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Besoin de vos lumières, perdue, triste..

38 ans 2879
Titeplume a écrit:
Il vient de me dire à l'instant "attendre un miracle", moi je sais que j'ai jamais connu ni conçu la vie sans devoir souffrir et affronter  
pour être récompensée.. J'ai l'impression de me donner corps et âme, et de me retrouver face à un mur. Qui m'aime peut-être, mais qui malgré tout, pense qu'à sa gueule. Il me remercie pas de toutes mes tentatives pour l'aider, en même temps on aide pas ceux qu'on aime pour recevoir des fleurs, mais voilà.. Je me sens mal de le sentir en pleine détresse, je sais plus quoi faire, je sais pas si le lâcher lui serait pas "fatal", non que je me trouve une importance considérable mais il me dit être la seule personne à pouvoir l'aider là dessus... Okapi, qu'attend on dans ses moments là ? De quoi avais-tu besoin ? Parce que je n'ai pas l'impression que lui soit prêt à donner de lui, pour aller mieux.

Dans ces moments là j'ai attendu un miracle et/ou un sauveur, ce qu'il semble attendre également. Et tu es dans le rôle du sauveur. Ca aurait pu être un médecin ou un psychologue qui aurait été coiffé du rôle.

Et ce dont j'avais besoin ? De faire le chemin par moi-même, et donc sans miracle ni sauveur. Pour ça j'ai du commencer par me dire que j'étais une personne normale, que je pouvais vivre comme les autres, que j'avais les mêmes capacités que ceux qui m'entouraient et pour qui tout semblait si simple.

Ce n'est qu'en pensant que je n'avais pas d'incompétence à la vie inscrite en moi que j'ai pu progresser, me "normaliser" et renouer avec les autres au passage. Auparavant je m'en sentais irrémédiablement séparée, et la preuve en était que je n'arrivais à rien quand les autres se frayaient un chemin.

Sauf que c'était une vue de l'esprit et que je n'arrivais à rien uniquement parce que j'étais spectatrice.

Bref, tout ça pour dire que ce dont il pense avoir besoin n'est pas ce dont il a besoin, sinon son problème serait réglé depuis longtemps. Que tu sois là est sans doute une chose importante mais le porter ne l'aidera pas à apprendre à marcher ; c'est improductif en plus d'être lourd pour toi.

C'est toi qui as raison : tu peux être à ses côtés mais c'est à lui de faire le chemin, et entièrement par lui-même.
30 ans Ici 284
Je trouve qu'Okapi a un avis très intéressant, car elle a vécu cette situation "en place" de ton copain et s'en est sortie.

J'avoue dans mon précédant message je me suis forcée à faire court :lol: Je suis avec intérêt la conversation ici car j'ai vécu en gros la situation comme tu la vis aujourd'hui à la différence près qu'il y a eu séparation avant une quelconque amélioration (je ne peux pas trop postuler de ce côté là car je ne suis plus du tout en contact avec cette personne depuis).

De mon côté cela s'est passé à mes 17 ans, il en avait 16. On était un peu similaires dans le sens où nous avions tout deux des casseroles à traîner, et différents dans la façon de gérer ces dernières. En fait mon copain de l'époque me fait beaucoup penser au tient, toujours à se rabaisser, ne pas croire en lui,... il avait aussi des "difficultés" scolaires. Des capacités il en avait mais il ne tentait jamais rien pour s'en sortir, toujours sous le couvert de 'je suis un incapable', 'je suis vraiment nul' etc. J'étais très amoureuse de lui, j'ai été au delà de mes propres insécurités, je le rassurais souvent, j'étais là pour lui au point de m'oublier et à y regarder de plus près maintenant j'avais l'impression parfois d'être sa maman. Rien n'a marché. J'ai continué à ce rythme là durant quelques mois et à un moment j'ai craqué (déprime), j'avais besoin de lui et je me sentais seule, mais j'ai continué. Vers la fin de notre relation il s'est totalement refermé sur lui, sur sa douleur, on ne se voyait presque plus et il faisait en sorte d'être injoignable. Finalement il a pris la décision de rompre, et même si c'est lui qui y est venu en premier c'était une sorte de commun accord à mes yeux. J'étais épuisée psychologiquement de cette relation, je m'étais oubliée, j'avais pris sur mon dos ses casseroles et les miennes (il y avait un côté volontaire de ma part, et dans un autre sens ça l'arrangeait de se délester ainsi également). J'éprouvais toujours beaucoup d'amour et d'affection pour lui, il me manquait, malgré tout la phase de rupture a été douce. Je me suis surprise à redevenir presque instantanément la fille d'avant, enjouée un peu fofolle qu'il me reprochait parfois de ne plus être. Si lui n'avait pas pu amener la rupture je sais que je serai restée et j'aurais continué à m'oublier à son profit, jusqu'à ..?
Dans ton histoire ce que je vois de bien c'est que tu restes lucide, tu te questionnes -ce que je ne faisait aucunement à ce moment là. Tu t'ouvres aux autres pour chercher des conseils vis-à-vis de ta situation, ce qui est déjà super.
Je me demandais aussi si ton copain a un suivi (psy'), peut-être que cela lui ferait du bien d'en parler avec quelqu'un. Mais s'il n'est pas prêt à aller mieux, à voir quelqu'un, à s'en sortir, malheureusement personne ne peut rien faire et cela pourra prendre du temps avant qu'il ne le soit.

Tu me sembles quelqu'un de fort, mais tu as tes limites comme tout le monde et c'est normal! En attendant garde courage :kiss:
30 ans Ici 284
au tien* :oops:
28 ans 114
Merci. Vraiment. Ça me donne un ordre d'idée de l'attitude à adopter par la suite. Par contre, j'ai peur, à un moment donné, de céder à une colère, qui viendrait du fait de ne pas voir la situation évoluer, d'avoir l'impression qu'il se complaît presque dans l'état actuel des choses.. je lui ai suggéré une thérapie, réaction " je suis pas fou" , sa mère est psy pourtant, on voit bien là son manque de maturité (parce qu'il faut être réaliste, même si j'ai un côté femme-enfant très prononcé, il est 4000 fois plus gosse que moi.)

Et du coup, je me demande, combien de temps attendre ? J'ai pas envie de le lâcher ni de l'abandonner, mais en même temps, je me demande si des fois j'aurais pas envie de partir en live dans mes propos, de le secouer, alors que ça le blesserait peut-être plus qu'autre chose..
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
Ah, le cap des 10 années de vie de couple...
28 ans 114
Black-Leather, je n'avais pas lu ta réponse avant de poster, et merci pour ce plus long message :) Comme je l'ai dit à Okapi, je lui ai suggéré une thérapie, et il n'a pas trouvé ça adapté. Je me dis que tant qu'à être claire, autant ne pas lui mentir quant aux possibles conséquences de la situation actuelle. Je lui ai donc écrit le message suivant :

"Mais quoiqu'il en soit, je pense que personne peut aller mieux pour toi. Et je pourrais t'aimer de toutes mes forces, tu t'aimera pas plus pour autant. Je pourrais faire plein de choses pour toi, mais ça, même en le voulant je peux pas, et je dis pas que tu me le demande. Mais ce que je veux dire, c'est qu'à un moment, quand j'ai atteint les limites de mes capacités, à part t'encourager dans tout ce que tu pourrais entreprendre, et continuer à t'aimer, je vois pas que faire de plus, si je me donne pour rôle de te "sauver", et là encore tu me l'as pas demandé, je sais que c'est a) voué à l'échec ; b) destructeur parce que je m'oublierais ; c) je pense pas qu'on y survivrait, en tant que couple je veux dire. Donc voilà. Je pense vraiment que tu devrais essayer. Et j'espère, que tu prend pas mal ce que je te dis, parce que c'est parce que je t'aime et que j'espère qu'on s'aimera encore longtemps que je le fais."

Ce à quoi il a répondu "tu peux pas faire de miracle alors ? :'( ".. Le message est limpide , et confirme le fait qu'il me voit comme la bouée, le sauveur, le tout. Et je pense qu'il est temps que je le prévienne que je compte me protéger. Ton témoignage renforce cette conviction. Heureusement, et comme tu l'as gentiment souligné, j'ai l'impression d'avoir conservé ma lucidité, et donc d'être , pour l'instant, à même d'analyser sereinement la situation. Mais si à un moment je sens que ça me bouffe, je partirais. J'ai eu trop de comportements destructeurs auparavant pour me refaire du mal, consciemment, même par amour. je me suis toujours dit que dans la vie, fallait pas s'économiser pour les gens qu'on aime, qu'il fallait se donner tout entier, pour rien regretter, et je le pense toujours ; mais je suis pas pour le sacrifice.

Merci pour tes encouragements, vraiment. :kiss:
28 ans 114
le_chat_du_cheshire a écrit:
Ah, le cap des 10 années de vie de couple...


On en est loin ; pourquoi, ça te semble similaire comme situation ? Explique moi
B I U


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