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Pma et vie professionnelle

40 ans dans ma chambre 663
ce qui a été pénible. si je peux dire " pénible ",- parce que évidemment mon parcours est idyllique par rapport à de nombreuses essayeuses en PMA de  
VLR- C'était de mentir, de raconter des faux prétextes genre " je ne souhaite pas faire d'enfant tant que mon homme n'est pas en cdi ", et les " je ne suis pas encore prête" pendant 5 p***** de longues années; alors qu'à l'intérieur de moi les larmes coulaient, je hurlais de douleur de ne pas pouvoir tomber enceinte.
D'ailleurs, j'admire tous les futurs parents acharnés. Oui, je les admire de supporter ne serait-ce que les regards de leur collègues. Je pense que personne ne peut comprendre, deviner cette douleur tant qu'elle n'a pas été vécue.Ce désir inasouvi est tout juste un crève-coeur.
44 ans Au pays des cigognes ~ 1629
LaMag a écrit:

Je trouve cela super dur ce que tu dis là, car j'ai l'impression que ça aurait pu être moi la collègue qui te regarde avec pitié, ou qui te demande maladroitement où ça en est. Ça peut être aussi une façon de te dire qu'elle est de tout coeur avec toi. J'imagine que ça doit être très difficile, mais j'ai l'impression que quoi que fasse la personne en face, c'est toujours mal pris.
Je me suis déjà retrouvée dans ce cas de figure, je suis la personne qui tombe enceinte facilement, et qui parle à une personne qui a des difficultés pour tomber enceinte, qui est en parcours PMA... Tu veux que je lui dise quoi?


Dur? ... Non désolée, réaliste.

Tu es celle qui tombe facilement enceinte, qui ne dévoile ta grossesse qu'en temps et en heure. Une fois que les risques de fausse couche sont écartés, à 3 mois normalement ou voir même plus si ça te chante puisque hormis ton employeur tu ne dois rien à personne.

Je suis celle qui pousse les portes de la PMA toutes les semaines, qui planifie depuis 2 ans d'avoir un enfant en sachant que je ne suis qu'au début de mon parcours et prise en charge. Qui impose à mes collègues de se taper mes heures pendant que j'me fais visiter l'utérus pour connaître enfin la joie de la maternité. Quand j'prends des hormones y a pas de secret, entre les bouffées de chaleur, les obligations des prises de sang etc etc, c'est presque marqué sur ma tronche qu'on a un timing et que bientôt c'est les travaux pratiques. J'en ai marre de justifier mon intimité aux regards assassins ou condescendants de mes collègues.

J'en ai marre justement de cette pitié ou de ces questions récurrentes "tu vas bien?" Non ça va pas et c'est la pire épreuve de ma vie de femme, tu veux que je te raconte quoi de plus? Après ... t'en ferais quoi de cette patate chaude? On irait devant la machine à café se raconter les détails de ma vie les plus sordides? Tu vas trouver ça passionnant les hysterosalpingographie, les pds à 3 jour du cycle, le thermomètre dans mes fesses tout les matins, les médocs ou piqure selon le bon vouloir de mon ovulation et la fausse couche que j'ai faite sur mes toilettes... et puis tiens en touillant mon sucre je te raconterais à quel point ma vie sexuelle est pathétique depuis, tellement elle est programmée et que tout mon corps de femme me semble tellement inutile et vide ... sérieusement qui est ce qui croirait que tu es de tout coeur avec moi? Tu cherches à soulager ta collègue en parcours PMA ou ta curiosité???
Tu serais à l'aise avec cette vérité ... aussi trash?

Ce n'est pas méchant ou personnel LaMag mais pour finir d'être franche, ta collègue a besoin de ses proches pour cette épreuve et tes phrases ne changeront rien à sa douleur de ne pas pouvoir serrer ce bébé ... qui plus est, de ne même pas être sûre de pouvoir le faire un jour. Après je peux me tromper ... mais pour ma part je n'ai pas chercher du soutien dans le regard ou le discours des gens mais dans ma sphère intime ... tout du moins ce qu'il m'en restait. C'est un parcours personnel qui est de loin le plus difficile que je vis et pour beaucoup d'autres femmes, je crois, tu n'as qu'à lire tout les témoignages sur cette partie du forum ... jamais je n'ai lu autant de tristesse de l'injustice qu'une femme ne peut pas être mère ... tu ne crois pas que cette pitié on ne la déguste pas assez? Famille, chef, amis, gynéco, PMA, médecin et v'là que les collègues s'y mettent aussi ... moi j'ai préféré quitté mon job parce que je n'en pouvais plus de ces discours qui se disent "enveloppant" ou "bienveillant" et assassins également. Personne ne devrait avoir à vivre ça ... et quand c'est le cas ... j'ai un peu de mal avec le fait que quelqu’un puisse partager ma peine ... qui plus est une collègue de travail :/

Pas que "quoique fasse la personne en face, c'est mal pris" c'est juste que tu n'es pas l'unique à le faire ... et sérieusement ... c'est pénible :x

Je n'ai pas cherché à te froisser ou être méprisante, j'imagine que te sentir impuissante alors que tu lui souhaites du bien, c'est pas c'qu'il y a de plus sympa, mais si elle souhaite te parler, elle le fera ... c'est son choix au lieu de baragouiner un vague "ça va ça va" ou un petit mensonge pour élucider les questions dont elle n'a aucune échappatoire ...
44 ans Au pays des cigognes ~ 1629
ex-countrydoll a écrit:
Oh...
mais pourquoi un tel calvaire nous est infligé...
pourquoi nous...
qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça...

Biensûr inutile d'essayer de répondre à ces questions, faut simplement se dire que "c'est comme ça", même si c'est injuste......

:( :puppydogeyes: :(


Sinon ça n'a de valeur que ce virtuel mais : Bisous :kiss: tiens le cap .. tant que tu respires, y a de l'espoir. Tout les jours dis toi au moins une fois ... ce n'est pas vain, bientôt bébé sera dans mes bras ... moi j'me suis fais une nouvelle méthode couet comme ça :D
40 ans En haut à droite 2485
Nan mais j'ai pas dit non plus que je demandais les détails à mes collègues qui ont du mal à tomber enceinte, c'est juste qu'il il m'est arrivé de dire "comment ça va?" en sachant que ça n'allait pas fort, et que je me suis demandée comment parler de ma grossesse alors qu'elles, elles avaient des difficultés. Je veux dire par là, c'est sûrement très maladroit, mais l'indifférence est elle mieux?
La collègue à laquelle je pense, en parlait d'elle même de son parcours PMA.

Je sais pas comment expliquer, mais tes propos laissent penser que les gens qui te demandent comment tu vas, essaient de connaître ta vie la plus intime, des détails...alors qu'en fait pas du tout (enfin pas moi).

Tu vas peut être trouver cela étonnant, mais j'ai connu ce manque de la maternité, pas à cause d'infertilité, mais parce que mon mari ne voulait pas d'enfant, je pouvais concevoir, mais il n'en voulait pas. Mais le parcours PMA, je ne le connais pas personnellement (même si plusieurs personnes dans mon entourage y ont eu recours, et avaient fait le choix d'en parler)
E
42 ans Toulon 301
Moi je voudrais tempérer un peu le débat...

J'en suis à mon 4e Noel à "espérer" bébé, donc les comportements de l'entourage je pratique moi aussi depuis un bail...à mon grand désespoir bien sûr!

Mais:

je pense quand même qu'on ne peut pas tout leur reprocher, il faut avouer que notre situation nous rend particulièrement sensible voire susceptible... et je crois que quoi qu'ils disent on aura tendance à le prendre mal: ils nous demandent, comme à tout le bureau, "ça va?" et là on a envie de répondre: "j'ai X ans et tjs pas d'enfants, comment veux-tu que je saute au plafond?". Si on ne nous demande plus si on va bien, on se dit qu'ils en n'ont rien à foutre de notre vie, que la leur est surement plus passionnante, bref on pourra tjs leur reprocher quelque chose.... faut être honnête, on a envie de s'en prendre au monde entier, même si ils n'y sont pour rien dans nos problèmes de fertilité...

Voilà comment moi (après, chacune son ressenti) j'aime que les gens se comportent. J'aime qu'ils me disent que si j'ai envie d'en parler ils sont là et en même temps que si je ne veux pas ils le comprendront très bien. J'aime qu'ils comprennent qu'il y ait des fois où je ne suis pas enthousiaste pour certaines situations ou évènements, et qu'ils ne m'en veuillent pas du tout, du genre que je refuse d'aller à la fête d'école de mes nièces (avec des centaines d'enfants et de parents...) et qu'ils ne me disent pas "oh tes chiante avec tes problèmes". J'aime qu'ils ne me disent pas des phrases banales genre: "non mais faut arrêter d'y penser et ça marchera tu verras", mais qu'ils se contentent de me prendre dans leur bras par exemple après un test de grossesse négatif.
Pour résumer j'aime que mes proches soient là, mais je n'ai pas forcément besoin qu'ils disent de grandes phrases.

Mais n'oublions pas que si on ne leur dit pas comment on voit les choses et comment on préfère qu'ils se comportent avec nous, ils ne peuvent pas le deviner!

Mais oui, les copines-pma, moi aussi je déteste les belle-soeurs et autres collègues enceinte à la chaîne!!! Je les haie!!!! Mais ce n'est pas leur faute...

:morning:
B I U


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