Mais ouais, pareil ! :D Tant qu'il y a du plaisir !
Je comprends. je vais raconter mon histoire à moi (héhé, je vais encore jamais arriver à résumer !!).
En fait c'est surtout que la sexualité, c'est... pitaing... c'est trop de contraintes sociales associées à des plaisirs mentaux associés à des sensations physiques, ça devrait être tellement plus simple des fois, et ça nous met dans des états de honte/de libido/de jouissance/de re-honte terrible. Rah, c'est nul. Mais c'est beau aussi. C'est sensuel, mais c'est prise de tête... Va trouver un équilibre !!
Donc mon histoire à moi va j'espère te faire déculpabiliser, ou pas... bref
Moi j'ai commencé la webcam pour payer mes factures. J'étais seule et célibataire depuis toujours, j'avais des périodes érotiques, de libido, des trucs et astuces, des films des livres, mais pas d'amoureux avec qui tester, et puis pas de boulot (fucking chômage, fucking campagne...)
Alors j'ai voulu tester la cam, en me disant qu'il s'agissait d'un genre de prostitution mais sans certains désagréments, sans "passage à l'acte réel". Bref, je ne m'attendais à en retirer aucun plaisir, mais beaucoup d'argent. Bien sûr cela ne s'est du tout passé comme je l'imaginais.
D'abord, faut aller chercher le chaland. Pitaing, là, tu te sens minable, car faut faire croire que tu en crève d'envie, juste faut qu'ils raquent avant. Et si tu ne veux rien montrer, tu te fais traiter de tous les noms. De toutes façons, là on est pas sur le même site que le tiens, ils savent qu'ils ont affaire à des, hem, péripatéticiennes, donc ils en profitent, et là tu trouve le pire du genre masculin, la raclure de bas fond, qui te fais bien sentir moins que rien. Et pis qui finissent par pas payer et te traiter de tous les noms. Là, tu haïs la gente masculine. Avec des beaux mots ou des fautes d'orthographe...
Et puis il y a ceux qui payent. Oh ceux là, tu les chéris, tu les aimes. Rien que parce qu'ils acceptent de payer, tu te rend compte qu'ils te respectent. là j'étais plus partante pour le jeu, j'en avais deux réguliers, dont un avec qui vraiment je m'entendais bien, on délirait par ailleurs, et puis du coup, parfois, ça titillait ma libido. moi aussi j'aime les rapports D/S, je ne sais pas si je serais "cap" en vrai, mais là en cam, c'était excitant, je me suis laissée aller avec lui, et j'ai pris du plaisir virtuel. Je lui faisais des réductions. Lui, pour le coup j'avais confiance, archi confiance.
J'ai tout arrêté parce que tout le reste, tous les autres, ça demandait des heures de tchat, des heures et des heures à commercialiser son corps, à se faire prendre pour de la merde, c'était moralement trop dur. Pour pas non plus des masses de sous. Le rapport dégradé que j'ai eu à mon corps à ce moment là était terrible. Et je ne te raconte pas ma vision des hommes. Oh je ne regrettais pas mon célibat à ce moment là, pas un aurait pu me toucher !
Sauf que j'ai quand même failli aller chez mon "régulier", parce que la libido, le désir me titillait trop... Allez comprendre !?? Et moi non plus je ne comprenais rien. Paumée, comme toi. Je me sentais sale, mais femme aussi, moi qu'aucun homme n'aimait...
Quel bordel dans ma tête !
Résultat : je suis tombée folle amoureuse du premier mec qui s'est intéressé à moi et qui avait l'air de confiance, de me respecter : bam, un an où j'ai été folle, mais alors folle amoureuse d'un manipulateur pervers narcissique. Ohhh comme il a bien profité de toutes mes faiblesses...
Je me sors de ses griffes, je sors des griffes de la campagne, je trouve enfin un travail dans une vraie ville, il y a un truc qui tilte. Je prends en stop un jeune homme absolument charmant, bien sous tous rapport, et nous devenons sexfriends, nous nous entendons super bien sur nos envies. Il est plus jeune que moi (23 ans contre 28, graou je suis une cougar !) est-ce que ça aide ? Liberté sexuelle ! En 4 mois je me case, pour la première fois de ma vie, avec cet homme que j'aime encore et qui pourrait bien être le bon... Et le sexe dans le couple devient... inconnu, nouveau, intriguant, jubilatoire : c'est un homme qui a pour moi un respect immense, immense, et dans nos jeux sexuels, il nous arrive de jouer au dominant et à la soumise. Comme ce n'est absolument pas son caractère habituel, ça donne vraiment un personnage, qui fait qu'on délimite bien. Et mon respect de moi est là : dans la vie de tous les jours, je suis cette femme, dans ma sexualité, cette même femme peut jouer des rôles.
Délimiter les espaces...
mince, mais quand donc arriverais-je à ne pas écrire des pavés à chaque fois !