Peut mieux faire (mon enfance vue par l’Education nationale)

Personnellement, ils n'avaient aucune valeur pour moi et je m'ennuyais profondément en cours ... Résultat une filière pro (plus tard on me fait des tests pour comprendre d'où vient cette grande démotivation et on je suis diagnostiquée en intelligence supérieure ) et j'ai rattrapé par un niveau bac+5 en lettres par blessure de n'avoir pas pu aller en lycée général.

Les remarques qui reviennent souvent sont au primaire et collège: élève agréable mais où est-elle (dans la lune...)???
au lycée : nous sommes certains qu'elle peut aller très loin si seulement elle daignait nous rendre visite... le niveau est bon mais trop d'absences pour vraiment juger (bulletins médiocre mais exams avec mention et beaucoup de tristesse en moi dans ce système qui ne me convient pas)...

Tout ce que je retiens, c'est si les professeurs manquaient de pédagogie ou n'aimaient pas leur métier, je ne m'investissais pas... Si une prof était passionnée et allumée (elle sortait du cadre de référence) alors c'est fou comme j'étais différente...

Ce qui fait que les profs ne comprenaient pas pourquoi j'étais ainsi avec certains et pas d'autres.. (ils avaient cette sensation de ne pas parler de la même personne).

Conclusion : J'en tire un profond ennui et la majorité de la culture acquise ne vient pas de l'école.

Sinon avec les élèves c'était très sympathique quand j'étais présente. Pas de pb d'intégration.

et toi? :D

Mizirlou a écrit:

Je ne me souviens absolument pas de mes bulletins. Je ne sais même pas si mes parents les ont conservé.

Je me souviens que ça a été au clash avec un enseignant deux années CM2 et 1ère. Pour les autres à partir du moment où ils me laissaient tranquille et recadraient de temps en temps ça se passait très bien.

Globalemment j'en garde un bon souvenir, même si j'ai préféré les études supérieures.

Mes bulletins reflètent totalement ce que j'étais en cours à l'époque, une élève qui faisait beaucoup d'efforts pour entrer dans le cadre, se conformer à ce qu'on attendait d'elle, se laisser façonner par des parents et un système qui croyaient me vouloir du bien.
j'étais une bonne élève, un peu bavarde et fofolle au début mais on m'a vite matée, je faisais ce qu'ils attendaient de moi, j'avais des bonnes notes, je participais (certains diraient que je fayottais), je m'intéressais.
Donc, sur mes bulletins que de bonnes appréciations, de très bonne même surtout en français (matière que j'affectionnais par dessus tout grâce à de très bons profs entre autres) "une sensibilité rare", des choses de ce style. Juste en sport où ça pèche, sauf en endurance, pas réfléchir, courir tout droit, tout est jalonné, il suffit de se mettre en mode automatique. Comme à l'école.

Je suis amère quand je repense à ma scolarité. J'ai l'impression que je me suis laissé faire, que tout ce qui me fait moi a été endormi pendant toutes ces heures, que personne n'a cherché à creuser. J'étais bonne élève, donc transparente, et donc tout allait bien.
Ca n'est pas vrai.

Tiens, une petite appréciation rigolote de primaire pour ne pas plomber le sujet: "Yuutsu fait de gros progrès en VTT, maintenant elle arrive à parler ET à pédaler en même temps!"

J'avais d'excellents résultats.
Je suis réservée et introvertie donc le seul reproche de mes profs était que je ne participais pas assez à l'oral.
Mes bulletins reflétaient bien le travail fourni.

Mais à lire mes bulletins j'aurais dû tout exploser.
Je me voyais bien chercheuse ne sortant jamais de son labo et faire des découvertes super importantes pour l'être humain.

Mais du coup je n'étais pas préparée au fait que la vraie vie n'a rien à voir avec la scolarité, et au fait que dans la vraie vie et bien tu as besoin de réseaux, de pistons, de chance, et aussi parfois de devoir écraser les autres pour réussir car les places sont rares.

Les compétences seules ne suffisent pas à sortir du lot.
Je me sentais unique mais je ne l'étais pas, surtout à mesure que j’avançais et que les « cancres » restaient au bord du chemin. Petit à petit je me retrouvais avec des gens comme moi, ou meilleurs.

Donc avec du recul je pense que c'est ce que tu arrives à retenir de ce qu'on t'enseigne, et la formation de ton esprit à réfléchir qui sont importants, et non pas les notes ou les appréciations.
Et puis les choses importantes varient d'une personne à l'autres et d'un métier à l'autre.

j'avais souvent le classique:
peut mieux faire.(ouai, mais, n'avait pas envie, voyez vous)

et aussi: trouble les cours par ses bavardages intempestifs.

une fois: insolente ( mérité, je l'avais été).

rien ne me passionnait. je n'ai pas trouvé ma voie.

mon boulot actuel me permet de me servir de défauts que j'avais enfant:
bavarde ( tenace à l'orale), insolente (tient tête).

bref, pas la gloire du tout, j'espere que Mouflet ne fera pas un boulot "par défaut".

j'aime bien mon taf cependant.

C'était assez représentatif pour moi aussi. Du genre "Se repose sur ses lauriers".

J'ai conservé mon dossier scolaire que j'ai récupéré à la fin du lycée après avoir obtenu mon bac pro. J'ai préféré ne pas écouter mes profs et chercher du travail plutôt que de rester 2 années de plus à poursuivre en BTS.

Quand je relis les commentaires des profs je trouve qu'ils reflètent bien ce que j'étais à l'époque : une élève moyenne, discrète et assez timide, médiocre dans les matières scientifiques et nulle en sport.

Arrivée au lycée, je suis devenue une très bonne élève, même en maths, mais toujours nulle en EPS.
J'avais choisi ma formation de secrétariat par dépit car je ne savais pas quoi faire. Mais j'avais décidé de donner le meilleur de moi-même. Il faut dire aussi que j'avais des profs qui nous encourageaient bien dans ce sens, chose que je n'ai pas connu lorsque j'étais au collège.

Actuellement je suis toujours secrétaire (mais j'ai été aussi tourneuse et ajusteuse durant une période). Je suis toujours plus ou moins timide, mais je me soigne !
Et je n'aime toujours pas le sport !

Voici un florilège des appréciations inscrites sur mes bulletins :

CM2 : Elève arrivée en cours d’année et ayant une longue période d’adaptation. Semble être capable d’obtenir de meilleurs résultats.
Elève assez timide risquant d’avoir des difficultés d’adaptation.

6è : Quelques progrès intéressants dans les disciplines littéraires. Attention ! il faut aussi apprendre les leçons dans les matières scientifiques.

4è : Très bien, mais attention aux bavardages ! (arts plastiques)

4è (doublée) :
Education physique et Sportive : Trop modeste (1er trimestre) – Fait acte de présence (2è trimestre) – Décevante (3è trimestre) :lol:

3è : Fait des efforts de travail mais la mémoire est courte et l’esprit confus (Histoire/géo)

1è année BEP secrétariat : Un sérieux, une application, une motivation qui ne se démentent pas. Comportement toujours très positif face au travail demandé. (Félicitations du conseil de classe)

2è année BEP secrétariat : Excellente élève. Résultats excellents. Très bon profil de secrétaire. (Félicitations du conseil de classe)

1ère année BAC PRO secrétariat : Elève travailleuse qui réussit (encouragements du conseil de classe)

2è année BAC PRO secrétariat : Des qualités pour réussir. Un investissement personnel toujours aussi important. Continuez. (Félicitations du conseil de classe)

Au primaire, j'étais toujours "dans les cinq premiers" m'a dit ma mère. Je m'en rappelle pas.

Au collège, j'étais une élève très médiocre, on a failli me faire redoubler ma quatrième.

Au lycée, pareil et puis j'ai commencé à me faire emmerder par trois gars en tête de classe (je l'ai déjà souvent raconté) et vu que je tiens de ma maman une haine terrible du conflit, je ne savais pas comment réagir... sinon sur le plan scolaire. Je me suis mise à bosser et je suis arrivée très vite en tête de classe. C'est aussi l'époque où j'ai découvert les lettres, faut dire.

À ces trois mecs je leur dois indirectement la suite.

Bizarre, la vie ;).

Darlee-doo a écrit:

En gros, on a un parcours scolaire totalement inverse ! :D

Au niveau des évaluations, j'étais plutôt une bonne élève. J'avais des bonnes notes... Mais pour le reste... J'ai eu une adolescence très difficile.

Je ne faisais jamais mes devoirs, le peu que j'écoutais en classe m'a toujours suffit. Je n'ai jamais hésité à répondre à un prof quand je n'étais pas d'accord ou qu'il m'énervait. En classe je n'étais pas la pire, mais je bavardais sans cesse. J'allais en classe pour ça.

Les remarques qui m'ont le plus marquées: " Ses notes tiennent, mais elle est minimaliste". "Comprends vite, mais ne fournit aucun travail". " Insolente et lunatique".

Mon prof principale avait dit à ma mère que s'il pouvait me faire redoubler, il le ferait, parce que je n'en faisais pas une, mais qu'il n'avait pas le droit de faire échouer un élève qui réussissait.

Aujourd'hui j'ai repris mes études et je suis beaucoup plus calme, mais je n'en fais pas vraiment plus. De ce côté, j'ai énormément de chance, ce que je vois en classe me suffit en général.

trashrap a écrit:
Ah tiens? Tu veux raconter ou c'est trop personnel?
:)

Darlee-doo a écrit:

primaire : nullissime, incapable d'aligner 2 mots sans faire une faute d'orthographe...
collège : première de la classe sans rien faire, tout le monde copie ma feuille lors des dictées...
lycée : malgré une année de dépression, j'obtiens mon bac sans avoir à ouvrir mon sac à la maison...

Quel parcours!
Tu devais vraiment être trop brillante pour le système scolaire.