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L'acceptation de soi, jusqu'à quel point (ou poids) ?

S
33 ans 40
mamykro a écrit:

Moi aussi, j'ai ressenti une certaine tristesse en apprenant à m'accepter: c'était comme devenir adulte, renoncer à un rêve, devenir réaliste. Je renonçais à un hypothétique  
futur-moi-mince pour accepter un vrai-moi-gros.

Peut-être que la différence entre moi et celles qui se sont acceptées joyeusement, c'est que moi, à la base, je n'ai jamais détesté mon corps: je lui ai toujours trouvé des qualités, mais je le rêvais en "mieux".

Le fait de m'accepter telle que je suis, c'était surtout renoncer au rêve, du coup, cela ne pouvait pas être totalement joyeux. Pour les filles qui détestent leur corps et qui apprennent à l'aimer, cette démarche est sans doute plus positive.
/HS)


Tiens Mamykro, tu viens d'exprimer quelque chose qui me touche beaucoup. Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis. Cependant pour ma part je suis encore dans la phase "non-acceptation". Je ne me hais pas, je me trouve des qualités mais je me rêve en mieux.

Mais je sais au fond qu'un jour je vais devoir renoncer au rêve, et que ce sera cela m'accepter totalement. Pour l'instant je n'y arrive pas encore, je continue à me dire des choses comme "dans quelques années je ferais telle et telle opération et je pourrais enfin m'accepter pleinement". J'espère quand même que je pourrais renoncer assez rapidement à cette idée comme tu dis d'un hypothétique-futur-moi mieux, c'est lassant de toujours vivre dans l'attente du moment où on sera devenue comme ceci ou comme cela. En attendant on gâche des beaux moments, et ça me soule de ne pas pouvoir m'en empêcher même si j'en suis tout à fait consciente.
49 ans région parisienne 5831
C'est vrai qu'en acceptant de renoncer au rêve d'avoir un meilleur coprs que celui qu'on a, on peut commencer à bâtir une vraie relation avec notre corps réel... mais c'est dur de grandir! :roll:
50 ans à la maison ! 10072
mamykro a écrit:

Le fait de m'accepter telle que je suis, c'était surtout renoncer au rêve, du coup, cela ne pouvait pas être totalement joyeux. Pour les filles qui détestent leur corps et qui apprennent à l'aimer, cette démarche est sans doute plus positive.


C'est tout à fait ça !!

Je voudrait ajouter que s'accepter soi, c'est aussi accepter les autres (pas forcément dans cet ordre). Aujourd'hui, je trouve des filles qui portent du 52 superbes, ce qui n'aurait pas été le cas il y a quelques mois seulement. Alors c'est vrai, je l'avoue, j'ai encore du mal à trouver beau aujourd'hui le corps d'une femme faisait un 60. Mais je ne peux plus dire maintenant que ça ne sera jamais le cas... Si je ne trouve pas "repoussant" mon bourrelet ventral (un "petit" 46 pourtant), pourquoi je trouverai repoussant le bourrelet d'un 56 ?

S'accepter (et accepter les autres) nécessite de briser quelques barrières sociales, quelques tabous de notre éducation. ça n'est pas si simple, il faut du temps.
Bien sûr qu'on est plus nombreux(ses) sur ce forum à faire du 46 ou 48 que du 56. Mais c'est le cas dans notre société aussi, non ?
45 ans 91 1474
papille a écrit:
Et quand j'ai commencé à essayer de faire avec moi, ça n'a rien eu de la révolution joyeuse qu'on peut lire parfois (ou voir sur les blogs) où on se met à prendre soin de soi, à se sentir jolie, à se montrer avec plaisir. Ça a été triste et douloureux. Mais heureusement, il y a eu des petites joies parmi tout ça parce que je retrouvais des plaisirs simples. J'avais écrit un sujet là-dessus, et je crois d'ailleurs que c'est la seule chose qui avait été vraiment partagée (les joies, les libérations), je me demande encore si d'autres ont ressenti aussi toute cette tristesse en apprenant à s'accepter.

mamykro a écrit:

Moi aussi, j'ai ressenti une certaine tristesse en apprenant à m'accepter: c'était comme devenir adulte, renoncer à un rêve, devenir réaliste. Je renonçais à un hypothétique futur-moi-mince pour accepter un vrai-moi-gros.

(...)

Le fait de m'accepter telle que je suis, c'était surtout renoncer au rêve, du coup, cela ne pouvait pas être totalement joyeux. Pour les filles qui détestent leur corps et qui apprennent à l'aimer, cette démarche est sans doute plus positive.



En vous lisant je m'aperçois que j'ai fait le travail à moitié, j'accepte de vivre ainsi car je n'ai pas le choix mais j'attends des jours meilleurs, et ce depuis des années... je ne suis pas encore prête à laisser "mon rêve" d'être plus mince.... et j'avoue que constater ça... ça me mine.
37 ans 1547
Ce sujet me touche drôlement.

mamykro a écrit:
Moi aussi, j'ai ressenti une certaine tristesse en apprenant à m'accepter: c'était comme devenir adulte, renoncer à un rêve, devenir réaliste. Je renonçais à un hypothétique futur-moi-mince pour accepter un vrai-moi-gros. Citation:


Ça me fait du bien de lire cela. J'avais l'impression que dans l'acceptation, on ne parlait que des effets secondaires positifs (prendre autrement soin de soi par exemple) et qu'une part très importante de ce que j'en vis n'était pas forcément partagée/partageable.

mamykro a écrit:
Peut-être que la différence entre moi et celles qui se sont acceptées joyeusement, c'est que moi, à la base, je n'ai jamais détesté mon corps: je lui ai toujours trouvé des qualités, mais je le rêvais en "mieux".

Le fait de m'accepter telle que je suis, c'était surtout renoncer au rêve, du coup, cela ne pouvait pas être totalement joyeux. Pour les filles qui détestent leur corps et qui apprennent à l'aimer, cette démarche est sans doute plus positive.


Personnellement, j'étais vraiment très mal avec mon corps, autant dans son image que dans les sensations. Je ressentais une honte immense, je me détestais, mon corps suscitait beaucoup d'émotions désagréables (colère, peur,détresse,honte, culpabilité). Et même si maigrir était l'objectif de ma vie, je savais que quoi qu'il en serait, je n'aurais jamais un corps "normal" car le fait d'avoir autant grossi(perdu/regrossi) n'a pas été sans laisser des traces.Tant que je ne lâchais pas l'idée de changer, je m'épargnais de devoir supporter mon corps en l'état et son histoire tout en m'empêchant du même coup de vivre avec.

Je ressens une véritable joie (et surprise) quand je dépasse une situation qui auparavant aurait été impossible ou extrêmement douloureuse.
Mais c'est dur d'exprimer à quel point je peux être à la fois triste et ravie, que ça coexiste, et que peut-être une émotion concerne le processus interne (faire le deuil d'un mieux-que-soi, d'une part potentiellement merveilleuse de soi) et l'autre les effets dans le quotidien. Mais bon je l'ai déjà beaucoup exprimé dans le post dans Rondeurs et image de soi je pense.

mamykro a écrit:
(HS/ Papille, est-ce que tu écris tout d'un seul jet? En tous cas, tu as un don pour les bonnes formulations: /HS)


Merci ! :-)
Oui j'écris d'un seul jet en général, sauf deux discussions lancées (celle dont je parlais dans rondeurs et images de soi et celle sur le lieu pour manger) que j'avais commencé puis n'avait pas eu le temps de terminer et repris ensuite.
Je crois que j'ai l'habitude de chercher les mots les plus justes pour exprimer ce que je ressens car j'ai souvent peur de ne pas être comprise (ça me fait me sentir terriblement seule quand ça arrive). Mais le sens de la formulation a souvent plus d'effet dans la concision je trouve ;)

mamykro a écrit:
C'est vrai qu'en acceptant de renoncer au rêve d'avoir un meilleur coprs que celui qu'on a, on peut commencer à bâtir une vraie relation avec notre corps réel... mais c'est dur de grandir!

Je suis bien d'accord !
Et malgré la tristesse et la perte ressenties, qu'est-ce que ça soulage d'être juste soi.

trashrap a écrit:

Je voudrait ajouter que s'accepter soi, c'est aussi accepter les autres (pas forcément dans cet ordre). Aujourd'hui, je trouve des filles qui portent du 52 superbes, ce qui n'aurait pas été le cas il y a quelques mois seulement. Alors c'est vrai, je l'avoue, j'ai encore du mal à trouver beau aujourd'hui le corps d'une femme faisait un 60. Mais je ne peux plus dire maintenant que ça ne sera jamais le cas... Si je ne trouve pas "repoussant" mon bourrelet ventral (un "petit" 46 pourtant), pourquoi je trouverai repoussant le bourrelet d'un 56 ?

S'accepter (et accepter les autres) nécessite de briser quelques barrières sociales, quelques tabous de notre éducation. ça n'est pas si simple, il faut du temps.
Bien sûr qu'on est plus nombreux(ses) sur ce forum à faire du 46 ou 48 que du 56. Mais c'est le cas dans notre société aussi, non ?


C'est intéressant ce que tu dis,je me suis posée la question de savoir si mon regard sur d'autres personnes avait changé parce que mon propre ressenti avait changé. Ce n'est pas tout à fait clair pour moi encore.
Je me demande aussi si une part importante ne revient pas aussi à la familiarisation à des formes de corps peu répandues.

Sinon, clairement, dans la société, il y a une proportion différente des femmes à faire du 46 que du 56.
J'ai regardé beaucoup de photos de femmes rondes de diverses sortes et j'ai été marquée par le peu de femmes rondes telles que je voyais au quotidien.
Mais peut-être que ce que nuttelane questionnait c'était plutôt pourquoi celles qui faisaient du 56 ou plus n'étaient plus là/ou ne faisaient plus cette taille.

Est-ce que (s')accepter ça veut forcément dire (se)trouver beau ?
Je me pose vraiment la question.
J'ai eu l'impression que de ne plus être heurtée par mon image ou celle des autres femmes rondes est plus passé par un sentiment de familiarité que par un sentiment esthétique.
Mais je me demande si ça ne va pas lui laisser une place progressivement ?

fila91 a écrit:

En vous lisant je m'aperçois que j'ai fait le travail à moitié, j'accepte de vivre ainsi car je n'ai pas le choix mais j'attends des jours meilleurs, et ce depuis des années... je ne suis pas encore prête à laisser "mon rêve" d'être plus mince.... et j'avoue que constater ça... ça me mine.


Être plus mince ça changerait quoi ? Qu'est-ce qui serait le plus important dans ces jours meilleurs ?
Ce ne sont pas forcément des questions dont j'attends une réponse, mais je me dis que ça peut être des questions à approfondir. Peut-être que ça peut aider de se demander ce qui est à notre portée ou non dans ce qu'on souhaite et qu'on conditionne à l'amincissement.

Un travail à moitié fini est un travail déjà bien entamé. Qui sait si ne serait-ce que cet échange et ce que tu en perçois par rapport à toi ne participe pas à sa poursuite ?

Cela dit, il n'y a pas de mal à vouloir être plus mince, chacun fait bien ce qu'il a envie et il n'y pas à souhaiter ou à ne surtout pas souhaiter être mince ou autre. Ce qui est dommageable, c'est ce qu'on vit (et ce qu'on ne peut pas vivre) dans le quotidien quand ce souhait prime sur la réalité et sur l'énergie qu'on a pour vivre de bons moments dans l'ici et maintenant plutôt que dans le "si seulement j'arrive à ...".

Après je trouve que ce qu'évoque souvent Saralou en terme de qualité de vie est très pertinent pour repenser ce qu'on met derrière l'amincissement et resituer ce qui en dépend et ce qui n'en dépend pas tant que ça.
37 ans 1547
J'ai bien sûr raté le début de mon précédent message:

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mamykro a écrit:
Moi aussi, j'ai ressenti une certaine tristesse en apprenant à m'accepter: c'était comme devenir adulte, renoncer à un rêve, devenir réaliste. Je renonçais à un hypothétique futur-moi-mince pour accepter un vrai-moi-gros.


Ça me fait du bien de lire cela. J'avais l'impression que dans l'acceptation, on ne parlait que des effets secondaires positifs (prendre autrement soin de soi par exemple) et qu'une part très importante de ce que j'en vis n'était pas forcément partagée/partageable.

mamykro a écrit:
Peut-être que la différence entre moi et celles qui se sont acceptées joyeusement, c'est que moi, à la base, je n'ai jamais détesté mon corps: je lui ai toujours trouvé des qualités, mais je le rêvais en "mieux".

Le fait de m'accepter telle que je suis, c'était surtout renoncer au rêve, du coup, cela ne pouvait pas être totalement joyeux. Pour les filles qui détestent leur corps et qui apprennent à l'aimer, cette démarche est sans doute plus positive.


Personnellement, j'étais vraiment...

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(suite dans mon précédemment message donc.)
55 ans algerie/france 6
écoutez moi je pense que le problèmes des rondeurs est du en grande partie aux regard des humains les uns en vers les autres..auj plus que dans le passe les gens focalisent sur leur corp et pas sur ceux quils peuvent donner a lhumanite on est accepter si on est beau et bete mais pas si on est intelligent et rond pour moi ca cest la décadence de la civilisation humaine qui a perdu toute notion de spiritualite................heureusement quil restent comme même des gens qui aiment les rondes et les rond
B I U


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