MENU Le Forum Vive les rondes Connexion

Donner sa vie pour son conjoint

S
89 ans 4951
Mes enfants sont grands, 20 et 17 ans et comme je l ai dit on ne peut pas savoir ce qu on fera réellement devant le fait accompli.

En theorie donc,  
j aimerais que mes enfants puissent vivre leur vie, qu ils aient la chance que j ai eu et en thorie, je pense que leur pere ou moi aimerions donner notre place s il fallait choisir.

dans le cas d un naufrage par exemple, qu il reste deux places sur un canot de sauvetage, mon mari et moi laisserions ses places a nos fils plutot que de les prendre nous.

apres, cela ne veut absolument pas dire que l amour qu il y a entre lui et moi est moins fort, ce n est pas du tout le meme lien, donc pas de comparaison possible. Hier encore on se disait combien on etait attache l un a l autre et combien cela sera difficile d etre separe par la mort (sauf si nous mourrons ensemble bien sur).

il est plus dans l ordre des choses de mourir avant nos enfants, en majorite les parents meurent avant et donc imaginer devoir vivre la perte de son enfant, meme adulte est quelque chose d inimaginable et qui certainement influe sur les reponses des parents sur ce topic.

Pour autant, parfois avec mon mari on se dit que on ne sait pas comment on fera pour vivre sans l autre en cas de deces et apres chacun dit a lautre qu il croit en sa capacite de survivre, je rajoute meme qu il a ma benediction poir revivre une belle histoire s il en a l occasion.
34 ans 2571
yokotsuno a écrit:

Ton enfant restera toujours ton enfant, pour le conjoint, on n'en sait rien


Oui, sauf qu'au moment où il faudrait faire ce choix, ton conjoint, c'est lui, tu l'aimes, à l'instant T. Personnellement, j'aime toujours comme si c'était le seul à jamais. Qui conçoit son couple comme provisoire au jour le jour ? (certains peut-être, hein, mais pas moi)



Sibell a écrit:
Mais je crois aussi que c'est un sujet beaucoup trop délicat pour affirmer que l'amour d'un conjoint est plus essentiel. Parce que sincèrement, le lien qui unit une mère à son enfant, il n'y a qu'en le vivant qu'on peut le comprendre, selon moi.


Je suis d'accord avec toi, je me suis sans doute mal exprimée : je voulais dire que pour moi, c'est un sentiment plus profond. Sans doute parce que le sentiment qui m'unit à mes parents est vraiment dérisoire à côté. L'idée que mes parents me considèrent comme "une partie d'eux-mêmes", qu'ils pensent m'avoir "créée" (!!! ce qu'ils ont créé c'est un nourrisson : pour le reste, c'était pas eux :lol: ), ça me rendrait malade :lol:
Par contre, tu reviens toujours sur la mère, l'histoire des 9 mois, etc... A mon sens, ça revient à exclure le père du raisonnement, non ? Ce serait quoi alors, cet attachement mystérieux et spécifique ?


saralou a écrit:
Mes enfants sont grands, 20 et 17 ans et comme je l ai dit on ne peut pas savoir ce qu on fera réellement devant le fait accompli.

En theorie donc, j aimerais que mes enfants puissent vivre leur vie, qu ils aient la chance que j ai eu et en thorie, je pense que leur pere ou moi aimerions donner notre place s il fallait choisir.

dans le cas d un naufrage par exemple, qu il reste deux places sur un canot de sauvetage, mon mari et moi laisserions ses places a nos fils plutot que de les prendre nous.

apres, cela ne veut absolument pas dire que l amour qu il y a entre lui et moi est moins fort, ce n est pas du tout le meme lien, donc pas de comparaison possible. Hier encore on se disait combien on etait attache l un a l autre et combien cela sera difficile d etre separe par la mort (sauf si nous mourrons ensemble bien sur).

il est plus dans l ordre des choses de mourir avant nos enfants, en majorite les parents meurent avant et donc imaginer devoir vivre la perte de son enfant, meme adulte est quelque chose d inimaginable et qui certainement influe sur les reponses des parents sur ce topic.

Pour autant, parfois avec mon mari on se dit que on ne sait pas comment on fera pour vivre sans l autre en cas de deces et apres chacun dit a lautre qu il croit en sa capacite de survivre, je rajoute meme qu il a ma benediction poir revivre une belle histoire s il en a l occasion.


17 et 20 ans, c'est encore jeune, je veux dire quand ils auront 35 ans... Les gens considèrent souvent leurs enfants différemment quand ils ne sont plus du tout des enfants justement.

Je comprends très bien ton raisonnement Saralou, même s'il ne correspond pas à ce que je ressens. Je ne prendrais peut-être pas non plus la place d'un de mes enfants sur le canot :lol: ça dépend de son âge, aussi, de qui il est. Mais je la cèderais à mon conjoint, clairement.

Après, on peut discuter à l'infini, ce sont des sentiments trop personnels pour qu'on soit tous d'accord :)
46 ans 50
Salammbo a écrit:
yokotsuno a écrit:

Ton enfant restera toujours ton enfant, pour le conjoint, on n'en sait rien


Oui, sauf qu'au moment où il faudrait faire ce choix, ton conjoint, c'est lui, tu l'aimes, à l'instant T. Personnellement, j'aime toujours comme si c'était le seul à jamais. Qui conçoit son couple comme provisoire au jour le jour ? (certains peut-être, hein, mais pas moi)


Tu n'as pas compris ce que je voulais dire:
Même si mes enfants s'éloignent, même si l'on a des différents, même si nous sommes en froid, ils sont et resteront TOUJOURS mes enfants.
Et je ne conçois pas mon couple "comme provisoire au jour le jour", je dis juste que je ne lis pas l'avenir.
Personnellement, je me sacrifierais pour mon conjoint, mais je ne comprends pas qu'on fasse passer ses enfants après le conjoint.
46 ans 50
Salammbo a écrit:

Je suis d'accord avec toi, je me suis sans doute mal exprimée : je voulais dire que pour moi, c'est un sentiment plus profond. Sans doute parce que le sentiment qui m'unit à mes parents est vraiment dérisoire à côté. L'idée que mes parents me considèrent comme "une partie d'eux-mêmes", qu'ils pensent m'avoir "créée" (!!! ce qu'ils ont créé c'est un nourrisson : pour le reste, c'était pas eux :lol: ), ça me rendrait malade :lol:
Par contre, tu reviens toujours sur la mère, l'histoire des 9 mois, etc... A mon sens, ça revient à exclure le père du raisonnement, non ? Ce serait quoi alors, cet attachement mystérieux et spécifique ?



Je suis désolée de te l'annoncer, mais ils t'ont partiellement créée, à travers l'éducation qu'ils t'ont donnée.
Sinon, il faut aussi que tout le monde arrête de se plaindre de ses parents destructeurs.
S
34 ans 3465
Citation:
Je suis d'accord avec toi, je me suis sans doute mal exprimée : je voulais dire que pour moi, c'est un sentiment plus profond. Sans doute parce que le sentiment qui m'unit à mes parents est vraiment dérisoire à côté. L'idée que mes parents me considèrent comme "une partie d'eux-mêmes", qu'ils pensent m'avoir "créée" (!!! ce qu'ils ont créé c'est un nourrisson : pour le reste, c'était pas eux Laughing ), ça me rendrait malade Laughing
Par contre, tu reviens toujours sur la mère, l'histoire des 9 mois, etc... A mon sens, ça revient à exclure le père du raisonnement, non ? Ce serait quoi alors, cet attachement mystérieux et spécifique ?


Je n'exclus pas le père. Simplement je suis une femme et le jour où j'aurai un enfant, je serai mère. Par conséquent, je ne peux pas m'étendre d'avantage sur le sentiment qu'ont les hommes en devenant père. Je ne prétends pas non plus qu'une mère aime son enfant plus que son père. Simplement, porter un être vivant en toi neuf mois, créer un lien, que seule toi pourra comprendre. Un homme - dans une majorité de cas - commence à se sentir père quand l'enfant vient au monde. La femme se sent mère - encore une fois la plupart du temps - quand elle apprend qu'elle est enceinte.

Et puis tu parles de raisonnement, là où il n'y en a pas. L'amour d'une mère est tout SAUF raisonnable. Bien sûr, il y a des exceptions, mais force est d'admettre que la majorité des femmes aiment leurs enfants de manière inconditionnelle. Quand ton enfant te rendra malheureuse, tu resteras sa mère et tu l'aimeras quand même. Mais ton conjoint, le jour où il ne remplira plus les conditions (c'est hypothétique, je ne dis pas que ça arrivera, en tout cas je ne te le souhaite pas), le jour où il te rendra malheureuse... Resteras-tu avec lui? L'aimeras-tu toujours?

J'ajouterai que tu n'auras pas le même rapport avec tes enfants, que toi avec tes parents. Et puis certes, tes parents ont crée un nourrisson... Je ne connais pas ton histoire familiale, donc je ne me permettrai pas de dire quoique ce soit sur ton éducation et sur le soin que tes parents t'ont accordé, mais toujours est-il, que s'ils n'avaient pas créer ce nourrisson, comme tu dis, toi et tout ce que tu es devenu, tu n'existerais pas. Donc c'est bien grâce à eux que tu es là.

Citation:

17 et 20 ans, c'est encore jeune, je veux dire quand ils auront 35 ans... Les gens considèrent souvent leurs enfants différemment quand ils ne sont plus du tout des enfants justement.


Là aussi, j'entends souvent dire (et je le vois au tour de moi) que pour une femme, son enfant sera toujours son bébé. C'est aussi un constat... Sinon, ça voudrait dire qu'on aime un enfant que quand il est petit? Parce qu'un adulte, même si c'est notre enfant, ça ne doit pas être aimé?

Pour conclure, oui, ce sont des sentiments très personnels et c'est possible que tu réagiras comme tu le dis quand tu seras mère. Mais pour l'instant tu ne l'es pas, tu ne connais encore rien du sentiment d'être mère et ça te semble difficile à admettre que tu puisses changer d'avis... Hors comme je l'ai précisé, je pense qu'il faut attendre d'être mère pour savoir comment on va vivre cette maternité et à quel point on va chérir et aimer cet enfant.
S
89 ans 4951
je suis intimement persuadee que j aimerais mes enfants et que le lien perdurera jusqu a ma mort, c est ma vision de la parentalite c est clair.

Je suis attachee au lien parent enfant et j ai moi meme beaucoup travaille sur moi pour garder ce lien avec ma mere par exemple ou pour aider mon conjoint a reprendre contact avec sa nere.

Mon pere a retabli ce lien avant de mourir alors que j etais persuadee qu il ne m aimait pas.

Mon conjoint je l ai choisi, en fonction de nos affinites etc.. Mes enfants je les aime comme ils sont, je ne me pose pas de questions sur cet attachement, jamais. De la meme maniere mes parents je ne les ai pas choisi, mais sans leur rencontre je ne serais pas la.

l amour d un parent pour son enfant est parfois imparfait c est sur. Je n ai pas le meme amour pour mes parents que pour mes enfants mais c est difficilement descriptible en mots et je comprends tres bien que cela ne parle pas a tout le monde comme dit précédemment, c est intime et personnel.
34 ans 2571
yokotsuno, je ne me suis jamais plaint de parents destructeurs (cela dit ça existe, et il ne faut pas non plus considérer ça avec désinvolture...). Je dis juste que je ne suis pas le fruit de leur création. L'éducation qu'ils m'ont donnée, j'ai eu l'occasion d'y faire mon tri, comme tout le monde j'imagine, et une personne adulte se construit à partir de nombreuses sources, qu'elle choisit elle-même aussi (notamment l'école dans mon cas).
Crois-moi, ils ne sont pas exactement ravis du résultat de leur "création" :lol:

Il ne s'agit pas du tout de "parents destructeurs", juste de parents un peu lointains, avec qui je n'ai pas grand chose en commun, maintenant, c'est tout. Quand on se voit, on n'a rien à se dire, ce qu'on raconte les ennuie, et qu'ils racontent m'assomme... Et ce lien n'est pas aussi fort pour moi qu'il peut l'être pour Saralou par exemple. Chacun sa vie hein ;)

Pour répondre à Sibell, en fait ça me gêne un peu cette idée que l'amour parental est inconditionnel... Il y a des jours où on peut ne pas aimer son enfant, il me semble (pas toi, apparemment, mais j'en connais plein). Ma propre mère m'a dit un jour qu'elle n'avait pas ressenti vraiment d'amour pour ma soeur depuis longtemps. Après tout, si c'est vrai... Je peux le comprendre, je crois...
Dans certains cas, j'ai du mal à aimer ma famille, même si je sais que je "dois".
Je ne suis pas mère, certes, mais ça me semble tellement de pression, de me dire que je serai "tenue" de les aimer comme ça, de façon inconditionnelle, constante, quoi qu'ils fassent ou disent... (ou du moins de faire semblant aux yeux des gens) La vie est longue, qui sait ce qu'on peut ressentir dans son cœur ?

Je dérive un peu du sujet, mais j'avoue que ça me trotte dans la tête...
46 ans 50
Salammbo a écrit:
yokotsuno, je ne me suis jamais plaint de parents destructeurs

Ce n'est pas ce que j'ai dit. j'entends par là que si les parents ne sont pas créateurs, ils ne sont pas non plus destructeurs. Donc, toutes les personnes qui se plaignent de leurs parents (à tort ou à raison), n'ont plus aucune raison de le faire.
Mais je pense que les parents sont bel et bien créateurs, et que, par conséquent, ils peuvent devenir destructeurs.

De toute façon, ils t'ont probablement appris à marcher, à parler, à être propre etc... Tout cela fait partie de ta "construction".
Évidemment, tu as fait le tri dans leur éducation, mais ça c'est parfaitement normal. Peu de personnes ne le font pas. Ce qui me gène, c'est qu'à te lire, on a l'impression que tu es venue au monde, et que pour le reste, tu t'es débrouillée toute seule.
Ça revient à réduire les parents aux rôles d'incubateur et de donneur de sperme.
60 ans calvados 16079
Je ne peux répondre plus que ce que j'ai déjà dit, c'est trop douloureux :(

L'instinct maternel et le don de soi ne s'expliquent pas facilement avec des mots.

L'amour pour un conjoint est d'ordre différent puisque pas "dans les tripes", un enfant (pour moi) même adulte est une partie de nous.
Je ne m'étends pas plus car trop concernée et pas la bonne période pour !

Pour moi le choix ne se pose même pas, il est évident.

Merci Sibell pour tes mots.
34 ans 2571
yokotsuno a écrit:
Salammbo a écrit:
yokotsuno, je ne me suis jamais plaint de parents destructeurs

Ce n'est pas ce que j'ai dit. j'entends par là que si les parents ne sont pas créateurs, ils ne sont pas non plus destructeurs. Donc, toutes les personnes qui se plaignent de leurs parents (à tort ou à raison), n'ont plus aucune raison de le faire.
Mais je pense que les parents sont bel et bien créateurs, et que, par conséquent, ils peuvent devenir destructeurs.

De toute façon, ils t'ont probablement appris à marcher, à parler, à être propre etc... Tout cela fait partie de ta "construction".
Évidemment, tu as fait le tri dans leur éducation, mais ça c'est parfaitement normal. Peu de personnes ne le font pas. Ce qui me gène, c'est qu'à te lire, on a l'impression que tu es venue au monde, et que pour le reste, tu t'es débrouillée toute seule.
Ça revient à réduire les parents aux rôles d'incubateur et de donneur de sperme.


Mais non, simplement aujourd'hui, dans l'état actuel des choses, il y a peu de lien entre leurs actions et la personne que je suis, c'est tout.
Au départ, évidemment, ce sont les 1ères personnes à m'avoir "formée" (ce qui, à mon sens, est différent de "créer"), mais depuis tant d'autres choses sont arrivées, tant d'autres personnes sont passées par là, qu'aujourd'hui, je trouverais bizarre qu'ils me considèrent comme leur création (ils ne le pensent pas du tout d'ailleurs).

Je trouve d'ailleurs que les parents "reçoivent" davantage leur enfant qu'ils ne le créent. Question de point de vue, c'est tout.

Enfin c'est pas très important tout ça : aimer ses enfants, son conjoint, comme on le sent, c'est ce qui compte.
49 ans région parisienne 5831
Moi aussi, je me sacrifierais pour mes enfants mais probablement pas pour mon mari.

Ce n'est pas une question d'avoir créé ses enfants ou non, c'est plutôt parce que c'est l'ordre naturel que je meurre avant eux: quelque part, je les ai fait pour ça, pour qu'ils me survivent.

Et puis, ils ont une longue vie devant eux. Moi, j'ai déjà eu une vie bien remplie (même si je ne compte pas m'arrêter là :lol: ).

De façon générale, de toutes façons, la mort d'un enfant me semble injuste, donc a fortiori si c'est le mien, je préfère mourir à sa place si j'ai le choix (mais bon, c'est une question d'un grand romantisme, mais concrêtement, c'est pas le genre de situation qui doit arriver souvent, de pouvoir mourir pour sauver une autre personne).
B I U


Discussions liées