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Préparation premier RDV Zermati

50 ans à la maison ! 10072
La RA devrait justement te permettre de ne pas vivre ce rebond.
Le fait d'essayer de te concentrer sur ta faim ne serait pas une manière d'éviter de travailler sur tes  
émotions ?
Essaye pour l'instant de ne pas te concentrer sur ta faim, il faut prendre les choses dans l'ordre.
45 ans 821
trashrap a écrit:

Le fait d'essayer de te concentrer sur ta faim ne serait pas une manière d'éviter de travailler sur tes émotions ?
Essaye pour l'instant de ne pas te concentrer sur ta faim, il faut prendre les choses dans l'ordre.


Bingo !
:D
:cry:
:x
S
89 ans 4951
quand j'ai commencé la RA, je ne sentais pas la faim ( ou plutot j'avais le sentiment d'avoir toujours faim, mais c'était de l'envie de remplissage), la satiété, les émotions je ne savais meme pas les déméler, de toute façon, positive, négative, je mangeais, car je voulais m interdire de les vivre.

La démarche psy, c'est à dire la psychothérapie, m'a permis déjà d etre bienveillante et d'accepter un peu plus les choses.

Ensuite, dans la démarche RA, j'ai essayé d'attendre d'avoir faim, juste pour le premier repas de la journée, de déculpabiliser, de remanger tous les aliments tabous mais de la manière "consciente" .

Ensuite, j'ai fait 6 mois de thérapie comportementale pour apprendre à identifier l'émotion, la confronter à ma peur réelle ou supposée.

Ensuite j'ai pu commencé à réattendre d'avoir faim pour le deuxième repas de la journée etc...

La satiété, j'ai commencé il n'y a pas très longtemps et pourtant j'ai aussi perdu du poids, car mentalement j'ai le sentiment de manger beaucoup, puisque je ne suis pas frustrée et que je positive les choses et en ayant faim, les aliments ont meilleur gout, par contre, dans les faits, je pense que je mange moins qu'avant.

Pourtant en janvier j'ai mangé de manière compulsive, je n'arrivais plus trop à sentir la faim,j 'identifiais les émotions par contre, je ne pouvais pas choisir une autre manière de me réconforter.

Et bien, comme je l'ai dit dans le post etat d'esprit en RA, j'avais juste pris un kilo qui est en fait reparti deux jours apres .

J 'étais étonnée puisque quand je perdais avant avec les régimes, meme "équilibrés", je reprenais très vite le poids.

Donc tout cela pour te dire de ne pas te tracasser avec cela, la reprise, etc... car dans la démarche RA c'est pas la meme chose, en fait on a des périodes ou on remange plus, mais pas de la manière hyperphagique droguée d'avant.

Si tu maigris vraiment très vite, il est possible que tu ne saches pas reconnaitre les signaux de la faim, c'est pas les memes chez tout le monde je crois. Des fois chez moi, c'est juste un coup de barre, une baisse d'énergie, sans ressentir des tiraillements dans l'estomac.

Cela se présente aussi comme des envies de manger en dehors de l'émotion, ou j ai très envie de tel ou tel aliment.
45 ans 821
Saralou,le thérapie comportementale, tu l'as fait avec quel genre de praticien? J'ai déjà un psychiatre mais on ne travaille pas beaucoup sur le comportement. Or, j'ai besoin de ça car les crises d'hyperphagies boulimiques ne disparaitront pas comme ça.

Pour la faim c'est la galère : je souffre de fatigue chronique donc ce n'est pas un critère, mes angoisses du quotien passe par le ventre, j'ai des brulures d'estomac et j'ai souvent envie de manger donc je n'y retrouve pas.
J'ai eu faim aujourd'hui mais je l'ai compris à rebours. J'avais un truc dans le ventre. Non identifiable.J'ai décidé de tester de manger un peu pour voir si le "truc" se calmait et il s'est calmé avec un peu de pain et de carotte ... Donc je pense que c'était la faim mais je ne me souviens déjà plus de ce que c'était.

POur le poids je ne fais pas de fixation dessus c'est juste que c'est un sale coup auquel je ne m'attendais pas avec tout ce qui m'horripile : félicitations du médecin et encouragement à continuer (il est très gentil et humain mais je peux pas lui expliquer ce que je suis en train de faire).

Par contre il y a deux idées magiques qui me motivent et me tranquilisent avec la RA :

- j'en aurai encore tout à l'heure ou demain (du fraisier, du pont l'évêque, des galettes bretonnes, du pulco ...) quand j'aurai faim et si j'en ai besoin/envie.

- OUI, je peux et j'ai le droit de me réconforter avec la nourriture, je vais simplement apprendre à faire en sorte que le reconfort tiré de l'aliment soit le maximum possible, je vais améliorer ma capacité à tirer du reconfort (pour moi c'est la promesse de passer d'un fraisier pour 8 personnes à une part avec le même réconfort, le mal de ventre et le dégout en moins,je ne sais pas quand ça va arriver mais j'ai hâte ... :D )

Et vous, est-ce qu'il y a des idées magiques dans la RA qui vous font tout de suite du bien ?
45 ans 821
- OUI, je peux et j'ai le droit de me réconforter avec la nourriture,si je n'arrive pas à gérer mon inconfort émotionnel autrement, je vais simplement apprendre à faire en sorte que le reconfort tiré de l'aliment soit le maximum possible, je vais améliorer ma capacité à tirer du reconfort (pour moi c'est la promesse de passer d'un fraisier pour 8 personnes à une part avec le même réconfort, le mal de ventre et le dégout en moins,je ne sais pas quand ça va arriver mais j'ai hâte ... :D )
51 ans 35 10308
vivi75 a écrit:
Par contre il y a deux idées magiques qui me motivent et me tranquilisent avec la RA :

- j'en aurai encore tout à l'heure ou demain (du fraisier, du pont l'évêque, des galettes bretonnes, du pulco ...) quand j'aurai faim et si j'en ai besoin/envie.

- OUI, je peux et j'ai le droit de me réconforter avec la nourriture, je vais simplement apprendre à faire en sorte que le reconfort tiré de l'aliment soit le maximum possible, je vais améliorer ma capacité à tirer du reconfort (pour moi c'est la promesse de passer d'un fraisier pour 8 personnes à une part avec le même réconfort, le mal de ventre et le dégout en moins,je ne sais pas quand ça va arriver mais j'ai hâte ... :D )

Et vous, est-ce qu'il y a des idées magiques dans la RA qui vous font tout de suite du bien ?

Ces deux-là, clairement, et puis aussi le fait que quand je vais manger des choses que j'aime vraiment beaucoup, je vais les trouver encore meilleures parce que je vais les manger en ayant faim donc je vais en profiter encore plus. Ça rejoint un peu ton deuxième point, mais pas tout à fait. J'ai l'impression de mieux profiter, de moins gâcher les choses de j'aime (moins gâcher le plaisir).
En fait du coup j'ai l'impression de me respecter (je ne sais pas comment dire mieux), de me traiter mieux.
S
89 ans 4951
j ai le meme genre de réconfort que toi vivi.

Avec les années, ce qui me réconforte également, c'est que je passe plein de moments sans penser à la nourriture et le plaisir assumé de manger est quelque chose de tellement réconfortant au moment ou je mange, je n'ai pas oublié les années de compulsions, craquage, culpabilité , détestation de soi etc.. qui me faisait passer à coté de la vie.

J ai le sentiment parfois d etre plus plus vivante, d'etre plus dans l instant présent, le travail sur la nourriture est un travail global qui m'a aidé dans d'autres aspects de ma vie.

Autrement pour la thérapie comportementale, j'en ai parlé à ma psy (psychiatre chez qui j'avais fait une longue thérapie).

Elle m'a dit que c'était une approche intéressante, mais qu'elle n'était pas formée à cela.

A l'époque, dans ma région, il n'y avait qu'une personne qui faisait des thérapies comportementales c'était une psychiatre.

J'ai fait 6 mois, car elle m'agaçait prodigieusement du coup j'ai avancé très vite (mais j'avais plus besoin de parler de mon passé etc... c'était vraiment que le coté comportemental que je voulais). Elle avait un caractère de m... il faut bien le dire, mais comme je suis très vite rebelle, je l'ai affronté rapidement, elle a trouvé cela génial et je dois dire que d'affronter et lui démontrer pourquoi je pensais qu'elle avait tort en pensant telle ou telle chose, m'a permis par la suite de reprendre contact avec une de mes soeurs dont je m'étais éloignée depuis trois ans.

Donc au final c'était très positif.

par contre, maintenant dans ma région il existe une infirmière qui a fait une formation de thérapie comportementale et elle reçoit des personnes qui sont envoyées par leur psy pour faire une approche comportementale, elle est remboursée si le psy fait un bon de déléguation, mais bon c'est en suisse, donc je ne connais pas les autres systèmes.

Le fils d'une amie y va et c'est une autre approche, les exercices sont du meme genre mais elle n'est pas dure dans ses paroles comme celle que j'ai eu. Donc je pense qu en plus de la partie comportementale qui un peu la meme dans ce genre de thérapie, la personnalité du thérapeute entre en ligne de compte également.

mais cette psy m'a aidé à m affirmer plus clairement et affronter certaines choses, donc en cela cela a été bénéfique.
45 ans 821
Angia je comprends très bien la notion de mieux se respecter et de mieux se régaler. Par contre avec la RA, je me rends souvent compte que ce que je mange est en fait pas bon au goût ....ça me complique les choses. Il ne me reste plus que des valeurs sûres comme le fraisier, le pont l'évêque et les galettes sinon c'est un peu le désert .... C'est parce que je mange beaucoup de plats préparés je pense.

Saralou,je pense que je vais en parler à mon psychiatre et voir si il sait le faire (je ne pense pas sinon il me l'aurait déjà proposé) ou si il y a quelqu'un à me proposer sinon se sera direction Apfeldorfer (mais là entre Z et A mes finances vont se prendre un gros coup, pas sûre de pouvoir tenir). Je suis contente pour toi que tu aies fait la paix avec la nourriture, j'espère que j'aurai la même chose. :D
S
89 ans 4951
vivi75 a écrit:
Par contre avec la RA, je me rends souvent compte que ce que je mange est en fait pas bon au goût ....ça me complique les choses. Il ne me reste plus que des valeurs sûres comme le fraisier, le pont l'évêque et les galettes sinon c'est un peu le désert .... C'est parce que je mange beaucoup de plats préparés je pense.


Mes gouts ont changé. Par exemple avant, le nutella j'en mangeais à la cuillère, je ne l'aime plus. De temps en temps, il m arrive d'en avoir envie, mais en couche fine, mais plus rien a voir avec avant.

Quand je n'ai pas envie de faire à manger, je préfère me faire un sandwiche avec du bon fromage et du bon pain, plutot que manger un plat tout préparé qui n'a plus un gout qui me satisfait.

Et oui, un jour tu auras une relation plus paisible avec la nourriture :D
48 ans Paris 9874
Vivi, je trouve que tu fais de super progrès :D
38 ans 3196
Cette conversation est passionnante, merci ;)

Juste une question : c'est quoi un "bodyscan" ? Tu en parles dans le compte rendu de ton RDV avec Z.
45 ans 821
pour le bodyscan, il m'a dit que c'est un exercice de pleine conscience, on se "relaxe" et on prend conscience de son corps et des éventuelles tensions qui le traversent. Il ne faut pas juger les émotions qui le traverse, juste les observer et les nommer (après, je pense qu'on a le droit de réagir mais c'est pas dans l'exercice).

J'ai l'exercice depuis 1 mois , toujours pas approché :D alors que j'ai le temps ..... :twisted:

Merci poupoule pour tes encouragements. je suis dans le noir en ce moment, j'aimerai bien qu'il y ait un voyant lumineux qui s'allume dans la tête pour me dire que j'ai faim mais pour l'instant c'est pas ça. D'autant plus que la faim semble disparaitre très vite (genre j'ai un truc dans le ventre, j'essaie de m'y intéresser tous les 5 minutes pour voir ce que c'est, et, manque de chance, au bout de 15 min la sensation est partie donc .... je n'ai pas mangé et je ne sais pas si mon corps réclamait à manger.....).
Et pour voir ce dont j'ai besoin/envie, c'est encore plus difficile donc je fais comme je le sens : biscuits au chocolat le matin (mais 2 pas 14 comme avant, d'ailleurs ils sont pas bons, ils manquent de beurre perceptible :cry: ), 1 galette bretonne (pas 12) etc.etc. Et là je vais remettre le couvert avec un pavé de saumon et une compote à 9h25 du matin pour voir si ça calme le truc dans le ventre :lol:

En ce moment je travaille pas, lorsque je vais reprendre le travail et le grand stress et angoisse qui l'accompagne, je pense que ça va être très dur mais en même temps, c'est ma réalité et il faudra que je prenne ma RA à bras le corps même dans ces moments là.
48 ans Paris 9874
J'ai parfois été mauvaise élève avec les exercices de pleine conscience, mais le body scan c'est pas mal ;)

Pour la sensation de faim, ne pense pas seulement à la chercher au niveau du ventre. Pense à cette expression "avoir la pépie"... si tu penses à un aliment ça te fait quoi? ça réveille une envie? tu commences à sécréter un peu de salive? etc. C'est déjà un signe de faim, alors que lorsque des "mouvements" se produisent au niveau de l'estomac, on est plus loin, dans la faim-souffrance!
45 ans 821
si je pense à n'importe quel aliment que j'aime ou que je mangeais avec culpabilité, j'ai envie de manger, et je bave et je pense que ça va être très bon. Mon envie de manger ne m'a pas quitté de tout le mois. J'ai envie de manger toute la journée. C'est pour ça que je me focalise sur le ventre.

Si je reste bloquée à ce stade (2 mois déjà), j'aurai bien envie de lui demander si je peux faire un contrôle de glycémie en pharmacie à un moment où j'ai très mal au ventre pour voir si c'est la faim avec une ypoglycémie ou juste l'anxiété. J'aurai besoin de ressentir le faim avec certitude plusieurs fois de suite pour pouvoir m'approprier la sensation.

Mais c'est vrai qu'il y a une sensation différente quand l'envie de manger vient de la faim et quand elle vient d'autre chose : je l'ai perçu juste hier où un pavé de saumon m'a paru être l'aliment le plus sexy de la terre et m'a physiquement fait du bien (alors même que j'ai plein de trucs sucrés à disposition).

Je savais que je me heurterais à ce genre de truc. J'ai toujours remis à plus tard la RA car je savais que chez moi tout était détraqué. Je pensais que débuter la RA me ferait manger trop de sucré et de gras. C'est l'inverse qui se produit : je mange beaucoup moins et sûrement pas assez par rapport à mes besoins. Ce n'est ni bien ni mal, juste une étape à passer.

Pour les filles qui font des crises d'hyperpagie boulimique dûes aux émotions : j'en ai eu plusieurs ces 2 derniers mois (stress professionnel : le stress, les gens, les façons de travailler seront toujours là, il faut que je change ma façon de voir les choses); ça ne m'a pas empêché de commencer la RA comme je le pensais. Avant la crise j'essaie juste de savoir pourquoi le processus de crise s'enclenche en m'observant. Une fois la crise passée, j'essaie juste de me réecouter, ça peut prendre très longtemps avant que je remange, mes crises étant très sévères (mais,même sans faim, je prends une collation le soir qui est minime mais c'est juste pour voir si la faim s'enclenche). Et après la RA continue.
Juste ce petit aparté pour témoigner de mon expérience que ce n'est pas parce qu'on a des crises d'hyperphagie qu'on ne peut pas faire une RA, que ça mettrait tout en l'air.
On a le droit à la RA ! Même nous ! Une crise d'hyperphagie ce n'est pas la fin de la RA, ni son échec, c'est juste un fait et je pense que la RA offre des pistes pour les limiter (idées magiques : j'ai le droit de me réconforter avec les aliments c'est juste que je ne sais pas comment en tirer du réconfort,je saurai le faire un jour et j'y travaille/ mon corps se régulera sur plusieurs jours ou semaines si la crise a été sévère et je ne grossirai pas ou peu).
48 ans Paris 9874
vivi75 a écrit:
Mais c'est vrai qu'il y a une sensation différente quand l'envie de manger vient de la faim et quand elle vient d'autre chose


Eh oui! dans les deux cas on "bave" mais pas tout à fait de la même manière :D

Quand j'ai "envie" de manger, je ressens comme moteur une sorte d'énervement, titillement, comme l'appel de la clope.
Quand j'ai "faim", mon bavage (si je puis dire) est moins intellectuel et plus organique.... ça n'aide guère, hein?
B I U