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Hyperphagie

O
66 ans 7
Il y a toujours une raison émotionnelle dans les crises d'hyperphagie, il faudrait apprendre à les gérer. En ce moment, je suis en grosse crise parce que mon père a  
un cancer, je me lève la nuit et je me fais à manger. Bon courage à tous.
Overeating
45 ans 1114
Bon courage à toi aussi overeating
O
66 ans 7
Merci sweetjane
36 ans 197
papille a écrit:
Cette petite voix est redoutable.
Pour les déclencheurs, je trouve que c'est une autre étape, car à un moment, on peut aussi se noyer à essayer de dire ce qui vient avant la crise. Toutes les émotions et les idées peuvent y passer. (Jusqu'à ce qu'on repère vraiment une ou deux choses qui se retrouvent un peu dans tout.)
Parfois, ça aide aussi de se demander ce qui vient après. A quoi elles servent.
Mais d'essayer d'y penser seule, ça peut aussi nourrir le cercle vicieux des petites voix redoutables je trouve...

Moi, j'ai eu le sentiment que beaucoup de mon agressivité se retournait contre moi grâce à ça. Cette petite voix en était l'exemple magistral, l'exigence et la culpabilité étaient des moyens de me faire du mal.

Tu parlais de l'après été, du sentiment d'être transparente, moins importante pour tes proches.

Moi, quand je me sens seule, je me sens très triste. Mais j'ai remarqué que je me sens aussi en colère. J'en veux au monde entier (à travers une ou plusieurs personnes) de ne pas être là, de ne pas penser à moi.

Se produit un drôle de renversement. Ce n'est pas que je suis seule, là, moi, à vivre ce que je vis (ça me permettrait peut-être d'en profiter justement!). C'est que eux ne sont pas là, me privent de leur affection, de leur attention et la consacrent à autre chose sans se rendre compte que je suis seule et triste.
C'est naturel ce renversement, mais on tend vite à le "zapper" en ne parlant que du côté "triste" de la solitude, du versant "gentillet" et "partageable" du sentiment de solitude.
D'ailleurs je me dis que c'est peut-être la différence entre se sentir seul et se sentir abandonné/vain, et c'est comme si parfois, l'un passait pour l'autre. Ca aurait l'intérêt de m'expliquer pour j'aime être seule tout en détestant ça à d'autres moments. ;)

Comme je vis mal de ressentir cette agressivité, je me blâme, je me trouve injuste, et puis, je tombe dans un certain désespoir. Avant (mais ça m'arrive encore), pour éviter de ressentir tout ça trop longtemps, je mangeais, ça m'anesthésiais et ma colère n'avait plus qu'à se tourner vers moi, en me donnant l'idée que je contrôlais le moyen de l'arrêter: je n'avais plus qu'à mieux m'y prendre, jeter la nourriture, me mettre à manger bien. La douleur me servait aussi quelque part.
C'est bien sûr un peu raccourci et moins simple que ça au fond, parce que c'est loin de se réduire à ce que j'en écris.

Et je ne sais pas si ça peut correspondre à comment tu vis la solitude, mais du coup ça m'a fait écho.

Tiens, d'ailleurs, je ne me sens jamais autant en besoin d'être l'objet de soins et d'attention que quand je suis malade ^^ J'espère que tu pourras prendre soin de toi, et que d'autres aussi y participeront. Et que cette vilaine angine passera vite !

Pour le blog, c'est sans engagement, tu as le droit de poster ta déco et de ne revenir que six mois après si tu veux :D
Ca ne doit pas être une contrainte.

Sinon, Overeating, je te souhaite aussi bon courage dans ce que tu traverses.

amilimelo a écrit:

Tu as soulevé quelque chose d'intéressant... J'ai toujours cette petite voix qui me fait des réflexions sur ce que je mange. J'ai toujours un avis tranché "tu ne devrais pas manger ca", "tu manges plus que les autres", "tu pourrais manger plus sainement", "tu as encore trop mangé". Du coup, mon cerveau est toujours en train de bouillonner et je retiens tout ce que je fais faux. Alors oui, tu as totalement raison quand tu dis qu'il y a une forme de restriction, parce que j'ai toujours envie de faire mieux, je me force à manger telle chose/telle quantité et je ne m'écoute pas forcément. Résultat, la crise... La restriction est une chose, après je pense je pourrais écrire 40 chapites sur moi et les déclencheurs de crises...

C'est vraiment intéressant comme tu arrives voir certaines choses... Aujourd'hui, je ne suis pas allée travailler, je suis restée toute la journée à la maison car je suis fiévreuse et j'ai une bonne angine. Même si j'ai du rester chez moi, ça s'est bien passé. Le fait que je lise ton post et prenne le temps de réfléchir à cela m'a vraiment fait du bien, et je t'en remercie !

Oh oui pour le blog, c'est une chouette idée... a voir si je trouve le temps, mais ca serait en effet une super chose!


Je te rejoins sur la solitude et son "inversement". Comme toi, il y a quelques années encore, je subissais ma solitude de manière extrême et pas toujours réfléchie. J'étais un peu toujours en attente... je voulais qu'on m'appelle, qu'on vienne frapper à ma porte, qu'on me montre de l'intérêt. J'avais toujours la grosse déprime du dimanche, car je le passais seule à attendre. Et puis, j'ai compris que chacun à sa vie et ses occupations. J'ai réalisé qu'au lieu d'attendre bêtement chez moi, je pouvais profiter intelligemment de ce jour de congé. Et depuis, ca se passe super bien à ce niveau, je peux volontiers passer mon dimanche soir sans être triste ou ruminer, on pourrait même dire que j'aime bien ça !

La solitude qui me pèse, c'est plutôt au niveau amoureux/affectif. Ma vie est bien remplie, je pense être comblée par ma famille et mes amis. Mais un amoureux, ca serait un bonus. Et cet amour que quelqu'un peut vous donner, je trouve ca tellement spécial, fort et beau... J'idéalise sûrement la chose, mais avoir quelqu'un qui vous aime et pouvoir le rendre, c'est quelque chose qui me manque énormément. Cette personne sur qui on peut compter dans tous les moments, qu'on peut appeler au milieu de la nuit, à qui on peut tout dire... c'est un peu bâteau de se plaindre et de dire qu'on est en manque d'amour, mais sincèrement, c'est la seule chose qui me manque aujourd'hui.

Après, il y a beaucoup de frustrations à côté, que je n'arrive pas encore régler et qui ont une influence sur mon état. J'ai beaucoup de peine à parler, m'affirmer, à faire savoir si on m'a fait du mal,... j'aurais tendance à me faire un peu marcher dessus. Ma confiance en moi est assez basse en ce moment, mais je sais que ca se travaille.

Je n'ai pas encore parlé à ma maman... c'est une relation assez compliquée. Et là, je me sens tellement faible et fragile, je sais que si je commencais à lui parler, je fonderais en larmes, et j'aimerais bien éviter ca, j'aimerais pouvoir lui parler calmement.

Je vous tiendrai au courant de mes états d'âme tout vite ! J'ai recontacté ma psy, je crois que c'est vraiment le moment que je me fasse aider ! Je pourrai donc vous faire un petit compte rendu de ce qui en est ressorti :)

Merci pour vos encouragements, vous êtes super :)
O
66 ans 7
Bonsoir Papille, tu as soulevé un gros lièvre. Que faire de cette solitude? Comme on ne peut pas l'ignorer, autant s'en faire une amie.C'est dur mais j'essaie de méditer. Ca ne m'empêche pas de manger la nuit, mais au moins je fais quelque chose.
Bon courage.
Overeating
37 ans 1547
Bien d'accord avec Sweetjane, ça mérite d'être dit et redit.

Amelimelo n'hésite pas à nous tenir au courant oui !

Overeating, je ne sais pas trop s'il y a quelque chose à en faire. Je crois que le moins pénible pour moi, c'est de laisser ce genre de sentiments me traverser avec une relative quiétude, sans forcément chercher à ne plus le ressentir.
C'est les autres moments qui aident à se sentir confiant, c'est pour ça que je trouvais ça super que amelimelo puisse faire autre chose à côté des crises, même si ça ne les arrête pas en soi, ça joue vraiment, ça impulse des choses, c'est comme si on semait de petites graines qui pousseront plus tard. On sent qu'autre chose est accessible, même quand on n'est pas dans des choses agréables sur le moment.
45 ans 1114
C'est un lieu commun mais les périodes de crises (alimentaires, et de manière plus generale, existentielles), permettent de faire le point et aident à déterminer ce que nous voulons et ce que nous ne voulons plus.
C'est souvent extrêmement difficile à gérer, mais si on ne lâche pas le morceau on progresse réellement.

Pour overeating, concernant les périodes de deuil d'une personne proche, je n'ai encore jamais connu ça. Je préfère donc éviter d'être maladroite et me contenter de te souhaiter à nouveau beaucoup de courage.
45 ans 1114
Prise d'un doute je viens de relire les posts précédents.
Pardon ce n'est pas une période de deuil te concernant overeating.
Il se trouve que j'ai une amie qui vient de perdre son papa alors j'ai fait un amalgame. Je suis desolée :oops:
Moi qui voulais éviter d'être maladroite... :oops:
O
66 ans 7
SweetJane a écrit:
Prise d'un doute je viens de relire les posts précédents.
Pardon ce n'est pas une période de deuil te concernant overeating.
Il se trouve que j'ai une amie qui vient de perdre son papa alors j'ai fait un amalgame. Je suis desolée :oops:
Moi qui voulais éviter d'être maladroite... :oops:

Aucun problème sweetjane, c'est bien une période de deuil ou de préparation au deuil, j'essaie de m'y préparer le mieux possible.Je vais le voir demain, il habite à Paris et moi à Montauban, à côté de Toulouse, à peu près 750km de long.
Bises à tous
Overeating
45 ans 1114
Merci de ta compréhension.
Je te souhaite bonne route.
36 ans 197
Ce matin, j'ai revu ma thérapeute en psychosomatique. Ca fait du bien d'obtenir de l'aide par quelqu'un qui arrive percevoir qqch à travers tout ce gros brouillard.

On a pu faire resortir plusieurs choses, dont la principale :

J'ai une estime de moi très très basse. Je ne me sens jamais à la hauteur, j'ai peur d'être inintéressante, j'ai un total manque de confiance en moi. du matin au soir, je me force à être quelqu'un d'extraordinaire, d'avoir toujours le sourire aux lèvres, de faire rire, qui veille au bien être des autres, d'être à l'écoute. Comme si je jouais un rôle. Quand je me retrouve seule, j'en peux plus, je lâche tout, je me retrouve avec mon vrai moi et je me calme en mangeant... ca me rassure ... Voilà pourquoi ces derniers temps, j'ai autant enchainé les crises, sans raison apparente. Même pas à cause d'une émotion, de la fatigue, de la solitude. Non... juste parce que je me trouve nulle et que j ai envie de me punir en mangeant des quantités énormes et être encore moins fière de moi....

Je suis contente qu'on ait pu relever tout ca. Maintenant j'ai vraiment envie d'aller mieux, de retrouver la confiance en moi... en espérant que ca m'aide dans tout le reste.

Si vous avez des clés pour retrouver l'estime de soi.... je prends.... que ca soit des livres, médecine, etc...
45 ans 1114
En tous cas je pense que tu viens de faire un pas enorme =D>
Maintenant que tu as compris ça ton estime de toi va augmenter, quoi que tu fasses...
29 ans 8
Je viens de lire ton histoire, ou en est tu aujourd'hui. A tu fais des séances d'hypnose ?
38 ans 3196
amilimelo a écrit:

J'ai une estime de moi très très basse. Je ne me sens jamais à la hauteur, j'ai peur d'être inintéressante, j'ai un total manque de confiance en moi. du matin au soir, je me force à être quelqu'un d'extraordinaire, d'avoir toujours le sourire aux lèvres, de faire rire, qui veille au bien être des autres, d'être à l'écoute. Comme si je jouais un rôle. Quand je me retrouve seule, j'en peux plus, je lâche tout, je me retrouve avec mon vrai moi et je me calme en mangeant... ca me rassure ... Voilà pourquoi ces derniers temps, j'ai autant enchainé les crises, sans raison apparente. Même pas à cause d'une émotion, de la fatigue, de la solitude. Non... juste parce que je me trouve nulle et que j ai envie de me punir en mangeant des quantités énormes et être encore moins fière de moi....


Le passage que j'ai mis en gras m'évoque beaucoup la thèse de l'hyperempathie qu'Apfeldorfer développe dans "Je mange donc je suis, surpoids et troubles du comportement alimentaire". Tu connais ?
36 ans 197
_Aphasie_ a écrit:
amilimelo a écrit:

J'ai une estime de moi très très basse. Je ne me sens jamais à la hauteur, j'ai peur d'être inintéressante, j'ai un total manque de confiance en moi. du matin au soir, je me force à être quelqu'un d'extraordinaire, d'avoir toujours le sourire aux lèvres, de faire rire, qui veille au bien être des autres, d'être à l'écoute. Comme si je jouais un rôle. Quand je me retrouve seule, j'en peux plus, je lâche tout, je me retrouve avec mon vrai moi et je me calme en mangeant... ca me rassure ... Voilà pourquoi ces derniers temps, j'ai autant enchainé les crises, sans raison apparente. Même pas à cause d'une émotion, de la fatigue, de la solitude. Non... juste parce que je me trouve nulle et que j ai envie de me punir en mangeant des quantités énormes et être encore moins fière de moi....


Le passage que j'ai mis en gras m'évoque beaucoup la thèse de l'hyperempathie qu'Apfeldorfer développe dans "Je mange donc je suis, surpoids et troubles du comportement alimentaire". Tu connais ?


Il me semble avoir déjà entendu. J'ai regardé en vitesse sur internet ... mais tu pourrais peut être m'en dire plus?

J'ai commencé une thérapie cognitivo comportementale. Mardi, j'ai eu mon premier rendez-vous, j'ai beaucoup parlé, un peu pleuré. Je sens que la route va être longue, mais je suis remplie de motivation et d'espoir. Je verrai ma psy une fois par semaine, aurai des exercices entre les rendez-vous. Je vais vraiment tout faire pour aller mieux. Car je vous avoue, aujourd'hui, je suis vraiment triste et angoissée. Cela fait 2 mois que j'ai des crises quasiment tous les jours. Des crises violentes, incontrolables. J'ai tellement peur de ne pas pouvoir me débarasser de l'hyperphagie. Je ne veux plus être esclave de la bouffe, mais elle me suit jour et nuit. J'angoisse à l'idée que les crises ne diminuent pas. Tous les soirs, je m'endors avec la boule au ventre, j'ai peur du lendemain, j'appréhende ma prochaine crise. Je souffre physiquement à force de tellement trop manger mais aussi psychologiquement car la bouffe me suit partout...
B I U