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Mon dégoût de moi m'empêche de vivre

P
38 ans France 125
Bonjour,

Ça ne va pas trop en ce moment. Je vous explique mon problème (ça risque d'être un peu long désolée).

Malgré 12 ans de tca, j’avais réussi ces dernières années à  
vivre avec mon trouble alimentaire (boulimie) et à stabiliser mon poids à 60 kg.
J’ai repris pas mal de poids ces derniers mois. Je grossis de jour en jour, sans réussir à maîtriser ma prise de poids. Je ne pense plus qu’à la nourriture, qui est mon seul réconfort. Je mange n’importe quoi, c’en est même inquiétant. C’est un cercle vicieux : je suis déprimée par mon physique = je mange pour me consoler = je grossis = je suis encore + déprimée.

Je n’ai jamais eu tellement confiance en moi, je ne me suis jamais trouvée belle mais j’arrivais malgré tout à mener à bien mes activités, mes sorties entres amis, ma vie de couple.
Seulement depuis un an, je déteste tellement mon physique que j’ai honte de sortir. Je n’ai plus de vie sociale et vis isolée chez moi (à part pour aller travailler).
Ayant toujours l’espoir d’aller mieux, je m’engage dans des sorties ou des activités, que j’annule finalement au dernier moment, car j’ai trop honte de moi pour sortir.

Par exemple, je me suis inscrite à un cours de danse orientale depuis septembre. Je n’y suis allée qu’une fois. J’ai honte d’y aller car je me trouve trop moche pour cette activité.
Dans le groupe, il y a pourtant des filles de tous les âges et toutes les morphologies. La prof elle-même est ronde et super jolie.
Mais je me trouve tellement hideuse, que j’estime que ne suis pas faite pour cette danse.

Je n’aime pas ma morphologie. Mon « surpoids » ne me va pas. Je vois beaucoup de femmes rondes et souvent bien plus rondes que moi, très belles et à qui leurs vêtements vont bien. Le posts sur les morphologies extrêmes explique ça parfaitement.
J’essaye de porter des vêtements adaptés, j’ai acheté un livre de relooking qui explique les manières de s’habiller en fonction des morphologies, que j’essaye d’appliquer en fonction de mes caractéristiques. Je ne me retrouve vraiment dans aucune morphologie, je cumule les « défauts » de toutes les morphologies : épaules carrées, gros bras, taille non marquée, culotte de cheval, grosses cuisses, gros mollets, chevilles épaisses et en + je n’ai pas bcp de poitrine.
Rien ne me va. M’habiller est un vrai calvaire. Je ne fais plus les magasins, car c’est la déprime assurée quand je rentre bredouille parce que rien ne m’allait.

Je n’aime rien dans mon physique : ni mon corps ni mon visage. Je n’ai pas de beaux cheveux, ni de jolis traits de visage, ma bouche est trop fine etc … Je n’ai rien pour moi quoi. Une vraie erreur de la nature.
Lorsque je me maquille, je trouve que ça m’enlaidie encore plus, car je n’ai pas d’atout à mettre en valeur et que l’on prête alors plus attention et à mes défauts. Pareil pour les boucles d’oreilles et les bijoux. Je ne m’habille qu’en noir avec des pulls ou capes larges et toujours les mêmes vêtements. Je ne mets pas de jupes/robes parce que je veux cacher mes jambes. Lorsque j’essaye de m’habiller autrement, je trouve que ça accentue mes défauts.
Quand j’essaye de m’arranger, c’est l’effet inverse, je trouve ça encore pire… Ca me déprime encore plus de voir que même au maximum de mon « potentiel », après 2h de préparation : brushing, maquillage,… je reste un thon.

Je n’arrive plus à sortir et ça a des répercussions dans mes liens sociaux. Les gens m’en veulent d’annuler les sorties au dernier moment.
Mes amis proches sont au courant de mes problèmes psy, donc m’en veulent moins que mes amis « non proches » et mes collègues, pour qui je passe pour une fille pas fiable, sur qui on ne peut pas compter.
Même faire mes courses, je n’y arrive pas, je commande sur internet.
Le week end, on prévoit des choses avec mon copain. Au final, je passe mes week ends entiers cloitrée à la maison.
Concernant ma vie conjugale, je ne fais que me dénigrer auprès de mon copain. Je ne sais pas comment il fait pour me supporter et m’aimer. J’ai lu le post sur la personne qui a un copain mal dans sa peau. Je fais vivre exactement la même chose à mon conjoint.

J’arrive encore à aller travailler. C’est le seul domaine de ma vie où je suis satisfaite de moi et pour lequel on ne me juge pas sur mon physique.

J’ai entrepris une thérapie cognitive et comportementale au début de l’année, mais je désespère même la psy… Je n’arrive pas à faire les exercices qu’elle me donne. Elle me met des pressions, pour me motiver à faire les exercices (cahier alimentaire, faire une liste à l’avance de mes menus, me faire un compliment/jr …), mais je n’arrive pas à les faire.
Je suis sous antidépresseurs + anxiolytiques en cas d’angoisses ingérables.

J’ai essayé de mettre en œuvre pas mal de stratégies pour aller mieux : thérapie, médicaments, activités, prendre soin de moi, mais rien ne semble porter ses fruits. Je ne sais plus quoi faire.

Merci de m’avoir lue.
34 ans 131
Je me permet d'ouvrir ma gueule, parce que ce dont tu parle j'y suis passée; deni total de soi, rupture avec les gens, rupture professionnelle et refus de sortir. Ouais, c'est une phase ou même le pire est forcément mieux que ta personne. C’était des cris, des pleures, des moments ou même une voiture qui passe trop près devant la fenêtre me fessait fuir a l'autre bout de la maison, j'avait carrément la hantise que le gars d'EDF passe relever le compteur. J'etait rongée de honte, j'avais tout d'un monstre, il fallait que je me cache ! Desfois, dans un élan d'optimise, je passait une journée a "essayer" de ressembler a quelque chose avant de repartir dans de longues semaines de deni total de ma personne.

J'ai vecu en 8 clos, rideaux tirés, ça a duré 3ans, je n'ai vu ni psychologues, personne n'a réussi a me comprendre et j'ai toujours refuser la médicalisation. J'ai vite comprit que c’était pas dans ma tête pour rien, qu'il y avait autre chose derrière. Le jour ou j'ai pu faire le deuil de la source de mon problème, ça m'a fait un grand choc, et aujourd'hui je m'en suis sortie.

Change de psy, le tiens a l'air a coté de ses pompes. Regarde avec un "vrai" psy, si ton deni de soi ne viens pas de quelque chose de plus profond que ton reflet dans le mirroir. Réfléchit bien, ça peut être un moment quelconque, une phrase, un petit choc dans ta vie, une mauvaise relation.

Tiens le coup, je sait combien ça peut être très dur, si je peut t'aider je suis la...
49 ans région parisienne 5831
Je crois que tu as besoin d'aide, plume d'ange, parce que tu racontes a l'air d'une grande souffrance. Comme Zazou le suggères, si tu sens que ta psy est à côté de la plaque, tu peux songer à en voir une autre, mais d'un autre côté, c'est peut-être normal que ton n'avance pas rapidement, je n'en sais rien. En tous cas, ne reste pas comme ça, et n'hésite pas à aller voir un deuxième psy (pourquoi pas un psychanaliste en plus de la psychothérapeute comportementale?)

En tous cas, je suis persuadée que tu n'es pas un thon, et de toutes façons, même en admettant que tu ne serais pas jolie, tu as quand même le droit de vivre, de t'amuser, de sortir. On est dans une société où le physique est un critère important, mais on oublie souvent que bien d'autres qualités sont en ralité beaucoup plus importantes: la gentillesse, l'intelligence, la compassion, la débrouillardise... Je suis persuadée que tu as plein de qualités: tiens, déjà, tu es compétnte dans ton boulot. quelles sont tes autres qualités?
56 ans Région nîmoise 1567
Juste un mot au passage :
pour moi les épaules carrées sont un ENORME avantage et pas du tout un défaut. Je n'ai même jamais envisagé qu'il puisse en être autrement, c'est dire si notre "background" personnel modifie notre vision des choses...
50 ans à la maison ! 10072
sandydidou a écrit:
Juste un mot au passage :
pour moi les épaules carrées sont un ENORME avantage et pas du tout un défaut. Je n'ai même jamais envisagé qu'il puisse en être autrement, c'est dire si notre "background" personnel modifie notre vision des choses...


Je suis d'accord, je trouve ça plus joli sur les femmes rondes : ça apporte un équilibre avec les hanches larges.
38 ans 3170
Plume-d_ange a écrit:
Bonjour,

Ça ne va pas trop en ce moment. Je vous explique mon problème (ça risque d'être un peu long désolée).

Malgré 12 ans de tca, j’avais réussi ces dernières années à vivre avec mon trouble alimentaire (boulimie) et à stabiliser mon poids à 60 kg.
J’ai repris pas mal de poids ces derniers mois. Je grossis de jour en jour, sans réussir à maîtriser ma prise de poids. Je ne pense plus qu’à la nourriture, qui est mon seul réconfort. Je mange n’importe quoi, c’en est même inquiétant. C’est un cercle vicieux : je suis déprimée par mon physique = je mange pour me consoler = je grossis = je suis encore + déprimée.

Je n’ai jamais eu tellement confiance en moi, je ne me suis jamais trouvée belle mais j’arrivais malgré tout à mener à bien mes activités, mes sorties entres amis, ma vie de couple.
Seulement depuis un an, je déteste tellement mon physique que j’ai honte de sortir. Je n’ai plus de vie sociale et vis isolée chez moi (à part pour aller travailler).
Ayant toujours l’espoir d’aller mieux, je m’engage dans des sorties ou des activités, que j’annule finalement au dernier moment, car j’ai trop honte de moi pour sortir.

Par exemple, je me suis inscrite à un cours de danse orientale depuis septembre. Je n’y suis allée qu’une fois. J’ai honte d’y aller car je me trouve trop moche pour cette activité.
Dans le groupe, il y a pourtant des filles de tous les âges et toutes les morphologies. La prof elle-même est ronde et super jolie.
Mais je me trouve tellement hideuse, que j’estime que ne suis pas faite pour cette danse.

Je n’aime pas ma morphologie. Mon « surpoids » ne me va pas. Je vois beaucoup de femmes rondes et souvent bien plus rondes que moi, très belles et à qui leurs vêtements vont bien. Le posts sur les morphologies extrêmes explique ça parfaitement.
J’essaye de porter des vêtements adaptés, j’ai acheté un livre de relooking qui explique les manières de s’habiller en fonction des morphologies, que j’essaye d’appliquer en fonction de mes caractéristiques. Je ne me retrouve vraiment dans aucune morphologie, je cumule les « défauts » de toutes les morphologies : épaules carrées, gros bras, taille non marquée, culotte de cheval, grosses cuisses, gros mollets, chevilles épaisses et en + je n’ai pas bcp de poitrine.
Rien ne me va. M’habiller est un vrai calvaire. Je ne fais plus les magasins, car c’est la déprime assurée quand je rentre bredouille parce que rien ne m’allait.

Je n’aime rien dans mon physique : ni mon corps ni mon visage. Je n’ai pas de beaux cheveux, ni de jolis traits de visage, ma bouche est trop fine etc … Je n’ai rien pour moi quoi. Une vraie erreur de la nature.
Lorsque je me maquille, je trouve que ça m’enlaidie encore plus, car je n’ai pas d’atout à mettre en valeur et que l’on prête alors plus attention et à mes défauts. Pareil pour les boucles d’oreilles et les bijoux. Je ne m’habille qu’en noir avec des pulls ou capes larges et toujours les mêmes vêtements. Je ne mets pas de jupes/robes parce que je veux cacher mes jambes. Lorsque j’essaye de m’habiller autrement, je trouve que ça accentue mes défauts.
Quand j’essaye de m’arranger, c’est l’effet inverse, je trouve ça encore pire… Ca me déprime encore plus de voir que même au maximum de mon « potentiel », après 2h de préparation : brushing, maquillage,… je reste un thon.

Je n’arrive plus à sortir et ça a des répercussions dans mes liens sociaux. Les gens m’en veulent d’annuler les sorties au dernier moment.
Mes amis proches sont au courant de mes problèmes psy, donc m’en veulent moins que mes amis « non proches » et mes collègues, pour qui je passe pour une fille pas fiable, sur qui on ne peut pas compter.
Même faire mes courses, je n’y arrive pas, je commande sur internet.
Le week end, on prévoit des choses avec mon copain. Au final, je passe mes week ends entiers cloitrée à la maison.
Concernant ma vie conjugale, je ne fais que me dénigrer auprès de mon copain. Je ne sais pas comment il fait pour me supporter et m’aimer. J’ai lu le post sur la personne qui a un copain mal dans sa peau. Je fais vivre exactement la même chose à mon conjoint.

J’arrive encore à aller travailler. C’est le seul domaine de ma vie où je suis satisfaite de moi et pour lequel on ne me juge pas sur mon physique.

J’ai entrepris une thérapie cognitive et comportementale au début de l’année, mais je désespère même la psy… Je n’arrive pas à faire les exercices qu’elle me donne. Elle me met des pressions, pour me motiver à faire les exercices (cahier alimentaire, faire une liste à l’avance de mes menus, me faire un compliment/jr …), mais je n’arrive pas à les faire.
Je suis sous antidépresseurs + anxiolytiques en cas d’angoisses ingérables.

J’ai essayé de mettre en œuvre pas mal de stratégies pour aller mieux : thérapie, médicaments, activités, prendre soin de moi, mais rien ne semble porter ses fruits. Je ne sais plus quoi faire.

Merci de m’avoir lue.


Coucou plume d'ange,

tu n'es absolument pas obligée de répondre mais j'ai quand même des questions (essaie d y répondre avec toi même si tu ne veux pas l'écrire)

Comment te traitait-on enfant? vivais-tu dans l'ombre d'une personne un peu plus jolie aux yeux des autres?
Est-ce qu'on te complimentait sur ta beauté? tes parents ? la famille?
As-tu été brimée?

Personnellement je pense que pour se sentir aussi mal, il y a quelque chose derrière, c'est quasiment obligé, et tu ne regardes pas du bon côté. Tu vois juste des choses qui te semblent être des défauts mais pourquoi tu n'arrives pas à être en paix?

Si tu sais ce qui se passe, c'est chouette , reste plus qu'à essayer de guérir de ça même si c'est loin d'être facile mais si c'est encore plus enfouie, je te conseille vivement d'essayer de trouver le problème qui te fait agir ainsi.

Tu es dans l'auto-destruction , et j'ai souvent tendance à croire que pour réussir à ça il faut avoir connu la destruction.

Essaie aussi de te rattacher aux choses positives, ton conjoint qui te trouve attirante etc.

C'est drôle pour les lèvres fines, moi j'ai des lèvres pulpeuse que beaucoup m'envie et j'ai passé toute mon enfance et adolescence à me demander pourquoi je n'avais pas les lèvres toutes fines de ma maman, je les trouvais magnifique ;) . Bon je ne vais pas raconter le pourquoi mais c'est clairement pas mes lèvres qui étaient un vrai problème mais quelque chose de plus enfoui.

Aujourd'hui je les adore, sexy ^^ ouf.
P
38 ans France 125
Merci pour vos réponses.

Pour les épaules, j'ai fait 10 ans de natation, donc tout s'explique... Mais ma soeur aussi, pourtant comme elle est longiligne ça ne fait pas pareil.

Tu as raison Chantilly fraise, je n'ai pas été tellement valorisée pendant mon enfance. J'ai toujours été une charge pour mes parents, surtout pour mon père, qui me le faisait remarquer. Pourtant j'étais une bonne élève et je ne faisais pas de bêtises. Encore à l'heure actuelle je le dérange si je lui demande quelque chose. A cause de ça je me suis toujours dit que je ne voudrais pas d'enfants, car un enfant "ça gâche la vie" ... Heureusement j'ai un peu changé de point de vue en voyant à quel point les parents de mon copain aiment leurs 3 enfants et le plaisir qu'ils ont à les voir, leur rendre service etc...
Quant à ma mère, elle préférait ma soeur qui était grande, mince et extravertie comme elle. Alors que moi j'étais plutôt l'inverse.
Aussi, ma mère par exemple ne voulait pas que je me déguise en princesse pour le carnaval, mais en costume "de gars", je souviens qu'elle m'avait forcé à me déguiser en robin des bois... Elle ne voulait pas non plus que je m'épile :twisted:
Je n'ai pas été maltraitée pour autant, mais je pense effectivement que mes parents n'y sont pas pour rien dans ma dévalorisation. Je crois que j'ai tout fait pour essayer de plaire physiquement à ma mère et que mes troubles alimentaires sont en partie liés à ça.


J'ai aussi été victime d'abus par qqn de ma famille entre 10 et 11 ans. J'en ai parlé à 15 ans à mes parents. Ma mère ne m'a crue.Je n'en parle pas tellement, mon copain et mes parents le savent, quelques personnes de ma famille et ma psy. Mais impossible pour moi d'entrer dans le détail avec eux, j'ai trop honte même 15 ans après.
Je pense que ces sévices dans mon enfance sont le noeud de mes problèmes actuels. J'ai cherché à manger pour me protéger. Mais comme je ne veux pas en parler... ça ne va pas arranger mon état.

Pour la psy, je pense qu'elle est bien. J'ai l'impression qu'elle s'intéresse vraiment à mes problèmes. C'est moi qui ne lui rend pas la tâche facile... J'en avais vu deux autres auparavant et en comparaison, je la trouve nettement mieux.
Son travail est quand même limité par ma faute, vu qu'elle m'indique des exercices et que je ne les fais pas... Elle comprend, comme je suis dans une phase de mal être intense, je ne pense pas qu'elle va me laisser tomber. Elle dit que j'ai encore trop de bénéfices à rester boulimique actuellement... Il va falloir que je trouve quoi

En tous cas merci beaucoup de m'avoir répondu.

Bonne nuit
P
38 ans France 125
PS, Zazou, ton message m'a beaucoup touchée.
Je n'en suis pas à ce stade de honte de moi, car je travaille la semaine. Mais si j'avais le choix de rester chez moi au lieu de travailler, je resterai chez moi ...

Tu as réussi à t'en sortir après 3 ans de calvaire, c'est encourageant. Tu ne m'as pas dit comment tu as fait. Tu as fait "le deuil de la source du problème", c'est à dire ?
Si tu ne veux pas répondre, tu n'es pas obligée et tu m'excuseras cette indiscrétion.
38 ans 3170
Plume-d_ange a écrit:
Merci pour vos réponses.

Pour les épaules, j'ai fait 10 ans de natation, donc tout s'explique... Mais ma soeur aussi, pourtant comme elle est longiligne ça ne fait pas pareil.

Tu as raison Chantilly fraise, je n'ai pas été tellement valorisée pendant mon enfance. J'ai toujours été une charge pour mes parents, surtout pour mon père, qui me le faisait remarquer. Pourtant j'étais une bonne élève et je ne faisais pas de bêtises. Encore à l'heure actuelle je le dérange si je lui demande quelque chose. A cause de ça je me suis toujours dit que je ne voudrais pas d'enfants, car un enfant "ça gâche la vie" ... Heureusement j'ai un peu changé de point de vue en voyant à quel point les parents de mon copain aiment leurs 3 enfants et le plaisir qu'ils ont à les voir, leur rendre service etc...
Quant à ma mère, elle préférait ma soeur qui était grande, mince et extravertie comme elle. Alors que moi j'étais plutôt l'inverse.
Aussi, ma mère par exemple ne voulait pas que je me déguise en princesse pour le carnaval, mais en costume "de gars", je souviens qu'elle m'avait forcé à me déguiser en robin des bois... Elle ne voulait pas non plus que je m'épile :twisted:
Je n'ai pas été maltraitée pour autant, mais je pense effectivement que mes parents n'y sont pas pour rien dans ma dévalorisation. Je crois que j'ai tout fait pour essayer de plaire physiquement à ma mère et que mes troubles alimentaires sont en partie liés à ça.


J'ai aussi été victime d'abus par qqn de ma famille entre 10 et 11 ans. J'en ai parlé à 15 ans à mes parents. Ma mère ne m'a crue.Je n'en parle pas tellement, mon copain et mes parents le savent, quelques personnes de ma famille et ma psy. Mais impossible pour moi d'entrer dans le détail avec eux, j'ai trop honte même 15 ans après.
Je pense que ces sévices dans mon enfance sont le noeud de mes problèmes actuels. J'ai cherché à manger pour me protéger. Mais comme je ne veux pas en parler... ça ne va pas arranger mon état.

Pour la psy, je pense qu'elle est bien. J'ai l'impression qu'elle s'intéresse vraiment à mes problèmes. C'est moi qui ne lui rend pas la tâche facile... J'en avais vu deux autres auparavant et en comparaison, je la trouve nettement mieux.
Son travail est quand même limité par ma faute, vu qu'elle m'indique des exercices et que je ne les fais pas... Elle comprend, comme je suis dans une phase de mal être intense, je ne pense pas qu'elle va me laisser tomber. Elle dit que j'ai encore trop de bénéfices à rester boulimique actuellement... Il va falloir que je trouve quoi

En tous cas merci beaucoup de m'avoir répondu.

Bonne nuit


Merci de d'être confiée à nous. ;) Pour moi ça semble clair , enfin ça reste toujours complexe bien sûr.
Mais je comprends quand elle dit les bénéfices à rester boulimique, dans le sens déjà ou tu ne te sens pas encore prête à arrêter (que ce soit volontaire ou non évidemment) mais aussi parce que même si tu ne veux pas grossir, c'est de l'ordre de l'inconscient.
Pour moi grossir de cette manière, c'est d'abord se protéger dans le sens ou inconsciemment tu essaies de rendre ton corps indésirable (un peu comme la fille violée par plein de gars, je ne me souviens plus du nom, le procès est passé récemment et elle a pris 70kg). C'est une façon très inconsciente de se protéger car tu penses qu'avec toute cette barrière de graisse, on ne te touchera plus (sans ton consentement); je répète c'est souvent inconscient.

Ensuite la 2ème chose c'est le fait de s'auto-punir : le fait de se remplir à en exploser, cette façon de malmener ton corps, c'est une manière de te faire du mal car tu dois t'en vouloir inconsciemment ou pas (je le répète tu es une victime de lui pas l'inverse :evil: ) en refusant de parler. Du coup tu combles tout ce vide, le fait de garder ça en toi par la bouffe réconfort (sur l'instant je précise). Je te comprends, se faire traiter de menteuse quand on prend le courage de le dire, ça n'aide pas à en parler.

Je vais juste te dire une chose : Est-ce que toi tu as vécu ça? Est-ce que toi tu sais ce que tu as vécu et tu la vécu comme un abus?Bien sûr que oui.
est-ce pour toi un mensonge? As-tu inventé ça? Bien sûr que non.
C'est tout ce qui compte. Personne à part toi et lui n'étaient là donc s'il y'a une personne qui doit ressentir de la honte, c'est juste lui car c'est lui qui a abusé d'une enfant innocente.
C'est quoi la honte? Tu devrais être fière d'avoir dis ce que tu as vécu, de n'être pas morte avec ça. Tu n'as franchement plus (pas) à avoir honte.
Lui il a fait son truc et non seulement tu as souffert mais en plus il faut que tu prennes perpet? mais pourquoi?

Tu sais du temps de Lucrèce on se suicidait pensant que c'est de la faute de la victime.
Aujourd'hui, on sait qu'il n'y a qu'un coupable, l'abuseur. C'est uniquement cette personne qui doit ressentir du dégout de son être, qui doit plonger dans une dépression etc etc mais certainement pas toi.

Tu mérites d'être heureuse, il t'a fait du mal à un moment, ne le laisse pas prendre ta vie, dis stop. Le passé est le passé, aujourd'hui c'est toi qui a les cartes en main, il n'est plus là pour te faire du mal, il n'y a que toi qui t'en fais et tu ne mérites pas ça. =; :kiss: :kiss:

Désolée il est tard ici donc c'est confus.
34 ans 131
Ben déjà j'ai commencer par essayer de comprendre comment j'avait atterri la; J'avait une image de moi qui avait longtemps été faussée a cause d'une relation mère/fille pas très idyllique, mais j'avait un peu terrer ça au fond de moi et j'avait su faire ma vie. Puis il y a eu la fin des études, une rupture un peu brutale avec un ex, et avec ça pas mal de chose que j'avait enterré on refait surface, comme si tout mes doutes d'adolescente avait refait surface en l'espace d'un été, et la c'est l'engrenage vers le fond. J'ai innocemment appeler ça mon "effet boomerang".

Voila, le jour ou j'ai pu ouvrir les yeux sur la véritable cause de ma douleur un gros poids c'est envolé, j'ai fait mon "deuil" et la petite voix dans ma tête est revenu me dire tout les jours; "Tu as été aimée, heureuse, épanouie et y'a pas de raison pour que cela ai changé, maintenant il faut remonter la pente."

3 années, je ne te les souhaite pas parce que c'est long. J'ai jamais été aidée, peut être qu'un psy m'aurait aidée a guérir plus vite, mais j'avait trop honte...

Je ne sait pas si tu aime la lecture, mais il y as des bouquins d'un auteur que j'ai beaucoup adoré pendant cette période, parce qu'elle parle de la vie de tout les jours avec un don sans pareil pour donner de la bonne humeur, elle se décrit elle même vielle, laide et sans intérêt mais elle aime sa vie. Dont un qui aborde justement un peu notre sujet:

"Mais t'as tout pour être heureuse!" de Nicole De Buron.

Bisous
37 ans 12
bonsoir.. ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seule dans cette situation. Ce que tu as écrit lors de l'ouverture de ton post, c'est exactement ce que je suis devenue... mais moi contrairement à vous, je n'ai pas encore ce courage que de témoigner mon expérience :(

je ne manquerai pas de vous lire et vous dit merci
38 ans 3170
wooopii a écrit:
bonsoir.. ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seule dans cette situation. Ce que tu as écrit lors de l'ouverture de ton post, c'est exactement ce que je suis devenue... mais moi contrairement à vous, je n'ai pas encore ce courage que de témoigner mon expérience :(

je ne manquerai pas de vous lire et vous dit merci


Wooopi, on ne mord pas ;) même si je sais que c'est pas facile. En tout cas j'espère que tu vois un psy si tu es dans le même état que plume d'ange.

En tout cas même si ça ne change rien :kiss: :kiss: :kiss: :kiss:
37 ans 12
non le contact avec l'extérieur m'est devenu très difficile....... pour faire simple je passe mes journées enfermée chez moi, je n'ai plus de travail, pas d'amis, ma famille vit à plus de 1300km. Lorsque l'on me voit de l'extérieur je respire le bonheur (ça me fait bien rire comme les apparences sont trompeuses). Je ne prend plus soin de moi (je fais nimporte quoi avec ma santé) et ça craint ! comme j'ai lu plus haut = auto-destruction....

j'aspire à une aide extérieur depuis des mois.. mais je n'ai pas les finances pour un psychologue (j'ai testé un psychiatre quand j'étais plus jeune et j'ai juste vu aucun progrès) et les CMP ne m'attirent pas....... (traitement des patients comme du bétail)

A croire qu'il me faut atteindre le point de non retour pour avoir un électrochoc... et encore ! NUL.
39 ans 221 Baker Street? 182
Plume-d'angeCitation:
Quant à ma mère, elle préférait ma soeur qui était grande, mince et extravertie comme elle. Alors que moi j'étais plutôt l'inverse.
Aussi, ma mère par exemple ne voulait pas que je me déguise en princesse pour le carnaval, mais en costume "de gars", je souviens qu'elle m'avait forcé à me déguiser en robin des bois... Elle ne voulait pas non plus que je m'épile

Comme si elle aurait souhaitée que tu sois un garçon, c'est étrange ça :? Je suppose que de son côté elle ne consulte pas? (de psy je veux dire)
38 ans 3170
MissHolmes a écrit:
Plume-d'angeCitation:
Quant à ma mère, elle préférait ma soeur qui était grande, mince et extravertie comme elle. Alors que moi j'étais plutôt l'inverse.
Aussi, ma mère par exemple ne voulait pas que je me déguise en princesse pour le carnaval, mais en costume "de gars", je souviens qu'elle m'avait forcé à me déguiser en robin des bois... Elle ne voulait pas non plus que je m'épile

Comme si elle aurait souhaitée que tu sois un garçon, c'est étrange ça :? Je suppose que de son côté elle ne consulte pas? (de psy je veux dire)


Non ce n'est pas comme si elle aurait voulu qu'elle soit un garçon mais simplement qu'elle refusait la féminité, dans le sens ou pas grande et mince, elle ne peut donc pas être une femme . C'est plutôt ça qu'elle n'arrivait pas à accepter, que sa gamine se soit pas sylphide. Mais oui faut consulter aussi :lol:
B I U


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