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Prendre du poids

P
42 ans 11
Bonjour!

C'est la première fois que je poste, j'espère ne pas me tromper d'endroit.

Je me pose beaucoup de questions sur les raisons de ma prise de poids en ce moment  
et j'ai eu envie d'échanger sur ça.

Il y a trois ans j'ai eu un problème de santé qui a déclenché chez moi une sorte de dépression/anxiété généralisée. J'ai commencé à prendre un anti-dépresseur et plus de 2 ans plus tard, je l'ai enfin arrêté. Pendant ces 2 ans j'ai pris une quinzaine de kilos, dont deux depuis que j'ai arrêté le médoc, il y a environ un mois.

Je me doute que l’anti-dépresseur est pour quelque chose dans ma prise de poids, mais je pense qu'il y a aussi autre chose de plus personnel ; en tous les cas je crois que je me rends mieux compte de mon rapport (plus ou moins tordu) à mon corps.

Déjà, je ne me vois pas différente malgré ces 15 kilos en plus. Je me suis toujours vu comme ça ou je me vois toujours comme avant, je sais pas. Bon, je me rends bien compte que je ne mets plus la même taille de pantalon et que le regard des autres à un peu changé, mais je me sens toujours pareil, pas plus grosse (alors que je sais que quelque chose à changé, surtout quand, comme hier, je vais à Zara et que je ne trouve aucune taille me correspondant... ils ne connaissent pas le L et XL là-bas? :roll: ).

Ensuite, je n'ai pas l'impression d'avoir changé mon alimentation ou qu'il faudrait que je la change. Je mange quand j'en ai envie ou quand j'ai faim, c'est une alimentation qui me convient et je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir de "mauvais" dedans.

Alors ou je suis dans le déni ou je manque de recul? Est-ce que je me fais du mal sans m'en rendre compte?

Pourtant, d'un autre côté je culpabilise énormément d'avoir pris du poids. J'ai l'impression de laisser voir aux autres quelque chose que je préférerais laisser cacher et je n'aime pas me démarquer de cette façon, ce qui me déprime un peu. Paradoxalement, j'ai l'impression d'avoir "perdu" quelque chose dans mon rapport aux autres.

Depuis que je suis ado ma mère m'a toujours reproché d'être trop grosse, juste 4 ou 5 kilos, elle n'a jamais réussi a assumer que j'ai de "rondeurs" (je dis rondeurs mais j'étais "normale" à cette époque, je n'ai jamais été en surpoids jusqu'à il y a deux ans).

Et j'ai l'impression qu'il y a quelque chose la dedans qui me rattrape, comme si quoique je fasse je ne pourrais plus jamais cesser de prendre du poids, que mon corps avait décidé de gonfler de manière autonome. Et moi je le comprends pas, je ne sais pas comment le comprendre?

Est-ce que certains d'entre vous ont déjà vécu ce genre de choses? Cette impression de ne plus rien cerné de leur corps? L'ont-ils retrouvé un jour?
49 ans Paris 9874
Bonjour et bienvenue!

Ça me parle ce que tu décris comme un "gonflement autonome", j'ai pris 25kg très vite en 2007-2009 sans jamais vraiment avoir réussi à comprendre comment et pourquoi (dépression insidieuse? conséquence des trop nombreux régimes les 15 années qui avaient précédé?...). Je n'avais pourtant pas eu le sentiment de modifier mon alimentation, j'avais l'impression de grossir quoi que j'ingère, l'acte même de manger était devenu un ennemi... j'en arrivais à paniquer devant les rayons de la supérette en ne sachant plus ce qu'il "fallait" acheter!

J'ai hésité entre deux options: un dernier régime (WW! allez je n'ai encore jamais essayé l'humiliation en groupe!) ou bien "Maigrir sans régime" (bouquin du Dr Zermati). Grand bien m'a pris de choisir la seconde option (qui m'a aussi amenée à la découverte de VLR)! J'ai découvert la RA (rééducation alimentaire, toute une section du forum ici lui est consacrée, voir également www.gros.org ), mon poids a fini par cesser de monter (et est même redescendu un tout petit peu) et surtout la nourriture n'est plus une ennemie mais à nouveau une source de plaisir. Je ne mange quasi plus jamais sans faim, par ennui ou stress.

Tu dis que tu manges par faim OU envie... à quelles occasions manges-tu sans faim?
P
42 ans 11
Merci pour ta réponse Poupoule!

Alors, il m'arrive de manger sans vraiment avoir faim quand je m'ennuie ; en général je ressens une certaine tristesse/nostalgie de ne plus avoir rien à faire et la nourriture vient combler ça. Quand je suis occupée, je pense beaucoup moins à manger.

Il m'arrive aussi parfois de manger pour me désangoisser, mais c'est beaucoup plus rare. Ça me rappelle que quand j'étais enfant et que j'avais une épreuve à surmonter (compétition, aller chez le dentiste :D) je me "récompensais" (ou ma mère me récompensait) avec un truc que j'aime manger... Depuis, la nourriture est restée un réconfort.

Mais apparemment ce doit être un classique car tu dis avoir eu ces mêmes maux.Par contre, je n'ai pas l'impression de considérer la nourriture comme mon ennemie, et je n'ai vraiment pas envie de faire un régime (parce que ça me stress et du coup j'ai envie de manger :D donc complètement contre productif).

Pour la RA, j'ai lu quelques posts et je trouve ça vraiment intéressant.
49 ans Paris 9874
N'hésite pas à poursuivre tes lectures sur la ra... l'idée est vraiment d'arriver à ne plus grossir (éventuellement maigrir) en ne mangeant plus (ou plus aussi souvent) sans faim.
Et tant mieux que la nourriture ne soit pas ton ennemie! ça ne peut que t'aider dans ton cheminement! ;)
36 ans 175
Pot-ag a écrit:


Alors, il m'arrive de manger sans vraiment avoir faim quand je m'ennuie ; en général je ressens une certaine tristesse/nostalgie de ne plus avoir rien à faire et la nourriture vient combler ça. Quand je suis occupée, je pense beaucoup moins à manger.



Si ça peut t'aider, ma diét' du GROS m'a conseillée d'anticiper sur ces périodes qui poussent à manger sans faim en préparant moi-même des "stratégies" (aller faire un tour, bouquiner, etc. - après chacun son truc :) ).
Et honnêtement, ça m'arrive beaucoup moins souvent (voire presque jamais).
49 ans région parisienne 5831
Pot-ag a écrit:
Est-ce que certains d'entre vous ont déjà vécu ce genre de choses? Cette impression de ne plus rien cerné de leur corps? L'ont-ils retrouvé un jour?


Perso, cette sensation est arrivée après mes 30 ans (et c'est aussi l'époque où je suis tombée enceinte pour le première fois). Autant avant, mon corps était sympa, il me semblait que je le maitrisais plus ou moins, autant après, j'avais l'impression de ne plus rien pouvoir contrôler.

c'est là où j'ai vraiment regretté d'avoir si mal traité mon corps auparavent, de lui avoir fait faire des régimes, de ne pas avoir fait attention à lui...

Maintenant, je me rends bien compte que je ne peux plus traiter mon corps avec insouciance comme avant, il faut que j'en prenne soin et que j'arrête de le malmener, sinon, je crois qu'il peut sévèrement se rebeller. :?
C
49 ans là 2187
J'ai connu ce que c'est de vivre en n'ayant plus aucune prise sur son poids qui grimpe en flèche, c'était quand je faisais des régimes et les 13 ans qui ont suivi le dernier (à 18 ans). Depuis que j'ai compris que mon poids dépendait surtout de mes émotions plus que de la nourriture suivi par la suite par ma découverte de la RA Zermatti, je suis très stable, je ne prends pas de poids ou alors je perds un peu lorsque j'arrive à bien écouter mes sensations.

Donc je suis la preuve vivante que c'est possible. Qu'il est possible d'avoir un IMC de 43 et d'être stable, je dis ça car j'ai déjà entendu dire que lorsqu'on atteignait l'obésité morbide la prise de poids devenait exponentielle (qu'il grimpait sans cesse).
P
42 ans 11
Merci pour vos messages !

Citation:

Si ça peut t'aider, ma diét' du GROS m'a conseillée d'anticiper sur ces périodes qui poussent à manger sans faim en préparant moi-même des "stratégies" (aller faire un tour, bouquiner, etc. - après chacun son truc :) ).


Le problème c'est que la nourriture est quelque part ma dernière stratégie face à l'ennui : quand il n'y a plus rien, il me reste au moins ça ; et ça me permet de me "relancer". Du coup, dans ces moments là je n'arrive pas à me mobiliser autour d'autre chose. Mais peut-être qu'il faudrait que j'analyse mieux comment j'en arrive là.

Citation:

Maintenant, je me rends bien compte que je ne peux plus traiter mon corps avec insouciance comme avant, il faut que j'en prenne soin et que j'arrête de le malmener, sinon, je crois qu'il peut sévèrement se rebeller. :?


C'est tout à fait ça, j'ai cette impression aussi de ne plus rien maitriser et que mon corps se rebelle (ou que je me rebelle?), sauf que dans mon cas, je ne sais même pas contre quoi. Et si je le maltraite, je n'en ai pas conscience...

Citation:
Depuis que j'ai compris que mon poids dépendait surtout de mes émotions plus que de la nourriture suivi par la suite par ma découverte de la RA Zermatti, je suis très stable, je ne prends pas de poids ou alors je perds un peu lorsque j'arrive à bien écouter mes sensations.


Je commence à comprendre ça, que finalement ce sont aussi mes émotions qui me font grossir. Comment arrives-tu à être à l'écoute de tes sensations? Qu'est-ce qui à fait que tu as su les déchiffrer?
C
49 ans là 2187
Pot-ag a écrit:


Citation:
Depuis que j'ai compris que mon poids dépendait surtout de mes émotions plus que de la nourriture suivi par la suite par ma découverte de la RA Zermatti, je suis très stable, je ne prends pas de poids ou alors je perds un peu lorsque j'arrive à bien écouter mes sensations.


Je commence à comprendre ça, que finalement ce sont aussi mes émotions qui me font grossir. Comment arrives-tu à être à l'écoute de tes sensations? Qu'est-ce qui à fait que tu as su les déchiffrer?



C'est difficile à expliquer. Ce n'est pas les émotions que tu dois identifier prioritairement, mais plutôt tu dois apprendre à distinguer l'émotion (joie, colère, frustration, ennui,....) de la faim ou de l'envie.

Un truc dont j'ai déjà parlé ici, et qui a été jugé bon par les autres lecteurs, c'est lorsqu'on pense avoir faim, se mettre devant son placard ou y'a de tout (ou son frigo), et voir si y a quelques choses qu'on a envie de manger. Si rien ne fait envie, c'est qu'on n'a pas faim.

Prendre le temps lorsqu'on mange. Lorsqu'on a vraiment faim de ce qu'on mange c'est très bon, puis à partir d'un moment c'est moins bon, ça veut dire qu'on n'a plus faim de ça.

Manger ce dont on a envie quand on a faim.

Au début, on mange souvent les mêmes choses mais par la suite ça se diversifie.

Il faut se dire qu'on peut avoir ce qui nous fait envie quand on veut, qu'on peut laisser pour finir plus tard, que ça sera toujours là.

Petit à petit on arrive. S'écouter et prendre son temps voila la clé.
C
49 ans là 2187
Y'a des moments, ça va pas et je me réfugie encore dans la nourriture, mais comme je le fais en conscience et sans culpabilité, ça s'équilibre tout seul dans les heures et les jours qui suivent, et donc mon poids reste stable.
C
49 ans là 2187
Dix conseils pour manger à sa faim… et pas plus !


En finir avec les excès sans renoncer au plaisir ? Ne plus confondre besoin de manger et envie de manger ? C'est possible, avec cette méthode à suivre pendant dix jours (puis à appliquer toute sa vie !). Explications et travaux pratiques avec le docteur Gérard Apfeldorfer, notre spécialiste du comportement alimentaire.


L‘expression « avoir les yeux plus gros que le ventre » illustre avec éloquence ce comportement qui fait que l'on se dit souvent à la fin d'un repas, comme le corbeau de la fable, que l'on ne nous y prendra plus. Une promesse qui ressemble aux résolutions du premier janvier, sincères et vertueuses mais rarement tenues. Pourtant, en matière de comportement alimentaire, la modération est la seule alternative sérieuse aux ravages des régimes draconiens ou à l'insouciance qui autorise tous les excès, dangereux pour la santé.


Pratiquer la modération passe par une étape clé : reprendre contact avec ses sensations corporelles. « Ce qui signifie, explique Gérard Apfeldorfer, psychiatre et psychothérapeute, être capable de faire la différence entre deux sortes de faim : la faim physiologique et la faim psychologique. » La première est un besoin de nourriture pour le corps (d'énergie, de certains nutriments) ; la seconde, une envie de manger qui agit comme un mécanisme de défense contre des émotions incontrôlables, négatives ou positives. Il est indispensable de savoir faire la distinction entre les deux, pour manger de manière juste. Sans excès ni frustration. Une fois la faim physiologique identifiée, reste à repérer son seuil de rassasiement, ce point d'équilibre entre le plaisir de manger et la satisfaction des besoins de notre organisme.


Soyons honnêtes : si les principes à respecter sont simples, leur application au quotidien exigera de vous, dans les premiers temps, des efforts et surtout de la patience. Ce programme sur dix jours, qui repose sur dix points clés, est une première prise de conscience, à poursuivre sans relâche jusqu'à ce que ce comportement vous soit naturel.


L'originalité de cette méthode ? Vous rendre seul juge de votre confort et de votre bien-être alimentaire.


1. Ressentez la faim

Essayez de ne rien manger pendant quatre heures. Si cette idée vous effraie, il se peut que vous ayez peur d'avoir un malaise. Vous pourrez vérifier concrètement qu'il ne se passe rien de dramatique ! Si vous ne ressentez jamais la sensation de faim, il se peut que vous mangez « en avance », c'est-à-dire que vous surmangez pour juguler votre peur du manque ; il se peut aussi que vous ayez totalement perdu le contact avec vos sensations alimentaires. Si, à l'inverse, vous avez tout le temps faim, vous confondez peut-être faim physiologique et faim psychologique.


Les manifestations de la faim diffèrent d'une personne à l'autre. Parmi les plus fréquentes : une sensation de faiblesse (manque d'énergie, petits vertiges) et un trouble de l'humeur (irritabilité).


> Le conseil : le but est de nouer une relation sereine à la nourriture. Pendant ce petit jeûne, vaquez à vos occupations sans guetter les signaux de votre corps, mais en les laissant venir à vous.


2. Installez une routine

Pour ressentir physiquement la faim puis la satiété, vous devez en faire régulièrement l'expérience. Prenez vos repas à heure fixe et le même petit déjeuner tous les matins. Après dix jours, vous devriez ressentir la faim juste avant l'heure de manger, mais aussi mieux percevoir votre seuil de rassasiement.


> Le conseil : évitez les saveurs nouvelles. Il est plus facile de repérer son seuil de satiété avec des aliments familiers.


3. Concentrez-vous sur le goût

Prêtez attention aux premières bouchées. Ce sont elles qui nous renseignent sur la saveur de l'aliment : est-il salé ? trop sucré ? amer ? fondant ? est-il bon ou médiocre ? Cet « arrêt sur saveur » est essentiel car nous fantasmons le goût des bouchées suivantes. Ce qui explique que l'on puisse avaler jusqu'à la dernière bouchée un gâteau au chocolat médiocre parce qu'on le fantasme délicieux. Contrairement à notre sens gustatif, notre imaginaire ne connaît pas de lassitude. Lorsque l'on prête réellement attention au goût, vient le moment où il y a fléchissement du plaisir à manger. Le goût a changé, on peut s'arrêter.


> Le conseil : prenez de petites bouchées. Utilisez vos dents, votre langue et votre palais. Posez vos couverts pendant que vous mastiquez.


4. Ralentissez

Il faut à notre organisme entre quinze et trente minutes pour que les signaux de rassasiement soient perçus et enregistrés. Le message entre estomac et cerveau n'est pas instantané, certains enzymes impliqués dans le déclenchement de la satiété ne sont libérés qu'une trentaine de minutes après le début du repas. En mangeant trop vite, on a toujours tendance à surmanger.


> Le conseil : étirez votre repas sur au moins une demi-heure. Que votre nourriture soit bonne ou médiocre, dégustez-la en gastronome, avec lenteur.


5. Faites une pause au milieu du repas

Interrogez-vous. Avez-vous toujours très faim, moyennement faim, presque plus faim ? Pour vous aider, utilisez l'échelle de rassasiement (lire encadré ci-contre). Si vous vous sentez repu, arrêtez-vous là. Même si vous pensez qu'il vous reste de la place pour le gâteau au chocolat. Dites-vous que vous l'apprécierez encore davantage plus tard (vous ne vivez pas au milieu du désert, il y a des pâtisseries partout !). En revanche, si la faim vous tenaille encore, poursuivez votre repas.


> Le conseil : interrogez-vous couverts posés et bouche vide. Le meilleur critère indiquant que l'on est modérément rassasié est le plaisir que l'on prend à manger : quand il commence à faiblir, c'est que l'on a assez mangé.


6. Chassez les parasites

Le zen dit : « Quand vous mangez, mangez ! Quand vous lisez, lisez ! » Cette philosophie, basée sur l'importance du moment présent, trouve toute sa pertinence ici. Vous êtes à table, devant votre assiette. Chassez les parasites autour de vous. Ne lisez pas le journal, ne regardez pas la télé, ne vous lancez pas dans un débat politique passionné. Soyez à ce que vous faites : simplement manger. Evidemment, si vous déjeunez en groupe, pas question de vous isoler comme un bénédictin.


> Le conseil : pratiquez des pauses régulièrement. Un temps pour parler et écouter, un autre pour vous nourrir : peu à peu, cette alternance se fera naturellement.


7. Pratiquez la modération

Il existe trois moyens simples pour manger avec mesure et conscience.


• Manger de tout, lentement, en vous concentrant bien sur la saveur des aliments, et laisser l'excédent de nourriture dans votre assiette.

• Réduire la taille de vos portions de départ et vous interroger en cours de route sur vos besoins.

• Réduire le nombre de plats du repas (cela vaut surtout pour les gros mangeurs) ou ne prendre qu'une seule portion de chaque plat (pour les grignoteurs).


> Le conseil : acceptez les temps morts entre les plats.


8. Identifiez vos envies

Vous êtes à deux doigts de vous jeter sur un paquet de cookies… Pourquoi pas ? Mais avant de passer à l'acte, interrogez-vous : est-ce de l'envie ou de la faim ?


Si c'est de la faim, mangez. Sinon, demandez-vous ce qui motive votre envie. A ce moment précis, êtes-vous triste ? stressé ? en colère ? euphorique ? Avez-vous besoin de réconfort ? En effet, nos pulsions et nos fringales sont souvent le signe d'une perturbation d'ordre émotionnel : nous mangeons pour éviter d'être trop envahis par une émotion. Qu'elle soit positive ou négative.


Laissez venir les réponses sans les trier. Ensuite, buvez un verre d'eau, allez faire un tour, passer un coup de fil. Il s'agit de mettre votre envie à l'épreuve. Si elle perdure, mangez ces biscuits avec plaisir, sans culpabilité. Il y a de fortes chances pour que le travail préalable sur vos émotions vous aide à rester dans les limites du raisonnable.


> Le conseil : à chaque "crise de tentation", essayez de noter sur le même carnet les émotions qui y sont associées, sans les censurer. Peut-être finirez-vous par remarquer que ce sont souvent les mêmes qui reviennent.


9. Ne mangez pas pour plus tard

La peur du manque, la crainte des lendemains poussent à manger comme si l'on faisait des provisions « au cas où »… Cette peur, caractéristique des tempéraments anxieux, est souvent induite par les régimes. Leur violence pour le psychisme et l'organisme est telle que l'on s'en défend en accumulant la nourriture, en surmangeant.


> Le conseil : revenez au moment présent, demain est un autre jour. Ici et maintenant, quel est le degré de votre faim ? Mangez uniquement en fonction de cette donnée. Souvenez-vous, il y a des pâtisseries partout…


10. Soyez seul juge de vos besoins

Manger pour faire plaisir, se resservir pour ne pas vexer, engloutir son assiette sans lever le nez pour se protéger d'un climat agressif… Le groupe fait facilement émerger des comportements dysfonctionnels. C'est pourquoi il est primordial de rester branché sur ses besoins réels. Ne tenez pas compte des injonctions des uns et des autres, gardez votre cap. Evaluez votre satiété, arrêtez ou continuez même si vos compagnons font l'inverse. Quoi qu'il arrive, restez toujours centré sur vos sensations corporelles.


> Le conseil : si vous avez envie, une fois de temps en temps, de faire un vrai repas de banquet, duquel vous ressortirez avec la sensation d'avoir effectivement trop mangé, faites-le sans hésitation ! Vous êtes dorénavant dans une dynamique qui vous permettra de vous réguler les jours suivants.


EVALUEZ VOTRE APPETIT


Avant de manger, puis tout au long du repas, écoutez votre faim en vous situant sur l'échelle suivante :

• De 1 à 3 : Vous pourriez dévorer un bœuf !

• De 3 à 5 : Vous avez faim mais sans plus.

• De 5 à 7 : Vous pourriez vous arrêter là.

• De 7 à 10 : Vous n'avez plus faim mais il vous reste un peu de place…

• A partir de 10 : Votre ventre va éclater !



Si vous êtes à 3, vous n'avez probablement plus besoin d'un volume important.

A 4 et 5, essayez de ne plus vous resservir, une dernière bouchée savourée "en conscience" devrait vous permettre de vous arrêter en douceur.

A partir de 6, vous êtes en surconsommation, mais ne culpabilisez pas, il faut du temps pour remettre les pendules à l'heure.


A un moment donné, on peut avoir faim ou bien avoir juste envie de manger. Il n'est pas toujours facile de faire la part des choses. Le besoin de se réconforter avec un peu de nourriture est légitime, le but n'est pas de devenir une machine parfaitement huilée, mais une personne plus consciente, et donc plus libre dans ses choix.



source : psychologie magazine
P
42 ans 11
Merci Cool pour cette réponse très complète. Je vais essayer de suivre les conseils G. Apfeldorfer même si je sens que certains vont être plus difficile à appliquer que d'autres (comme "chassez les parasites", j'aime pas manger seule face à mon assiette, ou même prendre son temps).

Citation:

Un truc dont j'ai déjà parlé ici, et qui a été jugé bon par les autres lecteurs, c'est lorsqu'on pense avoir faim, se mettre devant son placard ou y'a de tout (ou son frigo), et voir si y a quelques choses qu'on a envie de manger. Si rien ne fait envie, c'est qu'on n'a pas faim.

Prendre le temps lorsqu'on mange. Lorsqu'on a vraiment faim de ce qu'on mange c'est très bon, puis à partir d'un moment c'est moins bon, ça veut dire qu'on n'a plus faim de ça.

Petit à petit on arrive. S'écouter et prendre son temps voila la clé.


Je vais essayer ça ! Merci encore
C
49 ans là 2187
J'aime pas non plus être toute seule face à mon assiette, je préfère quand y'a la télé, et ça ne m'a pas empêché d'y arriver. Faut juste se concentrer un peu plus pour arriver à faire attention à ses sensations.
B I U


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