Je pense aussi qu'à choisir, mieux vaut être isolée sur les escaliers à prendre des notes sur un pc ou avec un dictaphone, que l'être chez soi en mettant en péril autant son estime de soi que sa formation.
L'isolement est un sentiment sur lequel tu peux travailler, là il s'agit d'abord de trouver une solution concrète. Cette dernière est finalement plus facile à trouver que de se dégager du vécu que tu en as.
Je connais bien les espaces trop petits pour mon corps, je les ai beaucoup évités et me suis privée de bien des choses. Maintenant je le dis et j'essaie de trouver des solutions. C'est vraiment pour moi que ça a été dur de nommer les choses (ça peut l'être encore), jamais pour les autres. Et je rejoins ce que dit Aphasie. En général, le regard de l'autre n'a pas vraiment d'importance puisqu'on ne lui demande pas son avis et on préfère lui prêter nos propres jugements à notre égard. Peu sont aussi durs que nous-mêmes à notre encontre...
Il y a le côté technique/inadapté, mais ça semble te faire vivre des choses dans un registre affectif qui occulte presque l'aspect purement concret (résolvable avec différentes propositions qui ont été suggérées).
A côté de la nécessité de trouver une solution pratique à cette situation inconfortable, tu parles aussi d'une autre souffrance. Peut-être qu'un espace pour parler de cela t'aiderait aussi à t'assumer autrement (par rapport à ta valeur propre, à l'autre et à ce que tu désires pour toi, en dehors d'une question de volume du corps). Il y a pas mal de pistes de réflexion dans le forum avec les discussions des uns et des autres, ça peut soutenir un cheminement en attendant un espace qui te soit consacré si ce n'est pas possible dans l'immédiat ?