gérais pas mal tout ça. Je pense que je m’étais persuadé que j’avais réussi à trouver un certain équilibre et même à faire la paix. Une paix quand même précaire et sous surveillance puisque je veillais à maintenir un statu quo. Cela dit, tout était réfléchi et évalué concernant la nourriture. Je m’octroie ceci mais en échange, je paierai tel prix. Pas de vraie liberté d’esprit, somme toute, même si j’avais drôlement avancé par rapport à quelques années plus tôt. C’était même super pour moi d’en être arrivé là et j’en étais super content puisque je pouvais reperdre les kilos « en trop » sans trop de mal.

Puis j’ai découvert une autre manière de considérer mon corps et une autre manière de considérer la manière de m’alimenter et de vivre mon rapport à la nourriture. En même temps que j’ai découvert la sophrologie, j’ai découvert les livres du Dr Zermati et le travail du G.R.O.S. Et j’ai donc découvert la rééducation alimentaire. Un vrai bouleversement !

Se reconnecter à ses sensations et donc redécouvrir la faim ou la satiété mais aussi prendre en compte le goût et le plaisir. Et apprendre à mettre en suspens le jugement et l’autodénigrement. Ouf ! Un peu d’air que diable ! J’ai donc appris à me poser beaucoup moins de questions et à vivre ce qui vient comme ça vient. Mais comme tu le dis très bien Jersey, ça ne fut pas simple J’ai aussi vécu cette frustration de me dire que je n’arrivais pas à me mettre à l’écoute de mes sensations « comme il aurait fallu ». Et puis je ne santais pas la faim ni la satiété. J’ai donc pris le temps de me déconditionner et de laisser s’installer ce nouvel apprentissage, puisque s’en est un. D’autant plus compliqué qu’il n’est pas enseigné dans les écoles ou relayé par les médias dans notre société.

Ça demande pas mal de force de caractère et d’esprit critique de résister et de se dire qu’aucun aliment n’est mauvais en soi, que le corps peut se réguler de manière naturelle, qu’on peut ne pas grossir et même perdre du poids sans s’interdire d’aliment. Surtout si on est dans une problématique de gestion du poids. Et j’ai douté en me demandant parfois si je ne m’étais pas lancé dans quelque chose de trop beau pour être vrai. Cela dit, je voyais quand même des améliorations.