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Un médecin, qui m'a aidée jusqu'ici, me pousse au régime...

34 ans Toulouse 12
Bonjour
J'ai un problème et j'ai beaucoup de mal à trouver une catégorie du forum pour le poser, à défaut, je le pose ici.
Formulation courte de mon problème :
Alors  
que la RA fonctionnait plutôt bien, que je redécouvrais mes sensations alimentaires, que je ne me préoccupais pas de mon poids mais de mon bien-être, avec plus beaucoup de réussite quant à mon image de moi et quant à mes sensations alimentaires, mon médecin, que je connais depuis 5 ans et qui m’a beaucoup soutenue quand j’étais au fond du puits, veut que je commence un régime ou que je fasse une chirurgie de l’obésité, sans problème de santé lié à ce problème de poids, juste parce que je suis obèse (175 cm pour 127 kilos)et que mon "espérance de vie est réduite".
Que faire ? Car je sais que les régimes sont nocifs et que, renseignements pris, les chirurgies de l’obésité ne sont pas adaptées à mon problème, les régimes dévastateurs chez moi.
Formulation longue de mon problème :
Je suis suivie par un médecin depuis cinq ans, un endocrino qui fait plus qu'un travail de simple endocrino: il m'a aidée en me parlant, de vraies séances psy, en surveillant ma santé avec des bilans sanguins, des échographies, et en regardant mon alimentation en me faisant faire des journaux alimentaires pour voir quand je faisais mes crises d'hyperphagie, pour en discuter et les analyser, en me demandant de temps en temps,comme quand je mangeais des frites deux fois par jour pendant un mois, d'essayer de diminuer la quantité de frites à une fois par jour puis une fois par semaine par exemple.
Depuis quelques mois, je revis, depuis que j'ai osé: affronter ma famille, vivre seule, manger sans culpabiliser en faisant quelques exercices du livre de Zermati, maigrir sans régime. Et quand j'ai des coups de blues, des envies de régime, je vais illico presto sur le forum :D . Je vais beaucoup mieux et cela se voit, au début de la RA, j'ai commencé à faire la paix avec la nourriture, ai aussi pris en confiance en moi, et, quelle surprise!, j'ai perdu du poids, puis en ai repris au moment des examens blancs, rien de surprenant ou d'inquiétant pour moi, car je pense qu'il me faudra du temps pour apprendre à traverser cette période sans l'aide "nourriture".
Maintenant que je vais mieux, mon endocrino veut commencer à travailler mon poids et là, j'ai été effarée par ce qu'il me proposait:
- régime hypocalorique avec féculents le midi et légumes le soir ("on pourra arranger cela pour toi avec des féculents et des légumes le soir" m'a-t-il dit!);
- centre diététique, centre que mon premier endocrino a voulu me faire faire quand j'étais ado et que j'avais refusé car, de ce que j'en avais appris, c'était hyper-régime et culpabilisation à coup de leçons de "nutrition", or je m'y connais en nutrition, la pyramide alimentaire, les tables de calories et compagnie, je maîtrise, merci;
- opération chirurgicale, et là, j'ai su qu'il y avait un problème vraiment grave, il calcule mon imc et me dit "c'est bon la sécurité sociale rembourse"! Or, pour avoir fréquenté ce forum, pour avoir lu quelques petites choses sur les brochures (j'avoue ne pas avoir eu le courage de tout lire de a à z :P ) je pense savoir, non je sais, qu'il faut plus qu'un imc hors "norme" pour être candidat à ce genre d'opération.
Quand j'ai commencé à lui dire que faire de la chirurgie (dans ma tête charcuter mon corps, détruire mon système digestif qui fonctionne à merveille, alors que je suis en parfaite santé, si ce n'est mon hypothyroïdie, et mon syndrome opk, qui ne seront pas guéris avec cette chirurgie), il m'a parlé de mon espérance de vie réduite à cause de mon obésité! Et donc, il faut faire cette opération, le seul problème qu'il voyait était que: "perdre 30 ou 40 kilos pourrait affecter [mon] image de [moi], et que [j'aurais] du mal à me voir mince"! Donc priorité au régime!
Et je suis dans l'impasse depuis une semaine, je me sens trahie, trahie car il me semblait, après 5 ans à me voir lutter, 5 ans à lui raconter comment mon premier endocrino m'a fait prendre 20 kilos en me mettant au régime et en me culpabilisant une fois par mois, qu'il n'était pas de ces médecins qui proposent des solutions stéréotypées, avec les feuilles de régime.
De plus la feuille de régime qu'il me proposait , comble de l'horreur pour moi, était la même que celle que mon premier endocrino m'avait donnée. LA MEME :shock: que celle avec laquelle j'ai pris 20kilos à coup de TCA, de culpabilité, de torture!

Et depuis une semaine, il y a un combat en moi:
- une partie de moi qui dit que les régimes sont de la folie, que j'en ai la preuve par a+b, entre mon expérience personnelle, l'étude de l'anses et les témoignages ici, que la RA marche, que c'est une question de temps et d'apprentissage;
- l'autre qui dit que ce médecin qui m'a suivie pendant toutes ces années avec tant de gentillesse et de patience à mon égard, au bout de 5 ans, ne me proposerait par un régime si je n'en étais pas capable.
Je ne dors plus et refuse de dormir, je me gave de vidéos de danse classique, mon truc pour m'inciter au régime ("regarde avec de la discipline, du travail et de la volonté on peut modeler le corps à l'envie")et de séries avec des femmes minces que j'envie (surtout downton abbey et the good wife où je me dis "regarde comment elles sont belles, tu ne veux pas être minces comme elles?"), je bois des litres de thé, etc. Et si les crises d'hyperphagie sont parties (merci à Zermati, quand je commence je me demande si je ne donne pas à un problème non alimentaire une réponse inadaptée par la nourriture), je dépasse systématiquement mon seuil de satiété...
J'ai essayé d'écrire, lire les pages de VLR, ce qui a été la solution pendant des mois face à une envie de régime, mais là, ça ne marche plus, et je me torture comme ça toute la journée. Le stress des examens n'arrangeant rien...
En fait, je ne sais pas trop ce que je cherche, c’est juste qu’écrire, lire les topics de VLR, réfléchir, les exercices de la RA ne marchent pas face à ce que m’a dit mon médecin. Je suis perdue :( .
192
Salut, si tu te sens bien dans ton corps, restes comme tu es, pour tous les médecins la seule chose qui savent dire, il faut faire régime, dès que l'on a de l'embonpoint,je suis comme toi,je me sens bien, donc stop les régimes
Me faire charcuter, jamais de la vie
:kiss: :kiss:
51 ans 35 10308
Babac a écrit:
De plus la feuille de régime qu'il me proposait , comble de l'horreur pour moi, était la même que celle que mon premier endocrino m'avait donnée. LA MEME :shock: que celle avec laquelle j'ai pris 20kilos à coup de TCA, de culpabilité, de torture!

Tu lui as dit ça, à ton médecin? Tu lui as expliqué ta déception, ton incompréhension?
Le problème du régime, ce n'est pas "d'en être capable". On est tous capable de perdre du poids avec un régime. Le problème, on le sait, et tu le sais, c'est de retrouver un rapport "normal" avec la nourriture après le régime et de ne pas reprendre le poids perdu. Sais-tu à quel point les danseuses classiques de tes rêves souffrent, physiquement et moralement? Est-ce que vraiment tu as envie d'une vie de privation et de culpabilité comme prix d'un physique qui plairait mieux à ton médecin?

Et comment peux t'il prédire ton espérance de vie? Et combien de mois ou d'années peut-il te promettre si tu suis son régime? Et si tu te fais opérer? Tu n'es pas une statistique, tu es une personne. Et là, ton médecin, j'ai l'impression qu'il n'a pas compris la personne, et qu'il ne voit que les chiffres.

Tu as réussi à trouver un équilibre qui te convient à toi, qui te permet d'être en paix avec toi-même... Est-ce que tes soucis de santé sont aggravés par ton surpoids? Parce que ça me semble à peu près la seule raison valable pour éventuellement envisager de devoir en perdre (si les risques, que tu connais, du régime, sont moindres que les risques liés à tes problèmes de santé au poids que tu as). Sinon, ben... Je trouve que ce médecin ne t'a ni écoutée ni comprise.
49 ans Paris 9874
Les médecins proposent des solutions, souvent plusieurs d'ailleurs, et c'est au patient à se responsabiliser, après avoir été dûment informé, et à choisir la voie qu'il préfère. Pas facile, car ce n'est pas le patient qui a fait médecine... et pourtant c'est bien à lui de décider.
Tu as l'air d'être bien informée sur les régimes et l'effet qu'ils ont produit sur toi. Quant à la chirurgie, si en effet elle est remboursée pour un IMC>40 (tu es à 41,5)... cela ne signifie pas qu'elle est obligatoire ou même recommandée pour tout IMC>40.
C'est juste une possibilité, et tu n'es pas obligée de la choisir. TU pèses le pour et le contre et TU décides.

Ton médecin est sûrement très gentils mais... pour moi un mec qui prend les devants sur un sujet pareil au lieu de laisser venir la patiente est un peu inquiétant. Il est là pour te répondre SI tu as des demandes concernant la chir, pas pour te pousser à la faire.

Ca fait partie de la ra de s'affirmer aussi. Prends tes décisions et exprime-les! Tu verras, c'est beaucoup moins angoissant que de boire des litres de thé devant des séries avec des femmes minces ;)
56 ans Région nîmoise 1567
Va (si possible) consulter d'urgence un endocrinologue du GROS qui aura une autre approche. Et raconte lui ton expérience car je comprends que ta confiance soit ébranlée après cela. Courage.
51 ans 35 10308
sandydidou a écrit:
Va (si possible) consulter d'urgence un endocrinologue du GROS qui aura une autre approche. Et raconte lui ton expérience car je comprends que ta confiance soit ébranlée après cela. Courage.

Ah oui, je voulais mettre ça aussi dans mon message, j'ai oublié. Si tu as besoin de parler à un médecin qui t'écoute pour que tu soies rassurée sur tes choix, essaye de te rapprocher en effet d'un médecin du GROS.
Et entièrement d'accord avec Poupoule également.
34 ans Toulouse 12
Angia a écrit:
Babac a écrit:
De plus la feuille de régime qu'il me proposait , comble de l'horreur pour moi, était la même que celle que mon premier endocrino m'avait donnée. LA MEME :shock: que celle avec laquelle j'ai pris 20kilos à coup de TCA, de culpabilité, de torture!

Tu lui as dit ça, à ton médecin? Tu lui as expliqué ta déception, ton incompréhension?
Le problème du régime, ce n'est pas "d'en être capable". On est tous capable de perdre du poids avec un régime. Le problème, on le sait, et tu le sais, c'est de retrouver un rapport "normal" avec la nourriture après le régime et de ne pas reprendre le poids perdu. Sais-tu à quel point les danseuses classiques de tes rêves souffrent, physiquement et moralement? Est-ce que vraiment tu as envie d'une vie de privation et de culpabilité comme prix d'un physique qui plairait mieux à ton médecin?

Et comment peux t'il prédire ton espérance de vie? Et combien de mois ou d'années peut-il te promettre si tu suis son régime? Et si tu te fais opérer? Tu n'es pas une statistique, tu es une personne. Et là, ton médecin, j'ai l'impression qu'il n'a pas compris la personne, et qu'il ne voit que les chiffres.

Tu as réussi à trouver un équilibre qui te convient à toi, qui te permet d'être en paix avec toi-même... Est-ce que tes soucis de santé sont aggravés par ton surpoids? Parce que ça me semble à peu près la seule raison valable pour éventuellement envisager de devoir en perdre (si les risques, que tu connais, du régime, sont moindres que les risques liés à tes problèmes de santé au poids que tu as). Sinon, ben... Je trouve que ce médecin ne t'a ni écoutée ni comprise.

Merci à toutes les deux d'avoir répondu si vite en tout cas, cela me fait plaisir :kiss:
Ho oui que je connais la souffrance des danseuses classiques: blessures à répétition, inflammations de partout, contrôle du poids et régimes draconiens, et j'ai même entendu dans une interview une danseuse étoile, semelles de fer, opération car "trop de poitrine", je le sais c'est ce qui est terrible.
En fait, là où je butte: je sais mais ce médecin là, c'est pas n'importe quel médecin. Je sais pas seulement par ma raison mais aussi par mon expérience, je l'ai vécu, les échecs des régimes, le début de bien-être avec la RA.
Et j'ai le sentiment qu'il me connait, moi.
Il connait mon histoire avec mon premier endocrino, ma famille, le poids, l'hyperphagie et pendant 5 ans il n'y a eu aucun problème, aucune prescription de régime: est-il possible qu'un médecin qui m'ait soutenu pendant tant d'année, qui connait mon passif et m'a vue, semaines après semaines parfois, me noyer dans mes problèmes et m'a soutenue psychologiquement, a vu la réussite de la RA, comment ce médecin peut-il n'avoir que ces trois choses, horribles, à me proposer?
Ma gène, oui, sur le régime, je lui ai parlé de mon set-point et toutes les lectures que j'avais faites, sur le poids d'équilibre et le pondérostat, et là, je ne l'ai pas mis dans le premier message car je trouvais que c'était assez long déjà, il m'a dit, en gros, "les cellules graisseuses peuvent se dégonfler", avec beaucoup de mots savants auxquels il avait l'air vraiment de s'y connaître sur les cellules graisseuses... Mais quand je lui ai demandé "ça veut dire que pour que les cellules restent dégonflées, je dois suivre ce régime toute ma vie?". Et il m'a dit "elles auront une tendance à rapidement grossir, oui mais tu as déjà pu maigrir donc cela me fait dire que tu es capable de perdre du poids, tu seras ronde mais je veux que tu passes sous les 100 kilos". Il a vu que je me méfiais car il m'a dit "ce n'est pas urgent, je veux juste que tu y réfléchisses".
En fait, c'était très étrange, car une voix dans ma tête a dit "comme ta mère et ta meilleure amie, si tu maigris, il te dira que pour rester mince il faudra une liposuccion". Et c'est là que j'ai compris que son discours sur les cellules graisseuses avec des mots compliqués... c'était la fumée de ma mère ex-anorexique, qui me faisait le même speech à 70, 80, 90, 100 kg etc. "maigris, diminue la taille des cellules graisseuses puis lipo".
En fait, Angia, je me demande si cet homme-là, qui m'a permis de sortir la tête de l'eau dans tant de domaines de ma vie, peut autant se tromper, dans son domaine de compétence et en me connaissant autant?
Pendant 5 ans, est-ce que je parlais à un mur qui attendait, en guet-apens de me jeter dans les régimes et les opérations chirurgicales?
Et maintenant, alors que pendant 5 ans, j'ai eu tant d'estime pour lui, comment je quitte son emprise? Comment je réponds à cette part de moi, renforcée par le discours de mon médecin, qui veut me pousser au régime, alors que mes solutions habituelles ne fonctionnent pas?
51 ans 35 10308
Babac a écrit:
Et il m'a dit "elles auront une tendance à rapidement grossir, oui mais tu as déjà pu maigrir donc cela me fait dire que tu es capable de perdre du poids, tu seras ronde mais je veux que tu passes sous les 100 kilos". Il a vu que je me méfiais car il m'a dit "ce n'est pas urgent, je veux juste que tu y réfléchisses".

Mais encore une fois, on est (quasiment) tous capable de perdre du poids. En plus quand ça marche on est euphorique et motivé et on a l'impression que finalement c'est facile. Mais après? Qu'est ce qui se passe après? Et ta question sur "il faudra faire ça toute ma vie" est très légitime, et je trouve qu'il n'y a pas bien répondu (et entre parenthèse, on peut très bien regrossir après une liposuccion).

Babac a écrit:
Et maintenant, alors que pendant 5 ans, j'ai eu tant d'estime pour lui, comment je quitte son emprise? Comment je réponds à cette part de moi, renforcée par le discours de mon médecin, qui veut me pousser au régime, alors que mes solutions habituelles ne fonctionnent pas?

Je comprends très bien tes interrogations, c'est pour ça que je te proposais d'aller prendre un autre avis médical, d'une personne qui pourra comprendre ton parcours et tes interrogations. On ne peut pas te dire que ta vie sera allongée si tu perds du poids. Mais on ne peut pas te dire non plus que tu ne vivras pas mieux avec 100kg qu'avec 127kg. Je ne veux pas dire de surtout ne jamais perdre de poids, c'est ton ressenti (et puis tu ne m'as pas répondu sur les effets réels de ton surpoids sur tes soucis de santé?). Mais là tu es dans une démarche qui me semble positive, tu as même perdu du poids avec ta RA (même si tu l'as repris pour des raisons que tu as pu identifier et donc sans doute que tu vas apprendre à maitriser). C'est une démarche qui me semble bonne pour toi physiquement et psychologiquement sur le long terme.

Que veux-tu dire par "mes solutions habituelles ne fonctionnent pas"?
Tu lui as dit que sa feuille était la même que celle de ton premier régime qui t'a fait tant de mal?
49 ans Paris 9874
Babac a écrit:
je veux que tu passes sous les 100 kilos


Ce serait super... si ça dépendait de la volonté de ton médecin. Déjà que ça ne dépend pas de la tienne!

Et pourquoi 100? car c'est un nombre à 3 chiffres? bonjour la superstition. :roll:

Tu devrais vraiment poser tes questions clairement et sincèrement à cet homme... c'est toujours mieux de demander à l'intéressé pourquoi il conseille telle solution, ou pourquoi il a changé d'attitude, plutôt que de lui faire des procès d'intention. Ensuite, avec les réponses en main, tu prends comme une grande ta décision. Ton problème c'est ta relation future à ton corps, pas comprendre où en est la médecine généraliste aujourd'hui et pourquoi.
34 ans Toulouse 12
poupoule a écrit:
Les médecins proposent des solutions, souvent plusieurs d'ailleurs, et c'est au patient à se responsabiliser, après avoir été dûment informé, et à choisir la voie qu'il préfère. Pas facile, car ce n'est pas le patient qui a fait médecine... et pourtant c'est bien à lui de décider.
Tu as l'air d'être bien informée sur les régimes et l'effet qu'ils ont produit sur toi. Quant à la chirurgie, si en effet elle est remboursée pour un IMC>40 (tu es à 41,5)... cela ne signifie pas qu'elle est obligatoire ou même recommandée pour tout IMC>40.
C'est juste une possibilité, et tu n'es pas obligée de la choisir. TU pèses le pour et le contre et TU décides.

Ton médecin est sûrement très gentils mais... pour moi un mec qui prend les devants sur un sujet pareil au lieu de laisser venir la patiente est un peu inquiétant. Il est là pour te répondre SI tu as des demandes concernant la chir, pas pour te pousser à la faire.

Ça fait partie de la ra de s'affirmer aussi. Prends tes décisions et exprime-les! Tu verras, c'est beaucoup moins angoissant que de boire des litres de thé devant des séries avec des femmes minces ;)

En fait, je me responsabilise déjà, par rapport à ma famille par exemple, à trouver une distance et je commence, avec certes un équilibre fragile à trouver la formule pour être bien malgré la pression qu'ils m'infligent sur le poids et sur 10 000 autres sujets d'ailleurs... Et c'est épuisant mais libérateur, et beaucoup moins angoissant c'est vrai. Et ce médecin m'a aidé justement à sortir de cette emprise irrationnelle de ma famille, par exemple, je savais que prendre une chambre ne faisait pas de moi une prostituée, mais je n'arrivais pas à déraciner cette idée de ma tête, et au plus profond de moi,je le croyais, et il m'a aidé à dépasser cette peur irrationnelle et alimentée par ma famille "d'être une pute si je quitte le toit familial avant d'être mariée même si quand je réfléchis c'est complètement idiot ce qu'ils pensent".
Mais oui, tu as raison, au final, il est le médecin et je suis la patiente, je décide, mais c'est tellement décevant de telles propositions après des années à construire une confiance, à me confier, à progresser...

C'est comme si pendant 5 ans je pensais prendre conseil auprès de quelqu'un d'éclairé, avec des pratiques vraiment éthiques, et puis paf, il se dévoile et se révèle être un praticien ordinaire, avec ses solutions stéréotypées, et mal informé sur une pratique avec des conséquences graves, les chirurgies de l'obésité et les régimes.
sandydidou a écrit:
Va (si possible) consulter d'urgence un endocrinologue du GROS qui aura une autre approche. Et raconte lui ton expérience car je comprends que ta confiance soit ébranlée après cela. Courage.

Oui, vous avez raison, je devrais trouver un médecin qui comprend cette démarche et avancer, et faire le deuil de cette relation médicale...Et apprendre à gérer la déception.

Je crois qu'en fait je voulais me rassurer et me dire que je n'étais pas folle de remettre son avis en question. Merci beaucoup les filles :D Bon, je pense que pour aller dormir, avec les litres de thé, vaut mieux que j'attende quelques heures pour retrouver un rythme plus sain :roll:

poupoule a écrit:
Ce serait super... si ça dépendait de la volonté de ton médecin. Déjà que ça ne dépend pas de la tienne!

Et pourquoi 100? car c'est un nombre à 3 chiffres? bonjour la superstition. Rolling Eyes

Tu devrais vraiment poser tes questions clairement et sincèrement à cet homme... c'est toujours mieux de demander à l'intéressé pourquoi il conseille telle solution, ou pourquoi il a changé d'attitude, plutôt que de lui faire des procès d'intention. Ensuite, avec les réponses en main, tu prends comme une grande ta décision. Ton problème c'est ta relation future à ton corps, pas comprendre où en est la médecine généraliste aujourd'hui et pourquoi.

Oui, ça il l'a dit le truc des trois chiffres, "j'aimerai que tu n'aies plus un poids à trois chiffres"
Il est endocrino pas généraliste, mais vu ses réponses à mes questions, c'est vrai que tu as pu penser qu'il était généraliste :P
Alors procès d'intention, non, c'est vraiment ma réaction à ses propos que j'ai du mal à gérer, j'ai du mal à mettre de la distance, car je sais que ses réponses sont les mauvaises, mais tu as raison, je le vois la semaine prochaine ou la suivante, et je lui demanderai clairement ce qu'il s'est passé. Mais la décision est prise, je ne veux ni régime, ni chirurgie, ni centre diététique, je continue mon bonhomme de chemin, avec la RA et je cherche une praticien du GROS

Angia a écrit:
Je comprends très bien tes interrogations, c'est pour ça que je te proposais d'aller prendre un autre avis médical, d'une personne qui pourra comprendre ton parcours et tes interrogations. On ne peut pas te dire que ta vie sera allongée si tu perds du poids. Mais on ne peut pas te dire non plus que tu ne vivras pas mieux avec 100kg qu'avec 127kg. Je ne veux pas dire de surtout ne jamais perdre de poids, c'est ton ressenti (et puis tu ne m'as pas répondu sur les effets réels de ton surpoids sur tes soucis de santé?). Mais là tu es dans une démarche qui me semble positive, tu as même perdu du poids avec ta RA (même si tu l'as repris pour des raisons que tu as pu identifier et donc sans doute que tu vas apprendre à maitriser). C'est une démarche qui me semble bonne pour toi physiquement et psychologiquement sur le long terme.

Que veux-tu dire par "mes solutions habituelles ne fonctionnent pas"?
Tu lui as dit que sa feuille était la même que celle de ton premier régime qui t'a fait tant de mal?

Pour la lipo, je sais et j'ai même réussi à un moment à trouver un article sur le fait que la liposuccion n'empêchait pas de grossir, mais je t'épargne la réaction de ma mère, en tout cas, moi je sais que ce n'est qu'une histoire qu'elle se raconte, et que mon médecin m'a donné l'impression de se raconter, tant que je sais ce qu'il en est, c'est tout ce qui compte, c'est mon corps après tout.
Mes solutions habituelles face aux gens qui me poussent à faire un régime, et face à ma tendance à vouloir commencer un régime, quand quelqu'un veut me mettre au régime ou me fait une réflexion violente sur mon poids, j'écris, je lis les sujets de VLR, je fais des exercices de RA, je dessine... Ce sont mes solutions habituelles par rapport à l'idée "régime", qui fonctionnent d'habitude, mais là, j'ai beau écrire, lire les articles du GROS et le rapport de l'ANSES, l'envie de régime est toujours là.
Non, j'étais encore sous le choc de la théorie des cellules graisseuses, c'est à la maison que j'ai lu et réalisé que c'était la même feuille, mais il connaissait le contenu du régime du premier endocrino, peut-être ne s'en est-t-il pas souvenu? Encore une fois, je lui poserai la question quand je le verrai.
Sur les effets de mon poids sur ma santé, excuse moi, je n'avais pas vu la question, :oops: , pas de particulier, j'ai de l'hypothyroïdie qui m'a fait prendre mes premiers kilos à 12 ans mais qui, une fois l'hypothyroïdie traitée, étaient partis à l'époque, le syndrome opk qui avait commencé bien avant ma prise de poids avec les kystes aux ovaires, j'ai une hyperlordose, mais ma mère et ma grand-mère qui n'ont jamais été obèses et n'ont jamais été en surpoids ont aussi des problèmes de dos, encore plus graves que les miens à âge comparable (ernie discale pour ma mère par exemple), et mes examens sanguins sont très bons, et à chaque fois, les médecins contrôlent mon diabète et mon taux de sucre et sont choqués de le voir "normal", et ils me disent "ça ne durera pas avec votre poids tout va bien car vous êtes jeune", depuis que j'ai 16 ans, sauf quand j'ai fait le régime Dukan, là j'ai eu des problèmes dans mes analyses qui se sont réglés quand j'ai arrêté Dukan. Ensuite, non, pas de problèmes spécifiques au poids, pas d'urgence, rien, qu'une espérance de vie réduite avec mon poids actuel, 40 ans ou 50 ans, je ne sais plus quel âge il m'a dit.
51 ans 35 10308
Babac a écrit:
Ensuite, non, pas de problèmes spécifiques au poids, pas d'urgence, rien, qu'une espérance de vie réduite avec mon poids actuel, 40 ans ou 50 ans, je ne sais plus quel âge il m'a dit.

Mais enfin il se base sur quoi pour dire ça? :shock: Je trouve ça horrible en fait de dire des trucs pareils, quelle culpabilisation. Tu n'es pas une statistique.
Je raconte souvent cette histoire donc pardon pour ceux qui l'ont déjà lues. J'ai une amie très proche qui était le modèle de la statistiques des médecins : bonne santé, activité physique régulière, mangeant normalement, mince (pas maigre), ne fumant pas ne buvant pas. Elle a fait un AVC à 30 ans. Je peux te dire que ça m'a fait carrément réfléchir sur le fait que la seule chose que je pouvais maitriser de ma vie, c'est la façon dont je la vivais maintenant. Demain, après-demain, il peut se passer plein de trucs que je ne maitrise pas, mais être heureuse aujourd'hui c'est moi qui en suis responsable. Personne ne peut savoir quand je vais mourir mais par contre moi je sais comment je vis.

Il y a de plus en plus d'études qui montrent que plus que le poids, c'est le mode de vie qui influe sur l'état de santé et les risques (en particulier cardio-vasculaires). Souvent le surpoids est corrélé à la sédentarité, ce qui explique aussi une corrélation statistique du surpoids et des maladies. Mais il y a des études qui montrent qu'une personne en surpoids avec un mode de vie "sain" (oui pardon, je ne sais pas comment dire autrement) c'est à dire avec une alimentation couvrant ses besoins et une activité physique régulière n'a pas plus de risques qu'une personne pas en surpoids.
34 ans Toulouse 12
Angia a écrit:
Babac a écrit:
Ensuite, non, pas de problèmes spécifiques au poids, pas d'urgence, rien, qu'une espérance de vie réduite avec mon poids actuel, 40 ans ou 50 ans, je ne sais plus quel âge il m'a dit.

Mais enfin il se base sur quoi pour dire ça? :shock: Je trouve ça horrible en fait de dire des trucs pareils, quelle culpabilisation. Tu n'es pas une statistique.
Je raconte souvent cette histoire donc pardon pour ceux qui l'ont déjà lues. J'ai une amie très proche qui était le modèle de la statistiques des médecins : bonne santé, activité physique régulière, mangeant normalement, mince (pas maigre), ne fumant pas ne buvant pas. Elle a fait un AVC à 30 ans. Je peux te dire que ça m'a fait carrément réfléchir sur le fait que la seule chose que je pouvais maitriser de ma vie, c'est la façon dont je la vivais maintenant. Demain, après-demain, il peut se passer plein de trucs que je ne maitrise pas, mais être heureuse aujourd'hui c'est moi qui en suis responsable. Personne ne peut savoir quand je vais mourir mais par contre moi je sais comment je vis.

Il y a de plus en plus d'études qui montrent que plus que le poids, c'est le mode de vie qui influe sur l'état de santé et les risques (en particulier cardio-vasculaires). Souvent le surpoids est corrélé à la sédentarité, ce qui explique aussi une corrélation statistique du surpoids et des maladies. Mais il y a des études qui montrent qu'une personne en surpoids avec un mode de vie "sain" (oui pardon, je ne sais pas comment dire autrement) c'est à dire avec une alimentation couvrant ses besoins et une activité physique régulière n'a pas plus de risques qu'une personne pas en surpoids.

Je n'avais pas lu cette histoire, c'est vraiment choquant :cry:
Je pense que je vais faire une liste de toutes les questions que je dois lui poser pour ne pas en oublier
Je crois que je comprends ce que tu veux dire par "sain", et je pense que pour moi, ça passe par un RA, apprendre à aimer mon corps pour lui permettre enfin de bouger et pratiquer les activités qui me tentent depuis longtemps, de se rassasier et de se reposer, et sans doute, être heureuse
51 ans 35 10308
Babac a écrit:
Je n'avais pas lu cette histoire, c'est vraiment choquant :cry:

Je précise (ça n'était pas clair) qu'elle a survécu, heureusement, mais elle a des séquelles qu'elle gardera toute sa vie (hémiplégie en particulier). Bref la vie c'est une salope, mais je l'aime, et je ne veux pas me faire volontairement du mal, c'est déjà bien assez compliqué comme ça. ;)

Babac a écrit:
Je crois que je comprends ce que tu veux dire par "sain", et je pense que pour moi, ça passe par un RA, apprendre à aimer mon corps pour lui permettre enfin de bouger et pratiquer les activités qui me tentent depuis longtemps, de se rassasier et de se reposer, et sans doute, être heureuse

Oui, exactement.
Je te souhaite le meilleur pour la suite! Tiens nous au courant.
34 ans Toulouse 12
Angia a écrit:

Je te souhaite le meilleur pour la suite! Tiens nous au courant.

Merci beaucoup en tout cas pour votre aide, j'avais besoin de parler et besoin de conseils, je vous tiendrai au courant, merci encore :kiss:
943
Bonsoir Babac

Je plussoie ce que les filles ont dit, et je me permets d'ajouter ceci :

Et si ce médecin avait atteint ses limites ?
Pendant cinq ans, il a été attentif, s'est adapté, a eu une attitude qui t'a fait te sentir comprise...

Mais tout cela va à l'encontre de ce qu'on lui a appris à la fac de médecine, de ses croyances sûrement aussi. Peut-être qu'au bout de cinq ans il s'est dit, "bon là on passe à la vitesse supérieure parce qu'il n'y a pas de perte de poids radicale" c'est à dire correspondant à l'idéal médical et social.

Peut-être qu'il ne peut pas (au sens premier, en est incapable) envisager que l'on puisse être équilibré et serein en étant gros et poursuivre son accompagnement en laissant complètement tomber l'idée d'un amaigrissement massif. Peut-être que comme beaucoup de personnes, médecins ou pas, il a un obstacle mental chevillé au cortex qui l'empêche absolument malgré sa gentillesse et sa conscience professionnelle de concevoir qu'il y ait d'autres voies possible que la perte de poids.
B I U