Bonjour,
Tu as mené un sacré chemin.
Tiens bon.
Essaie de ne pas te laisser guidée par l'angoisse (concernant la nourriture, le surpoids, l'urgence).
Ce que tu nous partages est très marqué par cette idée d'impératif, de "devoir" et ça m'évoque quelque chose qui s'impose à/en toi, comme si ça venait de l'extérieur.
Seulement, ça a un côté aussi très "pressurisant" voire culpabilisant. Quand on jongle entre des pensées rationnelles telles que "je dois manger normalement" (ce qui serait bon de questionner) et des comportements alimentaires irrationnels (émotionnels), on a souvent l'impression que ce qui cloche, ce n'est pas le postulat de départ (ce qu'on imagine être une alimentation normale) mais nous, notre capacité à suivre quelque chose, etc.
On y perd en confiance, en sérénité, en bienveillance envers soi et c'est pourtant ce dont on a le plus besoin pour entamer un travail sur nos comportements alimentaires, et de façon générale, pour vivre agréablement.
Ca demande aussi du temps et de l'énergie pour se dégager de cette angoisse et de ce qu'on a enregistré autour de la nourriture (ce qui est bon ou non (pour qui ?pour quoi?)), de l'alimentation (en fonction de quoi mange-t-on? pourquoi mange-t-on ?), de son corps, de soi.
Par rapport à l'hyperphagie, la RA (rééducation alimentaire, au sens du GROS, du travail de Zermati entre autres) est un outil intéressant. Sur ce forum, une rubrique lui est consacrée, n'hésite pas à la parcourir.
Et comme le suggère Mamycro, je t'encourage aussi à consulter un nutritionniste formé par le GROS (Groupe de Recherche sur l'Obésité et le Surpoids --> rubrique "annuaire"). Sur le site, il y a aussi pas mal d'articles très intéressants.
Ces professionnels peuvent te proposer un accompagnement avec la RA.
Sinon, ce qui a pu m'aider également c'est une réappropriation de mon corps dans des vécus différents (notamment de plaisir et de douceur). C'est passé par l'analyse, qui m'a permis d'aller vers un travail psychocorporel, qui m'ont permis de redécouvrir l'activité et le plaisir à me mouvoir, et ça continue avec la RA qui m'aide dans le rapport à mes sensations corporelles.
L'osthéopathie me semble indiquée en cas de douleurs, mais je n'ai jamais entendu parler d'un apport par rapport aux troubles du comportement alimentaire. Peut-être d'autres sauront mieux te répondre.
Une nutritionniste m'avait proposé une forme d'acupuncture sans aiguilles. Personnellement, je n'ai pas eu le sentiment d'être sensible à cette approche et d'en ressentir/percevoir des bénéfices.
Pour la sophrologie, je me souviens d'un article:
http://www.regardxxl.com/wordpress/?p=808
En fait, il y a pas mal d'activités qui peuvent aider si l'on ressent le besoin d'apaiser certaines choses. Ca peut être sous tellement de biais différents, certains très simples et accessibles, d'autres moins.
Mais dans un premier temps, ton analyse et un nutritionniste du GROS, ça me paraît très bien.
Bon courage !
Et n'hésite pas à nous donner de tes nouvelles