ZouZou-X3Again a écrit:Coucou Papille :)
En fait ça me le fait avec tout le monde et malheureusement, dans toutes les situations, mais avec une intensité différente. Par exemple quand un pote veut me faire un câlin je le lui fais de bon coeur ( en mettant un bras entre nous si possible ) mais à l'intérieur je suis tendue, crispée. Alors qu'une fois mon responsable a posé ses mains sur mes épaules, pendant un quart de secondes, j'ai vu flou, j'ai cessé de respirer avec un frisson qui m'a parcouru le dos. ça ne se voit pas du tout, je gère en apparence mais bon, c'est pénible.
Bon après introspection, je pense pouvoir dire avec certitude que c'est parce que ça me gêne qu'on soit en contact avec mon corps. J'ai du mal à comprendre qu'on puisse avoir envie de toucher du mou lol. Avec mes vêtements ça va on devine mais on ne voit rien. Mais en me touchant ou en se collant à moi, y'a plus vraiment de mystère ... Donc mes proches qui veulent me faire un câlin ça va, ils ne sont pas forcés. Mais une masseuse par exemple, la pauvre, elle n'a rien demandé ... Et je suis assez parano pour penser qu'elle se moquerait de moi avec ses collègues après ( c'est à cause de ça que je ne vais pas chez l'esthéticienne ).
La seule situation qui m'effraie est celle de l'intimité. Je ne sais pas gérer donc j'évite. ( C'est bête mais ça pourrait me faire pleurer je pense. )
Voilà en gros pourquoi je n'aime pas qu'on me touche. Y'a aussi une infime part de " AAHHHH Je sais pas où t'as mis tes mains avant !!! " MDR. Mais sinon au quotidien ça va.
A te lire ça me donne plutôt l'impression que ça concerne ta tête plus que ton corps. non? (le corps dont il s'agit, c'est ton-corps-dans-ta-tête, celui que tu prêtes aux pensées des autres, sous l'angle dont tu le perçois toi-même. Du coup il ne s'agit ni des autres, ni de ton corps lui-même. Le bon côté c'est que ce corps là, comme il s'agit plus d'une idée, réelle certes, mais une idée quand même, il peut changer.)
J'ai l'impression de voir ce que tu veux dire par la difficulté que tu as à imaginer qu'on puisse aimer te toucher. Je ressentais aussi quelque chose de cet ordre là. Également pour la vue: je n'imaginais pas comment on pouvait aimer regarder ou ressentir quelque chose d'agréable en voyant mon corps.
Pour le regard ça a été plus long car il y a eu une "intoxication", plus intense que pour le toucher.
Mais c'est quand j'ai commencé les auto-massages et que j'ai aimé ça que ça m'est devenu "pensable" qu'on puisse aimer me toucher moi telle que j'étais.
Pensable n'était pas "acquis" mais ça a commencé comme cela.
Pour l'envie de pleurer, je ne trouve pas ça du tout bête.
Ça me fait quelque chose de lire ça.
Je crois que je n'ai jamais ressenti plus cruellement la frustration d'un besoin que celui d'être touchée avec tendresse, désir et plaisir. C'est très différent des contacts amicaux ou sociaux plus usuels.
Je ne parle pas du besoin d'être en couple ou d'être aimé, c'est bien plus fort et primaire que ça tel que je le ressentais. Quelque chose de vital et de criant.
Je ne sais pas ce qui peut t'aider, mais as-tu déjà essayé de te toucher toi, de te masser, de te mettre des crèmes
en étant attentive à tes sensations ? (parce qu'on se touche pour plein de raisons mais plus rarement pour "l'expérience" en elle-même) Qu'as-tu ressenti ?
C'est différent car à la fois on a la sensation de toucher et celle de l'être.
Et si ce n'est pas par le toucher, éprouves-tu des moments de plaisir dans ton corps ?
Mais bon, ça, c'est surtout si ce que tu ressens un manque et/ou un désir de contact.
Le défi que propose Anne, il m'a vraiment parlé parce que c'est quelque chose d'important pour moi.