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Comment VLR me conduit aux régimes

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Oui je vois, j'ai été peut-^etre top restrictives dans mes exemples (TCA et régimes comme seuls exemples), effectivement la RA est indiquée quand on ne se nourrit plus de façon  
naturelle de façon large.
Pour ma part, la RA n'est pas pour moi parce que :
- je dois perdre du poids et ce n'est pas l'objectif de la RA ;
- mes problèmes de santé m'imposent un certain régime alimentaire, je suis obligée d'opérer des restrictions, je ne peux pas manger naturellement.

En fait ce que je crois c'est que ça ne fait pas longtemps que j'ai commencé ce régime, et je me dis qu'il est encore temps d'arr^eter (car c'est risqué) et d'explorer d'autres pistes, mais y en a-t-il ? Donc je crois que mes questions ont leur place ici.
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trop restrictive*
Désolée pour les accents circonflexes, ils ne passent pas !!
51 ans 35 10308
poupoule a écrit:
En revanche, il me semble que c'est plus contestable de dire que la RA ne convient qu'à ceux ayant connu des TCA... ou alors on peut descendre à un niveau bien light de TCA. (...) Je trouve qu'on devrait réserver l'expression TCA aux manifestations d'une certaine gravité déjà. Pour ma boulimie light (mais obésité réelle), la RA était adaptée.

C'est quelque chose que je dis, donc peut-être que j'emploie "TCA" dans un sens qui est en effet trop large. Je l'entends dans le sens que tu décris : manger au delà de sa faim (pour des raisons liées aux émotions et au psychologique). J'avais le même genre de problème que toi (je dis que j'avais de l'hyperphagie, je ne sais pas si c'est adapté : je mangeais pour deux aux repas, dans l'ensemble, mais sans épisodes de compulsion ou autre).
A l'inverse si on a des TCAs lourds je ne sais pas si on peut arriver à faire une RA tout seul, à mon avis il faut un travail psy sérieux en parallèle (bon, en fait même moi je faisais un travail psy en parallèle, même si ce n'était pas sur le thème du comportement alimentaire, je pense que ça m'a aidé).

Par contre je n'ai pas tout à fait la même vision que toi (vous) sur la chirurgie. C'est l'équivalent d'un régime restrictif à l'extrême, mais par contre si quelqu'un est toujours dans une phase de consommation extrême au moment de l'opération ça ne peut pas marcher je crois (il me semble que les compulsions alimentaires sont une contre-indication aux opérations). Pour moi c'est un moyen radical de perdre du poids par privation extrême pour des gens qui ont eu des consommations excessives par le passé et qui actuellement font un poids "pathologique" même si elles ont retrouvé une alimentation "normale". C'est plus que "limiter les quantités absorbées", c'est carrément de la privation, pour moi. Je peux me tromper.

Et je n'ai aucune difficulté à dire que si je suis grosse c'est parce que j'ai trop mangé. Honnêtement (à part les problèmes de maladie type thyroïde ou les traitements médicamenteux), c'est si fréquent que ça les gens qui grossissent sans manger trop? Par contre quelle est la cause de cette alimentation excessive, ça c'est le vrai problème.
51 ans 35 10308
chapinette a écrit:
Donc je crois que mes questions ont leur place ici.

Je pense aussi (pas contre je suis embêtée de ne pas pouvoir t'aider mieux).
J'espère que cette discussion va rester parce que c'est assez frustrant de s'investir dans une discussion pour qu'elle soit ensuite supprimée par les modérateurs parce que quelqu'un a dit "je voudrais faire un régime".

Comme je te l'ai dit, tu connais les risques des régimes et des restrictions. Tu connais aussi les risques liés à ta maladie. Il faut que tu fasses le rapport bénéfice/risque et que tu agisses "le moins mal possible" pour toi. Dans une situation de problème de santé il n'y a souvent pas, malheureusement, de solution "parfaite"...
49 ans Paris 9874
Angia a écrit:
poupoule a écrit:
En revanche, il me semble que c'est plus contestable de dire que la RA ne convient qu'à ceux ayant connu des TCA... ou alors on peut descendre à un niveau bien light de TCA. (...) Je trouve qu'on devrait réserver l'expression TCA aux manifestations d'une certaine gravité déjà. Pour ma boulimie light (mais obésité réelle), la RA était adaptée.

C'est quelque chose que je dis, donc peut-être que j'emploie "TCA" dans un sens qui est en effet trop large. Je l'entends dans le sens que tu décris : manger au delà de sa faim (pour des raisons liées aux émotions et au psychologique). J'avais le même genre de problème que toi (je dis que j'avais de l'hyperphagie, je ne sais pas si c'est adapté : je mangeais pour deux aux repas, dans l'ensemble, mais sans épisodes de compulsion ou autre).

Quand je lis des descriptions de "vraie" hyperphagie, j'ai l'impression que c'est bien autre chose que manger pour deux: absorption de plusieurs milliers de calories parfois, en quelques dizaines de minutes. Je n'ai jamais connu ça, je mangeais "pour deux" plutôt également.

A l'inverse si on a des TCAs lourds je ne sais pas si on peut arriver à faire une RA tout seul, à mon avis il faut un travail psy sérieux en parallèle (bon, en fait même moi je faisais un travail psy en parallèle, même si ce n'était pas sur le thème du comportement alimentaire, je pense que ça m'a aidé).

Je crois même que la RA est contre-indiquée pour les vrais TCA lourds, qui doivent être soignés en tant que tels et par un spécialiste. Zermati et Apfeldorfer ont l'honnêteté il me semble de ne pas les prendre sur linecoaching... en revanche est-on aussi regardant quand il s'agit de chirurgie?

Par contre je n'ai pas tout à fait la même vision que toi (vous) sur la chirurgie. C'est l'équivalent d'un régime restrictif à l'extrême, mais par contre si quelqu'un est toujours dans une phase de consommation extrême au moment de l'opération ça ne peut pas marcher je crois (il me semble que les compulsions alimentaires sont une contre-indication aux opérations). Pour moi c'est un moyen radical de perdre du poids par privation extrême pour des gens qui ont eu des consommations excessives par le passé et qui actuellement font un poids "pathologique" même si elles ont retrouvé une alimentation "normale". C'est plus que "limiter les quantités absorbées", c'est carrément de la privation, pour moi. Je peux me tromper.

Je crois que tu as raison. C'est de la privation extrême dans les premiers temps en tout cas. J'ai vu un membre de mon entourage sleevé manger des repas du volume d'un pot de yaourt... mais de ce que je constate l'estomac se dilate à nouveau très rapidement (au bout de deux ans repas quasi normaux et bien sûr aucun travail psy sur le grignotage boulimique).

Et je n'ai aucune difficulté à dire que si je suis grosse c'est parce que j'ai trop mangé. Honnêtement (à part les problèmes de maladie type thyroïde ou les traitements médicamenteux), c'est si fréquent que ça les gens qui grossissent sans manger trop? Par contre quelle est la cause de cette alimentation excessive, ça c'est le vrai problème.


Idem pour moi: ok c'est la bouffe qui m'a fait grossir... mais derrière ce truisme c'est bien plus compliqué. C'est aussi l'absence de bouffe qui m'a fait grossir, ou parfois la crainte de l'absence de bouffe, ou la crainte de la bouffe. Et ce n'est pas aux périodes où j'ai mangé le plus que j'ai grossi le plus! donc la théorie calorique sur la causalité transparente entre calories ingérées et conséquence sur le poids bof bof bof... (cf. les témoignages type grande_ourse). Mais tu sais tout ça.
49 ans Paris 9874
chapinette a écrit:
Donc je crois que mes questions ont leur place ici.


C'est certain. pour ma part si je réponds vivement à qqn ce n'est pas pour lui dire que son questionnement n'a pas sa place, au contraire même puisque je prends la peine d'élaborer une réponse.
Et puis "faire partie des 3%"... qui ici ne l'a pas souhaité à un moment ou à un autre?

Je crois qu'il y a un syndrome "anciens fumeurs" sur VLR: celles qui sont sorties des régimes sont les pires relou envers celles qui s'y adonnent encore ;)
51 ans 35 10308
poupoule a écrit:
Idem pour moi: ok c'est la bouffe qui m'a fait grossir... mais derrière ce truisme c'est bien plus compliqué. C'est aussi l'absence de bouffe qui m'a fait grossir, ou parfois la crainte de l'absence de bouffe, ou la crainte de la bouffe. Et ce n'est pas aux périodes où j'ai mangé le plus que j'ai grossi le plus! donc la théorie calorique sur la causalité transparente entre calories ingérées et conséquence sur le poids bof bof bof... (cf. les témoignages type grande_ourse). Mais tu sais tout ça.

Oui oui on est d'accord! (d'accord avec le reste aussi).
(Ah, que voilà un post constructif :) ).
2513
Non, je répondais à Blueberrycat qui me demandait ce que je faisais ici.

Mais je comprends mieux vos points de vue. Et ce que vous dite sur votre façon de vous alimenter avant la RA est instructif : avant (et après lecture de VLR), je pensais justement que
les régimes (amaigrissants et non amaigrissants qui me furent imposés par les médecins) ainsi que le comportement de ma mère (terminer les plats quoiqu'il arrive) m'avaient "désappris" à manger. Mais c'est en faisant ce régime et en faisant un journal alimentaire que je me suis rendue compte qu'au fond je mangeais plut^ot correctement intuitivement malgré tout, enfin je pense. Juste, je mangeais trop, du moins, avant février. Depuis février mon poids est stable alors que je n'arr^etais pas de grossir avant ça. J'ai peut-^etre le tort de penser qu'un poids stable correspond à un certain équilibre (j'ai de bons résultats sanguins compte tenu de mes problèmes de santé, et une bonne tension artérielle).

Maintenant j'ai d'autres questions, mais elles sont relatives à la perte de poids aussi ce n'est pas ici que je les poserai. Je me demande comment l'estomac fonctionne, ce genre de choses...
49 ans Paris 9874
chapinette a écrit:
Non, je répondais à Blueberrycat qui me demandait ce que je faisais ici.

Je pense qu'elle le disait dans le sens "pourquoi aller sur un forum anti-régimes pour raconter qu'on va se mettre au régime?"... ce qui reste vrai dans l'absolu; mais des fois on trouve des bouts de terrains de discussion communs ;)

Mais je comprends mieux vos points de vue. Et ce que vous dite sur votre façon de vous alimenter avant la RA est instructif : avant (et après lecture de VLR), je pensais justement que
les régimes (amaigrissants et non amaigrissants qui me furent imposés par les médecins) ainsi que le comportement de ma mère (terminer les plats quoiqu'il arrive) m'avaient "désappris" à manger. Mais c'est en faisant ce régime et en faisant un journal alimentaire que je me suis rendue compte qu'au fond je mangeais plut^ot correctement intuitivement malgré tout, enfin je pense. Juste, je mangeais trop, du moins, avant février. Depuis février mon poids est stable alors que je n'arr^etais pas de grossir avant ça. J'ai peut-^etre le tort de penser qu'un poids stable correspond à un certain équilibre (j'ai de bons résultats sanguins compte tenu de mes problèmes de santé, et une bonne tension artérielle).

Qui ne serait pas d'accord pour dire qu'un poids stable correspond à un équilibre??

Maintenant j'ai d'autres questions, mais elles sont relatives à la perte de poids aussi ce n'est pas ici que je les poserai. Je me demande comment l'estomac fonctionne, ce genre de choses...


Vaste question! tu cherches à savoir quoi plus précisément?
50 ans Face au vent 5339
Je suis globalement très en accord avec ce qu'expliquent Angia et poupoule.

Notamment par rapport à la chirurgie bariatrique, d'ailleurs c'est pour celà sans doute que je vais aussi souvent encore dans cette section Chirurgie de l'obésité : parce que je trouve alarmant que tant de gens se fassent opérer, l'opération (et les - immenses - risques associés, pendant et après l'opération, même bien après) devant à mon sens être réservée à des personnes confrontés à la résolution urgente d'un problème de santé majeur, pour lequel l'obésité est une cause de co-morbidité lourde.

Chapinette je peux comprendre que tu aies mis un titre un peu provocateur à ce post. Je crois que même en l'initiant, tu avais bien compris qu'un régime n'était pas ta solution.

J'y vais de mon témoignage... J'ai énormément grossi à force de régimes. C'est comme ça que je suis arrivée à un poids à trois chiffres, et ce malgré les quantités impressionnantes d'heures de sport que j'ai pu effectuer. Puis j'ai eu des problèmes de santé, puis je me suis mise à déclencher des allergies alimentaires diverses. Mais je ne faisais pas le lien entre ça et mon poids, qui continuait à me travailler, tout comme toi.
La vie a fait que j'ai été confronté à la nécessité absolue de faire un gros travail psy. Comprendre : je sais bien que ça fait fort longtemps que j'en avais besoin, mais les circonstances ont fait que, j'ai été acculée et ai dû entamer cette démarche. Ces raisons, je le précise, n'ont stictement rien à voir avec mon poids ou mon corps. J'ai eu la chance de rencontrer un thérapeute fantastique. Nous n'avons que très peu parlé du poids, de mon corps un peu, mais le fait est que, nous avons évoqué les sujets de fond qui doivent contribuer à mon obésité. Et, petit à petit, l'acceptation s'est installée (comme nous le soulignions dans un autre post avec Angia, l'acceptation c'est une dynamique, et non quelque chose de définitif en soi), et le conflit avec la nourriture a progressivement disparu.
Mais je ne maigrissais pas, voire continuais à grossir. Je m'étais résolue, cependant. J'avais étudié un peu les possibilités de chirurgie bariatrique (j'avoue !), mais pour les raisons évoquées ci-dessus, ai éliminé cette solution pour le moment puisque mon poids n'intervenait pas - enfin peu - dans mes problèmes de santé.
Puis j'ai résolu mes problèmes de santé. Je n'ai parlé ici que d'une des composantes dont je n'ai pas de mal à discuter avec tout un chacun (j'ai fait la liste exhaustive de mes intolérances alimentaires). Et j'ai perdu naturellement du poids, sans régime restrictif.

Ce poids est stabilisé aujourd'hui, mais reste un poids à trois chiffres. Bon, en considérant qu'il n'est pas bien loin du poids à deux chiffres, que je suis vraiment grande et que je n'ai pas une carrure de brindille, ce poids ne me pose pas de problème particulier. JE pense que c'est le poids de forme évoqué par Zermati. J'ai fait tellement de régimes, avec des variations de plusieurs dizaines de kilos à chaque fois... Ah ils marchent les régimes, c'est sur, mais la reprise de poids pour mon cas, a été systématique, même si elle a toujours été incidieuse.

Chapinette il n'y a pas de solution absolue pour les problèmes d'obésité. Il y a ta solution, qui mèle des composantes physiques et psys. Cherche du côté du pourquoi tu as grossi... on est d'accord que la réponse basique est probablement "parce que j'ai trop mangé", mais donc, cherche pourquoi tu as trop mangé, et quels sont les effets sur toi de la nourriture.
Souvent les médecins disent que le système digestif, c'est le cerveau de nos émotions...
B
54 ans 121
Je ne dirais pas que ce sont les régimes qui m'ont fait grossir. Je grossis parce que je mange trop, j'adore manger, matin, midi et soir, et pas des trucs lights, je vous assure.

Je ne ferais pas de régimes, je ferai peut-être 160 kilos avec ce que je mange entre chaque régime.

Il faut être honnête : on grossit parce que 'on mange trop. J'ai des problèmes de thyroïde mais je n'aurai pas l'hypocrisie de dire que mes problèmes de poids viennent de là. Comme dis ma grand-mère (très élégamment :roll: ), je ne m'engraisse pas à lécher les murs.

Moi je ne vois que les régimes pour m'aider à garder un poids qui me soit acceptable, désolée si c'est un discours qui n'est pas politiquement correct sur ce site. Faut-il que je le quitte ?
2513
En fait je sais très bien pourquoi je fais le poids que je fais aujourd'hui. Aujourd'hui je suis assez bien dans ma tête, dans mon corps et mon poids est enfin stable, c'est pourquoi je me sens prête à perdre du poids par moi-même. Avant cela je n'avais jamais essayé ( de mon plein gré ). Je veux - peut-être naïvement - croire que je peux le faire sans trop de bêtises. Hélas on ne maîtrise pas tout.
D'ailleurs j'ai un peu perdu depuis 1 semaine que j'ai commencé, et je n'ai pas eu l'impression de me priver même s'il me reste des ajustements à faire. La bêtise que je fais c'est de m'affamer un peu, mais j'ai plus l'impression que cette sensation de faim est liée à une habitude de mon estomac d'être rempli ou parce que je ne mange pas assez. Mon frère pèse aussi dans les 100 kgs et mange la même chose que moi sans avoir aussi faim que moi, donc j'ai des doutes. C'est pour ça que j'aimerais comprendre le fonctionnement digestif : est-ce que l'estomac se rétracte/dilate avec les quantites habituelles consommées ? C'est une question que je me pose. Est-ce que je dois habituer mon estomac à un léger vide pour qu'il se rétracte (si ça fonctionne comme ça) ou je dois réajuster mes apports caloriques à la hausse ? Quand je dis que je m'affame un peu, c'est juste que je me réveille la nuit parce que j'ai faim, chose qui ne m'arrivait pas avant.

Je n'aurais probablement pas de réponse ici mais c'était pour étayer mon propos.
50 ans Face au vent 5339
Bleumarine a écrit:
Je ne dirais pas que ce sont les régimes qui m'ont fait grossir. Je grossis parce que je mange trop, j'adore manger, matin, midi et soir, et pas des trucs lights, je vous assure.

Je ne ferais pas de régimes, je ferai peut-être 160 kilos avec ce que je mange entre chaque régime.

Il faut être honnête : on grossit parce que 'on mange trop. J'ai des problèmes de thyroïde mais je n'aurai pas l'hypocrisie de dire que mes problèmes de poids viennent de là. Comme dis ma grand-mère (très élégamment :roll: ), je ne m'engraisse pas à lécher les murs.

Moi je ne vois que les régimes pour m'aider à garder un poids qui me soit acceptable, désolée si c'est un discours qui n'est pas politiquement correct sur ce site. Faut-il que je le quitte ?

Ta démarche est différente. Visiblement tu assumes complètement le fait que tu manges de manière excessive. Et tu utilises les régimes pour t'ajuster. Tel que tu le formules, ça ressemble à ça en tous cas.
Chapinette, et pas mal de monde ici, ne se satisfont pas de manger à l'excès.
51 ans 35 10308
Bleumarine a écrit:
Je ne ferais pas de régimes, je ferai peut-être 160 kilos avec ce que je mange entre chaque régime.

Je ne sais pas si tu te rends compte à quel point avec cette phrase tu illustres très précisément le fait que les régimes ne marchent pas.

Après, je pense qu'on ne mange pas "trop" simplement par gourmandise (parce que je le vis : je suis extrêmement gourmande et c'est possible de concilier plaisir de manger et ne pas manger trop. Je suis même de plus en plus convaincue qu'on ne peut pas avoir le même plaisir de manger quand on mange trop. Et je ne mange pas que des trucs lights non plus, je ne sais même pas ce que c'est que des trucs lights). Je pense que manger trop, c'est un symptôme de quelque chose d'autre. Et je pense qu'enchainer des périodes de régime et des périodes où on mange plus que nécessaire, c'est une façon de mettre ses problèmes dans l'armoire et de fermer la porte à clé bien tournée (ou de se mettre la tête dans le sable). Et accessoirement c'est sans doute un moyen efficace de se bousiller la santé, parce que je crois que c'est pire de faire du yoyo que d'avoir un surpoids stable. Et je pense aussi que tu risques de finir comme Grande_Ourse, qui est à la limite de l'anorexie tant elle se prive de manger et qui ne perds plus de poids du tout (qui grossit, même) à force de régimes à répétition.

Mais ça, c'est ce que je pense moi. Tu as tout à fait le droit de penser autrement.

Bleumarine a écrit:
Moi je ne vois que les régimes pour m'aider à garder un poids qui me soit acceptable, désolée si c'est un discours qui n'est pas politiquement correct sur ce site. Faut-il que je le quitte ?


En fait je trouve ça triste, que tu ne vois que ça. Mais après, c'est ton choix. Tu peux bien faire tous les régimes que tu veux, mais simplement ne vient pas nous expliquer ici que les régimes c'est une bonne idée.
38 ans 3196
Merci à Chapinette de poser des questions qui, me semble-t-il, sont très intéressantes à débattre.

De mon côté, j'ai un poids à 3 chiffres depuis 2 ou 3 ans déjà. Je ne le vis pas bien, je ne me reconnais pas. J'ai conscience que mon rapport à la nourriture est absolument pathologique, et ce depuis mon enfance. Malgré un intense travail avec ma psy, je n'ai pas encore trouvé de solution. Mon rêve serait d'avoir un rapport simple, naturel, à la nourriture, et non plus conflictuel. Parce que du coup, quand je mange ce qui me plaît, je culpabilise, et si je suis au régime, je souffre de la restriction. Manger est devenu un calvaire dans tous les cas ! Quelle absurdité !

J'ai passé bien 15 ans de ma vie à focaliser sur ça. Ca me met dans une colère noire car, quand je regarde d'anciennes photos, je comprends que je me suis complexée quasiment toute ma vie, même à des périodes où il n'y avait pas lieu d'être. Je me suis cachée pendant des années, j'ai traîné mon corps comme un boulet... Et aujourd'hui je n'en peux plus ! Encore quoi ? 10 ou 20 ans comme ça ? C'est tellement débile de se pourrir la vie...

J'en viens à cette phrase, tout à fait vraie :
Angia a écrit:

Si on commence une RA avec une obsession sur le poids je pense que ça augmente les risques que ça foire, en fait. Parce que c'est un processus long/lent et qu'il faut arriver à se laisser le temps.


Dans mon cas, la RA serait la solution la plus adaptée je pense. Le problème c'est que je crois que la RA exige un certain "lâcher-prise" et, comme tu le soulignes Angia, du temps. Or, lorsqu'on souffre, vraiment, de son image, de soi-même, peut-on vraiment "prendre le temps" ? Perso, j'ai encore du mal à renoncer aux régimes, car la souffrance est tellement vive, que j'aimerais l'atténuer un peu avant de "guérir" sur le long terme. D'où l'espèce de discours schizophrénique qui semble en choquer certaines (je viens sur vlr, mais je ne renonce pas à évoquer les régimes).

C'est pas très clair mais c'est mon ressenti ;) Enfin, je voulais dire à grande_ourse que ses posts, que j'ai suivis sans les commenter, m'ont beaucoup touché.
B I U