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Il est + fort que moi !

N
38 ans Suisse 435
En te proposant de te confier aux internautes j'étais bien loin d'imaginer la situation dans laquelle tu te trouves. Si je ne réponds qu'un si court message c'est que je  
n'ai absolument jamais été confrontée à une telle situation, ni de près, ni même de loin. Des conseils de ma part seraient franchement déplacés. Mais je vois que plusieurs personnes sont passées par là et j'espère que ce post t'aura tout de même apporté quelque chose d'une certaine manière.
Courage à toi et ta famille!
44 ans 1044
Je ne suis pas confrontée au probleme de l'alcool dans ma famille donc je n'ai pas de solution. Y en aurais une je te l'aurais donnée avec joie :oops:

Juste ce petit message pour te souhaiter beaucoup de courage et j'espere vraiment que tout s'arrangeras pour toi et ta fille :)
Des :kiss: de réconfort :)
O
62 ans 4229
Dorys a écrit:
Je ne suis pas confrontée au probleme de l'alcool dans ma famille donc je n'ai pas de solution. Y en aurais une je te l'aurais donnée avec joie :oops:

Juste ce petit message pour te souhaiter beaucoup de courage et j'espere vraiment que tout s'arrangeras pour toi et ta fille :)
Des :kiss: de réconfort :)


c'est exactement ce que je souhaiterai te dire aussi Poirier
je ne peux pas t'aider, mais tout mon soutien.. ce doit être extrêmement difficile à vivre
courage
49 ans région parisienne 5831
Moi non plus, je n'ai pas vraiment de conseil à te donner, vu que je n'ai jamais vécu cette situation, mais je comprends que ce doit être vraiemtn dur de voir quelqu'un s'enfoncer dans la drogue sans pouvoir rien y faire.

je souhaite sincérement que ta situation s'améliore et que ta femme ait "le déclic".

Poirier a écrit:
Fin novembre, notre fille a été placée en famille d'accueil suite décision du tribunal pour enfants, conséquence de l'alcoolisation.


ce que je ne comprends pas, c'est que toi, tu n'es pas alcoolique, tu peux t'occuper de ta fille, alors pourquoi elle a été placée? (j'espère ne pas faire une gaffe, vu que je ne connais pas ce problème de l'alcoolisme, mais cette question m'interpelle).
56 ans 2676
Il y avait rechute depuis la rentrée de septembre...
Les services sociaux nous ont mis en garde, et c'est finalement notre fille qui a accepté elle-même la solution du placement (pour le restant de l'année scolaire).
Ca fait un peu comme un internat... Si l'on veut dire et qu'on est positif...

Je préfère me concentrer sur les relations avec ma femme.
On était parti pour passer 3 jours tous les 2 pour la nouvelle année..
A peu près bien, passable, jusqu'au moment où je suis tombé (mardi soir) sur les 2 bouteilles (de 1,5l) vides.
On s'est disputé, je dois dire que c'est surtout moi qui lui ai envoyé des choses pas du tout agréables à entendre, car j'étais vraiment déçu qu'elle continue à boire, après tout le tort que ça nous a déjà causé, après le break du mois de décembre, après encore son séjour en Chs de 10 jours, (on s'était pratiquement pas vu depuis le 22 novembre dernier!!), et elle devait repartir chez sa mère le lendemain (mercredi matin..)

Bref, ce topic, je ne puis le voir avec des lamentations ;
Je reste plein d'espoir...
J'aimerais bien un happy end...

Ce topic, je l'ai créé sur un coup de tête, je vais tâcher de vous tenir au courant de ce qu'il se passe...
51 ans 35 10308
Poirier a écrit:
Je préfère me concentrer sur les relations avec ma femme.

Je suis très touchée aussi par ta situation et je trouve que tout le monde a été de très bon conseil. Je vais en rajouter une couche, en espérant ne pas être trop dure, mais je pense aussi qu'il n'y a que ta femme qui puisse se sortir de cette situation, et que la relation que tu as avec elle ne doit plus avoir beaucoup de sens pour elle. Je pense qu'il serait important de te concentrer plutôt sur les relations avec ta fille.
Encore une fois j'espère ne pas être trop dure ni trop à côté de la plaque, mais pour avoir vécu de près aussi une situation comme la tienne, parfois il faut arriver à se détacher, même si c'est très dur, plutôt que de se laisser entrainer dans le fond avec l'autre (surtout que ça ne change strictement rien à la situation de l'autre).
Bon courage à vous.
49 ans région parisienne 5831
J'allais dire exactement comme Angia, mais je n'osais pas, car j'avais l'impression de trop projeter ma propre histoire sur la tienne.

J'ai vécu une histoire un peu comme la tienne, mais de la place de la petite fille (et moi, c'était mon père qui n'allait pas bien et ma mère qui le soutenait). A 18 ans, je suis partie de chez mes parents, en apparence très contente de cette situation, très maitresse de mon destin... mais en fait très triste, avec l'impression que ma mère me sacrifiait pour son mari et l'impression de ne pas valoir grand chose puisque ma propre mère préférait s'occuper de son mari plutôt que de moi.

Bref, je crois que tu ne te rends pas compte que ta fille a besoin de toi aussi, qu'elle a besoin que son papa lui dise qu'elle est importante, qu'elle a besoin que le problème de sa maman ne fasse pas d'elle une quantité négligeable. J'espère que je ne te semble pas trop dure en disant cela, mais je crois vraiment que c'est important pour ta fille et pour la vision qu'elle a d'elle-même.
70
Ancienne alcoolique , abstinente depuis 10 ans, la seule chose que je puisse te dire c'est de l'aider en parlant énormément avec sans pour autant la harceler en lui disant qu'il faut qu'elle se soigne sinon elle le fera pour te faire plaisir et non pour elle et c'est la rechute garantie.
Il faut qu'elle se trouve un déclic....
sans volonté c'est voué à l'échec, désolée de te le dire.
fais la rencontrer des anciens alcooliques pour qu'elle puisse discuter avec eux car eux savent par ou elle passe
bon courage à toi et ta famille
38 ans 359
Je ne connais pas l'addiction à l'alcool de très près, si ce n'est par mon frère qui l'a été (marié et 3 enfants) et qui refusait de voir la réalité en face. Il a fini par se faire soigner et aujourd'hui il va mieux mais il a fait beaucoup de guérisons/rechutes.

Par contre, je connais une autre forme d'addiction auprès de mon conjoint. Lui, ce n'est pas l'alcool, mais le jeu en ligne. Ca peut paraître dérisoire, mais le processus et sensiblement le même.

Nous n'avons pas d'enfants ensemble, nous ne sommes pas mariés, mais depuis 4 ans que nous sommes ensemble nous avons vécu des moments vraiment pas tops entrecoupés de moments très hauts. Il replonge souvent, parfois quelques mois, et la dernière fois, plus d'un an. Il a arrêté récemment. Son addiction est couplée à une dépression sévère que jusqu'ici il se refusait à soigner.

Je te dirais de suivre les conseils de Patty, et de pas mal de ceux qui ont déjà posté. Il faut que ta femme ait "son" déclic. La seule chose que tu puisses faire c'est d'être là quand elle aura besoin que tu le sois, mais tu ne peux pas porter à bout de bras "son" problème, car c'est le sien.
Il faut que tu prennes soin de toi et de ta fille en priorité, pour pouvoir être là le moment venu et avoir les forces nécessaires pour l'être, si toutefois au moment venu tu en as encore l'envie.

Préserve-toi, car tu ne peux pas attendre de ta femme qu'elle le fasse pour toi, elle n'est pas en état de le faire et elle refuse pour le moment ton aide et l'aide de qui que ce soit d'ailleurs.

J'ai laissé mon conjoint "plonger", je suis sortie même quand il ne voulait pas sortir, même quand il allait mal. J'ai pensé à moi, je l'ai laissé faire son bout de chemin. Cela a été très difficile, évidemment il y a eu des moments où j'ai eu envie de partir, mais j'ai fait mon choix, celui de rester, en sachant pertinemment que s'il n'avait pas "le déclic", je finirais par partir, mais que pour le moment, ce n'était pas ma décision.
Sa mère m'a conseillé plusieurs fois de partir. Elle était désespérée. Ses parents ont tout tenté, jusqu'à venir à la maison et lui faire du chantage pour qu'il aille à l’hôpital. Cela n'a fait qu'empirer les choses.

En Octobre dernier il a eu ce fameux déclic. L'envie de sortir à nouveau, l'envie d'autre chose que de jouer, l'envie d'être avec moi, de revoir ses amis, de retrouver du boulot, d'avancer, de faire des projets, choses dont il n'avait pas eu envie depuis plus d'un an.
Il est resté un an sans sortir ou très peu, je peux te dire que je compte sur les doigts de la main ses sorties en 2012.

Alors bien sûr, il n'y a rien de miraculeux. Il doit retourner voir un médecin, il doit prendre rdv chez un psy. Il en a l'envie, il faut encore qu'il fasse un pas de plus.
Il joue encore un peu, beaucoup moins, mais il lui arrive encore de jouer en journée, essentiellement quand je ne suis pas là, mais il se reprend vite, m'aide à la maison...

Bref, tout ça pour te dire qu'il faut que de ton côté, tu t'occupes de toi, et de ta fille, parce que personne ne le fera à ta place. Et quand viendra le moment où, au choix, soit ta femme acceptera ton soutien, soit tu décideras de partir parce que tu estimeras avoir assez donné, il te faudra la force nécessaire pour le faire, et cette force, tu dois l'acquérir maintenant.

Si je m'étais évertuée à le porter à bout de bras et à porter ses angoisses et son mal-être sur mon épaule pendant tout ce temps, je pense qu'au moment de ce fameux déclic, c'est moi qui me serais effondrée.

Je te souhaite, quoi qu'il en soit, beaucoup de courage.
56 ans 2676
Je l'ai eue au tèl vendredi soir : Je la laisse se reposer ce w-end, surtout que je ne sais même pas où elle est!

Quand elle n'est pas là, je bouffe (c'est le terme), bouffe n'importe quoi à n'importe quelle heure, je dors très mal, je gamberge... La situation actuelle me désarçonne, car si je fais le total de toutes mes aventures sentimentales et intimes, j'arrive toujours à 1..
Je sais ce que je vais perdre, aussi je suis bien + dans l'optique de rester coûte que coûte...

Je pensais l'amadouer en lui envoyant demain un sms :
"smc(1), je t'invite à ton resto(2) mercredi(3) midi, les soldes(4), un nouveau triton(5).. Et + si affinités(6)?? Je me languis de toi!
(1)initiales salut + surnom
(2)chinois où tout est à volonté
(3)en principe je bosse pas le mercredi
(4)premier jour!
(5)poisson pour l'aquarium
(6)eh oui elle me fait toujours bander!

Ca va marcher?
S
89 ans 4951
quand tu dis, cela va marcher ?

J'ai le sentiment que tu veux qu'elle revienne, coute que coute, c'est à dire donc que tu acceptes donc de vivre avec elle meme malade alcoolique, tant qu'elle veut de toi ?

C'est eu peu cela l'idée ou je suis à côté de la plaque ?.

Si c'est cela, il faut que tu laisses tomber l'idée qu'elle arrête de boire et tu ne t'impliques plus dans sa décision d'arrêter ou pas.

Les conseils donnés par patty et d'autres pour vivre avec un malade alcoolique sont à mon sens les seuls "vivables" (aussi certains que tu as reçu sur ton topic de l'autre forum dont tu as mis le lien dans le premier post).

Concentre-toi sur toi, sur ce que tu ressens.

Tu lui a dis de choisir entre la bouteille et toi (en gros) et elle est partie et cela t'a mis dans un état très douloureux.

Avais-tu envisagé cette possibilité quand tu l'as mise devant son choix ?

Si elle revient maintenant, elle aurait inconsciemment compris que tu es prêt à tout pour la garder et je ne suis pas sure que c'est ce que tu aurais voulu qu'elle entende.

Bien sur qu'un malade alcoolique doit avoir un déclic lui-meme une envie de s'en sortir et franchement j'ai aucune idée ce qui peut déclencher cela (si on le savait cela serait plus simple).

Mais je trouve que tu devrais faire un travail analytique sur toi, les raisons qui te poussent à rester en dépit de cette situation, etc.., .

Aimer et être aimé n'impliquent pas obligatoirement que l'on peut tout supporter et meme qu'on doit le faire pour prouver notre amour. L'amour pour moi c'est autre chose.

Mais comme je te l'ai dit, ma mère n'a jamais quitté mon père, donc je ne juge absolument pas la situation.

J'essaie juste de dire ce que je ressens en lisant ton post, sachant que cela n'a pas plus de valeur que quelques écrits, qui peuvent t'aider (ou pas) dans tes réflexions.
N
38 ans Suisse 435
Peut-être que j'interprète mal ton dernier message mais je vois que tu mets le doigts sur le fait que tu n'as jamais eu d'autre conquête qu'elle dans ta vie... est-ce que c'est la raison pour laquelle tu souhaites la garder coûte que coûte comme tu dis? Est-ce que c'est surtout la peur de te retrouver seul et de ne pas retrouver de femme qui te guide? Du coup tu préfère tout encaisser? Ce n'est pas parce que tu n'as pas eu de femme avant elle que tu resterais éternellement célibataire en mettant un terme à cette histoire ;)
Quoi qu'il en soit, c'est sûr que l'inconnu peut être source d'angoisse et peut énormément nous freiner. Mais est-ce que c'est une bonne raison de subir toute sa vie autant de difficultés?

Et puis comme je l'ai écrit plus haut je ne sais absolument pas si j'ai bien interprété ton dernier message. C'est juste le passage "La situation actuelle me désarçonne, car si je fais le total de toutes mes aventures sentimentales et intimes, j'arrive toujours à 1..
Je sais ce que je vais perdre" qui m'a interpellée.

Il est vrai aussi que je ne connais pas du tout le problème de l'alcool. J'imagine que la situation est trop complexe pour que je puisse réellement me faire une idée des étapes et émotions que tu traverses.
49 ans 94 658
Je voudrais ici rajouter une bribe d'explication : Poirier a annonçé qu'il connaissait sa femme depuis une petite vingtaine d'années.
Si cette relation s'arrête demain, il devra faire une croix sur ses 20 dernières années.
Qui est prêt à un tel deuil ?
Courage Poirier, et félicitations à Shyrelle pour ton texte poignant.
F.
N
38 ans Suisse 435
Oui c'est évident que ce n'est pas simple. Je ne l'ai pas mis dans mon message précédent mais j'en suis consciente. Personnellement j'ai déjà eu du mal à gérer certaines ruptures après seulement quelques mois de relations, alors que les relations en question n'étaient pas satisfaisantes non plus. Donc je comprends tout à fait. Et pourtant ce bout de message m'a tout de même interpellée.
S
89 ans 4951
francois94 a écrit:
Je voudrais ici rajouter une bribe d'explication : Poirier a annonçé qu'il connaissait sa femme depuis une petite vingtaine d'années.
Si cette relation s'arrête demain, il devra faire une croix sur ses 20 dernières années.
Qui est prêt à un tel deuil ?
Courage Poirier, et félicitations à Shyrelle pour ton texte poignant.
F.


L'élément du nombre d'années ensemble, je l'avais bien entendu.

Cela ne change rien à ce que j'ai écrit, c'est mon ressenti sur cette situation.

Comme je l'ai dit dans mon premier post, d'avoir vécu avec un père dépendant à l'alcool a assez bousillé mes premières années pour que je me sauve très vite en cas de dépendance de mon conjoint. C'est juste une question de survie mentale pour moi, au vu de ma situation, mais je comprends tout à fait les gens qui ne pensent pas comme moi, je ne détiens pas la solution valable pour tout le monde.

J'ai aussi précisé que le miracle avait eu lieu pour mon papa 18 mois avant sa mort, donc je ne juge pas ma mère, ni poirier.

Je trouve par contre très intéressant et pertinent de faire un travail thérapeutique sur soi, que l'on reste ou que l'on ne reste pas avec conjoint dépendant à l'alcool ou pas.

Si on décide de rester, en effet, pourquoi ne pas agir sur soi, puisqu'on a aucun pouvoir sur l'autre. Trouver une sorte d'équilibre.

Ce qui m'a fait un pincement au coeur c'est que Poirier était dévasté par le fait que sa femme était partie et que son seul souci devenait maintenant va-t-elle revenir ? Je me suis donc dit que cela pourrait être positif pour lui de creuser là-dessus.

Pour moi l'amour dans le sens romantique ne veut rien dire, dans le sens pour moi ou le seul amour dont je suis sure qu'il durera toute la vie et qui est inconditionnel c'est celui que je porte à mes enfants.

L'amour que je porte à mon conjoint (et qui est très très fort) ne résisterait pas si la relation me rendait malheureuse et je pense qu'inversément.

Encore une fois, Poirier, ce n'est pas un jugement, c'est juste des ressentis, par rapport à ce que tu racontes de ta situation, mais c'est ta vie et toi qui sait ce que tu as de mieux à faire pour toi et ta famille.
B I U


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