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Ai je bien fait d'être honnête?

S
35 ans 3465
Une femme a le droit de faire la fête tout au tant qu'un homme sans être taxée de pute ou de je ne sais quels qualificatifs affectueux du  
genre. Il n'y a effectivement rien de mal à vouloir se divertir et comme ça a été précisé plus haut, je pense qu'un homme est capable de reconnaître une femme bien (reste encore à définir ce qui est bien ou mal) qu'elle fréquente les bars ou non. De toute manière, je ne pense pas qu'on puisse condamner une femme de "pute" en la connaissant aussi peu. J'ai l'impression que c'est le mot qu'emploi les hommes pour dire que la femme en question était insignifiante pour eux, sentimentalement.
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Aylin a écrit:


Par contre j'aimerais bien que tu développe la fin de ton post concernant les questions que tu t'ai posé sur ton rôle de femme.


J'ai hésité à te répondre en MP ou ici, pour pas flooder. Pis bon, hein, c'est mon expérience de vie, c'est une expérience, assoyez-vous z'autour de moi je vais raconter.

Dans ma loooongue vie de bientôt 30 ans, j'ai été abusée sexuellement pendant 4 ans, j'ai été pendant un an avec un pervers narcissique manipulateur, j'ai vécu toutes les déconvenues possibles amoureuses (on se souviendra ce jour mémorable où j'ai demandé en mariage... Un prêtre), j'ai associé poids et déconvenue sentimentale trèèèèès longtemps, j'ai associé ma manière de chercher (je vais pas assez en boite ? Je vais pas assez dans les bars ?), j'ai associé mon manque d'ouverture sexuelle, puis ma trop grande ouverture sexuelle. Mais je n'ai pas associé mon éducation.

Je suis aussi issue d'un milieu très ouvert et très fermé. l'old school qui se heurte à mai 68, mais en revendiquant un féminisme de FAMILLE très fort. Je suis l'arrière arrière petite fille de Séverine, que personne ne connait mais quand même, si tu regarde sur wikipedia c'est une figure du féminisme fin XIXè début XXè.

Ma mère me parlait beaucoup de Séverine. Ma mère me parlait beaucoup de mon arrière grand mère première scripte femme de France, de ma grand mère, première impressario de France.

Ma mère m'a aussi raconté son viol sordide en réunion au bois de Vincennes dès mes 13 ans. Dès le lendemain je croyais que toutes les femmes se faisaient violer au moins une fois dans leur vie, que j'y passerais, comme les autres. ça faisait déjà 3 ans que ça avait commencé pour moi, mais c'était des amis, j'ai pas tilté...

Malgré son traumatisme, j'ai toujours été impressionnée par la grande liberté que me laissait ma mère. Elle aurait pu devenir complètement paranoïaque et refuser de me laisser sortir, ça a été tout l'inverse. Je rentrais seule de l'école (je rentrais pas d'ailleurs, j'allais chez les copines sans prévenir personne, mais de toutes façons yavait personne à la maison, donc personne pour s'inquiéter). A 14 ans, j'arpentais seule le bois de Boulogne à des heures indues car je travaillais dans un cirque à ce moment là. Pensez vous que mon père ou ma mère m'auraient mise en garde, se seraient assurés que je restais en sécurité ? Noooon, ils me faisaient confiance. Et moi je me voyais comme une gamine trop grosse que personne n'aurait envie de violer, donc je ne voyais pas le danger. J'ai vécu la peur de ma vie un soir. La peur, je suis passée à ça. Le lendemain, mon père m'offrait une bombe lacrimo et je résolvais moi même avec les copains du cirque la question qu'on me dépose à la gare.

A 22 ans, j'ai découvert que ma mère n'était pas du tout rassurée pour elle. Pour moi si, mais elle, elle avait une peur bleue de se faire agresser. ça a été un choc terrible pour moi, parce que je croyais sincèrement que ma mère imaginait que je ne courrais aucun danger. En fait si, mais elle faisait l'autruche. Quand, toujours sous le choc, je lui ai dit "mais tu te rends compte qu'après ce qui t'est arrivé dans le bois de vincennes, tu m'as laissé à 14 ans toute seule dans le bois de boulogne, elle (attention, fermez les yeux) a ri et m'a annoncé "mais enfin ta grand mère aussi s'est faite violée !". Ah. Donc cette histoire de fatalité, la place de la femme, le droit de la femme à ne pas se faire emmerder dans la rue, la responsablilité de la femme...

Attendez, attendez, la prise de conscience féministe n'est pas encore arrivée...

J'ai eu un premier tilt avec le pervers narcissique : quand il était là, je me mettais à tout faire pour être à son service. Le gâter, lui laisser passer des choses, me laisser humilier. Je me suis rendue compte que c'était exactement le comportement de ma mère avec mon père. Le comportement de toutes les femmes de la famille avec leur homme.

Fin du pervers, changement de vie, rencontres plus saines, et depuis avril 2012, LA rencontre. L'Homme. Avec qui je partage ma vie à ce jour, et avec lequel je me projette. Et au 4ème mois de vie commune, je re-tilt. Gros tilt. Gros gros tilt. Ce garçon est une crème, il ne m'impose rien, mais je me mets à son service. Et il en a un peu profité, mais c'était moi, aussi, je le maternais ! (les vlrnautes se souviendront peut être de mon topic "je suis un pigeon... mais je me soigne !"). Je me mettais en 4 pour être la parfaite femme au foyer, c'était effrayant ! Le pire, ça a été la première visite de sa mère : je suis devenue dingue, il fallait que je montre à sa mère que j'étais une femme parfaite pour son fils ! Lui ne me demandait rien, elle non plus (elle m'a adoré ;) )

Là,je me suis vraiment demandée d'où ça venait que je me mette la pression comme ça. Qu'est ce que j'avais enregistré de la "femme parfaite" ? D'où ça venait ? Moi qui me croyais éduquée justement sur ces idées de féminisme et de sexisme, voilà que je plongeais la tête la première dans tous les clichés du genre !

Alors j'ai commencé à lire. J'ai engouffré des pages et des pages, j'ai fouillé, fouiné, j'ai cherché les bonnes inspirations, les vulgarisations, les essais plus scientifiques. ça a commencé avec ce livre : La femme des origines (http://www.amazon.fr/femme-origines-Images-pr%C3%A9histoire-occidentale/dp/2733503367). ce livre a été une révélation. Bon d'accord, je m'y suis intéressée parce que j'ai un peu bossé dans la préhistoire. Mais ce qui est formidable avec la préhistoire, c'est qu'on ne peut que supposer, théoriser, mais on n'a pas d'écrit prouvant telle ou telle tendance. Et donc ce livre est formidable, parce qu'il décrypte comment, pendant le XXème siècle, chercheurs paternalistes/sexistes, puis féministes ultra féministes, puis chercheurs sexistes agressifs, puis chercheurs/chercheuses plus respectueuses/x de la méthodologie scientifique ont théorisé l'image de la femme dans la préhistoire en fonction de leurs propres clichés, de la période, du message politique à faire passer... Sans respecter le "c'est une théorie, en fait on en sait rien..." ; "et éventuellement, l'Art pour l'Art ? Non ?"
Formidable.

J'ai ouvert les yeux sur mon entourage, et j'ai halluciné, des pubs à la télé en passant par l'intégralité de mes collègues de boulot, hommes et femmes, jusqu'à mon ami qui pourtant est le plus respectueux des hommes mais qui n'arrive pas à admettre que ses fonds d'écran mangas représentent une image tronquée de la femme - et de l'homme par la même occasion...
D'ailleurs je l'ai accompagné dans sa démarche pour la résidence de son fils, et j'ai découvert comment une femme, son ex en l'occurrence, pouvait être tellement bouffée par les préjugés sexistes dans tous les sens, tellement ballottée comme une boule de flipper depuis sa plus tendre enfance, qu'elle reproduit un shéma hyper-sexiste sur les pères de ses enfants, son rôle de mère et la possibilité qu'elle laisse à ses enfants de connaître leurs pères (qui n'ont pas la moindre idée, bien sûr, de ce qui pourrait être bon pour eux. Ils veulent juste voir leurs mômes, et c'est réciproque ! c'est peut être juste ça qui est bon pour les gn'enfants ?). Je ne peux m'empêcher de la plaindre, cette femme, car elle vit un enfer je pense. Bon, maintenant je la déteste aussi, parce qu'elle nous fait vivre un enfer, et surtout elle est en train de jouer avec les sentiments de son fils de 8 ans, qui ne sait plus comment réagir. Il est bon pour 10 ans de psychanalyse, lui aussi...

Comment ça,j'ai fait un peu long ? nooooooooooon...
Oh mince, le pavé !
désolée... :oops:
38 ans 3267
Choo, les mots me manquent, donc =D>
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LovelyLexy a écrit:
Choo, les mots me manquent, donc =D>

Rah fourbe copine, va falloir developper, je ne situe pas les applaudissements... qu'est ce qui marque, qu'est ce qui ressort de ce temoignage ?
:kiss: ma lexy
41 ans Saint Etienne 428
Bonjour,
Merci Choo pour avoir partagé avec nous ces douloureuses tranches de vie :kiss:. J'ai été très touchées même si je ne peux qu'essayer de comprendre ta douleur car heureusement pour moi je n'ai jamais été sexuellement agressée.

Par contre je me suis totalement reconnue dans ton post je suis une pigeonne....J'aurais pu écrire ces lignes.

J'ai eu 2 relations longues avec des mecs qui m'ont totalement niveau confiance en moi.Je les ai materné, chouchouté mis sur des piédestals jusqu'à en faire des gros porcs qui n'avaient plus aucun respect pour moi et qui se sont permis de me dire ou faire les pires vacheries.

J'ai même pensé que j'était tombée sur des pervers narcissiques mais qu'elle est la probabilité d'attirer systématiquement ce genre de mec?

Du coup je réfléchi et je me rends compte que malgré mes idées féministes du genre : Non non non je ne serais jamais soumise à un homme, on est égaux oui au partage des tâches, dans les actes je fait tout le contraire.

Je me mets une pression monumentale et j'essaye par tout les moyen de cumuler le côté working girl avec celui de la parfaite maîtresse de maison. Et bien sûr je n'y arrive pas tout simplement parce qu'une journée ne fait que 24 heures et que forcément je n'ai pas le temps de tout faire. Alors oui au début de chaque relation je joue le rôle de la fille qui arrive à tout mener de front et inconsciemment je fait comprendre aux hommes qu'ils n'ont surtout pas à m'aider dans mes diverses tâches.

Culturellement j'ai honte d'imaginer mon mari en train de préparer à manger ou de m'aider à faire le ménage. oui je sais ce c'est des idées d'un autre siècle mais j'arrive pas à me les enlever de la tête.

Sur le long terme je n'arrive pas à tenir toute cette pression et donc je me relache et c'est là que je commence à me dénigrer , à me sentir nulle et c'est là également que les hommes qui ont partagé ma vie se sont mis à me critiquer.
Ils se sont mis à me faire des réflexions sur mon hygiène parce que après une grosse journée de boulot je n'avait pas forcément la force de me mettre à 4 pattes pour aspirer les plinthes; Et moi au lieu de dire : si t'es pas content donne moi un coup de main après tout on est 2 à salir pourquoi je serais seule à nettoyer et ben non je m'enfermais dans la honte et la mésestime de moi en me traitant intérieurement de pauvre incapable.

Je donne l'exemple du ménage mais c'est idem pour la cuisine et toutes les autres tâches considérées comme " féminine" lol.

Et je reproduit le même schéma dans mon travail, je me mets une pression phénoménale et au moindre petit échec je le prends comme une attaque personnelle.

Ce manque de confiance en moi j'en souffre depuis ma plus tendre enfance. C'est comme ça, il n'y a pas de causes particulière c'est mon caractère j'ai toujours l'impression de décevoir mon entourage parce que je ne suis pas à la hauteur.

Je travaille énormément là dessus et je me fixe des objectifs que j'essaye d'atteindre par palliers.

Je pense que c'est pour ça que j'ai autant mal pris d'être cataloguée comme "pute de bar" parce que c'est un terme tellement réducteur qui m'a renvoyé à ce gros manque de confiance.

Jamais je n'aurais penser faire une telle introspection personnelle sur un forum mais à force d'écrire j'arrive à mettre des causes sur mes échecs et je peux appliquer à moi même certains messages du poste de Noemimie surtout ceux qui parlent du rapport victime bourreau.

Merci à Pulp3 qui a soulevé sur l'autre post le lien entre le respect que l'on se porte à soi même et ses conséquences dans nos relations avec les autres.

J'ai repensé aussi à une remarques que m'avait fait un pote il ya quelques mois. J'était en train de me plaindre des ma vie sentimentale désastreuse, ainsi que de mon manque d'évolution professionnelle et personnelle et là il me dit:
Aylin, tu es une fille géniale mais ton pire ennemi c'est toi même. Tu es la seule responsable de tes souffrances.

Il m'a illustré avec l'exemple que j'était hyper déçue de ne pas avoir le budget pour acheter un appartement à 30 ans. Il me dit au lieu de te flageller et de te traiter de nulle dis toi c'est pas grave je l'aurais pas à 30 ans mais à 35.
Au lieu de regarder ce que les autres ont de plus que toi commence par regarder ce que toi tu as de plus que les autres.
38 ans 3267
Choo a écrit:
LovelyLexy a écrit:
Choo, les mots me manquent, donc =D>

Rah fourbe copine, va falloir developper, je ne situe pas les applaudissements... qu'est ce qui marque, qu'est ce qui ressort de ce temoignage ?
:kiss: ma lexy


Les applaudissement, c'est parce qu'outre le fait que nous nous rejoignons sur nombre de choses ( droits des femmes) j'admire la force de caratère qui ressort de ton témoignage :kiss:
51 ans 35 10308
Choo, je n'ai pas le temps de développer là tout de suite, mais tout pareil que LovelyLexy, je trouve que tu es une femme sacrément forte dans sa tête.
Et je connais complètement Séverine (je dirais bien "respect", du coup, mais bon en fait tu n'y es pour rien ;), mais je comprends que ça doit faire un héritage complexe).
253
:oops: :oops: :oops:

Citation:
Merci Choo pour avoir partagé avec nous ces douloureuses tranches de vie


Ah ben non, non, c'était pas le but. C'est une expérience, hein, j'ai juste raconté mon expérience à moi, en axant sur les violences faites aux femmes à travers mon vécu... Je connais d'autres histoires, d'autres femmes, qui n'ont pas eu ma chance à moi. Et ce n'est plus douloureux. C'est... Une expérience de vie. Quelque chose qui m'alerte pour la suite. Une réflexion par rapport à vos vies à vous.

Et pis surtout, c'est une histoire de la prise de conscience du sexisme ambiant. J'aurais pu m'en rendre compte bieeeeeeeeen avant, vu ce que je vous raconte, mais non, noyée dans mon mal être, le jugement social, il a fallu que j'attende 29 ans pour comprendre des choses ! Et je n'en suis qu'au tout tout début, tellement début que je cherche encore. Me sens pas mûre pour parler du sexisme, que je ressens mais que je n'arrive pas à décrypter.

Tiens, tout à l'heure, je me suis très sévèrement engueulée avec mon cher et tendre (je crois que c'est l'une des premières fois que cela nous arrive). C'est un gentil, un tendre, un amoureux, un respectueux, un compréhensif, vous pouvez pas savoir. Et pis c'est un geek. Qui aime les mangas (moi j'y arrive pas, j'ai des origines belges, j'aime la bd belge...). Et donc il a choisit une série de plus de 1000 fonds d'écran manga qui tournent sur son pc. Et depuis quelques temps, à chaque fois qu'il y avait une fille dénudée à gros seins, je lui faisais remarquer. Au début on en rigolait, et puis petit à petit, c'est limite devenu une obsession pour moi : "non, mais tu te rends compte de la proportion ? Tu te rends compte du clivage, les femmes sont représentées nues ou presque, à seins énormes, entourées de signes girly (papillons, pitites étoiles), quand les mecs sont forcément des héros de manga, habillés, eux".

Et aujourd'hui, on s'est engueulés car il a mal pris que je n'accepte pas ce que lui trouvais esthétique, et moi je ne comprenais pas que j'attendais de sa part un être complet, qui aime le manga, ok, mais qui peut promouvoir justement le côté non-sexiste, plutôt que les clichés sexistes. On s'est engueulés, c'est monté, monté, on n'a jamais réussi à se comprendre.

Donc non seulement je m'énerve avec la dernière personne qui le mérite, mais en plus je deviens "mère la-morale" sur un sujet que même moi je ne maîtrise pas à fond ?
Je suis retournée dans mes bouquins, contrite de l'avoir énervé alors qu'il partait bosser. Il est revenu contrit de s'être énervé.

Bref, je vais encore exploser les scores de longueur, mince, concision Laetitia, concision !

Force de caractère ? ça fait trois semaines que je suis en arrêt maladie parce qu'on me fait des misères au boulot... Je me sens faible, au contraire. Et je retourne bosser demain, alors je me sens encore plus faible...

Aylin, pardon, pardon d'avoir floodé ton post.
Ce dont tu parle me parle beaucoup, alors j'ai envie de dire : "lis". Moi j'ai commencé par le bouquin dont je te parlais, puis après des sites internet. En passant de l'un à l'autre, j'ai découvert Isabelle Alonso (que je connaissais de Ruquier, quand elle insupportait par ses réactions tranchées), et j'ai cherché à lire des textes d'elle, et franchement je te conseille juste celui là "http://www.isabelle-alonso.com/romans/roman-a-leau-de-bleu/", l'extrait retourné de l'article de Maurice Druon.
Alors oui, Isabelle Alonso peut être un peu agaçante par son extrémisme, mais au moins, elle rafraîchit les idées.

Pis après, bien sûr, Simone de Beauvoir (mais c'est un peu daté) et là, là Elisabeth Badinter. Moi qui était à la base une fan absolue de Robert (because j'ai milité pour la réinsertion des personnes incarcérées, donc Bobby EST mon dieu), ben maintenant je suis impressionnée par le couple. Elisabeth me fascine d'intelligence et de travail universitaire, ça fait du bien.

Et pis ben Causette et les Nouvelles News.

Et pis Vie de Meuf, mais ça m'ennuie vite.

Et j'ai découvert Laure Adler, aussi.

Pis bon, bien sûr, bien sûr, les écrits de mon arrière arrière grand mère (je suis pas la seule à connaître ! dingue !)

;)
41 ans Saint Etienne 428
Bonjour,
Choo je ne t'en veux absolument pas d'avoir floodé mon post parce que tes interventions sont toujours pleines de sagesses et super intéressantes.

Merci pour tous les bouquins que tu m'a conseillé, malheureusement je n'aime pas lire, je vais donc me contenter de vie de meuf. J'ai lu quelques billet et c'est impressionnant.

A part ça mon "amie" m'a appelé hier soir, après une semaine de silence de part et d'autre pour me demande ce que je faisais et si j'avais prévu de sortir. Quand je lui ai dit que je sortait pas parce que je rentrais du sport et que j'était KO elle a littéralement pété un plomb. Je ne suis même plus libre de rester sur mon canapé un samedi soir. Non mais Allo, elle m'a échangé contre un pellot et moi je n'ai pas le droit de faire la gueule.J'ai pas voulu y aller car j'ai senti le piège elle serait capable de donner également RDV au mufle pour forcer la confrontation.

J'ai les boules c'est mon amie depuis des années et elle me déçoit grave. Elle avait déjà eu des comportements bizarres avec d'autres personnes mais tant que ça me touchait pas directement je m'en fichait mais là elle s’immisce dans ma vie privée et ça je ne l’accepte pas.

Pour ma part je me suis consolée vendredi dans les bras d'un "presque ex". J'ai rencontré cet homme il y a environ 18 mois je n'était pas libre à l'époque mais ça allait très mal dans mon couple et j'ai eu un gros coup de cœur pour ce mec au point que j'ai du lutter pour ne pas tromper mon ex avec lui. Quand je me suis séparée l'an dernier on a essayé de tenter quelque chose mais la rupture était trop fraîche de mon côté et j'était complètement bloquée à l'idée d'être dans les bras d'un autre.

Notre relation en est restée là. On s'envoyait quelques messages pour les fêtes mais sans plus.Il nous arrivait également de nous croiser de temps en temps au café où j'ai mes habitudes. Il faut dire que cet homme est le cousin d'un de mes amis d'enfance, et même si la première fois qu'il m'a vue c'était dans un bar ( décidément encore!!) il a eu une description de mon caractère très réaliste par son cousin.

Et comme par hasard je le croise vendredi en début d'aprem.
On bois un café ensembles, on refait le monde, on parle de ce qui se passe dans nos vies et comme j'avais pas trop le temps parce que j'avais un RDV, on décide de se revoir en fin de journée.

Et là il m'avoue qu'il a toujours des sentiments pour moi, ce n'est pas une surprise puisque qu'il ya 2-3 mois on avait passé une aprem ensembles et il m'avait dit la même chose.

Il me propose donc de retenter le coup et peut être que cette fois ça pourrait marcher puisque il ya une attirance des 2 côtés , on s'entend bien et le seul problème qu'on avait c'est que l'an dernier je n'était pas disponible dans ma tête.

Je lui propose donc de laisser passer le ramadan ( qui commence dans 10 jours) et de profiter de cette abstinence forcée pour démarrer notre relation d'un point de vue plus psychique avant de passer au concret et donc au physique.

Il est OK avec ça. Et comme il m'a dit ça fait un an et demi qu'il attend donc il peut bien attendre un mois de plus.

On s'est vus un petit moment hier aprem et l'affaire suit son court.
42 ans très au sud 7915
pour ta "copine" je pense que tu as tout à fait cerné le personnage et bien réagit!
tu es déçue et c'est légitime. elle t'a trahie et pas qu'une fois, elle persiste et signe donc tu ne peux pas dire que c'est pas fait exprès.

quant à cette nouvelle relation, voilà des bases sereines qui ouvrent de belles possibilités!
41 ans Saint Etienne 428
Reinette81 merci pour ton message.
Pour ma "nouvelle relation" je ne m'emballe pas et comme on dit qui vivra verra. Après comme je l'ai expliqué dans mon message précédent ce n'est pas un saut dans l'inconnu donc je ne m'angoisse pas sur le fait de me faire prendre pour une conne.
On a beaucoup parlé vendredi et on a décidé de ne pas insister si on se rendait compte que ça marchait pas et de limiter la casse pour ne pas se faire souffrir.

Pour ma "copine" je ne comprends pas du tout son comportement.J'ai l'impressions de rentrer dans un rapport de concurrence avec elle. Ce qui est complètement débile, on vient du même quartier et donc on connait les mêmes personnes. Elle a toujours eu l'image de la confidente et de la fille respectable tandis que moi même si je suis très respectée je suis plutôt considérée comme la "mascotte" ou le clown de service.

Je suis quelqu'un qui déteste les conflits et les histoires et dès que ça commence à sentir mauvais je préfère me mettre en écart et laisser passer l'orage au calme et j'ai l'impression qu'elle a plus envie d'envenimer les choses alors qu'on pourrait partager des trucs beaucoup plus sympas.

On s'est énormément rapproché il y a quelques mois car elle a vécu une rupture horrible et son ex lui a fait la misère et ça m'a rappelé la mienne l'an dernier du coup je compatissait sincèrement à sa douleur. Mais au lieu de tourner la page et d'aller de l'avant elle s'est mis dans un esprit de vendetta contre son ex et elle le taillais devant les gens à la première occasion. Et après elle a commencé à péter un cable que les gens qui les connaissent tout les 2 lui ont fait comprendre que c'était leur vie et qu'ils n'allaient pas prendre partie.

Du coup elle a eu les boules et j'ai l'impression qu'elle m'en veut de ne pas laisser tomber mes potes tout ça parce qu'ils ne prennent pas sa défense mais moi je suis pas concernée dans tout ça et j'ai l'impression qu'elle ne veut pas le comprendre.
B I U


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