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Faire du sport, plaisir ou horreur ??

M
47 ans Ici et là... 2051
Bonjour,

Le sport et moi ça fait 15, et depuis toujours (ou presque).

Dans ma première école (jusqu'au CE2 en 1984) nous n'avions pas de cours de sport, mais quand  
il faisait beau, de temps en temps la maitresse nous emmenait dans un grand parc à coté de l'école et là on s'amusait comme on voulait, on courait, on se roulait dans l'herbe, bref on était des enfants de 7 ans...

En changeant de ville pour mon entrée au CE2 je suis arrivée dans une école où une fois par semaine, on allait au gymnase ou sur la piste d'athlé et on avait sport. Fini le jeu, on devait faire des galipettes, jouer au volley ou faire la course. Perso je trouvais beaucoup moins rigolo, en plus je comprenais rien aux termes par rapport à mes copains qui faisait ça depuis la maternelle et pour terminer on mettait mon inexpérience et mon manque de motivation et de résultat sur le fait que j'avais de grosses fesses.

A partir de là, je n'ai plus aimé le sport et pour moi c'était synonyme de déplaisir et de honte. Mais bon j'ai quand même fait du sport à l'école jusqu'en terminale et en dehors de l'école j'ai fait un peu de tennis et de natation et de la danse parce que ma mère pensait que c'était meilleur pour moi que de rester devant la télé à la maison. J'ai resisté que pour la danse parce que c'était avec mes copines et je m'amusait.

Depuis que j'ai quitté le circuit scolaire, enfin libérée du sport. Enfin je croyais lol parce que avec mon obésité tout le monde veut que j'en fasse !! Et tout le monde me dit que si j'en fais je vais avoir du plaisir parce que je vais libérer des endorphines et que ça rend heureux et fier de soi, et que au fur et à mesure je pourrais plus m'en passer... Bref plein de choses positives, que j'aimerais bien ressentir mais que je n'ai jamais ressenti. Alors ma question : suis-je la seule ?

Perso après une séance de sport je me sens :
- sale car je transpire beaucoup (c'est apparemment familial et pas lié à mon poids).
- fatiguée
- pas sure de moi
- et comme je n'ai pas une once d'esprit de compétition je n'ai même pas la satisfaction d'avoir battu un record ou d'avoir battu un adversaire...
Et vous vous vous sentez comment après une séance ?

Des idées pour que ça devienne un plaisir pour moi ?
57 ans 472
Je pense que tous les gens qui détestent le sport ont eu le même parcours à l'école et restent sur cette idée qu'ils ne sont pas faits pour ça. C'est pareil pour un tas de trucs ; pour moi, c'est Marcel Pagnol, on m'a tellement obligé à le lire en CM que je ne peux même pas regarder un film adapté d'un de ses romans.

Pour le sport, je m'en suis sortie et aujourd'hui, j'adore, j'en fais tous les jours. J'y trouve le plaisir de me dépasser. J'y trouve aussi le plaisir de maîtriser mon corps : c'est la tête qui décide, le corps doit suivre.

J'y trouve aussi le plaisir de rester jeune et en bonne santé. Je me sens très loin des problèmes de dépression, de mal au dos, de mal de ci et de ça de mes collègues.

C'est un moyen de trouver un plaisir simple à l'intérieur de soi, c'est un moyen de se ressourcer.

Ceci dit, pour en arriver là, cela demande de passer un cap, de persévérer et de ne pas abandonner à la première douleur. Je ne sais pas si c'est un trait de caractère ou si c'est le sport qui forge ce caractère.
48 ans 2279
Coucou , alors je vais pouvoir te répondre car j'etais confrontée au même problème .

A l'ecole , même parcours que toi , je détestais le sport car j'etais essoufflée lors des sports d'endurance , la gym j'etais pas douée , j'ai même faillit me noyer à la piscine . Mes institut me poussaient à bouts ... Bref gros gros dégoût du sport après tout cela même de la marche .
J'ai fais un peu de modern jazz avec une amie , j'aimais beaucoup mais j'ai arrêtée car mon reflet dans le miroir ne me plaisait plus et puis il y a avais beaucoup de petites ados avec des corps parfaits , bref je n'eprouvais plus de plaisir .
J'ai ensuite testé la salle de sport mais j'ai vite abandonné car ça m'enervais d'etre suivi par un coach .
Mais voilà il faut bien admettre que le sport est quand même bénéfique pour la santé et aide à la perte de poids .
Je fais actuellement un rééquilibrage alimentaire moi même car je suis anti régime strict et sincèrement il fallait bien faire un peu de sport pour aider à la perte de poids . Je dois perdre 70 kg pour des raisons de santé assez graves donc je n'ai pas le choix . J'ai longuement hésiter pour savoir quel sport j'allais faire et finalement j'ai opté pour la natation . J'ai commencé une fois par semaine , à raison d'une heure . Je vais à mon rythme , et je commence même à y prendre un certain plaisir . Je me détends , je fais mes longueurs tranquillou et je pense à des choses agréables , je finis même par une petite séance de jacuzzi après avoir nage une bonne heure . Au début j'etais un peu essoufflée mais plus maintenant .
Puis je fais également du vélo d'appartement , toujours à mon rythme , j'ecoute de la musique en même temps ça motive et quand j'en ai marre j'arrete pour ne pas me dégoûter et surtout je ne m'inflige pas un rythme précis .
A côté de cela je vais en ville à pieds , et puis je vais faire les magasins , semblant de rien tu as vite fait 1km tout en se distrayant.
Il faut que tu trouves un sport qui te permettrait de te détendre , de passer un bon moment , il y a énormément de sports que tu peux faire.
37 ans 1547
Après une séance, je me sens chanceuse, détendue, agréablement fatiguée.
Tout à l'heure,dans les vestiaires,je rangeais mes affaires dans mon sac et je me disais que j'avais beaucoup de chance de pouvoir vivre ça. Ça m'a donné envie de chantonner, ce que j'ai fait. :)
Je trouve ça vraiment agréable, mais ça n'a pas du tout toujours été le cas. Quand j'étais plus jeune, j'adorais ça. Après j'ai connu une période de rejet avec le sport scolaire et la mésestime de moi, puis adulte ce sont les douleurs qui ont pris le pas. J'avais de vives douleurs, mes muscles ne me suffisaient pas à me porter, ma mobilité était très réduite, et j'avais très peu d'autonomie de déplacement. Maintenant ça va beaucoup mieux.

Personnellement je ne sais pas si tu dois te forcer à faire du sport parce que d'autres aimes, si toi, tu n'aimes pas ça du tout. Je me dis que tu vas juste continuer d'être un rapport de force comme celui que tu as connu dans ton expérience et on ne peut pas dire que ça ait été très bénéfique.

Pour les endorphines, c'est vrai que c'est chouette, mais ça ne fait pas tout. C'est probablement une réaction physiologique systématique avec un effort d'une certaine intensité/durée, et si on veut "marcher aux endorphines", il faut répéter suffisamment de fois l'expérience associant l'activité et le plaisir physiologique pour que le besoin se fasse sentir spontanément.

Mais le bien être après-coup ne pourrait pas me suffire pour que je continue, il me faut surtout ressentir du plaisir et de l'intérêt PENDANT, du début à la fin.
Du coup ça passe par le plaisir physiologique mais aussi par d'autres plaisirs.

Plutôt que de vouloir "faire du sport", peut-être aborde les choses autrement:
- bouger pour se divertir: activités ludiques, tourisme, activités avec des gens
- bouger pour sentir du plaisir dans son corps: on est très loin du culte de la souffrance pour la performance, là, c'est plutôt essayer de trouver du plaisir dans le mouvement, de sentir comment son corps se meut, ce que ça fait, etc. Pour moi c'est beaucoup plus proche du lâcher prise et de l'attention à ses sensations que du contrôle.
- bouger pour faire des expériences: découvrir des sensations, affiner sa perception, sentir les contrastes, varier les allures, être attentif aux mouvements, c'est un peu le prolongement de ce qui précède mais ça va plus loin et il ne s'agit pas forcément du plaisir physique mais du plaisir global, à la fois corporel et mental.

Ça me fait penser à une discussion dans la rubrique RA sur l'activité physique, l'as-tu lue ?
Je me dis que ton corps, sauf souci particulier, saura te faire sentir quand c'est bon et quand ça ne l'est plus, sa juste dose, son besoin de mouvement, de mobilité, de rythme respiratoire, etc, mais aussi ses limites.
La tête qui décide, c'est bien pour se sentir dans la maîtrise et fort.
Mais peut-être que tu peux trouver ça dans d'autres activités, et quand il s'agit de ton corps, ça peut être chouette de lui laisser un peu de place... Qui sait ce qu'il te fera ressentir ? ;)
M
47 ans Ici et là... 2051
Zoum > Je ne détestais pas le sport à la base, j'en faisais sans le savoir, je m'amusais avec mes copines, je bougeais. Quand j'ai commencé à en faire de manière encadrée à l'école, ça c'est gaté, parce qu'il n'y avait plus d'amusement.

On m'a conseillé comme tu le dis de persévérer et que au fil du temps j'y trouverais du plaisir. J'en ai fait régulièrement pendant environ un mois, tous les 2 jours, mais jamais de plaisir...

Valentine > oui j'avais choisi le vélo d'appart comme sport parce que cela me permettait de limiter les inconvénients : pour éviter de transpirer je mettais le ventilateur devant moi, pour que ce soit plus agréable je mettais la télé ou de la musique, pour me sentir moins sale je le faisais les jours où je n'avais rien à faire d'autre comme ça je pouvais prendre le temps de prendre une douche voire un bain... Malgré tout ça j'ai jamais éprouvé de plaisir.

Papille > il me semble avoir participé au sujet dont tu parles en RA
Ce qui circule dans le milieu médical c'est que sport = endorphine et personne, surtout mes médecins, ne veut comprendre que pour moi ça marche pas, j'ai l'impression d'être une extraterrestre quand je vous lis...
37 ans 1547
J'ai l'impression que tu réduis le sport à une représentation (il faut en faire, etc) et à un processus physique (c'est bon physiologiquement et on devient accro) qui pour moi sont plutôt une petite partie, pas forcément très opérante en plus.
Le corps en mouvement n'est pas qu'un corps hormonal. Les rapports sexuels sont aussi censés être l'occasion de la production de plein d'endorphines. Pour autant, elles peuvent être secrétées sans que le ressenti de la personne ne soit du plaisir, ni même que ça lui donne envie de recommencer. C'est beaucoup plus complexe (et subjectif).
C'est aussi valable pour la douleur, nous n'avons pas tous les mêmes sensibilités ni perceptions.

Peut-être que si tu as envie, par curiosité, de te redécouvrir dans le mouvement, ça serait plutôt en oubliant tout ce qu'"on" dit sur le sport et juste faire des expériences en mouvement pour voir, pas seulement si tu aimes ou non en oubliant l'idée qu'il faudrait aimer et que ce n'est pas ton cas, mais juste ce que ça fait ressentir.
Tu as envie de te redécouvrir par rapport à cela ou tu as plutôt besoin de lire des personnes qui vivent comme toi ?

Dans le sujet lié à la RA, il y a en aussi qui disaient qu'elles aimaient plus la dimension ludique et sociale de l'activité que le sport en lui-même. C'est peut-être ce que tu décris dans la première période où tu aimais être en mouvement.
42 ans Sous les pins!!! 7782
A l'école je n'aimais pas ça aussi. En fait ce que je n'aime pas c'est le côté compétition.
Plus jeune j'ai fait différent sport: natation, danse, karaté et basket.
Aujourd'hui cela fait 1 an et demi que j'ai vraiment repris le sport après 10 ans sans quasiment. J'ai trouvé un cour de danse africaine dans mon village et j'adore ça! Pas de compétition, pas de regard désobligeant sur mon poids mais de la franche rigolade et un vrai plaisir que je ne pensais pas ressentir. Sans plaisir je ne peux pas faire du sport. J'ai essayé les salles de sport mais je déteste ça!
J'adore l'eau par contre et nager et depuis cette année je vais à la piscine une fois par semaine avec ma prof de danse. Je nage à mon rythme, tranquillement et je ressors de là vidée mais vraiment bien.
Il n'y a pas de secret, je pense qu'il faut arriver à trouver une activité qui te plaise surtout.
Comme le disait Papille cela peut passer par du tourisme, des activités ludique entre amie bref plein de chose! Mais surtout ne pas se sentir forcé de le faire et toujours se dire que si on n'a aucun plaisir alors ce n'est pas la peine de le faire.
M
47 ans Ici et là... 2051
Tout est partie d'une hospitalisation de 3 jours en octobre. J'ai été hospitalisée déjà dans le même service en 2010 et en 2011. J'avais rencontré un éducateur sportif qui m'avait dit qu'il existait à Paris de l'aquagym pour les ronds, mais les horaires étaient trop compliqués pour moi et m'avait aussi proposé des séances de qi gong adapté, j'ai essayé et j'ai adopté, ça fait ma 3ème année de pratique. Là en 2013 quand j'ai été hospitalisée, la doc me demande si je pratique une activité physique, et toute fière je lui dit oui du qi gong. Et là elle me dit que c'est peut être pas assez, que je devrais faire autre chose, que ça me fera du bien, que j'y prendrais du plaisir... J'ai eu beau lui dire que non je n'y prenais aucun plaisir, elle a insisté et insisté, jusqu'à ce que j'ai l'impression d'être une extraterrestre pas comme les autres.

Donc oui j'aimerais bien trouver des personnes dans mon cas.

Après effectivement me balader en touriste, visiter ... ça me plait mais on est pas en touriste tous les jours et apparemment ce n'est pas assez.

J'imagine que pour le sport c'est comme pour les régimes, à force d'entendre toute ma vie mange ci, mange ça, bouge comme ci, fais du sport... j'ai trop intégré et je me rebelle lol
37 ans 1547
Ce ne serait "pas assez" pour elle "apparemment", pas pour toi. Comme dit Faustine, le forçage n'avance pas à grand chose, en tout cas pas longtemps, tu le dis très bien toi aussi d'ailleurs.

Est-ce que toi, tu sens parfois l'envie de bouger, gigoter / de danser / de t'activer dans une posture debout comme en rangeant, en marchant, en faisant du ménage, en cuisinant / de sortir t'aérer ? J'ai remarqué qu'avant que je me remette en mouvement, je n'avais pas pu associer les manifestations de mon envie de bouger à une envie de bouger, parce que j'avais des signaux mais je n'y répondais pas, je leur donnais autre chose pour les calmer (notamment: manger). Quand je bougeais, j'avais mal, donc j'enregistrais en plus de ça une expérience à éviter à tout prix. Il a fallu que je retrouve doucement goût au mouvement pour que je réalise que quand je ressens ça, c'est de ça dont j'ai besoin en fait. (au bout de nombreux mois) Maintenant c'est plus intuitif pour moi et c'est surtout nouveau. Je n'imaginais pas que mon état interne pouvait aussi manifester le besoin de mettre mon corps en activité. (sans parler de sport pour autant)

Mais tu parles de rébellion, ça peut être une piste intéressante. On vit mieux les choses qui partent de soi parfois. En même temps, tu as l'air de t'être très bien appropriée la suggestion de l'éducateur. Peut-être avait-il su écouter tes besoins et te proposer quelque chose de proche de ce que tu ressentais. Parce que la rébellion supposerait qu'effectivement le sport soit vraiment génial pour tout le monde et que par opposition tu te braques sur d'autres ressentis. Or ce n'est pas forcément le cas. Disons que de creuser sur cette notion d'opposition à la norme ça peut aider à désamorcer ce que tu ressens comme une tendance à se sentir "hors norme" dans le bon et le mauvais côté, mais peut-être pas à aimer le sport pour autant.

Dans ce que tu racontes, ça m'a donné l'impression que tu as eu affaire à quelqu'un qui pensait détenir un savoir qu'il n'a pas pu relativisé en t'écoutant. C'est fréquent ce genre de situations je trouve, souvent ça m'énerve pas mal, on se sent à la fois rejeté dans ce qu'on est et "pas comme il faudrait être", même quand soi-même on joue le jeu et on essaie de "bien faire". Le forum est rempli de témoignages sur la violence de ce type d'échanges ordinaires sur les discours hygiénistes qui sont censés être valables pour tout le monde.
Moi je ne peux pas dire que je ressens comme toi, j'aime ça et j'ai eu aimé ça avant, mais j'ai aussi absolument détesté ça quand j'avais mal et que j'avais honte de moi. Dans une autre mesure, dans mon entourage, plein de gens ne sont pas "sport", aiment bien de temps à autre faire une balade avec des proches, nager l'été quand l'occasion est là ou visiter un joli endroit, mais sans ressentir d'intérêt pour eux particulier par rapport à d'autres activités qu'ils aiment beaucoup. Ils ont bien mieux à faire à leur goût. Et alors ? :-)

Profite du qi-gong ! C'est super que tu aies trouvé une activité qui te plaise et où tu te sentes bien. Et loin d'être "pas assez", c'est au contraire déjà beaucoup. Non mais ;)
42 ans très au sud 7915
Comme je l'avais déjà expliqué, j'ai aimé le sport petite. Puis détesté ado, surtout avec la pression de la performance en sport étude. J'ai donc détesté au collège et au lycée.
Puis à 30 ans je m'y suis remise avec de la danse africaine.
Entre le lycée et mes 30 piges, il y a eu des essais piscine "parce-ce-que-cé-ce-que-je-sais-faire-le-mieux" et que c'est bien connu, les gros ça fait du sport à la piscine pour les alléger de leur poids.
Sauf que bon même si physiquement je suis capable d'aligner des longueurs, nager seule ça me saoule! On peut pas papoter en nageant et je n'y voyais pour le coup rien de ludique.

J'ai commencé la danse africaine et là THE déclic. J'adore danser! C'est un plaisir d'y aller, c'est ludique, on est un petit groupe de fille très sympas. Entre nous on fonctionne bien et je ne suis même pas la dernière! et surtout je m'amuse. Du coup depuis septembre j'ai ajouté 2H de barre à terre. Là le travail est très différent, mais l'équipe est aussi sympa. Je sens mes progrès, je vois les résultats (très rapides). J'ai un super prof. Et même si c'est hyper technique je trouve ça ludique. Et puis cette sensation quand enfin tu comprends la bonne posture pour un exercice, j'suis super fière et grisée.

Du coup c'est devenu un plaisir et si je rate trop de cours ça me manque à fond. Je languis les vacances pour rajouter le cours du mardi alors que là techniquement je pleure encore mes ados de hier...
Il faut trouver le bon sport, le bon prof. J'ai choisi une vraie école de danse (pas une salle de fitness zumba) et ça change tout ça aussi. Il faut s'amuser et faire des choses dans ses moyens sinon échouer fait vite arrêter!
M
47 ans Ici et là... 2051
Désolée de vous avoir laissé sans réponse si longtemps mais le disque dur de mon PC a crashé du coup plus de PC et je trouve que répondre à ce genre de sujet sur un téléphone c'est compliqué.

Papille, c'est vrai que se sentir comme ça "hors norme" à cause de ces discours soit disant pour mon bien c'est très énervant. Si je réfléchis, oui j'ai parfois envie de danser quand il y a de la musique lors d'une fête, mais souvent je m'en empèche par honte et peur de mal faire, d'être ridicule... Une fois à la maison, j'avais mis la radio en faisant la cuisine et je me suis mise à danser, là chéri m'a demander ce que je faisais. Quand j'ai dis que je dansais, il s'est moqué... Bref ça donne pas envie, donc je le fais quand je suis seule, parfois. A par cela je n'ai pas vraiment des envies de mouvements.

C'est clair que l'éducateur avait su cerner ma demande et il m'avait scotché parce qu'un sport où tu transpire pas, où tu n'as pas de compétition, ni de dépassement de toi... ça me semblait un rêve irréalisable lol

Finalement je rapproche toutes ces idées des règles diététiques qu'on nous impose. Dans ma tête "tu seras heureuse en faisant du sport" c'est aussi idiot que "tu ne maigriras que si tu manges 4 haricots verts et 30 g de poisson vapeur mais tu verras cela te plaira".
37 ans 1547
Mathilde76 a écrit:
Désolée de vous avoir laissé sans réponse si longtemps mais le disque dur de mon PC a crashé du coup plus de PC et je trouve que répondre à ce genre de sujet sur un téléphone c'est compliqué.

Papille, c'est vrai que se sentir comme ça "hors norme" à cause de ces discours soit disant pour mon bien c'est très énervant. Si je réfléchis, oui j'ai parfois envie de danser quand il y a de la musique lors d'une fête, mais souvent je m'en empèche par honte et peur de mal faire, d'être ridicule... Une fois à la maison, j'avais mis la radio en faisant la cuisine et je me suis mise à danser, là chéri m'a demander ce que je faisais. Quand j'ai dis que je dansais, il s'est moqué... Bref ça donne pas envie, donc je le fais quand je suis seule, parfois. A par cela je n'ai pas vraiment des envies de mouvements.

C'est clair que l'éducateur avait su cerner ma demande et il m'avait scotché parce qu'un sport où tu transpire pas, où tu n'as pas de compétition, ni de dépassement de toi... ça me semblait un rêve irréalisable lol

Finalement je rapproche toutes ces idées des règles diététiques qu'on nous impose. Dans ma tête "tu seras heureuse en faisant du sport" c'est aussi idiot que "tu ne maigriras que si tu manges 4 haricots verts et 30 g de poisson vapeur mais tu verras cela te plaira".


Je crois vraiment que l'on peut redécouvrir le "sport" comme l'on peut redécouvrir "l'alimentation". On a reçu toute une éducation culturelle et on a vécu des expériences à ces sujets et il s'agit de les relativiser, car parfois les premières pensées à nous éloigner de nos sensations, de nos plaisirs, sont les nôtres (ou celles qu'on a fait nôtres).

Personnellement ton rêve ne m'inspire rien d'irréalisable.
Pour le dépassement de soi et la compétition, personne n'y est forcé. Tous les sports me semblent praticables sans aller dans ces choses là. Ce sont des valeurs culturelles et des motivations personnelles, rien de plus. Je comprends que certains y soient sensibles, mais ça ne veut pas dire que je les partage.

Ta difficulté à supporter la transpiration est peut-être moins évidente, car être en mouvement augmente la température corporelle. La transpiration sert seulement à réguler la température pour le bien du corps. Heureusement qu'elle est là. J'ai vu un documentaire récemment qui expliquait que d'autres mammifères étaient contraints d'arrêter leur activité pour se refroidir, en haletant. C'est grâce à ce système là que les humains sont si favorisés pour l'endurance (et qu'ils ont survécu en chassant les animaux beaucoup plus rapides qu'eux mais sur sur de telles durées que les animaux pour se refroidir étaient contraints de s'arrêter). Enfin c'est une parenthèse, tu as bien le droit de détester la sueur hein, tu seras quand même tout à fait humaine :-)
Je me souviens que je détestais ça aussi avant, mais en fait, ce n'était pas la sueur qui me déplaisait, c'est que j'avais honte de moi. C'est très différent. Maintenant, ça ne me dérange plus.

Quoi qu'il en soi, il y a des activités très douces qui doivent te permettre de l'éviter : assouplissements, gymnastique sensorielle,etc . Et bien sûr, la natation (ou autres loisirs en piscine/eau libre) où tu n'as plus du tout cet effet de transpiration comme dans d'autres activités. Mais j'imagine que tu as déjà été dans l'eau et que tu le sais déjà. :D

Je suis un peu embêtée. Je ne dis pas tout pour dire qu'il faut aimer le sport, que c'est génial. J'essaie juste de dire que ce n'est pas forcément tout noir et tout blanc et que "ne pas aimer le sport" me semble peut-être plus "ne pas aimer une idée". Pour autant, ça n'a pas d'importance si ça ne gêne pas ceux qui le ressentent comme ça.

Ce que tu dis à la fin de ton message, sur les croyances relatives à l'amaigrissement et la comparaison que tu fais avec le sport me fait me dire que ça serait vraiment intéressant de chercher quelles croyances "sportives" on a et ce qu'elles viennent susciter comme émotions (attractives ou non d'ailleurs).
Par exemple:
- faire du sport, c'est forcément plaisant
- il faut souffrir pour faire du sport
- le corps s'habitue à tout
- ça fait maigrir
- ça fait se muscler
- on doit "bien manger" quand on fait du sport
- progresser = augmenter son effort
- les autres veulent que je fasse du sport
- la motivation c'est surtout dans la tête
- il y a le "vrai sport" et le reste
(tout ça serait à mieux préciser bien sûr)

Mais voilà, peut-être qu'un peu de la même façon que l'on découvre du plaisir à manger là où c'était une lutte avant, on peut aussi découvrir du plaisir à bouger si on arrive à faire un pas de côté avec les émotions (culpabilité, colère, peur, etc) suscités par les croyances qu'on a.

Qu'en penses-tu ? Est-ce que la comparaison allait aussi de ce côté là quand tu as écrit cela ?
M
93 ans 1565
Pour moi,c'est un grand plaisir et pourtant,je fais les sports que je détestais le plus à l'école à savoir la natation et le jogging. J'ai découvert que lorsque j'étais libre de décider quand je voulais en faire et combien de temps je voulais en faire,c'était vraiment agréable et depuis je pratique ces deux sports régulièrement + du vélo(sauf en hiver)
Il peut y avoir plusieurs raisons au fait que tu n'aies pas apprécié de faire du vélo d'appart:l'activité en elle-même peut ne pas te plaire et c'est difficile de trouver du plaisir dans quelque chose qu'on se sent obligé de faire parce que les autres nous tannent à ce sujet.
M
47 ans Ici et là... 2051
Papille > oui c'est un peu cette comparaison que je faisais. Je n'ai pas encore vraiment commencer la RA, ni a écouter mes sensations et la psy en nutrition que j'ai vu m'a dit que ma manière de m'alimenter était trop lié à mes émotions et pas assez à mes sensations.

Je sais pas si je vais être très claire mais en gros, je mange parce que je suis triste parfois et que j'ai l'impression que boire un bon chocolat bien chaud ça va me réconforter, mais après je culpabilise parce que le chocolat ne m'a pas réconforter tant que ça mais qu'en plus c'est sucré et ça fait des calories dont je n'avais pas besoin et qu'on entend partout que grignoter c'est pas bon, que manger sucré c'est pas bien... Donc la fois d'après où je suis triste, je me souviens que le chocolat ne m'a pas réconforter et m'a fait culpabiliser donc je résiste à mon besoin/envie ce qui la fait augmenter au lieu de la faire disparaitre.
Concernant le sport c'est pareil on entend tout plein d'idées reçues comme sur l'alimentation, du coup on culpabilise de ne pas en faire "parce que ça serait si bien pour nous" ... mais d'un autre coté est ce que faire mes pas de danse dans mon salon quand la musique me plait, marcher pour visiter tel ou tel endroit pendant les vacances, faire du qi gong une fois par semaine et nager à la mer une fois par an ça ne serait pas suffisant, parce que j'ai envie de le faire et que ça oui j'ai du plaisir à le faire ?

Est ce que de même que notre corps nous dis "j'ai faim, j'ai plus faim", il ne serait pas capable de nous dire, si on l'écoute "j'irai bien marcher un peu". Et si il ne nous le dit pas est ce parce qu'on ne sait pas l'écouter ou parce qu'il n'en a pas envie ?

Par contre même à la piscine en nageant j'arrive à attraper une suée moi :oops:

MaudK > j'avais justement choisi délibérement le vélo d'appart. Par contre il est clair que j'en faisais "pour faire plaisir" à tous ceux qui me tannaient à ce sujet et qui m'expliquaient que j'y prendrait du plaisir au bout d'un certain temps
M
93 ans 1565
J'avais bien compris que tu avais choisi de faire du vélo d'appart mais tu n'as pas choisi de faire du sport,tu l'as fait pour faire plaisir aux autres,pas à toi.
Franchement,je serais vraiment surprise que dans tous les sports qui existent,il n'y en ait pas un seul qui te plaise mais tant que tu assimiles le sport à une corvée,une contrainte,tu risques d'avoir du mal à l'apprécier,quoi que tu fasses.
En plus,j'ai l'impression que le sport fait remonter en toi des mauvais souvenirs scolaires où tu te sentais mal dans ta peau quand tu faisais du sport.
B I U


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