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grands enfants : déceptions, incompréhensions

60 ans calvados 16079
Coucou

Je n'attends pas d'eux qu'ils me portent. Quand j'ai utilisé le mot "piliers" ça voulait dire que ce sont eux les plus importants dans ma vie. Pas ce que soient  
eux qui me portent (NON)
Ca peut paraître exagéré pour certaines mais je le vis ainsi.

J'ai toujours puisé dans l'amour que je leur porte, la force de me battre.

Je ne veux ni ne souhaite pas que le rôle s'inverse, à savoir que je devienne la maman que l'on prenne en charge.
(J'ai tenu le rôle de la mère de ma mère de 13 à 20 ans et non merci)
Juste quand ça va mal avoir un peu d'intérêt. C'est là où ça fait mal justement de constater que mon dernier ne semble pas comprendre que je n'ai pas été bien du tout ...et que je n'y peux rien !

J' espérais juste un peu d'attention et pouvoir compter sur mon fils en cas de pépin.(lui seul était dispo quand j'ai fais mon malaise)

Pour mon mail, je le l'ai pas écrit dans le sens rappel de ce que j'ai fais pour eux. Je suis repartie de mon enfance où j'ai bossé tôt et ai expliqué à mon fils ce que j'ai fais et la façon dont j'ai vécu.
Dans le but de lui faire comprendre que oui, je suis un peu fatiguée.

Ce ne sont pas mes amis, ils ne le seront jamais, je ne me confie pas à eux, on parle de tout. Peut-être ai-je fais l'erreur de dévoiler que je suis capable de faiblesses.
Moi la maman toujours forte et capable de défoncer des murs, malade tout le temps; ça peut être déséquilibrant, je le conçois.

Pour ce qui est de la famille, je n'ai plus que mon frère qui vit dans le sud.
Les amis non, je n'en ai plus non plus.
Divorce, séparations, décès ...ont fait du ménage.

Ma vie sentimentale (inexistante)et sociale, je n'en parle jamais à mes enfants (sauf les recherches d'emploi) , je ne me plains pas de ma condition.
J'ai mis du temps à sortir de la dépression sévère suite au décès de ma fille, je vais mieux mais on ne reconstruit pas tout en 6 mois. (boulot, amis, amour...)

En résumé, je n'attends pas des sms d'eux tous les jours mais juste quand ça ne va pas du tout pouvoir compter sur eux.(pour mon grand et sa compagne pas de souci de ce côté)

J'aurais préféré ne pas avoir à dire "non ça ne va pas", phrase que je ne dis jamais. :? Du coup se pose la légitimité d'informer mes enfants sur ce qui va ou non au cours des discussions.
50 ans à la maison ! 10072
Franchement, je prends plutôt sa réaction comme une réaction de défense. Une façon de s'interdire de penser au fait que sa maman n'est pas immortelle.
49 ans région parisienne 5831
Oui, et puis, quand on est jeune, on a aussi du mal à comprendre certaines choses: on se croit invulnérable et immortel, et on n'est pas forcément toujours très tendre et compréhensif envers les autres.

Perso, j'étais comme ça: quand j'étais jeune, les insomnies de ma mère et les problèmes de dos de mon père me semblaient vraiment impossible à comprendre. limite si je n'imaginais pas qu'ils avaient inventé ces problèmes juste pour m'embêter. :roll: :lol:

Maintenant que je suis plus agée et que mon coprs me lâche parfois, je comprends mieux ce qu'ils vivaient, mais autrefois, je ne comprenais pas du tout: c'est ça aussi, l'insouciance de la jeunesse! ;)
38 ans 3170
Si ce que tu dis est vrai (que tu ne te plains pas, auprès d'eux et que ce même fils t'en a fait le reproche), alors je comprends tout à fait que tu sois triste de sa réaction qui sur le coup a du te sembler brutal et froide.

Maintenant, peut-être (ce ne sont que des suppositions) qu'il a aussi des problèmes perso (boulot ou autre)et qu'il ne souhaite pas t'accabler d'avantage .. Donc tu le sais bien, quand on va mal, on ne voit pas les autres... Il avait peut être envie de se reposer car épuisé et autre plutôt que de se taper les urgences en se disant que stop il en a trop fait (pas vis à vis de toi mais sa vie en général).

Ensuite le décès de ta fille, etc donc sa soeur, il la vécu aussi, la séparation de ses parents etc ... Il a peut être énormément souffert de tout ça et ne t'en parle pas mais crois-moi, je ne pense pas qu'il voulait te blesser, juste que parfois les enfants aussi ont atteint leur tolérance aux choses négatives et ne supportent plus rien, un peu comme la goutte d'eau ...

Pour avoir vécu des choses lourdes, j'ai aussi tendance à réagir comme ton fils, on peut me dire sans coeur et pourtant..
Enfin je le comprends mais j'entends aussi ta tristesse. Tu lui a expliqué tout ce que tu as fais pour eux en travaillant etc alors relativise et regarde tout ce qu'ils ont aussi fait pour toi (amour etc) donc ça serait dommage de te torturer pour une phrase. Un peu de clémence des deux côtés et tout ira bien ;)
60 ans calvados 16079
J'ai ravalé ma peine du moment.
Certaines questions se posent néanmoins au sujet de la maladie trop présente cette année et du fait qu'il n'apprécie pas que je sois sans emploi.

Est-ce pour lui ou pour moi que ma situation le dérange?
J'en viens à me demander si je ne lui fais pas honte (entre hypocondriaque et chômage ...)
Parce que c'est peut-être simplement ça qui a motivé ce non et cette discussion pas très agréable que nous avons eue.

C'est compliqué de comprendre les personnes qui ne s'expliquent pas ouvertement.
S
34 ans 3465
Tu devrais lui poser la question directement. Demande lui pourquoi il réagit ainsi quand tu lui dis que tu vas pas bien. S'il te répète que c'est parce que tu te plains trop souvent, même si toi tu n'as pas l'impression de le faire, peut-être que lui le ressent ainsi. Parfois, on formule un mal être à titre informatif, mais qui passe pour une - énième - "plainte".

Enfin voilà, je pense que la meilleure chose à faire, c'est de lui en parler. Il peut y avoir beaucoup de raisons différentes à sa réaction, mais je ne pense pas que ce soit un manque d'amour ou un manque d'intérêt vis à vis de toi. C'est triste à dire, mais des fois c'est lourd de DEVOIR répondre présent dès qu'une personne nous appelle. Tu le sais sans doute, tout le monde à sa vis, ses tracas et ce n'est pas toujours évident de répondre présent.

Quoiqu'il en soit, et même si c'est difficile à entendre, je pense que tu n'as pas le droit de lui imposer ta souffrance et le forcer à l'entendre, s'il ne veut pas. Le tout c'est de comprendre pourquoi il ne veut pas. Je suis certaine qu'il y a des raisons bien plus profondes qu'un simple désintérêt.
38 ans 2879
ClauBreizhPolska a écrit:
J'ai ravalé ma peine du moment.
Certaines questions se posent néanmoins au sujet de la maladie trop présente cette année et du fait qu'il n'apprécie pas que je sois sans emploi.

Est-ce pour lui ou pour moi que ma situation le dérange?
J'en viens à me demander si je ne lui fais pas honte (entre hypocondriaque et chômage ...)
Parce que c'est peut-être simplement ça qui a motivé ce non et cette discussion pas très agréable que nous avons eue.

C'est compliqué de comprendre les personnes qui ne s'expliquent pas ouvertement.

Je pense que c'est une possibilité en effet. Je réfléchis surtout au fait qu'il est le plus jeune des deux, donc pas encore tout à fait bien adulte. Il y a une phase entre l'adolescence et l'âge vraiment adulte détaché des parents où on se construit encore (et donc egocentrisme) et qu'en plus on reproche des tas de choses aux parents, où on les rejette au moins en partie.

Avec quelques années de plus on se calme, on considère son parent comme un adulte, membre de sa famille ; de notre côté, on a trouvé une place, et avec tout ça les réactions sont nettement moins agressives.

Je suis donc presque sûre que tout ça n'est pas définitif, même si c'est difficile à digérer quand on a été correct(e) avec eux tout le long et qu'eux ne le sont pas. C'est parce qu'ils ne sont pas encore établis et n'ont pas réglé complètement l'enfance, à mon sens.

(Voilà pour ma psychologie de comptoir)
B I U