51 ans
Out of nowhere
3834
Patty a écrit:
+ 1 (et beaucoup plus encore).
Belle lucidité.
Pour défendre Poirier, la communication avec une personne alcoolique n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus simple. ;)
Soit la personne est sous l'emprise de l'alcool et personne ne me contredira si j'affirme que la communication est totalement impossible.
Soit elle est en phase de manque, et là soit elle ne peut pas communiquer, soit elle y arrive, mais est prête à vous jurer tout et n'importe quoi pour que vous lui fichiez la paix et qu'elle puisse trouver sa dose (ou dormir, ou trouver autre chose, comme un médicament, pour pouvoir tenir).
Il arrive aussi que la personne ait l'air bien et semble tout à fait réceptive pour communiquer. C'est rare, mais ça arrive. En général ça se passe bien. Mais dès que l'alcool refait surface tout est oublié et on repart à zéro. C'est usant et on en vient à des comportements tels celui de Poirier, parce que quand on a tout essayé et que la frustration devient trop forte, on essaye ce qu'on n'aurait jamais pensé faire. :?
L'alcool est un moyen pour l'alcoolique de se refermer sur lui-même et de ne pas communiquer, parce qu'il n'en a plus besoin. Sa seule communication réelle, il l'a avec l'alcool, avec plaisir au début, avec besoin ensuite. Mais malheureusement ça lui suffit et de toutes façons, à un certain stade de la maladie, il ne peut plus communiquer, il n'en a physiquement plus la possibilité.
Beaucoup d'alcooliques n'ont pas envie de parler de leur problème, pour une raison simple : ils n'ont pas de problème !!! Ce sont les autres qui les enquiquinent avec leur alcoolisme alors qu'eux n'ont pas du tout l'impression d'avoir un problème. Pourquoi vouloir communiquer avec des gens qui affirment que vous êtes alcoolique alors que vous n'avez aucune conscience du problème ? Ca mènerait à quoi ?
C'est pour cela qu'en fait la communication sur ce sujet ne sert à rien du tout si le malade n'est pas prêt à entendre. Par contre les autres sujets peuvent être abordés, mais jamais en profondeur tant que le problème est là parce que la vision des choses du malade alcoolique est faussée.
Je n'ai pas quitté mon mari non plus pendant sa maladie alcoolique. Je n'en avais pas envie, je n'avais pas le sentiment d'être si malheureuse que ça, je pensais pouvoir gérer. Par contre, quand j'ai enfin compris que mon comportement avait une influence négative sur lui, même si tout ce que je faisais c'était pour lui, pour qu'il s'en sorte et surtout parce que je l'aimais, je l'ai laissé seul face à son problème.
Je suis restée, mais je ne me suis plus du tout intéressée à son alcoolisme. Il buvait ? Tant pis ! Il disait qu'il n'avait pas bu ? Je lui disais que s'il avait envie de le croire, il n'avait qu'à le croire ! Les bouteilles que je trouvais en faisant le ménage : "je te promets qu'elles sont là depuis longtemps !" Je lui disais que je m'en fichais, simplement la place d'une bouteille vide est dans la poubelle, pas sous le canapé. Quand il me disait qu'il voulait s'en sortir je lui disais qu'il n'avait qu'à le faire. Aucune marque de joie ou d'encouragement, ça n'aurait servi à rien sauf à le conforter dans l'idée que je m'intéressais au problème et que j'étais le garde fou.
Et c'est là, tout seul, mais sans l'avoir quitté, qu'il s'est retrouvé face à son problème et qu'il a réagi.
Tu n'as pas envie d'essayer ? C'est dur, mais c'est pourtant la seule solution qu'on m'a donnée et qui ait marché. ;)
Soit la personne est sous l'emprise de l'alcool et personne ne me contredira si j'affirme que la communication est totalement impossible.
Soit elle est en phase de manque, et là soit elle ne peut pas communiquer, soit elle y arrive, mais est prête à vous jurer tout et n'importe quoi pour que vous lui fichiez la paix et qu'elle puisse trouver sa dose (ou dormir, ou trouver autre chose, comme un médicament, pour pouvoir tenir).
Il arrive aussi que la personne ait l'air bien et semble tout à fait réceptive pour communiquer. C'est rare, mais ça arrive. En général ça se passe bien. Mais dès que l'alcool refait surface tout est oublié et on repart à zéro. C'est usant et on en vient à des comportements tels celui de Poirier, parce que quand on a tout essayé et que la frustration devient trop forte, on essaye ce qu'on n'aurait jamais pensé faire. :?
L'alcool est un moyen pour l'alcoolique de se refermer sur lui-même et de ne pas communiquer, parce qu'il n'en a plus besoin. Sa seule communication réelle, il l'a avec l'alcool, avec plaisir au début, avec besoin ensuite. Mais malheureusement ça lui suffit et de toutes façons, à un certain stade de la maladie, il ne peut plus communiquer, il n'en a physiquement plus la possibilité.
Beaucoup d'alcooliques n'ont pas envie de parler de leur problème, pour une raison simple : ils n'ont pas de problème !!! Ce sont les autres qui les enquiquinent avec leur alcoolisme alors qu'eux n'ont pas du tout l'impression d'avoir un problème. Pourquoi vouloir communiquer avec des gens qui affirment que vous êtes alcoolique alors que vous n'avez aucune conscience du problème ? Ca mènerait à quoi ?
C'est pour cela qu'en fait la communication sur ce sujet ne sert à rien du tout si le malade n'est pas prêt à entendre. Par contre les autres sujets peuvent être abordés, mais jamais en profondeur tant que le problème est là parce que la vision des choses du malade alcoolique est faussée.
Je n'ai pas quitté mon mari non plus pendant sa maladie alcoolique. Je n'en avais pas envie, je n'avais pas le sentiment d'être si malheureuse que ça, je pensais pouvoir gérer. Par contre, quand j'ai enfin compris que mon comportement avait une influence négative sur lui, même si tout ce que je faisais c'était pour lui, pour qu'il s'en sorte et surtout parce que je l'aimais, je l'ai laissé seul face à son problème.
Je suis restée, mais je ne me suis plus du tout intéressée à son alcoolisme. Il buvait ? Tant pis ! Il disait qu'il n'avait pas bu ? Je lui disais que s'il avait envie de le croire, il n'avait qu'à le croire ! Les bouteilles que je trouvais en faisant le ménage : "je te promets qu'elles sont là depuis longtemps !" Je lui disais que je m'en fichais, simplement la place d'une bouteille vide est dans la poubelle, pas sous le canapé. Quand il me disait qu'il voulait s'en sortir je lui disais qu'il n'avait qu'à le faire. Aucune marque de joie ou d'encouragement, ça n'aurait servi à rien sauf à le conforter dans l'idée que je m'intéressais au problème et que j'étais le garde fou.
Et c'est là, tout seul, mais sans l'avoir quitté, qu'il s'est retrouvé face à son problème et qu'il a réagi.
Tu n'as pas envie d'essayer ? C'est dur, mais c'est pourtant la seule solution qu'on m'a donnée et qui ait marché. ;)
+ 1 (et beaucoup plus encore).
Belle lucidité.