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Hyperphagie, seuil limite atteint : quelles solutions ?

40 ans Perpignan 3
Bonjour à tous,

J'ai 29 ans, suis maman de 2 petites filles (2 ans et 3 mois), et je souffre d'hyperphagie depuis.... pffff, mes 7 ou 8 ans (au moins) (mère  
inexistante, me dépréciant bcp, parents qui m'ont utilisée pour cimenter leur couple, etc.). Ah, et parents qui se sont suicidés y a un an pour mon anniversaire. Ça aussi, ça aide vachement.

Je suis une psychanalyse depuis 2006 qui m'a énormément aidée (j'étais agoraphobe, vaginique, incapable de voyager, de travailler, de m'affirmer, de vivre) : aujourd'hui je suis indépendante, je suis maman (même si ce fut très difficile au début), je bosse à mol compte, j'ai des relations normales avec les gens, etc.

Mais il me reste bcp à parcourir encore, j'ai tjs de grosses difficultés, des comportements destructeurs même s'ils sont minimes aujourd'hui, et surtout je suis tjs hyperphagique. Besoin de la nourriture (idem pour le shopping, compulsif chez moi) pour me rassurer, me remplir, penser à autre chose, et en grandes quantités, sans me soucier de si j'ai faim ou pas. Je fais les courses très souvent pour avoir TOUJOURS de quoi manger dans les placards (glaces et gâteaux en ce moment).

J'atteinds la limite : près de 120 kg. Je suis angoissée à cette idée mais je DOIS stopper tout ça, j'ai conscience de l'urgence de la situation. Mais c'est si dur, je n'arrive même pas à passer une seule journée à manger normalement. Ça m'angoisse trop, beaucoup trop. Pourtant manger ainsi me fait souffrir, me rend malheureuse, m'épuise autant physiquement que psychologiquement, je serais libérée si je cessais ce fonctionnement destructeur, mais je n'y arrive.

Mais je dois y arriver, il y va de ma santé, de bon moral, de tout.

Je vais chercher une aide dans ma région en plus de mon psy, un bon nutritionniste, mais d'autres méthodes en plus pourraient-elles m'aider ?

Homéopathie, acupuncture, sophrologie, ostéo ou autre ?

Si vous avez de bons conseils pour moi, je suis preneuse, merci beaucoup :)
49 ans région parisienne 5831
Tu connais le site du GROS? Il y a une liste de nutritionnistes affiliés dessus, il y en a peut-être un dans ta région?

En tous cas, félicitation à toi pour les avancées que tu as déjà faites et bonne continuation pour la suite.
37 ans 1547
Bonjour,

Tu as mené un sacré chemin.

Tiens bon.

Essaie de ne pas te laisser guidée par l'angoisse (concernant la nourriture, le surpoids, l'urgence).
Ce que tu nous partages est très marqué par cette idée d'impératif, de "devoir" et ça m'évoque quelque chose qui s'impose à/en toi, comme si ça venait de l'extérieur.

Seulement, ça a un côté aussi très "pressurisant" voire culpabilisant. Quand on jongle entre des pensées rationnelles telles que "je dois manger normalement" (ce qui serait bon de questionner) et des comportements alimentaires irrationnels (émotionnels), on a souvent l'impression que ce qui cloche, ce n'est pas le postulat de départ (ce qu'on imagine être une alimentation normale) mais nous, notre capacité à suivre quelque chose, etc.
On y perd en confiance, en sérénité, en bienveillance envers soi et c'est pourtant ce dont on a le plus besoin pour entamer un travail sur nos comportements alimentaires, et de façon générale, pour vivre agréablement.

Ca demande aussi du temps et de l'énergie pour se dégager de cette angoisse et de ce qu'on a enregistré autour de la nourriture (ce qui est bon ou non (pour qui ?pour quoi?)), de l'alimentation (en fonction de quoi mange-t-on? pourquoi mange-t-on ?), de son corps, de soi.

Par rapport à l'hyperphagie, la RA (rééducation alimentaire, au sens du GROS, du travail de Zermati entre autres) est un outil intéressant. Sur ce forum, une rubrique lui est consacrée, n'hésite pas à la parcourir.

Et comme le suggère Mamycro, je t'encourage aussi à consulter un nutritionniste formé par le GROS (Groupe de Recherche sur l'Obésité et le Surpoids --> rubrique "annuaire"). Sur le site, il y a aussi pas mal d'articles très intéressants.
Ces professionnels peuvent te proposer un accompagnement avec la RA.

Sinon, ce qui a pu m'aider également c'est une réappropriation de mon corps dans des vécus différents (notamment de plaisir et de douceur). C'est passé par l'analyse, qui m'a permis d'aller vers un travail psychocorporel, qui m'ont permis de redécouvrir l'activité et le plaisir à me mouvoir, et ça continue avec la RA qui m'aide dans le rapport à mes sensations corporelles.

L'osthéopathie me semble indiquée en cas de douleurs, mais je n'ai jamais entendu parler d'un apport par rapport aux troubles du comportement alimentaire. Peut-être d'autres sauront mieux te répondre.

Une nutritionniste m'avait proposé une forme d'acupuncture sans aiguilles. Personnellement, je n'ai pas eu le sentiment d'être sensible à cette approche et d'en ressentir/percevoir des bénéfices.

Pour la sophrologie, je me souviens d'un article: http://www.regardxxl.com/wordpress/?p=808

En fait, il y a pas mal d'activités qui peuvent aider si l'on ressent le besoin d'apaiser certaines choses. Ca peut être sous tellement de biais différents, certains très simples et accessibles, d'autres moins.
Mais dans un premier temps, ton analyse et un nutritionniste du GROS, ça me paraît très bien.

Bon courage !

Et n'hésite pas à nous donner de tes nouvelles
34 ans 350
Papille a dit d'excellentes choses, et ce sont des bons points de départ et de continuité d'une vie plus saine. En effet il faut trouver un moyen d'évacuer la pression, ton inconscient a choisi la nourriture. Soit. Mais tu peux choisir un autre moyen si tu le désires! Les thérapies alternatives ont cet avantage de te focaliser sur autre chose que sur la nourriture, tout comme d'autres activités stimulantes. La sophrologie a cet avantage de se réapproprier son corps en retrouvant une image positive de soi.

L'hypnose est selon moi aussi un bon début pour réduire ton envie de manger. Tu peux également t'imposer des limites même si c'est vraiment dur (continuer à manger ce que tu aimes, mais en diminuant un peu les quantités). Je lis aussi que tu as toujours de la nourriture dans tes placards. Que se passerait-il si tu avais juste le nécessaire pour un ou deux jours max sans extra?

Tu peux aussi envisager un autre psy que le tien spécialisé dans les TCA, et qui se focaliserait uniquement sur ce problème la (ça se compléterait avec ton psy actuel et ça pourrait être enrichissant).

Je sais qu'il y a aussi des réunions de personnes atteintes de TCA qui peuvent être pas mal.

Bref en tout cas je te souhaite beaucoup de courage dans ton entreprise, tu sembles avoir déjà réalisé des tonnes de choses difficiles dans ton parcours, alors tu as en toi l'énergie pour arriver la ou tu veux être ;-)
B I U