plus de projets, vie vide

Merci Angia et à tout le monde pour les mp auxquels je vais répondre en soirée.

Je rentre de rv avec ma psychologue. Ca fait du bien ne serait-ce que de décharger sa souffrance mais aussi de parler de ce vide.

Quelques pistes de travail sur mon cas autres que la perte de ma fille :

Mes origines floues, quelques secrets de famille, beaucoup de souffrances liées à des abandons et des recherches de filiation.

Me projeter vers quelque chose me permettra je pense de passer ce cap.

Le hic est d'avoir accès aux données généalogiques.

Bisous à toutes .

Sujet toujours d'actualité : vide toujours aussi présent.

Et j'ajoute la sensation que ma vie est finie, une impression de lassitude physique et morale.
Pour le physique c'est en partie dû aux soucis de santé en masse depuis début 2013.

Si je réactive le sujet c'est qu'une de mes pensées d'hier m'a déplu "ça serait mieux si je n'étais plus là".
Je n'ai pas d'idées suicidaires mais une grande lassitude et aucun projet.

Pourquoi je vis ? Je ne sais pas trop... pour ne pas peiner mes enfants sans doute. Car pas par plaisir, on ne peut pas trouver de plaisir à vivre seul avec soi tout le temps.
Et pour ce qui est de rencontrer de nouvelles têtes, je n'y parviens pas, je n'ai plus rien à partager et cette impression de vide est là ...on tourne en rond.

Donc à mon sens ça n'est pas une vie mais une présence seulement.

L'erreur majeure pourrait venir du fait que j'ai consacré ma vie (d'avant) à mes enfants et que maintenant je n'ai plus rien. Et je ne sais pas comment faire pour changer cela. En ai-je envie : je ne sais pas. En ai-je la force : non .

Juste que je me fais peur seule en ayant des pensées comme celle d'hier. Et pas peur pour moi, mais pour ceux que j'aime.

Selon mon psy, j'aurais des tendances bipolaires, le hic c'est que les moments d'euphorie je n'en ai pas, jamais.

Tu sais que nous, on tiens très fort à toi.Il y a des moments pas toujours évidant à passer, mais je suis sure que tu remonteras la pente.

Bonjour

j'ai lu ton sujet et je ne peux qu'insister sur la nécessité d'un soutien familial/social. c'est des gens avec qui parler de tout et de rien, se changer les idées.

L'un des soucis de la dépression c'est le repli sur soi et le fais qu'on exprime ses idées, sa souffrance à personne. ça tourne en rond Le psychologue c'est bien surtout si la thérapie est bien menée et très régulière, mais ça ne suffit pas toujours.
Des gens dans ta vie, pourrais te faire te rendre compte que ta vie n'est pas vide. ça demande bcp d'effort. des fois on y arrive pas du tout. et une fois de temps en temps on y arrive. En observant ces moments, on s'aperçoit que rien que le moment où on était avec des gens qui apprécient, la maladie est mise à distance. ça ne règle pas tout mais c'est déjà ça.
Je comprends tout à fait ce manque d'envie, ou plutot ce sentiment de vide intersidéral. Mais on s'enfonce dans la maladie quand on ne ressens plus de plaisir. On m'avait fait travailler sur ces petits plaisirs de la vie. c'est étrange à quel point la maladie occulte tout ce qui est agréable.

Pour le diagnostic de bipolarité, ton médecin t'a dit ce qui lui avait fait penser à ça? car il me semble qu'il faut au moins un accès maniaque, le sentiment d'avoir des millions d'idées à la seconde, des moments d'hyperactivités pour pouvoir donner un tel diagnostic. t'as t il dit qqch en ce sens?

Déjà eu ce diagnostic à un moment où j'étais en surmenage professionnel (avec cette impression qu'on a 3000 idées en même temps mais qu'on ne les retiendra jamais), mais comme ça ne s'est jamais confirmé... pas d'accès maniaque. progressivement on est passé à autre chose.
Après peut être qu'il a dit ça car tu alternes entre moments avec moral "normal" et moments de dépression.

Courage

Merci pour vos réponses.

Fila : oui c'est bien le souci, être seul face à sa dépression, ne pas pouvoir parler de ses difficultés, ni même parler tout court.
Je sais bien que si j'avais quelqu'un dans ma vie je ne ressentirais pas un vide si grand.
Mais c'est loin d'être au goût du jour ... j'évite toute rencontre possible à cause de mon sentiment "de vide et de nullité".

Mes seuls moments de plaisir sont ceux où je côtoie mon petit fils, c'est quand même maigre pour parvenir à être bien dans sa vie.
Je sais bien qu'il me faudrait briser cette spirale mais je n'y parviens pas.

Côté médical pour les tendances bipo, c'est certainement parce qu'avant, parfois j'avais mille idées en même temps. Mais au moins j'étais active.
Je n'ai jamais fais de crise maniaque.

Si auparavant, j'étais quelqu'un de très actif, je suis tout le contraire aujourd'hui.
Et je déteste ça.

a défaut de ne pas réussir à voir du monde, essaie de noter chaque jour ce qui te fait plaisir, ça aide à se rendre compte que la vie n'est pas si inutile, vide, noire qu'on le pense.
ça peut être un rayon de soleil, une abeille qui butine une fleur, un bon livre, une musique qui donne la pêche ou qui donne envie de pleurer, se mettre de la creme sur le corps et apprécier le moment, ça peut être ce que tu veux.

comme on est dépressif c'est difficile de s'en rendre compte (alors que c'est devant nos yeux).

La méditation permet de faire le calme dans son esprit aussi et profiter de ce qui se passe maintenant et pas avant ou après.

tout ça permet de remettre en perspective les choses.

Sinon a quelle fréquence vois tu tes thérapeutes, et combien de temps durent les séances? As tu l'occasion de participer à des groupes de paroles ?

Même si je vois bien ce que tu veux dire ...
La musique je n'en écoute pas quand je vais mal.
Je ne lis plus car je ne retiens plus rien :?
Et je n'aime pas m'occuper de moi (sujet déjà débattu ici) genre bain long et crème sur le corps je n'aime pas.

Pour la méditation, je ne suis pas assez rigoureuse, j'avais tenté une approche mais j'ai vite laissé tomber.
Quand ça ne va pas je ne me fixe sur rien et ce que je pourrais entreprendre est voué à l'échec.

Faut attendre que ça passe et ça me soule parce que c'est trop souvent.

Je vois mon psychiatre tous les 1 mois 1/2 ou 2 mois et la psychologue je dois reprendre un rv (pas vue depuis juin cause incompatibilité de jours) mais vu que ça ne donne rien... mis à part le traitement avec le psy qui me maintient un minimum.
Non, je ne participe à aucun groupe, je n'en ai jamais entendu parler par chez moi (je vais dans un CMP)

clàu, si tu regàrdes ce que j ài mis dàns un post récent

je crois bien que nous deux sommes vràiment àu plus bàs en ce moment

tiens bon c est très dur màis on y àrriverà

bises

Bisous Golf :kiss:

Demain je vais tenter de contacter une assoc d'aide aux endeuillés. A voir .

c'est une bonne idée l'association.

Je comprends qu'en ce moment, au plus bas, tout soit dur. mais garde au moins quelques unes de ces idées en tête dans les moments où ça va un peu mieux.

Tu prends des médicaments. ça aide, mais tes visites chez le psy ne sont pas assez fréquentes. Je m'explique.
J'en ai discuté avec une psychologue, elle estime qu'une bonne thérapie (en face à face), en travail de fond, c'est toutes les semaines, au moins 45 min (voir 1h). ça ne laisse pas le temps de souffler, de mettre ses idées de cotés, on est obligé de réfléchir de semaine en semaine. et que c'est ainsi que l'on trouve les ressources inconscientes qui permettent de remonter un peu la pente. Quand on repère certains blocages, il peut être intéressant de passer à une analyse (3 séances par semaine, allongé). Visiblement l'analyse en étant allongé permet un lâcher prise qui est plus difficile à obtenir quand on est en face à face.
Par expérience, je suis assez d'accord avec elle. ça travaille plus maintenant que je la vois régulièrement. globalement ça va un peu mieux.

bref tout ça pour dire, qu'il serait sans doute profitable pour toi de trouver un espace de paroles plus régulier (psychiatre, psychologue, groupe, amis, etc) pour travailler en continu sur ce qui te pèse et ainsi de trouver les pistes qui te permettront de t'en sortir.
On se dit souvent qu'on va s'en sortir seul. hors la plupart du temps,seul, on ne fait que ressasser les mêmes idées en boucle, sans trouver le moyen de sortir de ce cercle vicieux, car on a que son propre point de vue. aller chercher de l'aide permet de remettre les choses en perspective.

Même si maintenant, tu te sens au fond du gouffre, ça ne durera pas (impermanence des émotions). les choses sont en éternel changement.

en tout cas, quelque soit ce que tu entreprends, garde courage. bises

Merci Fila pour ton explication complète.

J'ai une raison autre pour me sentir épuisée, j'ai récupéré des résultats sanguins pas bons.
Comme quoi, le moral n'est pas le seul en cause.

:kiss: :kiss: clàudy

pàrfois il àrrive que les tàux dépàssent là normàl sàns qu il y àit un souci

tu às déjà pàrlé àvec ton médecin pour les résultàts reçus
si non àttends téléphones lui tu seràs plus renseignée

bonne soirée

Non, j'y vais demain
Comme d'hab le déficit immunitaire plus d'autres trucs qui ne vont pas ... c'est l'année de l'explosion des trucs médicaux .

Vive mes gênes :? (merci maman)

Le moral et la santé physique sont souvent liés: les gens qui dépriment sont plus souvent malades que els autres par exemple. Donc ce n'est pas étonant que tes analyses soient mauvaises.

Tu fais une dépression, tu as l'impression que les choses ne pourront jamais aller mieux, mais c'est justement ça, la dépression: cet impression que rien ne pourra s'améliorer et qu'on n'aura jamais l'énergie pour changer. Or cette impression est fausse.

Lorsqu'on guérit de la dépression, on retrouve l'énergie et l'envie de faire d'autres choses.

Bref, tout ça pour dire qu'il ne faut pas que tu perdres de vue que de l'intérieur de la dépression, tout peut sembler noir, mais c'est justement parce que tu es à l'intérieur, et quand tu en seras sortie, tu verras que tu retrouveras l'energie et l'envie de vivre.

:kiss: en attendant...