MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Enseigner l'IMC et la nutrition aux élèves ?

73 ans 3528
mamykro a écrit:

Mais je suis assez d'accord avec Blueberrycat: est-ce que, sous prétexte que certains parents ne tiennent plus leur rôle, on doit aussi chercher à éduquer tous  
les gamins que leurs parents éduquent normalement? Jusqu'à quel point on doit aller, au nom de "l'égalité des chances"?

C'est vrai que pour certains gamins, il y a tout un boulot rien que pour leur apprendre les légumes de base, mais ma fille, qui connait tous les légumes de bases et d'autres encore, est-ce qu'elle ne va pas se faire royalement ch** pendant le cours de légumes? :?


Dans tous les domaines il y a des enfants plus ou moins rapides ou qui ont déjà une culture (générale, familiale, due aux activités périscolaires etc.) en rapport avec le sujet abordé. Le travail de l'enseignant c'est justement de répondre à la diversité de ses élèves. L'expérience de classe ne se limite pas au "savoir".
943
mamisha a écrit:

Dans tous les domaines il y a des enfants plus ou moins rapides ou qui ont déjà une culture (générale, familiale, due aux activités périscolaires etc.) en rapport avec le sujet abordé. Le travail de l'enseignant c'est justement de répondre à la diversité de ses élèves. L'expérience de classe ne se limite pas au "savoir".



:kiss: :kiss: :kiss: :kiss: :kiss:


C'est un peu illusoire de penser que l'école pourrait ne se limiter qu'à l'instruction (du savoir objectif bien découpé en séquences aisément identifiables arithmétique-grammaire), c'est un lieu de vie, de socialisation. Une classe, c'est l'expérimentation sociale par excellence, il faudrait ne rien en faire ? juste leur dire "bon taisez-vous on fait des maths" leçon magistrale puis interro pour vérifier que c'est bien appris ? Ce serait... je sais pas... complètement déprimant, non ?
49 ans région parisienne 5831
Bien sûr qu'on ne peut pas faire uniquement de l'instruction à l'école, on fait forcément de l'éducation aussi, c'est clair. Mais je me demande jusqu'ou on doit aller... Parce que pour moi, apprendre à ma fille (en CE1) ce qu'est une patate ou une tomate, clairement, je trouve que c'est aller trop loin.

Bref, la question n'est pas de faire ou non de l'éducation, mais jusqu'à quel point estime-t-on qu'on doit palier à l'absence éducative de certains parents? Est-ce que, parce que quelques parents ne font pas leur boulot, on doit apprendre à tous les enfants des choses qu'ils savent déjà? ;)
73 ans 3528
Il ne s'agit pas de leur "apprendre des choses qu'ils savent déjà" mais de leur permettre d'accéder aux apprentissages attendus à leur niveau. S'il faut en passer par expliquer ce qu'est une patate ou une tomate pour parler de légumes et d'équilibre alimentaire, ben autant en passer par là. Je ne vois pas en quoi c'est pénalisant.

*anecdote on*
Lors de séances sur tout à fait autre chose, j'ai dû expliquer à mes ce1 que le veau n'était pas que la viande qu'ils mangeaient à la cantine, mais aussi le bébé de la vache. Ou que le jambon était à l'origine la cuisse du cochon. Et je suis loin d'enseigner en "milieu défavorisé" comme on dit.
*anecdote off*
49 ans région parisienne 5831
mamisha a écrit:
Il ne s'agit pas de leur "apprendre des choses qu'ils savent déjà" mais de leur permettre d'accéder aux apprentissages attendus à leur niveau. S'il faut en passer par expliquer ce qu'est une patate ou une tomate pour parler de légumes et d'équilibre alimentaire, ben autant en passer par là. Je ne vois pas en quoi c'est pénalisant.


C'est pénalisant dans le sens où beaucoup d'enfants connaissent déjà ces légumes et ont envie d'apprendre autre chose. Perso, ça me soule quand on essaye de m'apprendre des trucs que je connais depuis belle lurette, et je pense que c'est la même chose pour les enfants.
51 ans 35 10308
mamykro a écrit:
C'est pénalisant dans le sens où beaucoup d'enfants connaissent déjà ces légumes et ont envie d'apprendre autre chose. Perso, ça me soule quand on essaye de m'apprendre des trucs que je connais depuis belle lurette, et je pense que c'est la même chose pour les enfants.

Mais c'est le cas dans tous les domaines (et pour des enfants différents à chaque fois).
Je suis d'accord avec Mamisha et Lénore.
je ne change pas d'idée, à nos yeux (on en a parlé avec le papa de Mouflet) c'est l'affaire des parents, que d'aborder la nutrition, surtout d'un point de vue hygiène de vie.
49 ans région parisienne 5831
Je trouve qu'il y a une différence entre ré-entendre un truc plus ou moins pointu qu'on connait déjà et écouter un truc complétement basique que 99% des gens connaissent déjà! dans un cas, tu peux toujours trouver de l'intéret, essayer d'approfondir ta réfléxion par exemple. Dans l'autre, ben tu t'ennuies.
51 ans 35 10308
Et si les parents ne le font pas? Tant pis pour les gamins?
51 ans 35 10308
mamykro a écrit:
et écouter un truc complétement basique que 99% des gens connaissent déjà!

J'aimerais connaitre le % réel. Je pense que c'est bien bien moins que 99%.
49 ans région parisienne 5831
Mais c'est ça qui me fout en rogne: moi, j'appelle ça de la nivellation par le bas. Parce qu'un enfant dans la classe ne connait pas ses légumes, on va obliger tous les autres à se taper un cours sur les tomates et les patates! Quelle perte de temps pour tous les autres...

Si les parents d'un gamin ne jouent pas leur rôle, à la limite, on peut prévoir des choses pour ce gamin là en particulier, pourquoi pas, mais pourquoi apprendre à tous les autres ce que leurs parents leur ont déjà appris? Si après ça, ils ne trouvent pas que l'cole, c'est ennuyant...
49 ans région parisienne 5831
mamykro a écrit:
Mais c'est ça qui me fout en rogne: moi, j'appelle ça de la nivellation par le bas.


la honte, on dit "nivellement"... :lol: :lol:
56 ans Région nîmoise 1567
Angia a écrit:
Et si les parents ne le font pas? Tant pis pour les gamins?


J'ai très envie de répondre oui.
Tout en sachant que je suis tellement flan en ce moment que je serai incapable d'argumenter bien longtemps.
Je ne pense pas que l'école ait vocation à pallier les défaillances parentales.
56 ans Région nîmoise 1567
mamykro a écrit:
mamykro a écrit:
Mais c'est ça qui me fout en rogne: moi, j'appelle ça de la nivellation par le bas.


la honte, on dit "nivellement"... :lol: :lol:



Ouais, mais nivellation ça sonne tellement bien pourtant !
44 ans Dans un arbre à Tecolotlan 962
Lenore a écrit:
HS :
Les IUFM existent toujours, simplement ils ont été rattachés aux universités.

Tu as raison, je voulais dire feu l'IUFM vintage, tel que je l'ai connu, vu que j'ai vécu l'opulente époque où les stagiaires avaient des horaires bien allégés.

sandydidou a écrit:
Je ne pense pas que l'école ait vocation à pallier les défaillances parentales.

Je considère que c’est justement un des rôles de l’école publique que d’essayer de réparer ces inégalités. Sans parler de famille défaillante, il y a des parents qui ont des horaires de travail compliqués, qui ne parlent pas français, des mères et des pères seuls complètement débordés, et des milliers d’autres raisons qui expliquent que certains enfants méconnaissent des sujets qui nous semblent évidents. Et si les parents ont vraiment merdé dans « leur boulot » (je n’aime pas cette expression), ce n’est pas aux enfants d’en payer les conséquences outre-mesure.

C’est vrai que prendre en compte l’hétérogénéité des connaissances des élèves n’est pas simple, mais cela peut donner lieu à des travaux de groupes, suivant les capacités de chacun. Tout le monde n’est pas obligé de faire exactement le même travail.

Sur ce , le sommeil me revient enfin, et je retourne me coucher. J'espère avoir été claire.
B I U