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mal être, pas moi même

S
26 ans 1
Bonjour, Bonsoir à vous !

Tout d'abord je préfère vous prévenir d'entrée de jeu, ce post risque d'être assez long, si vous n'avez pas le courage de lire un pavé, et  
de supporter les plaintes et incompréhensions d'une ado, repartez vite :evil:
J'ai besoin de vider mon sac, c'est la première fois que je vais parler de certaines choses, je n'attends pas de vous de solution miracle, de jugement ou quoi que ce soit. J'aimerais juste savoir si certain(e)s d'entre vous ont déja ressenti ce que moi je ressens, j'ai la vive impression d'être barge. Je ne savais pas trop ou poster ça mais j'ai choisi ce forum!

Plaçons tout d'abord le contexte si vous voulez bien. :oops:

J'ai 16 ans et je suis en terminale. Ce soir, c'est une de ces soirées ou les larmes fusionnent avec le désespoir d'une vie trop monotone, pas à la hauteur.

Mon problème est en ce moment plutôt psychologique.
Je change d'humeur constamment, je pleure très souvent le soir dans mon lit.
Depuis quelques années plus rien ne va.

J'ai été trahie par quelques personnes que je plaçais haut dans mon coeur, trop haut, et qui ont finies par me ridiculiser. Puis est survenue la mort de ma grand mère (quatres jours après la naissance de ma petite soeur) chez qui j'habitais (Il m'a fallut 5 mois pour verser une larme concernant son décés, une partie de moi ne l'acceptait pas je suppose), il y a tellement de choses que je regrette la concernant. Je n'en ai pas assez profité.. Après cela ma mère a fait une dépression et ont suivi les problèmes de santé et lui a été diagnostiquée une fibromyalgie, maladie qui fait qu'elle se sent fatiguée d'un coup, douleurs aux muscles, mal au coeur... Heureusement aujoud'hui elle se soigne quotidiennement à coup d'antidepresseurs et de médocs, et ça va mieux!
Il y a aussi ce foutu problème qu'est mon poids, toutes mes potes sont des canons et puis à côté y'a moi du haut de mes 1m59 et de mes 79 kgs, j'en ai versé des litres d'eau pour ça aussi.

Depuis la seconde je suis dans une nouvelle ville et au jour d'aujourd'hui, tout semble aller bien, je suis très bien entourée, j'ai une dizaine de très bons amis au lycée sur qui j'estime pouvoir compter. Le problème, c'est que j'ai l'impression de ne plus être moi.
On me qualifie toujours de personne très enjouée, très relax, souriante, rigolote (je fais tout le temps rire les autres) c'est mon caractère et c'est pour cela que j'ai beaucoup d'amis mais j'ai la vive impression de me perdre en en faisant trop. Je fais toujours passer les autres avant moi, je me force à faire bonne figure mais personne ne sait réellement comment je suis.
Si l'on me voyait au lycée et chez moi, on me prendrait pour une skyzophrène. J'ai vraiment l'impression d'être deux personnes différentes.
Quand je regarde ma vie, je me dégoute. J'ai perdu mon ambition mon courage, je ne fais plus aucun effort, j'ai l'impression de me laisser flotter.

Je me suis énormément renfermée sur moi même, je me suis éloignée de ma mère qui jusqu'ici était ma confidente. Mes relations avec mon père se dégradent, il me traite à longueur de journée de balaine, il me rabaisse etc. Je ne lui en veux pas, c'est la vérité et c'est sûrement par amour, pour m'faire réagir, mais je crois que cette façon de me traiter joue aussi sur mon manque de confiance en moi et mon caractère. J'ai un réel mal être.

Vous savez donc maintenant que je m'amuse (s'amuser, c'est bien le bon terme hein?)à être deux personnes en même temps, et si on en rajoutait une troisième?

Pendant deux ans, j'ai prétendu être une personne que je n'étais pas sur internet. J'avait prit pour cible une amie à moi, je montrais sa photo lorsqu'on me demandait ce à quoi je ressemblais et je m'amusais à manipuler tout le monde, je me suis crée un compte skype, un blog avec pleins de photos, je devais avoir une trentaine de contact, je leur parlais par micro, par sms, par écrit. Je mentais à peu près sur tout. Je suis même ''sortie'' avec un mec de 19 ans, pendant 2 mois qui a finit par pleurer quand je l'ai ''cyberlargué'' hahaha. Pas le choix, il voulait que j'aille le voir en Belgique. Puis c'était un chaud lapin, il draguait tout le monde mais je jouais à la perfection mon rôle de jeune femme effarouchée et jalouse. Ca m'amusait beaucoup. Pendant une période j'étais tellement dans mon rôle que j'ai commencé à maigrir, faute de me nourrir.
J'ai arrêté tout ce bordel, je vous rassure. J'ai tout quitté d'un coup, mais il y a ce gars, je lui ai parlé pendant un an en tant que Sophie (mon personnage) et je lui ai avoué il y a deux mois que ce n'était pas moi, je lui ai montré une photo dit mon vrai nom etc... Puis je l'ai supprimé. On se reparle souvent, mais je ne sais pas trop quoi faire j'a l'impression de jouer avec les gens, un coup j'ai vraiment envie de lui parler, puis le coup d'après j'ai envie que lui et ces souvenirs de fausse idendité sortent définitivement de ma vie. Pourtant j'ai vraiment l'impression d'être attaché à lui, mais ça me semble factice. Et ça l'est.
Quand j'y pense, vous qui lisez ça vous devez vraiment me prendre pour une dingue là ? Hell, dans ma tète le scénario sonnait mieux :roll:

Plus serieusement, j'ai l'impression de n'avoir confiance en personne. Je ne sais pas si je réussirai un jour à aimer. Tous ces garçons que je voient au lycée me paraissent si insignifiants, ridiculement imbus d'eux même, à m'en faire vomir.
J'avais pour habitude, lorsque je m'entendais ''trop'' bien avec mes anciennes meilleures amies, de créer des engueulades. Je leur balançais tout à la gueule, tres méchamment, et froidement. Du genre '' t'es qu'une salope pourquoi tu me parles, dégage...'' J'me faisais traiter de dingue. :cry: :cry:

Je suis toujours dans les nuages, parfois c'est comme si mon âme était à l’extérieur de mon corps. J'ai l'impression de ne pas m'autoriser le bonheur, je suis vraiment lunatique et très froide par moment.. Mais ces deux dernières années j'ai réussi à tout camoufler, beaucoup de choses ont changé, maintenant que j'y pense. Ou du moins c'est ce que je leur fais croire.


Je me sens très mal dans ma peau, dans mon époque aussi.
Je ne suis pas du tout en accord avec les jeunes de mon âge. Je ne bois pas, c'est contre mes principes, mais je me suis là encore laissée embrigadée par une amie de 18 ans, et ça va faire trois fois que je me prends une cuite, en cachette évidemment.


Alors voila, une raison de plus pour mon mal être, si je suis en contradiction avec ce que je suis comment est ce que je vais m'en sortir dans ma vie ? Je suis tellement influencable, et pourtant tellement individuelle, tellement dépendante des autres, tout en étant indépendante. Ce que je veux dire là c'est que j'ai besoin des autres pour avoir confiance en moi, mais malgré tout je ne suis pas attachée à eux. Ils pourraient disparaitre de ma vie, je m'en fous, ça m'arrangerait. Pourtant j'aime réellement les autres, l'être humain. Je suis très sensible, je rève de travailler dans l'humanitaire, du genre médecin sans frontière.

Mais voila, depuis ma 3ème, année chaotique et déprimante, mes notes chutent. Je sèche souvent les cours, l'année dernière j'ai raté l'équivalant d'un septième de mon année.. Cette année ça va un peu mieux, je fais des efforts.
Mes centres d'interet commencent à fondre, j'ai toujours eu du talent pour écrire, mais j'ai laissé ça de côté.
J'ai 18 de moyenne en philo, ça par contre, j'adore. A croire que ma lucidité débordante finit par me servir, celle-ci même qui me fait me rendre compte à quel point je suis pitoyable.
Mais je ferais mieux de parer mes 5 en maths, la série scientifique ça se mérite. :idea:
Ca me frustre énormément, parce que, sans me lancer des fleurs, je sais que j'ai énormément de capacités. Je m'en rends compte. Ma mère m'a toujours dit que j'étais très intelligente, j'ai toujours été précoce d'ailleurs. Mais là, y'a un truc qui coince.
D'ailleurs ma mère m'a proposé serieusement, d'aller voir un psy. Je devrais peut être essayer?
Elle a cru pendant un moment que je prenais de la drogue O_O
Elle a du se rendre compte de mon comportement lancinant ..

Alors pourquoi est ce que quand je regarde les autres, ils ont tous l'air si parfaits? Si heureux? Moi aussi je veux faire du sport, je veux m'affirmer, montrer ce que je sais faire mais j'y arrive pas. Ca bloque.
Exemple tout con, j'arrive même pas à lever la main en cours. J'ai peur à ce point là de ce qu'on peut penser de moi?
C'est quoi cette vie de chien? J'peux même plus être moi même. Ne te compare pas aux autres, ne te compare pas aux autres..

En réalité, c'est un fait, je ne m'aime pas. En l'état actuel, je suis tout sauf moi. Alors je me réfugie dans la nourriture, sans fin je gobe et je gobe. J'vais finit par exploser, comme dirait papa.

L'année prochaine je compte aller en fac de médecine, j'adore ça.
Je sais vraiment pas si je vais m'en sortir, j'ai même pas la tète sur les épaules j'suis qu'une putin de gamine, on dirait que les hormones font des leurs. 8)

Voili voilou, je sais pas du tout si vous allez comprendre ce que je suis en train de dire, c'est dur à retranscrire toutes ces pensées bizarres! Pardonnez mes divagations et puis, si vous avez réussi à tout lire, vous méritez une médaille! :o
84 ans Bretagne 724
Je reconnais beaucoup l'adolescente que j'ai été dans ce que tu écris, aussi est-ce à elle que je vais répondre. Parce que je la connais bien mieux. Prends ce que tu souhaites dans ce qui va suivre, il est parfaitement possible que l'essentiel, voire l'intégralité, ne soit pas pertinent.

Je me souviens de cette sensation de m'échapper à moi-même. De cette colère. Dedieu', cette colère! De cet ennui vis à vis de ce qui m'entourait. De cette frustration. De ce brouillard cotonneux, aussi, d'où le monde peinait à me parvenir, et d'où je peinais à atteindre le monde.

J'ai cru, longtemps, être indifférente aux gens qui m'entouraient. Parce que je ne me reconnaissais pas dans les gens de mon âge, parce que je suis aussi quelqu'un d'un peu solitaire. J'ai cru ne m'attacher à personne. Qu'aucun n'était réellement important. Et, de fait, c'était le cas. L'incompréhension, la distance étant ma seule réaction à l'affection de ceux qui m'entouraient.
Il m'a fallu du temps pour comprendre que l'amitié n'est pas toujours un lien qui s'impose. Parfois, souvent même, il se construit. De manière plus lente, plus laborieuse, c'est vrai, chez ceux qui peinent à se laisser aller, se découvrir. Et me refusant à m'investir (par peur, probablement de connaître le rejet dans son aspect le plus douloureux : après s'être dévoilée intimement), je me privais de cette amitié sincère que j'esperais pourtant.
Je me prétendais indifférente aux autres, à l'importance qu'ils auraient pu avoir, sans jamais m'avouer que je ne faisais qu'appliquer la vieille maxime "La meilleure défense, c'est l'attaque". Blesser avant d'être blessée, rejeter avant d'être rejetée, déprécier avant d'être dépreciée. Peut-être bien aussi parfois une manière de tester l'autre, ses capacités à m'accepter.


Je t'ai dis plus tôt que je ne me reconnaissais pas dans les adolescents qui m'entouraient. C'est vrai, bien entendu. Cela m'a amené à un travers que j'ai vu par la suite chez beaucoup d'autres. Dans ton message, notamment.
Je les dévalorisais. Parce qu'ils étaient plus à l'aise, plus beaux, plus heureux, je voulais me croire plus lucide, plus mature, plus intelligente, plus, plus... Différente, en somme. Si je ne l'étais pas, alors que me serait-il resté? Ils étaient "parfaits", je me réservais les qualités intellectuelles.

J'ai rabaissé leurs loisirs, stupides, gamins et inconscients. Rabaissé leurs choix, leurs personnalités, leurs interactions avec le monde. J'ai nié leurs intelligences, leurs souffrances, leurs valeurs, de ces jeunes qui, comme moi, vivaient leur adolescence. Juste, différemment.
Pour me sentir mieux. Pour, dans le marasme du mal-être, me sentir, au moins un petit peu...meilleure.
Je n'avais pas, pourtant, à le faire. Comme toi aujourd'hui, ma valeur n'a jamais été moindre à celle de n'importe qui. Je n'avais rien à prouver, pas même à moi.

Je me suis aussi, longtemps, complu dans l'aspect lunatique, caractériel de mon, justement, caractère. Parce qu'au fond, de cet aspect, j'en étais plutôt fière. Il était partie de moi. Plus encore, il me donnait un certain charisme. Les gens ignoraient comment m'appréhender, mes colères étaient épiques. Je pouvais bien prétendre y voir des défauts, au fond, pourquoi y aurais-je réellement renoncé?





Pour tout ce qui a précédé, j'ai répondu à l'interprétation que je me fais de ton message. Rebondis sur ce que tu souhaites, laisse le reste mourir de lui-même.


A présent :

Ton père n'a pas à te traiter de baleine. Tu m'entends? Je vais le foutre en gras, histoire d'affirmer l'absolue conviction :
Jamais personne n'a a te parler ainsi. JAMAIS. Amour, mon cul. C'est de l'irrespect le plus total.
Il n'oserait probablement jamais parler ainsi en face à une simple connaissance. Personne ne prendrait serieusement l'excuse du "mais c'est pour son bien :,(". Pourtant, parce que tu es sa fille, il pourrait se le permettre? Au nom de quoi? Quels avantages pourrais-tu en retirer? L'envie de te faire réagir (Sur un sujet qui, d'ailleurs, n'est jamais que physique, superficiel.) justifie-t-il donc de t'insulter?
Non.
Putain, non.

Quant aux études, tu es jeune. Genre, vraiment jeune. En terminal à 16 ans, je suppose que tu as du sauter au moins une classe. Peut-être es-tu, simplement, en train de saturer. Laisse-toi la place d'envisager de prendre ton temps. Ne te met pas de pression vis à vis de ce que tes capacités devraient produire. Les ambitions d'hier ne sont pas forcément celles d'aujourd'hui.

Si tu tiens à faire des activités, essaye d'en faire seule, loin de toutes connaissances. Contacte une association, entame des cours sportifs inhabituels, fais du bénévolat... Quelque chose qui te soit tien sans craindre le regard des autres, dans lequel tu puisses te construire tranquillement.

Concernant tes jeux de rôle sur internet, tu as peut-être besoin de reprendre les choses à zero, jouer la rupture. T'investir dans d'autres sites, d'autres jeux, d'autres chats, en tant que toi-même. Tu parles de ton attachement à ce garçon, sans que cela semble non plus important. Sache, si tu t'interroges, qu'il est très facile de s'attacher sans véritables raisons, ni véritables sentiments, quand nous traversons une période de vide affectif. A l'adolescence, oui, plus tard aussi. C'est vachement rassurant, j'en ai pleinement conscience.

Essaye le psy. Tu sembles avoir besoin de t'analyser, et un psychologue est le réceptacle parfait pour ce type de réflexion. Et... tu viens aussi de vivre un deuil, quoiqu'apparemment plus si récent. As-tu eu l'occasion d'en parler?


Ps: Il y a trois éléments que tu survoles, et qui pourraient pourtant être importants :
- La maladie de ta mère a-t-elle changé quelque chose, même brièvement, dans vos rapports? Une dépression est loin d'être anodine.
- La naissance de ta soeur a-t-elle eu un impact concret sur ta place dans la famille, ta vision de toi?
Et, mais tu n'as évidemment pas y répondre si tu ne le souhaites pas :
- Ces personnes a t'avoir ridiculisée, qui étaient-elles, que t'ont-elles fait? A l'adolescence, ces evenements peuvent prendre émotionnellement des proportions inattendues.
C
30 ans 14
Salut,
j'ai lu ton post, ton message m'a fait beaucoup penser à mon adolescence.
Courage pour la suite :) !
O
27 ans 1
Salut :)

Je viens souvent lire quelques posts ici, histoire de me dire que je ne suis pas seule au monde et puis c'est encourageant de voir qu'il y en a, qui osent et prennent leur vie en main :) Mais bizarrement ce n'est qu'après avoir lu ton post que je me suis inscrite.

Par ou commencer. Deja tu n'es pas barge, sinon on va ensemble a l'asile haha :lol:

Moi aussi j'ai 16 ans et je suis aussi en S. En fait pendant des années j'étais destinée a une L, mais l'année derniere je me suis rebellée et donc voila. Moi aussi, j'ai toujours aimé écrire, mon reve ( irrealisable bien entendu vu mon manque de confiance en moi) etant de devenir ecrivain.

Quant a moi je mesure 1m58 pour 66 kilo. Depuis le primaire, je fais du yoy, c'est très dur d'autant plus que ma meilleure amie est une athlete, tres mince et populaire auprès des garçons. C'est une fille formidable, elle ne m'a jamais jugée, vraiment je l'adore. Alors quand je pense que pendant près d'un trimestre j'ai refusé, du jour au lendemain, tout contact avec elle, je me trouve vraiment ridicule. En fait j'etais jalouse, maladivement, je voyais en elle tout ce que je n'avais pas. Aujourd'hui tout est arrangé, je lui ai raconté.

Coté garçon, pour faire court, je me suis "donnée" aux premiers venus. :oops: Je me trouvais tellement repoussante que je me contentais du fait que quelqu'un veuille bien de moi. J'ai donc vecu ma premiere veritable histoire d'amour avec un mec que je connaissais depuis 4 ans et qui etait au courant de tous mes complexes, de ma vie. Il m'a sans jamais donner d'explications abandonnée du jour au lendemain.En fait, aujourd'hui, apres plusieurs semaines, je me suis décidée a lui envoyer un message, un roman devrais-je dire, pour me delivrer de lui. J'ai beaucoup souffert, je crois comme jamais auparavant.

Aujourd'hui je pense pouvoir dire que je vais mieux :lying: :Fade-color . Je fais du sport, 45 minutes par jour de jogging, j'adore courir, j'adore le sport mais je n'ose jamais le dire en public de peur qu'on me devisage et qu'on se demande comment une grosse telle que moi puisse dire une insanité pareille. Enfin oui, je ne grignote plus et cette fois, je mange ce qu'on me donne. J'aime manger. :D Autrefois je jeuner, oui litteralement, si bien que plusieur fois je me suis retrouvée sans connaissance a l'ecole. J'ai compris mes erreurs. Je sais qu'ici, les rondeurs ne sont pas mal vus et franchement j'admire ces filles fieres de leur corps mais rond, mais moi je dois changer. C'est vital.

Enfin je me perds un peu :roll: , un petit conseil, prends un journal intime, il faut parler, evacuer ce que tu as sur le coeur. Parle a tes amis de ton mal-etre, si tu penses qu'ils ne comprendront pas, je ne pense pas alors que ce soit vraiment tes amis.

Voila tout ça pour te dire que tu n'es pas seule et pas folle non plus. Et puis surtout que tu dois garder espoir. ;)
S
34 ans 3465
Tu fais une crise d'adolescence...
38 ans 2879
Je pourrais écrire un message ressemblant à celui de Remus (en me donnant beaucoup de mal, je n'ai pas de talent littéraire ^^)...J'ai eu également un passage durant lequel je me suis renfermée sur moi-même, installée dans une tour d'ivoire tout en étant très insatisfaite de moi-même, de mon parcours si lamentable sur tous les plans. Je me disais que si j'avais du mal à conduire ma vie c'était à cause de ma trop grande profondeur d'être (en toute modestie), mes problèmes, mes failles, montraient qu'il y avait des couches consistantes selon moi, et les réussites des autres me semblaient trop faciles pour être valables.

J'étais bien à côté de la plaque, et je pense que c'était grandement une question d'acceptation de soi. Ne pas s'obliger à une perfection, admettre les échecs et adopter un sens de l'effort et l'idée que "moi aussi je suis capable", comme les autres, alors que je me sentais si différente et en fait handicapée dans le monde normal.

J'étais handicapée non par ce que je suis mais par l'idée que je me faisais de moi.

Je crois que creuser du côté "je suis une personne comme tout le monde, et aussi capable que les autres" est une bonne piste pour se (re)trouver soi et (re)trouver les autres.
84 ans Bretagne 724
Okapi a écrit:
. Je me disais que si j'avais du mal à conduire ma vie c'était à cause de ma trop grande profondeur d'être (en toute modestie)
(...)
je me sentais si différente et en fait handicapée dans le monde normal.
J'étais handicapée non par ce que je suis mais par l'idée que je me faisais de moi.


(J'ai tronqué ton message, excuse m'en, j'espère ne pas trop le dénaturer)

J'appelle ça dans mon petit moi-même le complexe "Albatros":

"L'albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher."


Autant le poême est très beau (Baudelaire, guys, Baudelaire.), autant cette tendance à rejeter ses problèmes à s'intégrer, interargir avec le monde des autres (Du peuple, les pauvres ignorants :/ ) sur une trop grande richesse intérieure me semble une façon efficace quoique parfaitement contre-productive de se voiler la face, ne pas se questionner. Mais aussi, et c'est plus triste, de refuser aux autres cette richesse que l'on s'attribue.
C'est là, et je le sais bien, une façon de se protéger, en gardant intact, bien au chaud, quelques fragments fragile d'un amour-propre(*) par ailleurs trop malmené, mais quelle triste façon.




(*)au sens positif.
38 ans 2879
Non non, Remus, tu as bien saisi l'idée en effet, et je regrette ce mépris que j'ai eu des autres...Ceci étant, je pense que j'étais tout de même plus proche du poème "La voix" du même Baudelaire, en ce qui concerne l'état d'esprit :)

Je ressentais une différence, j'en ai fait une solitude ; alors que les relations étaient possibles et les autres non hostiles si on est ouvert avec eux.

Pour ce qui est du message de soso, j'ai bien peur qu'il faille en effet régler le manque de confiance en soi pour se donner les moyens de réussir. Le 5 en mathématiques ne signifient pas qu'elles sont réellement hors d'atteinte, et il faut à mon sens chercher de l'aide pour arriver à attraper "le truc", plutôt que de prendre un échec comme une fatalité.

Et ainsi apprendre à travailler. Car je devine que la philosophie vient tout seul, que les matières échouées semblent bloquées, et qu'au final il n'y a pas d'effort fourni. Or, l'effort, s'il est pénible, apporte aussi le sentiment d'action sur sa vie, au lieu de subir et de se sentir sans maîtrise. Je recommande donc chaudement le travail personnel, mais encore faut-il s'être persuadé(e) qu'on est capable d'améliorer ce qui nous gêne par notre action, donc confiance en soi à la base.

Peut-être que se rapprocher des associations d'enfants surdoués peut-être utile si soso se sent vraiment seule, extra-terrestre, et doute de ne pas être une erreur de la nature ; mais c'est à elle de voir si elle ressent la nécessité de voir qu'elle n'est pas seule dans son cas, ou peut s'en passer.

Je te souhaite plein de courage, et bravo d'avoir pris le problème en charge si tôt soso (je me suis réveillée uniquement à l'université, et j'ai cherché mes solutions au lieu d'étudier...). Je pense que ton timing est meilleur, et j'espère que tu seras en forme pour t'attaquer à ton envie d'études de médecine !
42 ans aude 792
Je suis d'accord avec Remus et Okapi et je pense que si tu peux certes voir ta sensibilité, ton intuition et ton émotivité comme des qualités, il ne faut pas non plus s'imaginer que c'est cette richesse intérieure qui te coupe des autres. A moi avis, c'est un prétexte que tu te trouves pour t'empêcher de communiquer avec eux.
C'est bien beau d'être intelligent mais pour moi l'intelligence est vraiment utile quand, couplée avec une (raisonnablement) bonne estime de soi, elle permet d'exploiter son potentiel dans des activités "fertiles" comme travailler, jouer d'un instrument, apprendre une langue vivante, s'améliorer en maths ;) ...

Quand tu dévalorises tes pairs en disant Citation:
Tous ces garçons que je voient au lycée me paraissent si insignifiants, ridiculement imbus d'eux même, à m'en faire vomir.
; je trouve ça super hard parce que les gens que tu rabaisses aujourd'hui sont peut-être les mêmes qui dans un an iront en fac, auront un emploi à côté, voteront, feront peut-être du bénévolat,... et seront de plus en plus matures et auront une vie qu'ils assumeront, avec des responsabilités. Et s'ils s'amusent à boire dans leurs loisirs, où est le mal? On n'a qu'une vie et il faut en profiter. Ce qui est vraiment important c'est d'être adapté par rapport à sa tranche d'âge, à la société, aux autres, à ce qu'on te demande et d'apprendre à supporter les frustrations. Je préfère considérer l'âge mental de quelqu'un que son QI (qui ne veut pas toujours dire grand chose). Si tu veux, tu peux lire Naître gagnant ou Le triple moipour voir de quoi je parle (c'est mon psy qui m'avait fait découvrir l'analyse transactionnelle).
Tu as du potentiel, il faut pas le gâcher.

Plus je vieillis et plus je me dis que le poids n'a pas d'importance, tant qu'il ne nous empêche pas de construire la vie qui nous plaît.

Le/la psy serait une bonne idée pour t'aider à faire le tri dans tes pensées, y voir plus clair et aller dans le sens de tes désirs. Un deuil, la maladie d'un proche, une naissance,... ce n'est évident pour personne d'avoir à gérer tout ça.
Là tu mets ta lucidité au service de rationalisations stériles mais il faudrait organiser et simplifier tout cela pour devenir une personne unifiée, sans conflits.

En mentant, je crois que tu t'es fait beaucoup plus de mal à toi-même qu'aux autres. Tu as entamé ton estime de toi mais au fond tu es quelqu'un de bien! Tu peux lire Imparfaits, libres et heureux de Christophe André qui fournit des pistes pour faire la paix avec soi-même.

Tu dis que tu n'en veux pas à ton père de te traiter de grosse baleine, mais il faut lui en vouloir!!! PERSONNE n'a le droit de te traiter ainsi, et encore moins ton propre père. Pour qui se prend-il? Pense-t-il vraiment que ça va t'aider dans la vie de te considérer ainsi? :shock: Et quand bien même tu serais une baleine (je provoque volontairement), en quoi ça t'empêcherait d'être heureuse, de faire ta vie en suivant tes envies, de construire ton avenir en confiance? C'est ton corps, pas le sien et le temps où il te torchait les fesses est révolu, tu n'es pas son joujou.

J'espère que je n'ai pas parue trop moralisatrice :oops: . Par certains aspects, tu me rappelles moi à 16 ans. Dans mon enfance, j'étais première de classe et plus mûre que les autres enfants du même âge. Mais à l'adolescence, je me suis mise à mentir, à être anorexique puis boulimique... et je me suis longtemps comportée comme une gamine capricieuse et inadaptée et il m'a fallu un bon psy pour me remettre sur les rails et me faire prendre conscience que j'étais responsable de me comporter en sale gosse/victime :oops: ! Je regrette d'avoir perdu des années :( mais on peut s'améliorer à tout âge :D !

Bon courage!
42 ans aude 792
Aussi, j'ai l'impression que tu es jalouse de l'insouciance de tes copains de classe qui ont 16, 17 ou 18 ans. Heureusement qu'ils sont insouciants à cet âge-là! Sinon, quand le seront-ils? C'est bien de s'amuser, de sortir, de faire la fête,... Ce qui serait un problème c'est s'ils ne faisaient QUE ça. Mais non, ils ont intégré qu'il y a un temps pour travailler, un temps pour s'amuser, un temps pour rire, un temps pour pleurer... ça me paraît plutôt sain.
Peut-être que tu es jalouse d'eux parce que tu as du mal à être insouciante toi-même?
L
55 ans 20
Bonjour Soso6 et bien venue. Comme toi je me suis inscrite hier.Je suis la maman d'un ga de 17 ans et c'est surement pour cela et aussi par ce que je retrouve un peu dans ton portrait l'ado que j'ai été.Tu t'exprimes vraiment très bien et tu as une analyse de toi très précosse.je n'ai pas les talents d'écriture de Remus,Okapi ou hevetia qui dans leurs posts te donnent déjà beaucoup d'éléments pour t'aider.ton père n'a pas à te traiter comme il le fait et tu devrai le lui dire(bien sur sans t'énerver si possible). Essayes de trouver un moment ou il sera plus à ton écoute et dits lui:"papa à partir d'aujourd'hui je n'accepte et ne veux plus que tu me traite de baleine".je pense aussi qu'un psy peux vraiment t'aider.mais là pas de jeux de roles,confies toi à lui comme tu l'as fait sur ce forum avec nous.je n'ai pas de doutes tu es sur bon chemin!
B I U


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