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Il est + fort que moi !

51 ans Out of nowhere 3834
LaPo a écrit:
Patty, j'adore ta méthode ! ça n'a pas dû être facile, mais je crois que c'est la seule qui marche !

Poirier, quant à toi, j'avais déjà  
lu, déjà répondu, et depuis très longtemps abandonné ce topic car ici (contrairement à ailleurs dans le forum) tu me déprimmmmmmmais à mort. Toi qui veut du positif ! Tu as envoyé balader les gens qui avaient leur expérience perso de l'alcoolisme, tu t'es auto-centré sur toi/ta femme/TON problème, sous entendu le sien, mais en fait, en trente pages, force est d'avouer que si elle, elle a un problème, TU EN AS UN AUSSI.

Je sais que tu n'aime pas les témoignages des autres. Cependant je rapelle que l'alcoolisme est une maladie familiale, et que si elle ne veut pas aller aux AA, toi aussi tu as ta part de chemin à faire, et Alanon est là pour TOI. pas pour elle. pour toi. Quand prendras tu tes responsabilités ?


- 1

Poirier est là parce qu'il a besoin d'écoute et le fait d'écrire lui apporte aussi du réconfort.
Le massacrer ainsi avec un discours pseudo moralisateur et infamant n'apporte rien, c'est juste méchant.
51 ans Out of nowhere 3834
Patty a écrit:
Pour défendre Poirier, la communication avec une personne alcoolique n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus simple. ;)

Soit la personne est sous l'emprise de l'alcool et personne ne me contredira si j'affirme que la communication est totalement impossible.

Soit elle est en phase de manque, et là soit elle ne peut pas communiquer, soit elle y arrive, mais est prête à vous jurer tout et n'importe quoi pour que vous lui fichiez la paix et qu'elle puisse trouver sa dose (ou dormir, ou trouver autre chose, comme un médicament, pour pouvoir tenir).

Il arrive aussi que la personne ait l'air bien et semble tout à fait réceptive pour communiquer. C'est rare, mais ça arrive. En général ça se passe bien. Mais dès que l'alcool refait surface tout est oublié et on repart à zéro. C'est usant et on en vient à des comportements tels celui de Poirier, parce que quand on a tout essayé et que la frustration devient trop forte, on essaye ce qu'on n'aurait jamais pensé faire. :?

L'alcool est un moyen pour l'alcoolique de se refermer sur lui-même et de ne pas communiquer, parce qu'il n'en a plus besoin. Sa seule communication réelle, il l'a avec l'alcool, avec plaisir au début, avec besoin ensuite. Mais malheureusement ça lui suffit et de toutes façons, à un certain stade de la maladie, il ne peut plus communiquer, il n'en a physiquement plus la possibilité.

Beaucoup d'alcooliques n'ont pas envie de parler de leur problème, pour une raison simple : ils n'ont pas de problème !!! Ce sont les autres qui les enquiquinent avec leur alcoolisme alors qu'eux n'ont pas du tout l'impression d'avoir un problème. Pourquoi vouloir communiquer avec des gens qui affirment que vous êtes alcoolique alors que vous n'avez aucune conscience du problème ? Ca mènerait à quoi ?

C'est pour cela qu'en fait la communication sur ce sujet ne sert à rien du tout si le malade n'est pas prêt à entendre. Par contre les autres sujets peuvent être abordés, mais jamais en profondeur tant que le problème est là parce que la vision des choses du malade alcoolique est faussée.

Je n'ai pas quitté mon mari non plus pendant sa maladie alcoolique. Je n'en avais pas envie, je n'avais pas le sentiment d'être si malheureuse que ça, je pensais pouvoir gérer. Par contre, quand j'ai enfin compris que mon comportement avait une influence négative sur lui, même si tout ce que je faisais c'était pour lui, pour qu'il s'en sorte et surtout parce que je l'aimais, je l'ai laissé seul face à son problème.

Je suis restée, mais je ne me suis plus du tout intéressée à son alcoolisme. Il buvait ? Tant pis ! Il disait qu'il n'avait pas bu ? Je lui disais que s'il avait envie de le croire, il n'avait qu'à le croire ! Les bouteilles que je trouvais en faisant le ménage : "je te promets qu'elles sont là depuis longtemps !" Je lui disais que je m'en fichais, simplement la place d'une bouteille vide est dans la poubelle, pas sous le canapé. Quand il me disait qu'il voulait s'en sortir je lui disais qu'il n'avait qu'à le faire. Aucune marque de joie ou d'encouragement, ça n'aurait servi à rien sauf à le conforter dans l'idée que je m'intéressais au problème et que j'étais le garde fou.

Et c'est là, tout seul, mais sans l'avoir quitté, qu'il s'est retrouvé face à son problème et qu'il a réagi.

Tu n'as pas envie d'essayer ? C'est dur, mais c'est pourtant la seule solution qu'on m'a donnée et qui ait marché. ;)


+ 1 (et beaucoup plus encore).

Belle lucidité.
51 ans Out of nowhere 3834
JulaleximanSandra a écrit:
Poirier j'ai du mal à te comprendre, tu voudrais des conseils optimistes, et tu trouves que NOUS sommes pessimistes.
Que voudrez tu entendre au juste ?
Que tu agis comme il faut ,que oui tu as raison, que malgré tout vous êtes un couple qui fonctionne, que bordel avec un peu de discipline elle va arrêter de boire, que oui tu es son sauveur et que merde 20 ans de mariage ça compte et que des tonnes de jours meilleurs vous attendent ?
Que tu l'aimes et que finalement il n'y a que ça qui compte ?

Tu aimes ta femme, vous êtes mariés depuis 20 ans, votre fille est élevée, donc finalement tout va bien, tu ne veux pas la quitter elle non plus, donc c'est parfait, elle a une particularité, elle boit mais bon après tout c'est un détail non ?


Quand on comprend que tu ne fais pas de l'ironie en finissant ainsi ton laïus, on a aucun mal à se persuader que tu es tout à fait à côté de la plaque...
J
52 ans 575
Tu me fais sourire le chat sauvage tristement, ce n'était pas de l'ironie, juste que c'est systématiquement ce que l'on veut entendre, le fameux ça va aller, t'as vu il ou elle va mieux non ? Tu ne trouves pas ? Franchement ça va bien ? A part ça , ça va bien non ?
Le conjoint, la mère, le père du malade attend toujours tes remarques positives pour constater l'amélioration et tu vois devant toi la personne qui arrive en titubant à 10 heures du matin qui te reconnaît à peine et puis le conjoint ou la mère le père qui pique une crise parce qu'il ou elle a recommencé, mais est-ce que ça avait seulement arrêté ?
Tu sais j'aimerais profondément être à côté de la plaque comme tu dis,n'avoir jamais jamais connu ça tellement ça me touche mais bon tu as raison je n'ai rien compris ...
49 ans région parisienne 5831
Poirier a écrit:
Fin avril, je m'aperçois qu'il me manque 3 chèques dans un chèquier. Je demande à ma femme : RAS. Aussi sec, je fouille dans son sac : 1 retrouvé vierge. Les 2 autres, elle me dit ne rien savoir...
Finalement ma banque vient de me confirmer que les 2 chèques restants ont bien été signés par elle, pour environ 133€ et 27€, dépenses pour la marche de notre ménage on va dire...


Mais Poirier, elle n'a pas de chéquier à elle? D'argent à elle? Perso, je fais de temps en temps des dépenses, et je détesterai que mon mari vienne me demander des comptes pour le moindre sou dépensé. L'argent du ménage est à nous deux, et chacun a droit a de petites dépenses perso sans avoir à tenir l'autre au courant. ;)
60 ans 91 25732
Monsieur Ex avait son salaire, son compte, son chéquier.

Mais quand sa banque lui avait coupé les vivres, quand sa mère ne voulait plus lui donner d'argent, ses potes non plus, quand il avait épuisé les espèces de mon portemonnaie, il piquait mon chéquier et imitait ma signature pour s'acheter de l'alcool. J'ai toujours réussi à lui cacher le code de ma carte bleue.

Mais bien sûr ce n'était jamais lui qui avait pris les chèques... :roll:

J'en venais à être obligée de tout cacher dans des endroits tellement bizarres que moi-même il m'arrivait de ne plus savoir où j'avais planqué mon argent ou mon chéquier. Il n'y a pas si longtemps, j'ai retrouvé un billet de 100 francs planqué dans un bouquin... :roll: :lol:

Je me rends compte avec... tristesse, que ce qui vous choque ne me choque même pas. C'est dire à quel point on est dans un autre monde quand on vit avec une personne qui a une dépendance. Et à quel point on tombe aussi. :?
40 ans Niort 1336
Patty a écrit:

Je me rends compte avec... tristesse, que ce qui vous choque ne me choque même pas. C'est dire à quel point on est dans un autre monde quand on vit avec une personne qui a une dépendance. Et à quel point on tombe aussi. :?


Patty, je vois tout à fait ce que tu veux dire, car, bien que Poirier ne veuille pas l'entendre, j'ai pour ma part vécu avec 2 parents alcooliques qui cherchaient aussi à me prendre de l'argent.

Tout ce qui est dit ne me choque pas, sauf le chat qui va aller faire ses griffes ailleurs car je réfute le discours "infamant" "massacrant" et "méchant" (s'il a pu passé pour moralisateur, c'est peut être un fait et je m'en excuse.Il était surtout centré, sur poirier et non sur sa femme). Le chat, si tu veux qu'on se fight sur un mur on va faire ça en mp, moi c'est ton discours à toi que je trouve moralisateur, méchant, blessant à mon égard.

Non, non, tout cela ne me choque pas, l'attitude de Poirier, je la comprends mille fois, le besoin d'écrire, d'en parler. J'avais quitté ce topic car pour moi c'était trop de mauvais souvenirs. J'y reviens parce que Poirier reste fixé et que j'aimerais qu'il prenne en compte son propre état à lui, ses douleurs et ses peines !

Mais je requitte le topic, je comprends bien que je n'aide en rien.

Mais Al Anon, quand même ?... http://al-anon.fr/lalcoolisme-mal-familial/
56 ans 2676
J'avais promis de faire le point début juin :

Ma femme me dit que je n'aurai pas les résultats de sa prise de sang : "trop mauvais" de son propre aveu.
A passé 3 ou 4 nuits (& jours : le week-end) à l'extérieur pour cause de mésententes et disputes, et suite à mon exigence qu'elle commence le traitement au baclofene : c'est commencé aujourd'hui même!
La posologie est faible et va crescendo...
L'entente n'a pas été toujours au beau fixe, on s'accroche...

Je reviens fin juin. Merci de votre patience!
53 ans au feu rouge à droite puis au prochain carrefour à gauche ....... 1367
heuuuu c'est quoi le baclophène ?
56 ans 2676
Ce baclofene est un médicament qui a une AMM (autorisation de mise sur le marché) pour une autre pathologie qu'alcoolisme. Depuis quelques années, des patients eux-mêmes (dont des médecins) se sont auto-administrés ça à haute dose.. Et il semblerait que ça marche ..En tout cas d'après ce que j'ai vu sur ma femme, ça doit forcément mieux aller que l'Aotal 333 qui reste soi-disant le médoc de référence (rires)...
A présent il y a à présent une RTU (recommandation temporaire d'utilisation)... Et... Il va être enfin remboursé par la sécu!! C'est un médicament peu onéreux à part si on va à 300mg (30x pilules de 10mg/jour)
Le problème avec ce médicament, c'est qu'il faut y aller "piano" au début, et prendre garde car il peut y avoir des effets secondaires redhibitoires.
Déjà dans mon premier post de présentation, je me demandais pourquoi ma femme (et le corps médical qui la suit!!) s'y refusaient...

http://www.baclofene.org/
(bof le HS dans le chapitre relations de couple^^)
49 ans région parisienne 5831
c'est un nouveau médicament qui peut guérir un certain nombre de dépendance à l'alcool, il me semble.
53 ans au feu rouge à droite puis au prochain carrefour à gauche ....... 1367
merci pour le renseignement .
et donc depuis ta femme ta expliqué pourquoi elle ne voulais pas tenter ce médoc ?
60 ans 91 25732
Le baclofène fait partie de la famille des myorelaxants (relaxant musculaire) et on a découvert relativement récemment qu'il aurait un effet notoire sur la dépendance alcoolique.

On hésite encore à le prescrire, parce qu'il faut vraiment bien pouvoir surveiller le patient, les effets secondaires étant très nombreux (parmi les plus graves, des atteintes rénales, cardiaques et hépatiques, mais il y en a d'autres).

Cette autorisation temporaire parait d'autant plus surprenante que la commercialisation des myorelaxants (comme le célèbre Myolastan par exemple) est actuellement remise en cause, notamment à cause des effets secondaires graves qui ont été constatés.

J'ose espérer qu'on ne fait pas "des tests sur les alcoolos.."" :roll: :? pour voir comment on peut recycler les myorelaxants si on les interdit pour leur indication d'origine (oui je sais, je suis une pessimiste, mais on en a vu d'autres récemment et les labos ont des idées quand ils ont des pertes à compenser...).

Le médicament utilisé auparavant, et qui n'est plus commercialisé je crois, c'est l'Espéral. Le traitement consiste en la prise de plusieurs comprimés par jour. Si on l'associe avec de l'alcool, on est malade comme uin chien, c'est absolument horrible, on a l'impression qu'on va mourir, on se couvre de taches, de sueur et on vomit tripes et boyaux (Monsieur Ex a arrêté de boire avec ce médicament. Il a essayé une fois l'association avec l'alcool, il s'en souvient encore ! :? :? ).

On a supprimé l'Espéral en raison des effets secondaires qu'il présentait et qui pouvaient être mortels. Monsieur Ex a fait un double infarctus peu de temps après l'avoir arrêté. Les médecins n'ont jamais établi clairement le lien entre le médicament et l'infarctus, mais le doute existait bien.

Ce médicament n'était prescrit qu'à la demande du patient lui-même et après qu'on lui ait expliqué qu'il risquait d'en mourir.

Je pense que pour le Baclofène c'est un peu la même procédure, il faut déjà que la santé du patient autorise la prise du médicament, mais également qu'il soit prêt psychologiquement à en supporter les effets.
53 ans au feu rouge à droite puis au prochain carrefour à gauche ....... 1367
on peut comprendre que l'épouse de poirier hésite !
56 ans 2676
Je reviens donc donner quelques nouvelles :
L'ambiance n'est pas du tout détendue. Notre fille a trouvé un petit livre "Grumpy cat. Un livre grincheux"... Humoristique en principe.. Avec beaucoup de photos et petites citations grincheuses dudit chat.. Sauf que j'ai vu une certaine similitude avec le caractère actuel GRINCHEUX de ma femme..

Dans 1 semaine, départ pour 15 jours de vacances en Alsace (pas loin, en + c'est elle qui souhaite y aller).
Sinon elle est toujours dans son petit monde fait de télé, de mal au dos, de mal à la cheville, de simagrées...

Et moi, toujours dans le "wait & see"..
J'allais écrire "bon, je reviens fin juillet donner des nouvelles"... Mais en fait, est-ce bien raisonnable? Quand est censé (dans le temps ou la poursuite des relations) s'arrêter un sujet?
B I U


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