Lorsque les grandes lignes de la RA m'ont été à peine évoquées au début des années 80, elle m'a été présentée comme une manière de stabiliser son poids après un régime. C'est pour cela que durant longtemps je ne lui ai pas demandé plus, rejoigant parfaitement Aspha :
Aspha a écrit:Eh bien justement première chose, pour moi la RA ce n'est pas pour maigrir, mais pour réapprendre à manger normalement à sa faim, se réconcilier avec la nourriture. Et après la perte de kilos se fait si on n'est pas à notre set point naturel
Quand j'ai redécouvert la RA au début de cette année, j'ai commencé aussi par regarder mon cas, un set-point à l'IMC 44. Il est clair que cela ne fait pas partie des IMC "acceptables". Au dela de l'IMC 30, aucune page sur la RA ne vous parle d'IMC acceptable. Mon IMC 30 est au environ de 79k, et je n'y suis pas encore. Alors que disent-ils dans ce cas. Zermati dans Maigir sans régime, chapite III, Maigrir sans faire de régime : "L'objet de cet ouvrage est précisement de démontrer le contraire :
Il est possible d'obtenir une réduction calorique sans imposer une restriction cognitive. Ce qui revient, en termes plus simples, à affirmer qu'il est possible de manger moins sans faire de régime." (en italique dans ma version). Apfeldorfer, Maigrir c'est dans la tête, La clef de la modération, titre du tableau page 164-165 de mon édition : "Les bonnes et les moins bonnes façons de manger moins" Et dans les bonnes manières bien sûr, les 3 méthodes de modération qu'il préconise. Pour moi il est clair que cela ne peut être interprété autrement que par manger moins.
nani_nounette a écrit:Si tu te modères, ça veut dire que tu ne manges pas à ta faim, donc tu es en restrictions et en aucun cas tu peux juger que ton métabolisme est bas... tu dis toi même que tu es en dessous de ton set-point, c'est que forcèment tu manges moins que ce dont tu as réellement besoin.
Pour moi, un métabolisme bas est un métabolisme inférieur à la moyenne. A mon poids et mon niveau d'activité, les différents calculateurs trouvables sur le net (par exemple ici
http://www.i-dietetiqu...ok&action=bilan-poids-calories )donnent un niveau métabolique de 2400-2500 calories quand le mien est plutôt de 1900-2000.
Comment être sûr mon métabolisme est bas ? Il y a une expérience qui est très simple. Quand on augmente légèrement sa ration calorique, et particulièrement en protéïnes, on va maigrir chaque fois qu'on ne mangeait pas assez et grossir dans le cas contraire. Effet garanti. C'est un conseil qu'on retrouve dans tous les régimes de l'extrème ou dit équilibrés. L'explication a priori est que dans ce cas la rétention d'eau augmente, un peu suivant les mécanismes du Kwashiorkor
http://www.msf.fr/site/site.nsf/pages/marasme. Personnellement, si j'augmente ainsi mes rations je grossis.
Pourquoi mon métabolisme serait-il bas ? Prédispositions génétiques ? Peut-être. Dans ma famille, les enfants et particulièrement les filles (niveau grand-mère, mère, tantes, cousines et des 2 côtés) sont génaralement rondes et maigrissent après le mariage. Je suis la seule exception niveau fille. Régimes ? Certainement. Mon jeune frère et moi avons été soumis à des régimes (ordre du corps médical) depuis notre plus jeune âge, et sommes les seuls dans ce cas. Nous sommes les deux seuls adultes mariés obèses. Ce que je traduis par tant qu'on nous impose des rations caloriques normales, nous sommes trop ronds dans la famille. A partir du moment où nous trouvons notre autonomie, si notre vision de la nourriture n'a pas été totalement faussée, nous retrouvons un poids normal en mangeant moins et sans contrainte. Mais pour mon frère et moi prédispositions génétiques + régimes et yoyo ont abouti à l'obésité. Pas de panique, nous ne sommes pas les seuls dans ce cas.
Yubaba a écrit:Pas forcèment et c'est là aussi qu'on a du mal à me comprendre tu ne vas pas forcèment diminuer tes quantités tu vas les ajuster à ta faim donc soit augmenter soit diminuer pas que diminuer.
Quand tu dis cela, Yubaba, tu rejoinds totalement Asha, avec tout de même la conséquence que sauf très rares cas évoqués plus haut, si tu augmentes ta ration calorique, tu vas grossir. Relis dans catte page
Citation:http://www.gros.org/pagesgros/soixantemillions.html la régulation pondérale. Ainsi, comme l’a montré un nutritionniste malicieux, si cette personne se trompe et augmente seulement de 1 % sa consommation calorique, soit 25 calories de plus tous les jours, son poids augmentera de 9 kg en 10 ans !
Au détail près bien sur qu'il faut prendre 1% en évolution. Autrement dit toujours surévaluer ses besoins de 1% par rapport, non pas à son poids de référence mais par rapport à son poids du moment. Remarque et à décharge, la même page parle de l'augmentation du métabolisme par "gigotage" quand on augmente la ration calorique. Cela n'est nullement en contradiction. Augmenter les depenses pour augmenter le point d'équilibre. Il ajoute : "Nous savons que ces compétences métaboliques ne sont pas également distribuées chez tous les individus. Chez certains elles sont très faibles, voire inexistantes, les exposant à prendre facilement du poids lorsqu’ils consomment de la nourriture en excès."
Personnellement, ce que j'ai voulu retenir de ces pages, c'est qu'il était possible de jouer sur sa satiété modérée en mangeant très lentement. Détail qui ne m'avait pas été présenté en 1981-1982. A cette époque on m'avait expliqué "si vous n'avez pas faim 1/2 heure après avoir mangé, c'est que vous avez assez mangé". Zermati et Apfeldorfer disent plutot si vous mangez en 1/2 heure, vous arriverez à la satiété modérée à la fin du repas. En jouant sur ce simple point, je me suis rendue compte que j'arrivais à passer sans problème et sans sensation de privation d'un régime 2200 calories hors compulsions (même si elles étaient rares) à un régime de 1800 calories sans compulsion et avant pose d'un anneau. Il s'agit bien entendu de moyenne, je ne suis pas un métronome.
J'insiste aussi sur le fait que c'est la dégradation de mes fonctions vitales : diabète, avec pour conséquence un risque d'atteinte des jambes (artérite), des reins (néphropathie), des yeux (rétinopathie) et des nerfs (neuropathie) et hypercholestérolémie (risque cardiaque) et conséquences du poids sur les articulations, qui m'a fait retourner vers la recherche de l'amaigrissement. Est-ce un si mauvais message de dire que oui, dans ce cadre, j'ai réussi à maintenir une alimentation variée, même si elle est en quantité restreinte. Est-ce un si mauvais message que de dire, lorsque je mange, je le fais en me posant la question est-ce ce dont j'ai envie ? Est-ce que cette quantité m'a rassasiée. Même s'il ne s'agit pas de pleinitude mais de satiété modérée ?
Yubaba a écrit:Justement tu n'est pas sensé avoir de fustration avec la RA si tu t'écoutes et suit ta faim et ta satiété voir même tes envies, j'ai pas l'impression qu'il devrait y avoir de fustration à moins de ne pas écouter certains signaux.
Il me semble qu'on arrive aux mêmes conclusions, avec juste ce détail : j'ai constaté qu'on pouvait largement déplacer vers le bas la sensatation de satiété modérée et ne pas avoir de frustration.