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Du besoin de se confier et d'avis ...

B
38 ans 8
Bonjour tt le monde!

Cela fait un petit moment que je suis les diverses rubriques de vive les rondes, et aujourd'hui je me lance...!

Je me présente, je suis une  
jeune femme de 27ans, tres (trop) ronde qui essaie tant que faire se peut d'assumer ces rondeurs. On me dit jolie pétillante et souriante.

Je poste aujourd'hui dans la rubrique sexualité car, un peu perdue je pense qu'en parler ne peut pas faire de mal, je vous détaille donc un peu mon histoire un peu particulière je l'admets, mais qui espère ne choquera pas. Je n'aime pas parler de ces choses là avec mes amis, meme les plus proches, je n'y arrive pas et je n'en ai pas non plus l'envie, d'où mon message aujourd'hui sur ce forum.

Depuis le départ j'ai un rapport très compliqué à la sexualité, dû à des viols répétitifs subis lorsque j'étais plus jeune et dont je n'ai pas parlé pendant des années. Des années que j'ai dédié à essayer de me protéger (via prise de poids importante) et surtout à éviter les garçons en général, des années qui sont passées sans souffrance intense, mais difficiles à bien des niveaux.

Tres renfermée lorsqu'il s'agit d'aller audela de l'amitié je n'ai pas voulu sortir avec des garçons jusqu'à mes 20ans environ, et lorsque je suis sortie avec je n'ai pas franchi ce pas de coucher avec eux malgré parfois leur insistance.

Je ne pense pas avoir un parcours dit classique à ce niveau là, et plus encore j'ai fait ce choix étrange lorsque j'ai enfin voulu me "débarrasser" de ma virginité cette année, j'ai choisi un homme qui était engagé dans une relation libre (donc en couple mais dont la compagne était au courant), sans sentiments c'était voulu.

Evidement j'ai souffert lors de ce rapport et malgré sa patience, et l'envie communie je n'ai pas réussi à ne plus avoir mal. On a réessayé 3fois en tout et ces trois fois se sont soldées par un échec au niveau de la pénétration tant cela me fait mal et me semble pas supportable.

Au dela de l'aspect douloureux, je me doute bien que cela n'est pas anodin, qu'il y a encore beaucoup de choses que je dois résoudre mais aujourd'hui j'en ai surtout marre d'avoir l impression de trainer ce "boulet" (ce problème qui me pourrit la vie je vx dire). J'aimerais me sentir "normale" pour changer un peu et je ne sais plus trop quoi faire tant j'ai l'impression que c'est voué à l'échec (et je vous prie de croire que je suis une grande optimiste pourtant...)


Voila voila, je vais m’arrêter là... navrée pour le pavé mais j'avais réellement besoin d'en parler je crois! N'hésitez pas à rebondir sur mes propos, je pense qu'un oeil externe peut parfois être bienvenu...
53 ans au feu rouge à droite puis au prochain carrefour à gauche ....... 1367
bonjour ,
tu sais pour extirper tout ce qui te mine comme ça à l'intérieur , il n'y aura qu'un professionnel pour t'aider .
car c'est un passé quand même assez lourd que tu portes .
nous ne pourrons pas beaucoup t'aider si ce n'est compatir à tes soucis .
mais là vois-tu cela remonte beaucoup trop loin .
bon courage
B
38 ans 8
Bonjour pecsfamily,

Merci pour ta réponse ! Je me doute bien du besoin du professionnel et il y en a un je te rassure! J'essaie vraiment de m'en sortir!

Mais je me demandais en fait au fond s'il y a beaucoup de femmes qui perçoivent la sexualité comme...je dirais un peu comme un homme, car j'ai l impression d'etre loin de tout ça! C'est assez étrange, rien ne me choque je suis particulièrement détachée de tout ce qui est relié à la sexualité (d'ou ma surprise liée a la douleur de la pénétration). Enfin je ne sais pas si j'arrive à bien m'exprimer!

Par ailleurs je ne cherche pas spécialement de l'empathie, je pense reellement que les retours exterieurs et totalement neutres peuvent aider à avancer c'est pourquoi je me suis dit pourquoi pas et je me suis lancée !
32 ans Antibes 75
Coucou,

Ta sexualité semble s'être complétement construite sur ce qui s'est passé au moment de ton enfance / adolescence. C'est compréhensible mais il est important de prendre conscience que tout ceci n'est pas "grave".

Tu exprimes le fait de ne pas te sentir "choqué" par le sexe, de ne pas avoir de "barrières" mais finalement tu en as au contraire de manière excessive puisque tu es vierge à 27 ans.

Les deux éléments ici énoncé (Absence de barrière et méfiance des garçons) me semblent être le point clé de ton blocage psychologique : Tu aimes ça mais tu ne peux l'assumer pas.

Tu aimes un tas de chose mais tu te dois de "condamner" tes violeurs. Seulement, il t'es impossible de faire la différence entre ce qui te plait dans le sexe et ce qu'il s'est passé lors de ces viols, de faire la différence entre Sexe et Sexe car au fond c'est la même chose !

Il faut donc que tu dédramatises le viol, l'acte. Ceux qui t'ont fait ça c'est leur problèmes, ils feront avec leur conscience. Mais pour toi, finalement, ce n'était que du sexe, le même qu'aujourd'hui.

Comme tu étais très jeune, tu as perçu ça comme quelque chose de "mauvais", de condamnable puisque l'enfant veut être aimé en faisant ce qui est "bien". Mais peut être qu'un peu plus tard, en adulte, tu aurais perçu ça comme quelque chose de finalement "plaisant", cette culpabilité n'a pu naitre que parce que tu étais trop jeune.

En un mots : Dis toi que tu as le droit d'avoir une sexualité sans que ne vienne te culpabiliser ces "plaisirs infantiles coupables" que ton esprit d'adulte est résolu à maintenir silencieux.
38 ans 3267
Comment peut on dédramatiser un viol? Et considérer que des viols pédophiles sont une sources de plaisir infantile???? :shock:
32 ans Antibes 75
Cela doit faire plus de dix ans que cela s'est passé à présent, l'auteur a besoin d'autre chose que de la simple compassion, qu'un simple soutien, elle a besoin de comprendre et le dit d'ailleurs elle même.

L'entretenir dans son rôle de "victime" c'est la condamner à continuer de percevoir comme "coupable" ce corps qui a jouit "malgré lui".

Il n'y a pas d'assez grande différence entre une pénétration et une autre pour que l'on puisse identifier la "pénétration mauvaise" (celle du violeur à condamner) que la "pénétration bonne" (celle de l'amant, à accepter).

C'est à mon sens le coeur de son problème, ce n'est pas facile de faire "comprendre" ça à son corps mais si en lisant mes propos, l'auteur si retrouve un tant soi peu peut être que cela l'aidera à se comprendre.

PS : Pour ce qui est des concepts de sexualité infantile je te renvois à 100 ans de psychanalyse.
38 ans 3267
Une pénétration consentie avec quelqu'un qu'on désire c'est donc la même chose qu'une pénétration où tu es physiquement meurtrie avec déchirures et autres? Et où dit elle qu'elle a joui à ces moments? Quand à la psychanalyse sur la sexualité infantile, nous n'avons pas les mêmes sources, car Freud et son tout est sexe sont remis de plus en plus en cause... Adresse toi plutôt aux assoc travaillant sur le viol, notamment enfantin, et justemment le surplus de culpabilité de lubrifier pour limiter physiologiquement les dégâts...
38 ans 3267
J'ajouterai que tu ne peux pas assimiler le viol à la sexualité, car le principe du viol n'est pas la satisfaction sexuelle, mais la satisfaction d'humilier, de soumettre et de détruire l'autre ( ce qui explique notamment le viol d'hommes par d'autres hommes hétéro, notamment dans le cas des viols de prisonnier de guerre)
32 ans Antibes 75
Je prend le parti de dire que la "victimisation" est davantage néfaste au victime qu'un mode de compréhension basé sur le "consentement inconscient" de la dite "victime".

Je veux bien qu'il y ait des limites à ce genre de propos, mais je pense qu'il est bon pour les personnes concernés d'entendre ce genre de discours, souvent trop noyé dans une sur-protection.

L'idée de jouissance refoulé c'est justement la clé du problème et c'est aussi ce que contribue à entretenir les associations que tu cites dans ton discours. Là encore il est certainement bon pour son équilibre à soi d'écouter d'autre version.

Enfin, je pense également que le meilleur moyen de résoudre son problème est de tomber avec quelqu'un en qui elle a pleinement confiance, ce qui pourrait ainsi méler sexe et "amour", le rendant "différent".

Seulement les expériences sentimentales de l'auteur semblent particulièrement limité, preuve en est de ses tentatives de pénétration dans un cadre échangiste.

Ce serait trop facile de lui dire "Trouve l'amour !" alors on essait de faire différement.
32 ans Antibes 75
Lovelylexy. Je suis tout à fait d'accord sur ton analyse concernant les désirs et comportements des violeurs.

Seulement on parle ici du ressentie d'une violée et non de son aggresseur.
38 ans 3267
Tu as aussi la possibilité, comme les fondateurs du Unbreakable Project, de considérer que le viol est un acte horrible et criminel mais d'affirmer la force des personnes l'ayant traversé: elles ne sont pas des victimes, mais des survivantes qui ne se sont pas laissées détruire, leur force est immense.
Donc si on suit le raisonnement le viol n'est pas un crime car la personne violée le voulait inconsciemment?
32 ans Antibes 75
Non, dans ce cas ci tout ce que je relève c'est qu'il y a nécessairement eut une forme de "prise de plaisir" d'une manière ou d'une autre dans la situation de viol, dans l'acte.

C'est cette "prise de plaisir" (qui vaut ce qu'elle vaut) mais qui devient considérable quand il s'agit, comme ici, d'une première fois, d'un viol chez une jeune personne.

Ce sont des sensations que l'on ne connait pas et que l'on découvre dans des conditions que la société condamne. Ainsi, la violée a tendance à se condamner elle même pour ce qu'elle a ressentie et ne parvient plus ensuite de ressentir autre chose.

Car cet autre chose, ce "plaisir sexuel", c'est trop ressemblant a ce qui a été ressenti au moment du viol.

On ne parvient plus à faire la différence entre Sexe et Sexe parce qu'il n'y en a pas assez et on s'égare.

D'ou mes conseils de réflechir à cela, de relativiser l'acte tout en condamnant les violeurs.
38 ans 3267
Pour avoir parlé et lu des témoignages d'hommes et de femmes violés, il n'y a pas "nécessairement" prise de plaisir.
31 ans 95
Coucou Brunette 9,

Je me permets de te répondre même si je n'ai pas vécue ce passé difficile que tu tiens là.

Mais ma maman, si. Elle s'est fait violée par sa propre famille et attouchée par un homme. Ma maman l'a très mal vécue, comme toute femme bien évidemment. Elle a toujours été une personne calme, propre et aimable. Mais dans son école, les garçons étaient attirer par ses formes (poitrine) et par son caractère fort et intouchable.

Maman me l'avait jamais dit jusqu'à un jour, où un garçon a souhaiter abuser de moi, je me suis echappée en criant, comme ma maman me l'a toujours conseillé si quelqu'un me veux du mal. Je lui en ai fait part, elle, ma confidente, et elle m'a tout raconter.

Pour te dire que, ces choses là, elles resteront inoubliables et encrées en toi. Ma maman ne supporte pas les câlins dans les bras car ça lui donne la sensation d'être emprisonnée, piégée. Et cela date il y a plus de 20 ans.
Elle m'a dit que quand quelque chose de grave comme cela arrive, tu ne peux pas l'oublier car malheureusement, cet acte est immonde et atteint la respect et l'intimité de la femme. Mais tu dois vivre avec, c'est pas évident certes, mais il faut, chaque jour, à ton réveil, te dire que tu es toujours ici, que tu vaux quelque chose, qu'un homme est fait sur cette terre pour t'aimer et prendre soin de toi, aussi bien affectueusement que sexuellement.

Je pense qu'il faut que tu arrives à l'accepter". Que cela fait partie de ta vie. Après, en ce qui concerne ta sexualité, quand tu aura rencontrer l'homme de ta vie, tu auras peut-être des difficultés au début car l'acte en lui même te rappellent ces mauvais souvenirs. Mais l'amour est un sentiment fort, et quand tu verras qu'il veux que ton bonheur, et qu'il te fait l'amour pour ton plaisir et parce qu'il t'aime, tu arriveras à apprécier davantage cela.

Voilà, je sais pas si ça aide :oops:

Bises, et bon courage.
49 ans Paris 9874
Spirouette a écrit:
PS : Pour ce qui est des concepts de sexualité infantile je te renvois à 100 ans de psychanalyse.


Tu ferais mieux de renvoyer à un concept précis. Ou plutôt non, juste ne dis plus rien. Car une femme qui se confie sur des viols répétés dans l'enfance... et à qui on répond que c'étaient des plaisirs infantiles coupables et de la jouissance qui s'ignorait... c'est répugnant. On dirait du Cohn-Bendit.

Brunette, fais confiance aux professionnels et pas à la psychanalyse de comptoir sur le net, accroche-toi, ta relation aux hommes n'est pas écrite pour toujours et peut évoluer, va évoluer! Courage à toi.
B I U