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Y arriverais je un jour ?

48 ans 701
Bonjour,
globalement, depuis que je viens sur le forum, j'apprends à m'aimer telle que je suis. Ma vie est plutôt assez sympa (surtout comparée à ce qu'elle était il y a  
5 ans, époque où j'ai pris pas mal des kilos que je trimballe aujourd'hui).
En regardant les tdj, je trouve des filles qui me ressemblent et que je trouve jolies, donc je dois être jolie aussi parfois. Et puis le plus souvent en fait, je n'ai trop le temps de m'apesantir sur "suis je la plus belle ce matin", l'objectif étant que tout le monde soit propre et présentable et pas en retard au boulot, à l'école, chez la nounou ! :D
Je reprends l'habitude de prendre soin de moi (se vernir les ongles, penser aux accessoires pour finir en beauté une tenue banale,...) et ça semble porter ses fruits : j'ai eu des compliments de certaines collègues et même de certains élèves. ;)

Le seul hic : la RA. J'ai bien compris le principe, je pense appliquer certains trucs, mais.......je n'arrive vraiment pas à gérer le coté gourmandise.
Je m'explique : pour moi, la gourmandise c'est de manger un aliment (le plus souvent prohibé dans les régimes) sans forcément avoir faim.
Je ne pensais pas avoir de TCA, mais plus je parcours le forum, plus je me dis que si. Certes, je ne mange pas jusqu'à en être malade, mais je suis clairement consciente de manger parfois bien plus que je ne devrai. Sauf que je ne peux m'arrêter avant d'avoir la sensation d'être "remplie". Soit juste avant d'être malade donc.
C'est donc un choc de me dire que j'ai un TCA. Parce que pour moi, les TCA c'était manger de manière incontrolable (ce que je n'ai pas l'impression de faire, je pourrai arr^ter, mais je n'en ai pas "envie"), ou se faire vomir,...

je sais que j'ai tendance à utiliser les aliments comme réconfort en cas de stress, fatigue ; on en a déjà parlé avec le médecin. Il me dit de règler ces problèmes là avant de penser à peut être perdre du poids.

C'était assez facile durant ma grossesse car je n'avais plus ces envies. Mais depuis quelques mois, elles reviennent. Et en enfilant une robe récemment, je suis trouvée toute boudinée dedans, alors qu'elle m'allait super bien quand je l'ai achetée. Bon, il y a une part de psychologique dans mon ressenti mais quand même !

Donc aujourd'hui je n'arrive même pas à avoir le déclic de commencer une vraie RA. Et je désespère de me voir reprendre les kilos perdus après la grossesse.
J'ai de plus en plus l'impression de me leurrer en pensant que je m'accepte telle que je suis, mais je ne suis pas prête non plus à poster des tdj (toujours le regard des autres...)

Et vous, avez vous eu besoin d'un déclic aussi pour la RA ou est ce que ça c'est installé "naturellement" dans votre vie ?

Désolée pour le pavé mais j'avais besoin de poser tout ça en mots...
viva a écrit:

J'ai de plus en plus l'impression de me leurrer en pensant que je m'accepte telle que je suis, mais je ne suis pas prête non plus à poster des tdj (toujours le regard des autres...)

pareil, avec en plus l'impression d'être une impostrice.


la RA, ça se fait sur le long terme...c'est aussi une bagarre, je trouve.

et perso, plus j'avance, moins j'y arrive.
donc, je vais me faire aider.

reste à déterminer quand.
37 ans 1547
viva a écrit:
Bonjour,
globalement, depuis que je viens sur le forum, j'apprends à m'aimer telle que je suis. Ma vie est plutôt assez sympa (surtout comparée à ce qu'elle était il y a 5 ans, époque où j'ai pris pas mal des kilos que je trimballe aujourd'hui).
En regardant les tdj, je trouve des filles qui me ressemblent et que je trouve jolies, donc je dois être jolie aussi parfois. Et puis le plus souvent en fait, je n'ai trop le temps de m'apesantir sur "suis je la plus belle ce matin", l'objectif étant que tout le monde soit propre et présentable et pas en retard au boulot, à l'école, chez la nounou ! :D
Je reprends l'habitude de prendre soin de moi (se vernir les ongles, penser aux accessoires pour finir en beauté une tenue banale,...) et ça semble porter ses fruits : j'ai eu des compliments de certaines collègues et même de certains élèves. ;)

Le seul hic : la RA. J'ai bien compris le principe, je pense appliquer certains trucs, mais.......je n'arrive vraiment pas à gérer le coté gourmandise.
Je m'explique : pour moi, la gourmandise c'est de manger un aliment (le plus souvent prohibé dans les régimes) sans forcément avoir faim.
Je ne pensais pas avoir de TCA, mais plus je parcours le forum, plus je me dis que si. Certes, je ne mange pas jusqu'à en être malade, mais je suis clairement consciente de manger parfois bien plus que je ne devrai. Sauf que je ne peux m'arrêter avant d'avoir la sensation d'être "remplie". Soit juste avant d'être malade donc.
C'est donc un choc de me dire que j'ai un TCA. Parce que pour moi, les TCA c'était manger de manière incontrolable (ce que je n'ai pas l'impression de faire, je pourrai arr^ter, mais je n'en ai pas "envie"), ou se faire vomir,...

je sais que j'ai tendance à utiliser les aliments comme réconfort en cas de stress, fatigue ; on en a déjà parlé avec le médecin. Il me dit de règler ces problèmes là avant de penser à peut être perdre du poids.

C'était assez facile durant ma grossesse car je n'avais plus ces envies. Mais depuis quelques mois, elles reviennent. Et en enfilant une robe récemment, je suis trouvée toute boudinée dedans, alors qu'elle m'allait super bien quand je l'ai achetée. Bon, il y a une part de psychologique dans mon ressenti mais quand même !

Donc aujourd'hui je n'arrive même pas à avoir le déclic de commencer une vraie RA. Et je désespère de me voir reprendre les kilos perdus après la grossesse.
J'ai de plus en plus l'impression de me leurrer en pensant que je m'accepte telle que je suis, mais je ne suis pas prête non plus à poster des tdj (toujours le regard des autres...)

Et vous, avez vous eu besoin d'un déclic aussi pour la RA ou est ce que ça c'est installé "naturellement" dans votre vie ?

Désolée pour le pavé mais j'avais besoin de poser tout ça en mots...


Bonjour,

Je te réponds très tardivement, parce que je tombe dessus en suivant un autre sujet (sujets suggérés en lien en bas de page) et je suis étonnée qu'il n'y ait pas eu davantage de réponses.

Il y a pas mal de choses qui me viennent à l'esprit en te lisant, mais ce qui m'a interpellé, c'était surtout là:

Citation:
"C'est donc un choc de me dire que j'ai un TCA. Parce que pour moi, les TCA c'était manger de manière incontrolable (ce que je n'ai pas l'impression de faire, je pourrai arr^ter, mais je n'en ai pas "envie"), ou se faire vomir,..."


Au delà d'une question diagnotique (TCA ou pas, quel type), tu décris un mécanisme qu'il me souvient avoir vu dans le bouquin de J.P. Zermati, "Maigrir sans régime", où il dit les différents degrés de troubles de la régulation alimentaire que génère la restriction cognitive.

Je pense que l'on n'a pas "envie" de s'arrêter avant d'être remplie car on recherche une satisfaction qui ne vient pas. On s'arrête quand quelque chose vient faire contrainte, ça ne soulage pas tant que ça parfois d'ailleurs.

Je me dis que peut-être que tu peux approfondir sur ton ressenti de plaisir à manger, et en particulier, à rechercher du côté de la dégustation sensorielle, du côté de la pleine conscience, de l'attention à ce que tu as sous les yeux, dans la bouche, le trajet des aliments dans ton corps, etc.

Sinon, ce que tu disais autour de "l'acceptation" me fait penser à un sujet que j'ai découvert hier soir sur le fait de se plaire et s'aimer (cf les messages de Poupoule ici sur cette discussion: http://www.vivelesrond.../forum/viewtopic_225608_30.htm ).

Et puis peut-être qu'il serait plus doux de laisser de côté l'idée de "commencer une vraie RA", ça sent une sorte de résolution, de "il faut que", de quelque chose d'extérieur qui s'imposerait à toi.
Je pense qu'à un moment donné la RA vient un peu plus de l'intérieur, mais que tout le temps avant compte tout autant.

Juste, tirer un ou deux fils de ce que tu perçois être important pour toi. Ca peut être la question du plaisir en mangeant (l'attention pour le percevoir), ça peut être à quoi correspond pour toi "s'accepter".

Pour répondre à ta question, je n'ai pas eu de "déclic" mais j'ai eu souvent l'impression d'en avoir besoin d'un.

Un jour un médecin que je consultais pour la chirurgie de l'obésité m'a dit ça, que je n'avais pas encore eu le "déclic". Je lui ai exprimé qu'après avoir autant échoué, je ne me faisais plus la moindre confiance quand je ressentais un déclic, un sursaut en moi. A défaut d'un déclic, je lui aurais bien donné des claques moi...

J'ai découvert la RA il y a au moins trois ans je crois, idem pour le forum, il me semble que c'est quand je désespérais et que je cherchais des moyens de m'en sortir. Google m'a amené sur le site du GROS et de VLR.
J'ai trouvé ça très intéressant, mais je n'ai pas compris ce que je lisais comme je le comprends maintenant.

Je croyais réellement, sincèrement, avoir arrêté les régimes. Je culpabilisais même terriblement de NE PAS ETRE au régime, de ne plus être capable de m'engager dans cette voie, de le refuser d'avance, je pensais que ça signait que je ne savais pas ce que je voulais, que c'était bien que je désirais quelque part tout ça. Bref, en fait, maintenant, je réalise que pendant tout ce temps j'étais dans un état continu de restriction cognitive et que régime ou pas écrit un papier, c'était pareil.

J'avais peur de consulter la nutritionniste du GROS qui exerçait à proximité de chez moi, alors je suis retournée voir une ancienne nutritionniste.
Je vais pas faire tout mon parcours, mais toujours est-il que au moins un an plus tard, je me suis réapprochée de la RA, je me suis inscrite sur linecoaching.
J'ai laissé tomber assez rapidement.

Quelques yoyos plus tard et les dégâts sur l'estime et l'humeur, me revoilà dans une autre dynamique, perdre du poids est crucial pour moi à cette époque, je suis toujours avec la même nutritionniste avec laquelle je ne sais même plus pourquoi je continue de la consulter. Peut-être juste pour être pesée et parce que sinon j'aurais peur qu'on puisse considérer que je ne fais pas ce qu'il faut que je fasse.

Je n'ai plus confiance dans la portée de nos échanges et j'aimerais qu'on m'apprenne à déguster, qu'on m'aide à être disponible quand je mange.
Je me rapproche de la RA en pensées.
Et puis, un jour, je vais à mon rdv, et je constate avec angoisse et incompréhension que je n'ai pas changé de poids. J'en suis très affectée. La nutritionniste me fait remarquer que c'est disproportionné et je me sens incomprise et vexée. Je me sens en colère. J'en reviens à ce que je ressens depuis de très nombreux mois par rapport à ce suivi et le constat déjà fait que oui, j'ai vraiment changé sur certaines choses qui se sont améliorées dans ma vie (par exemple, je ressens moins de honte à sortir, j'ai redécouvert certains plaisirs) mais je ne fais que tourner autour du pot, contenir les compulsions autant que faire se peut et que je ne touche toujours pas au coeur de mon rapport à la nourriture.
Je m'étonne en me disant que j'ai été capable de vraiment me mobiliser pour trouver les professionnels qui m'accompagnent sur le plan psychologique et corporel, et la nutritionniste, c'est comme si j'étais incapable de la même position active et que je laissais les choses se faire sans moi.
Forte des nouvelles expériences récentes, je me sens un peu plus solide et je me lance.

Rassurée par rapport à ce que je redoutais concernant la nutritionniste du GROS, je la contacte et prend rdv, enfin.

Et là, ben, ça fait quelques mois (depuis janvier), et ce qui me marque ce sont tous les aller-retours et détours qui constituent cette démarche, bien loin d'étapes bien cadrées telles que je pouvais l'imaginer avec un travail comportemental.

Ça ne s'installe pas naturellement dans ma vie, hélas, les principes fondateurs de la RA, ça n'a vraiment plus rien de naturel pour moi. Mais ce n'est pas forcément toujours une lutte non plus. Je crois que je suis trop aux prémisses pour dire ce dont il s'agit avec précision. C'est un travail qui me coûte mais qui crée quelque chose et participe à quelque chose de plus vaste, par ricochets ou par liens déjà là.

Je différencie d'un côté ce qui a trait au rapport à l'alimentation et ce qui a trait à la façon dont je vis mon obésité. Pour moi, manger et mon corps, ce n'est pas tout à fait pareil, même si c'est étroitement lié.

Je ne sais pas si ça peut t'aider car tu poses ces deux questions dans ton message : tu parles de la RA, de ton rapport à la nourriture et tu parles aussi de ta façon de t'accepter et les difficultés que tu rencontres.
Peut-être que ce n'est pas les mêmes choses qui sous-tendent chacun de ces domaines, qu'au final tu t'y retrouveras dans une globalité naturellement, mais que tu peux commencer par décaler le fait de manger et le fait de vivre avec ton corps tel qu'il est (tu évoques plusieurs fois des états en lien avec ta grossesse par exemple).

Je suis désolée pour la longueur, je ne sais pas faire court sur de tels sujets.

En tout cas, pour "y arriver", je pense que c'est intéressant de se demander à quoi correspond le "y" et ne pas s'arrêter aux mots devenus "entendus" comme "l'acceptation" ou "la paix avec la nourriture", même s'ils disent quelque chose, ils ont tendance à englober des éléments qui sont précieux à mettre à jour parfois.

Depuis ton message, est-ce qu'il y a des choses qui te sont venues par rapport à ce que tu as écrit en juin ?
48 ans 701
Merci pour ta réponse Papille !
Tu soulèves plusieurs points interessants sur lesquels je vais devoir me pencher... ;)
Un peu de tri dans tout ça et dès que j'ai un peu plus de temps, je reviens faire le point ! :)
49 ans Paris 9874
Je suis le post en sous-marin depuis le début ;)

Viva, si on résume, ton constat c'est que ta "gourmandise" (mot fourre-tout par excellence) est en fait un TCA (léger)? Tu penses avoir qch à gagner à une ra mais tu n'as pas le "déclic" (mot de régimeuse au passage... hi hi)?

Comment vois-tu ce déclic? un point de souffrance trop grand qui aurait été atteint? au contraire une pulsion de positivité?

Comment te représentes-tu ce travail si tu devais l'entreprendre? long, chiant, sans succès assuré? qu'est-ce qui te bloque en fait? :-k
52 ans Lorraine 4326
Je n'avais pas vu cette discussion .

Ma gourmandise c'est de manger un truc qui me fait super envie, en le degustant , en le laissant fondre dans ma bouche , en l'appreciant . SANS culpabiliser !
Y'a plus de concept de "honteux" pour moi . Je me fais plaisir épicetou ;)
(Pis la phrase de Poupoule : plus de frustration ==> plus de compulsion )

Cherche oui ce que tu entends toi par "gourmandise" , ca te fait du bien . Mais comment ? Tu tais quelque chose (qd on mange on ne parle pas ) , un vide à combler ? Tu parles + de quantité que de vrai plaisir ?

Tant que tu verras cette "gourmandise " comme une faute, tu culpabiliseras .

On se fiche de qualifier ca de TCA nan ? ( Ca me fait penser au DSM 5 , le manuel qui classifie tout "caractere" en maladie psy et contre lequel bcp de pro francais s'erigent )
49 ans Paris 9874
ladybugette a écrit:
Je n'avais pas vu cette discussion .

Ma gourmandise c'est de manger un truc qui me fait super envie, en le degustant , en le laissant fondre dans ma bouche , en l'appreciant . SANS culpabiliser !
Y'a plus de concept de "honteux" pour moi . Je me fais plaisir épicetou ;)
(Pis la phrase de Poupoule : plus de frustration ==> plus de compulsion )

Cherche oui ce que tu entends toi par "gourmandise" , ca te fait du bien . Mais comment ? Tu tais quelque chose (qd on mange on ne parle pas ) , un vide à combler ? Tu parles + de quantité que de vrai plaisir ?

Tant que tu verras cette "gourmandise " comme une faute, tu culpabiliseras .

On se fiche de qualifier ca de TCA nan ? ( Ca me fait penser au DSM 5 , le manuel qui classifie tout "caractere" en maladie psy et contre lequel bcp de pro francais s'erigent )


Pas faux c'qu'elle dit la mémère bugette!
On est sûr que c'est un tca? diagnostiqué? ou juste du manger sans faim de temps en temps (ce que tout auto-régulé fait)? et si c'est un tca, c'est grave? je veux dire c'est plus grave dès que ça reçoit cette dénomination?
Quel est ton degré d'inconfort Viva? est-ce de la souffrance? est-ce plutôt ciblé sur le comportement alimentaire ou sur le poids?
48 ans 701
oulà...... c'est que je suis obligée de réfléchir là.... :)

Alors..... j'ai toujours été gourmande, à aimer manger, et bien manger mais aussi manger plus que nécessaire sans doute.
je n'oublie pas le message de Papille, mais je crois qu'il va me falloir plus de temps pour y répondre correctement.

Poupoule : oui c'est bien ça ! le déclic serait en fait de prendre les choses en main et de me pencher réellement sur ces idées de faim et de satiété. MAIS (et c'est là le hic) je résiste à l'idée de devoir attendre d'avoir faim pour manger en fait.
depuis ce post j'ai lu d'autres discussions qui précisaient que dans la RA la souplesse était de mise aussi. donc....ça me semble assez positif.

Depuis j'ai aussi fait l'expérience de ne pas manger parce que pas de sensation de faim (non, en fait sensation de trop plein, suite à un très copieux et succulent repas du midi). 8)
Et là, le choc en quelque sorte ! On venait de rentrer chez nous, M. et Grandechérie qui ne veulent pas manger le soir parce que pas faim, Petitechérie qui veut manger un petit truc quand même, et moi.....qui sent bien que je n'ai pas faim, mais bon, c'est le soir, l"heure de manger" et puis ensuite il y a la nuit, donc le prochain repas pas avant le lendemain....
et là j'ai mesuré le poids des "conventions" sociales. Finalement je ne me mettais à table que parce que c'était le moment !
J'ai donc résisté à cette forme de pression psychologique. Et il ne c'est rien passé ! :roll:
ça a donné lieu en fait à une discussion avec Petitechérie sur le fait de manger oui, mais en écoutant son appétit. (Du coup, elle qui était partie pour un vrai repas, s'est contentée d'une salade de tomate car c'est tout ce dont elle avait réellement envie)

Je me suis alors rendue compte que j'avais finalement beaucoup de mal à reconnaitre la sensation de faim. Et que je ne savais pas l'expliquer à ma fille. la seule chose qui me soit venue c'est : "la faim, c'est comme le matin quand tu te lèves et que tu as très envie de déjeuner."

Mais je me rend compte qu'il m'est très difficile d'attendre d'avoir réellement faim, et que le plus souvent je dois manger par envie. Et de remettre ça à plat me semble difficile (psychologiquement parlant).

Pour ce qui est des tca,.... non, il n'y a rien de diagnostiqué, mais en lisant de nombreux posts je me dit que je dois avoir/faire (?) une forme d'hyperphagie. Pour moi, les tca c'était la boulimie, l'anorexie, ou une pulsion absolument incontrôlable?
Or, je pourrai me contrôler et ne pas descendre le soir rechercher une barre de chocolat, ou les madeleines, ou.... c'est juste que je n'ai pas envie de m'en priver.
Et si je comprends bien le coté dégustation, mon problème vient du fait que je ne me contente pas d'un carré de choc. Même trèèèèèès bon. Cela dit, je suis capable d'avoir très envie de grignoter un truc, d'avoir le pot de nutell. à coté de moi et de ne pas y toucher car ce n'est pas ce qui me fait envie.
C'est plus que je ne me voyais pas comme ayant un problème avec la nourriture (en tout cas autre que celui de manger en trop grande quantité et ne pas suffisamment me bouger en parallèle).

Si je dois pousser cette analyse du besoin de manger, je le vois davantage comme un vide à combler en effet. Une fois le vide rempli, je me sens mieux. psychologiquement. sauf que je "sais" (d'où vient-il lui ? ce que la société m'a inculqué ? ce que je ressens au fond de moi ?) que c'était trop.

Et entamer une RA voudrait dire de s'écouter davantage, de remettre en question ces conventions sociales. Des choses que je ne me sens pas forcément encore prête à faire. Et pourtant je sais que ce serait aussi profitable à Petitechérie.
Car ce qui me gêne le plus en fait, c'est ce comportement alimentaire.
Le poids.....depuis que je vous lis, je constate que d'autres sont comme moi (taille/poids), prennent du plaisir à s'habiller, donc si celui ci reste stable, ce n'est pas vraiment un problème. (bon, je ne serais pas contre repasser sous la barre des 100, hein, mais ce n'est pas un objectif prioritaire).

J'ai pas mal discuté avec mon médecin et avec lui, j'ai réussi à mettre le doigt sur certains évènements de ma vie qui pouvaient avoir déclenché ce rapport à la nourriture. Bon, ok, je suis consciente de ce qui a pu me perturber. Et alors ? ça change quoi à ma vie de maintenant ?
Et puis entamer un travail psy plus profond..... il m'y incite mais je sais bien que je refuse d'aborder certains points, de les analyser sous toutes les coutures. Parce que j'ai réussi à les "dépasser", et que je trouve ma vie assez chouette aujourd'hui. J'ai fait des choix. Et revenir sur ces éléments viendraient peut être remettre en cause les choix que j'ai fait et du coup, chambouleraient l'équilibre actuel. Ce que je ne suis pas du tout prête à assumer.
49 ans Paris 9874
viva a écrit:
J'ai pas mal discuté avec mon médecin et avec lui, j'ai réussi à mettre le doigt sur certains évènements de ma vie qui pouvaient avoir déclenché ce rapport à la nourriture. Bon, ok, je suis consciente de ce qui a pu me perturber. Et alors ? ça change quoi à ma vie de maintenant ?
Et puis entamer un travail psy plus profond..... il m'y incite mais je sais bien que je refuse d'aborder certains points, de les analyser sous toutes les coutures. Parce que j'ai réussi à les "dépasser", et que je trouve ma vie assez chouette aujourd'hui. J'ai fait des choix. Et revenir sur ces éléments viendraient peut être remettre en cause les choix que j'ai fait et du coup, chambouleraient l'équilibre actuel. Ce que je ne suis pas du tout prête à assumer.


A te lire, la RA c'est le risque du chamboulement... mais je crois que de nombreux témoignages ici montrent qu'on y gagne juste en liberté et capacité à profiter.

Te sens-tu en "souffrance" par rapport à ton poids ou tes habitudes alimentaires? y a-t-il vraiment un "problème" à creuser... ce n'est pas forcé. J'ai l'impression que tu te dis surtout que tu manges trop par rapport aux autres, aux habitudes, aux conventions, non? ton poids est stable?
48 ans 701
Citation:
A te lire, la RA c'est le risque du chamboulement...

je ne l'avais pas vu sous cet angle, mais oui, sans doute...

Bien sur que je mange trop, et le vrai souci c'est que mon poids n'est pas stable justement. Me maintenir à ce poids, même élevé, tant qu'il n'y a pas d'autres soucis de santé que d'être essoufflée dans les côtes, ce serait bien.

Mon "problème" à creuser c'est surtout d'être en accord avec mon moi intérieur. :)
Après de nombreuses turbulences dans ma vie il y a quelques années, j'ai décidé depuis que les choses se sont stabilisées de me prendre en main, de prendre confiance dans celle que je suis, dans ce que je fais. De contrôler et non plus d'avoir l'impression de subir.

et là, en écrivant ça, je me demande si la RA ne sera pas un nouveau moyen de (re)prendre le contrôle..... :roll:
49 ans Paris 9874
viva a écrit:
Citation:
A te lire, la RA c'est le risque du chamboulement...

je ne l'avais pas vu sous cet angle, mais oui, sans doute...

Bien sur que je mange trop, et le vrai souci c'est que mon poids n'est pas stable justement. Me maintenir à ce poids, même élevé, tant qu'il n'y a pas d'autres soucis de santé que d'être essoufflée dans les côtes, ce serait bien.

Mon "problème" à creuser c'est surtout d'être en accord avec mon moi intérieur. :)
Après de nombreuses turbulences dans ma vie il y a quelques années, j'ai décidé depuis que les choses se sont stabilisées de me prendre en main, de prendre confiance dans celle que je suis, dans ce que je fais. De contrôler et non plus d'avoir l'impression de subir.

et là, en écrivant ça, je me demande si la RA ne sera pas un nouveau moyen de (re)prendre le contrôle..... :roll:


Y'a contrôle et contrôle... contrôle pathologique (comme celui de la restriction cognitive) ou contrôle au sens de la reprise en mains ;)

La ra, en fait, c'est accepter de prendre soin de soi (et d'être temporairement le centre de tes préoccupations)... est-ce ce dont tu as besoin en ce moment?
48 ans 701
Citation:
La ra, en fait, c'est accepter de prendre soin de soi (et d'être temporairement le centre de tes préoccupations)... est-ce ce dont tu as besoin en ce moment?

prendre soin de soi... oh oui oh oui oh oui ! :)
48 ans 701
Citation:
La ra, en fait, c'est accepter de prendre soin de soi (et d'être temporairement le centre de tes préoccupations)... est-ce ce dont tu as besoin en ce moment?

prendre soin de soi... oh oui oh oui oh oui ! :)
52 ans Lorraine 4326
Je ne pense pas que descendre chercher une madeleine ou du chocolat soit de l'hyperphagie .

dans hyperphagie y'a une notion de se "gaver" , sans macher , de s'enfiler plein plein de trucs à la suite . c'est enorme quoi .

J'ai envie de chocolat le soir , j'en prends . celui-là je le deguste p'tet moins, c'est plus une habitude en fait , comme finir le repas sur une note sucrée et hors de table .
c'est pas tres grave . y'a pas mort d'homme



Ton rapport aux conventions sociales c'est tout mon probleme , ca gouverne trop de choses dans ma vie . Je m'en suis rendu compte chez mon psy .
J'ai entamé cette espece de "rebellion " contre le "bien pensant" par la RA justement tiens .

La RA oui c'est une grosse remise en question de soi , dans tous les domaines , se donner le droit de se faire plaisir , de ne plus resister à la tentation ( bouh ! en enfer ! ) .
La RA c'est pas que la nourriture en fait , c'est bien plus profond que ca .
52 ans Lorraine 4326
ah ! pour le blog, je t'y encourage vraiment . Sans montrer ta tete si tu veux mais c'est vraiment pas pour se montrer aux autres mais pour se rendre compte de à quoi on ressemble en "vrai" .
moi depuis le mien , je suis vraiment decomplexée , je suis pas si grosse que ce que je pensais .
B I U