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Père et belle-mère grossophobes: Help tout le monde y passe!

33 ans 1489
Coucou tout le monde!

J'ouvre ce post en premier lieu pour me défouler, car je ne sais pas si il y a une "vraie" solution à mon problème. Je viens vers  
vous car je sais que beaucoup d'entre vous ont subi le regard et les critiques de leur famille, et ont donc de l'expérience en la matière! (malheureusement). Je vous prie de m'excuser d'avance pour ce qui risque d'être une jolie tartine..

Pour poser le décor: Je suis une fille mince, je suis sur VLR car ici on ne lit pas les âneries qu'on trouve à la pelle sur les autres forums "féminins". voilà! :)
Mes parents sont séparés depuis 11 ans, mon père a une compagne de 17 ans sa cadette depuis 7 ans. C'est un homme qui a récemment gagné pas mal d'argent, c'est ce qu'on appelle un nouveau riche. Sa compagne est une belle femme élégante, très grande et maigre. Lui-même est plutôt "ventru" et complexé. Ils forment un couple extrêmement portés sur l'apparence et ouvertement grossphobes. Je subis leurs remarques sur les gens sans rien dire depuis des années, à chaque fois que je les vois (environ une fois par mois). J'ai parfois répondu en disant que je n'étais pas d'accord et que je ne voulais pas parler de ce genre de sujets mais difficiles d'y échapper. Ils me mettent la pression pour que je reste mince, pareil pour mes frères.. J'entends souvent des phrases du genre "c'est bien tu ne grossis pas, car pour ta taille ça se verrait vite!"
Bref jusque là leur superficialité et leur sexisme m'agaçait mais j'arrivais à passer au dessus, à ne pas faire attention, mais il s'est passé récemment deux événements qui m'ont fait péter les plombs!!!!

-le premier, le moins important: Je vais manger chez eux avec mes frères et constate que la copine à mon père a encore maigri, à tel point que ça me fout les boules pour sa santé (elle pèse 56kg.. pour 1m85!)! Mais je ne dis rien. Au cours du repas, elle dit à mon père qu'il devrait essayer le même régime qu'elle. Du coup je ne peux pas m'empêcher de lui dire ce que je pense (en prenant des mega pincettes): "Tu sais Alexandra, tu commences à devenir vraiment maigre, tu ne devrais pas te priver autant, c'est mauvais pour la santé, tu as mauvaise mine etc." Elle l'a hyper mal pris mais n'a rien dit. J'ai appris ensuite que mon père et elle disent à tout le monde que je suis jalouse! ben voyons! Elle m'a offert le livre du fameux régime pour qu'on se réconcilie!
Sauf que ça encore, ça peut passer.

-Deuxième événement, celui de trop: Mon petit frère de 20 ans a une amoureuse depuis un an et il décide de nous la présenter, elle vient manger le soir avec nous. Quand elle arrive, je suis bouche-bée, elle est MAGNIFIQUE: Métisse (père noir mère blanche), grande, ronde hyper bien foutue genre taille de guêpe avec grosse poitrine et popotin proéminent, cuisses rondes et des yeux bleus très clairs. (il s'emmerde pas mon frère ;) ) Tout se passe bien, elle est sympa et drôle, mon père et sa copine ont l'air de l'apprécier. Mais la fois suivante où on se voit en famille (sans la copine à mon frère), c'est parti! "elle est gentille ta copine mais elle est énorme, il faut absolument faire quelque chose c'est tellement dommage, tu es un garçon sportif tu mérites mieux, imagine comment elle sera à 40 ans" et j'en passe..

Mon frère pète un plomb, quitte la table en pleurant et rentre chez ma mère. Je le suis en traitant mon père de "connard superficiel" pour la première fois. Ma mère a téléphoné à mon père pour discuter avec lui, il l'a envoyé balader en la traitant de grosse (c'est son truc, vous l'aurez compris).

A l'heure actuelle, mon frère n'a pas vu mon père depuis 3 mois et moi non plus, je ne réponds pas à ses appels, je suis toujours en colère, mais cette situation me rend triste.

Alors à l'aide! Qu'est ce qu'on fait dans ce genre de cas?!! Comment on supporte des gens pareils quand ils font partie de notre famille??!! On les envoie dans un centre qui soigne la connerie??

ça fait déjà du bien d'avoir écrit tout ça, merci beaucoup à ceux qui ont tout lu et bisous à tout le monde!!
42 ans Sous les pins!!! 7782
malheureusement tu ne peux pas faire grand chose je pense. Au pire essaye de t'expliquer en tête à tête avec ton père. Des fois les gens sont les pires abrutis et tu ne peux pas y faire grand chose. D'un autre côté c'est dommage de couper les pont avec ton père pour ça même si je comprends ta réaction. D'après ce que j'en comprends tout vient de ta belle mère non?
33 ans 1489
Je pense qu'elle a une énorme influence sur lui à ce niveau mais pour moi ce n'est pas une excuse, c'est de sa bouche à lui que sortent la plupart de ces énormités. Cela dit, il est vrai que m'expliquer seule avec lui est une bonne idée bien que pour le moment j'ai plutôt envie de lui mettre une claque. Ce qui m'a le plus blessée, c'est bien sur de voir mon frère pleurer pour ces bêtises. C'est affreux d'entendre ce genre de choses sur son amoureuse, de la part de son père qui plus est..
649
LadyInGreen a écrit:
à tel point que ça me fout les boules pour sa santé (elle pèse 56kg.. pour 1m85!)


Je ne sais pas quel suivi médical elle a mais il y a effectivement de quoi s'inquitéter.
S
89 ans 4951
c'est dur quand c'est notre famille qui est a ce point là différente de nous.

C'est comme de vivre avec des parents racistes quand on ne l'est pas.

Malheureusement pas de solution.

A part, soutenir son frère, et mettre des distances.

C'est un deuil à faire malheureusement et cela fait mal.

En général son père on aimerait qu'il soit quelqu'un dont on peut être fière, qu'on admire.

J'ai vécu avec un père qui me décevait par son alcoolisme, malgré le fait que je savais que c'était une maladie j'en ai souffert. Mon père a changé quand il a été malade, j'ai pu voir l'homme "bien" qu'il était et malgré la douleur de le voir souffrir, le fait d'avoir connu cet homme d'une autre manière a été réparateur pour moi.

Mes beaux-parents n'ont jamais accepté mon poids, j'étais juste pulpeuse quand ils m'ont connu. Au final ils ont perdu leur fils pendant quelques années et quand ils se sont réconciliés mon beau-père était aussi en phase terminale d'un cancer. J'ai beaucoup oeuvré pour leur réconciliation et maintenant auprès de ma belle-mère je n'ai plus du tout le meme genre de discours.

Leur monde d'apparence (ils étaient d'un milieu bourgeois) est parti en fumée, ils ont perdu leur niveau financier suite à des mauvaises gestions de mon beau-père, ensuite la maladie et je crois qu'ils ont compris tard qu'ils avaient fait fausse route.

La seule chose que tu peux dire à ton père c'est que les remarques grossophobes ont fait qu'il a perdu son fils, est-ce que cela en vaut vraiment la peine ? FAut- il tout dire ce qu'on pense à nos enfants, meme si on pense qu'on a raison ? Je ne ne le pense pas, tu peux peut être alerter ton père là-dessus, ensuite c'est lui qui choisira son attitude.

Je te souhaite plein de courage, c'est pas facile ce genre de choses.

:kiss:
50 ans à la maison ! 10072
Je commencerai par demander à mon père si sa femme voit un médecin pour son problème, si il pense la faire soigner... il va forcément te demander "quel problème ?" et tu pourras lui répondre "son extrême maigreur". Puisqu'ils sont si axés minceur, l'IMC doit leur parler un peu... et un IMC de même pas 16, c'est considéré comme aussi maladif qu'un IMC de 35 par les médecins, non ?
52 ans Lorraine 4326
LadyInGreen a écrit:
(elle pèse 56kg.. pour 1m85!)!


elle tient debout ? nan parce que si tu calcules son IMC elle est en etat de "famine" ( en dessous de la maigreur donc )

Quant au reste, soit ... tu ne les changeras pas , tu ne changeras pas leur vision .
si tu ne supportes pas , à part ne plus les voir ...

Je me demande pourquoi ca te touche autant . tu sais le dire ?
tu avais deja parlé de ca alors qu'il n'y avait pas eu encore le coup avec ton frere ....
33 ans 1489
Par rapport à la maigreur de ma belle-mère, oui elle tient debout mais non elle n'est pas en forme: chutes de pression, peu de force pour une femme de son âge. C'est quelqu'un qui a naturellement une constitution longiligne, mais évidemment pas à ce point, il lui faudrait bien 10 kg de plus (grand minimum). Là elle a vraiment le corps squelettique de certains mannequins. Pour le moment elle tient aux compléments alimentaires et vitamines, je pense que seul un événement grave par rapport à sa santé pourrait lui ouvrir les yeux, elle travaille à mi-temps dans une boîte de confection de luxe, elle est dans un monde merdique.

Ladybugette, j'en ai effectivement déjà parlé, j'ai reconnu dans certains témoignages ici des similitudes avec ce que je vivais avec mon père et ma belle-mère: en effet, ils représentent les personnes les plus grossophobes de mon entourage. Parfois, en parcourant le forum, je pense à eux et me dit "ils devraient lire ça". Tu as raison, j'ai pu vivre avec ça jusqu'ici car leurs remarques ne m'ont jamais touché personnellement. Mais là j'en ai marre, je me sens concernée en tant que femme, c'est-à-dire un être pensant, et pour moi défendre mon frère et sa copine était un devoir, un truc logique.

Merci pour le soutien en tout cas. :kiss: Saralou, j'ai déjà imaginé, en me projetant dans le futur, qu'ils pourraient changer d'avis si des événements graves arrivaient, comme mon frère et moi qui coupons les ponts, ou ma belle-mère qui finit à l'hosto.. Mais je trouve horrible d'en arriver là
40 ans Je suis ici. 846
A part lui dire "c'est quand même dommage que ton intolérance finisse par t'eloigner de tes propres enfants....", je ne vois pas....c'est difficile de faire changer des personnes aussi obtuses....
84 ans Bretagne 724
Peut-être tenter d'expliquer à ton père que ses préférences esthétiques semblent clairement liées au rapport à son corps. Qu'il peut aimer les minces, les très minces, voire même les maigres, tout en gardant conscience qu'il ne s'agit là que de ses goûts, et probablement pour partie d'une projection de ses complexes.
Que sa femme ait un imc à ce point dramatiquement bas qu'il exige d'elle pour se maintenir un état permanent de famine (régime = fournir au corps moins à beaucoup moins que ses besoins énergétiques = affamer. 'Dedieu, quoi, à la fin.) et le sacrifice de son énergie, est assez représentatif du fait que ce type de beauté n'est pas, ne peut et ne doit pas être généralisé. Que le fait que l'exception soit en vitrine n'en fait pas la norme. Juste une exception actuellement portée au pinacle par le hasard du jeu de l'évolution de la société.
Que ton frère est tombé amoureux d'une femme ronde, et que critiquer celle-ci revient à ne pas respecter les goûts qui sont les siens, et qui s'ils ne correspondent pas à une mode actuelle, n'en sont pas moins valables.
Qu'il est triste de ne voir la beauté que dans un chiffre sur une balance, et qu'il se prive là d'une part démentiellement conséquente du plaisir d'apprécier ce qui l'entoure.
Accessoirement, que ton frère est tombé amoureux d'une personne, femme avant d'être ronde, et que critiquer directement et gratuitement celle-ci sur quelque chose d'aussi trivial et subjectif que son physique, en particulier devant quelqu'un qui l'aime, revient à ne pas la respecter, elle.
Et qu'il est aussi difficile d'être fière d'un père qui ne respecte les gens qu'il rencontre que s'ils répondent à un idéal physique borné que d'être fière d'un père qui montre un rapport à ce point superficiel au monde et aux autres.

Et merde, que les arguments pseudo-physico-scientifico-médico-esthétiques basés sur du que dalle soigneusement selectionné pour justifier et imposer sa vision des choses, quand on est gentil, on laisse ça aux créationnistes, mairsi.

Par contre, parler du poids de sa femme, devant elle ou non, est sensiblement une erreur. Dans un sens comme dans l'autre, parler à quelqu'un de ses variations de poids de façon négative ne se fait pas, même sous couvert d'inquietude médicale. Personne n'apprécie de s'en voir parler, surtout par quelqu'un, même un proche, avec qui nous n'avons pas de lien intime, et dans un contexte qui n'est pas propre aux confidences. En public, quoi.
Aussi, ta belle-mère semble de ces personnes qui, se sentant agressées, réagissent pour se protéger de manière disproportionnées et mesquines. "Tu m'as blessée, je vais faire pire, pour m'auto-convaincre que tu n'as pas ce pouvoir sur moi. Que tu n'es pas sincère quand tu me critiques, que tu ne fais que réagir à une agression de ma part, et donc me permettre de ne pas envisager que ton commentaire corresponde à une quelconque vérité."

Sinon, je suis navrée. C'est souvent un passage difficile de découvrir que ses parents ne sont que des hommes et non des êtres-qui-savent-tout-ont-toujours-raison-sont-un-rempart-inaltérable, ça l'est sûrement plus encore lorsque l'un n'est pas à la hauteur de tes attentes humaines. Si tu ne parviens pas à faire évoluer sa manière de penser, tu n'as que le choix de ne plus t'investir dans votre lien, ou celui de chercher d'autres points en son caractère qui pourraient relancer le respect pour lui que sa grossophobie a ébranlé.
56 ans Région nîmoise 1567
Remus a écrit:
Peut-être tenter d'expliquer à ton père que ses préférences esthétiques semblent clairement liées au rapport à son corps. Qu'il peut aimer les minces, les très minces, voire même les maigres, tout en gardant conscience qu'il ne s'agit là que de ses goûts, et probablement pour partie d'une projection de ses complexes.
Que sa femme ait un imc à ce point dramatiquement bas qu'il exige d'elle pour se maintenir un état permanent de famine (régime = fournir au corps moins à beaucoup moins que ses besoins énergétiques = affamer. 'Dedieu, quoi, à la fin.) et le sacrifice de son énergie, est assez représentatif du fait que ce type de beauté n'est pas, ne peut et ne doit pas être généralisé. Que le fait que l'exception soit en vitrine n'en fait pas la norme. Juste une exception actuellement portée au pinacle par le hasard du jeu de l'évolution de la société.
Que ton frère est tombé amoureux d'une femme ronde, et que critiquer celle-ci revient à ne pas respecter les goûts qui sont les siens, et qui s'ils ne correspondent pas à une mode actuelle, n'en sont pas moins valables.
Qu'il est triste de ne voir la beauté que dans un chiffre sur une balance, et qu'il se prive là d'une part démentiellement conséquente du plaisir d'apprécier ce qui l'entoure.
Accessoirement, que ton frère est tombé amoureux d'une personne, femme avant d'être ronde, et que critiquer directement et gratuitement celle-ci sur quelque chose d'aussi trivial et subjectif que son physique, en particulier devant quelqu'un qui l'aime, revient à ne pas la respecter, elle.
Et qu'il est aussi difficile d'être fière d'un père qui ne respecte les gens qu'il rencontre que s'ils répondent à un idéal physique borné que d'être fière d'un père qui montre un rapport à ce point superficiel au monde et aux autres.

Et merde, que les arguments pseudo-physico-scientifico-médico-esthétiques basés sur du que dalle soigneusement selectionné pour justifier et imposer sa vision des choses, quand on est gentil, on laisse ça aux créationnistes, mairsi.

Par contre, parler du poids de sa femme, devant elle ou non, est sensiblement une erreur. Dans un sens comme dans l'autre, parler à quelqu'un de ses variations de poids de façon négative ne se fait pas, même sous couvert d'inquietude médicale. Personne n'apprécie de s'en voir parler, surtout par quelqu'un, même un proche, avec qui nous n'avons pas de lien intime, et dans un contexte qui n'est pas propre aux confidences. En public, quoi.
Aussi, ta belle-mère semble de ces personnes qui, se sentant agressées, réagissent pour se protéger de manière disproportionnées et mesquines. "Tu m'as blessée, je vais faire pire, pour m'auto-convaincre que tu n'as pas ce pouvoir sur moi. Que tu n'es pas sincère quand tu me critiques, que tu ne fais que réagir à une agression de ma part, et donc me permettre de ne pas envisager que ton commentaire corresponde à une quelconque vérité."

Sinon, je suis navrée. C'est souvent un passage difficile de découvrir que ses parents ne sont que des hommes et non des êtres-qui-savent-tout-ont-toujours-raison-sont-un-rempart-inaltérable, ça l'est sûrement plus encore lorsque l'un n'est pas à la hauteur de tes attentes humaines. Si tu ne parviens pas à faire évoluer sa manière de penser, tu n'as que le choix de ne plus t'investir dans votre lien, ou celui de chercher d'autres points en son caractère qui pourraient relancer le respect pour lui que sa grossophobie a ébranlé.



Ton intervention est absolument remarquable et parfaitement formulée. Merci !
42 ans aude 792
Il n'y a pas longtemps "Toute une histoire" était consacré à des personnes défigurées (par un accident ou une maladie) et les témoignages étaient vraiment des leçons de vie car on voyait des personnes répugnantes car très laides (selon les canons de beauté actuels) qui étaient intelligentes, lucides, cultivées, mâtures, courageuses, avaient de l'humour, un boulot, une famille, une vie normale, quoi. Et plus on les entendait parler et plus on les trouvait sympathiques et on se demandait comment on avait pu avoir des préjugés négatifs au premier abord.
C'était très émouvant et porteur d'espoir car à la fin de l'émission on en concluait qu'il ne faut jamais juger sur le physique (poids, taille, beauté, âge, maladie... que sais-je) car seul "l'intérieur" compte. Ton père et ta belle-mère auraient dû la regarder...
(intervention complètement inutile mais ça m'a beaucoup marquée)
56 ans Région nîmoise 1567
Mais bon, je comprends le conflit qui te déstabilise. Pour te donner une idée, mon père, s'il voit une personne obèse/trisomique/défigurée, il dit "beuaaark, c'est dégueulasse !". Il est fondamentalement raciste, grossophobe, antisémite, homophobe et j'en passe.
C'est mon père et je n'ai jamais pu l'amener à penser différemment. Mon ultime préoccupation est donc de faire en sorte qu'il me fasse le moins de mal possible.
Comme quoi il n'est nul besoin d'avoir des parents maltraitants pour avoir des parents "pathogènes"...
34 ans Paris 3680
Remus a écrit:
Peut-être tenter d'expliquer à ton père que ses préférences esthétiques semblent clairement liées au rapport à son corps. Qu'il peut aimer les minces, les très minces, voire même les maigres, tout en gardant conscience qu'il ne s'agit là que de ses goûts, et probablement pour partie d'une projection de ses complexes.
Que sa femme ait un imc à ce point dramatiquement bas qu'il exige d'elle pour se maintenir un état permanent de famine (régime = fournir au corps moins à beaucoup moins que ses besoins énergétiques = affamer. 'Dedieu, quoi, à la fin.) et le sacrifice de son énergie, est assez représentatif du fait que ce type de beauté n'est pas, ne peut et ne doit pas être généralisé. Que le fait que l'exception soit en vitrine n'en fait pas la norme. Juste une exception actuellement portée au pinacle par le hasard du jeu de l'évolution de la société.
Que ton frère est tombé amoureux d'une femme ronde, et que critiquer celle-ci revient à ne pas respecter les goûts qui sont les siens, et qui s'ils ne correspondent pas à une mode actuelle, n'en sont pas moins valables.
Qu'il est triste de ne voir la beauté que dans un chiffre sur une balance, et qu'il se prive là d'une part démentiellement conséquente du plaisir d'apprécier ce qui l'entoure.
Accessoirement, que ton frère est tombé amoureux d'une personne, femme avant d'être ronde, et que critiquer directement et gratuitement celle-ci sur quelque chose d'aussi trivial et subjectif que son physique, en particulier devant quelqu'un qui l'aime, revient à ne pas la respecter, elle.
Et qu'il est aussi difficile d'être fière d'un père qui ne respecte les gens qu'il rencontre que s'ils répondent à un idéal physique borné que d'être fière d'un père qui montre un rapport à ce point superficiel au monde et aux autres.

Et merde, que les arguments pseudo-physico-scientifico-médico-esthétiques basés sur du que dalle soigneusement selectionné pour justifier et imposer sa vision des choses, quand on est gentil, on laisse ça aux créationnistes, mairsi.

Par contre, parler du poids de sa femme, devant elle ou non, est sensiblement une erreur. Dans un sens comme dans l'autre, parler à quelqu'un de ses variations de poids de façon négative ne se fait pas, même sous couvert d'inquietude médicale. Personne n'apprécie de s'en voir parler, surtout par quelqu'un, même un proche, avec qui nous n'avons pas de lien intime, et dans un contexte qui n'est pas propre aux confidences. En public, quoi.
Aussi, ta belle-mère semble de ces personnes qui, se sentant agressées, réagissent pour se protéger de manière disproportionnées et mesquines. "Tu m'as blessée, je vais faire pire, pour m'auto-convaincre que tu n'as pas ce pouvoir sur moi. Que tu n'es pas sincère quand tu me critiques, que tu ne fais que réagir à une agression de ma part, et donc me permettre de ne pas envisager que ton commentaire corresponde à une quelconque vérité."

Sinon, je suis navrée. C'est souvent un passage difficile de découvrir que ses parents ne sont que des hommes et non des êtres-qui-savent-tout-ont-toujours-raison-sont-un-rempart-inaltérable, ça l'est sûrement plus encore lorsque l'un n'est pas à la hauteur de tes attentes humaines. Si tu ne parviens pas à faire évoluer sa manière de penser, tu n'as que le choix de ne plus t'investir dans votre lien, ou celui de chercher d'autres points en son caractère qui pourraient relancer le respect pour lui que sa grossophobie a ébranlé.


Tu dis avec brio tout ce que je (et beaucoup d'autres sans doute) pense ! Bravo ! (et merci pour ce post)

Pour en revenir à tes parents Lady, les miens sans être à ce point, font aussi des remarques sur le physique quand qch les "dérange" : mon copain est "trop maigre" moi je suis "limite il faudrait pas exagérer" ma soeur "ohla la elle a pris du poids!" et j'en passe. (nb : ma soeur fait du 38 hein, donc mes parents ont une vision un peu étrange) mais ton père va très loin. Je pense que c'est triste mais peut-être qu'avec qq temps d'éloignement il se dira que c'est con d'en arriver là?
36 ans 396
LadyInGreen a écrit:
Par rapport à la maigreur de ma belle-mère, oui elle tient debout mais non elle n'est pas en forme: chutes de pression, peu de force pour une femme de son âge. C'est quelqu'un qui a naturellement une constitution longiligne, mais évidemment pas à ce point, il lui faudrait bien 10 kg de plus (grand minimum). Là elle a vraiment le corps squelettique de certains mannequins. Pour le moment elle tient aux compléments alimentaires et vitamines, je pense que seul un événement grave par rapport à sa santé pourrait lui ouvrir les yeux, elle travaille à mi-temps dans une boîte de confection de luxe, elle est dans un monde merdique.


Pour ce qui est d'elle et d'après les chiffres que tu as donné, son IMC indiquerait qu'elle est en état de famine. Alors les "symptômes" que tu décrives semblent être compréhensibles.


Pour ce qui est de ton père, je pense aussi que la discussion entre vous est la seule chose que tu peux tenter pour le moment. Mais dans cette conversation, n'hésites pas à lui faire comprendre que tu soutiens ton frère et que tu ne cautionne pas ses agissements (ceux de ton père bien sur ;) )
Autant, je pense qu'on peut prendre des pincettes ou tout du moins des précautions pour dire les choses, autant je trouve qu'on doit être clair dans ce qu'on dit, alors n'hésite pas à lui dire ce que tu penses et ressent vis à vis de lui, de ses comportements, de la relation avec ton frere ...

Tiens nous au courant de la suite des évènements. J'espère que ton père ouvrira les yeux pour partager le bonheur de son fils.
B I U


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