Mathilde76 a écrit:Désolée de vous avoir laissé sans réponse si longtemps mais le disque dur de mon PC a crashé du coup plus de PC et je trouve que répondre à ce genre de sujet sur un téléphone c'est compliqué.
Papille, c'est vrai que se sentir comme ça "hors norme" à cause de ces discours soit disant pour mon bien c'est très énervant. Si je réfléchis, oui j'ai parfois envie de danser quand il y a de la musique lors d'une fête, mais souvent je m'en empèche par honte et peur de mal faire, d'être ridicule... Une fois à la maison, j'avais mis la radio en faisant la cuisine et je me suis mise à danser, là chéri m'a demander ce que je faisais. Quand j'ai dis que je dansais, il s'est moqué... Bref ça donne pas envie, donc je le fais quand je suis seule, parfois. A par cela je n'ai pas vraiment des envies de mouvements.
C'est clair que l'éducateur avait su cerner ma demande et il m'avait scotché parce qu'un sport où tu transpire pas, où tu n'as pas de compétition, ni de dépassement de toi... ça me semblait un rêve irréalisable lol
Finalement je rapproche toutes ces idées des règles diététiques qu'on nous impose. Dans ma tête "tu seras heureuse en faisant du sport" c'est aussi idiot que "tu ne maigriras que si tu manges 4 haricots verts et 30 g de poisson vapeur mais tu verras cela te plaira".
Je crois vraiment que l'on peut redécouvrir le "sport" comme l'on peut redécouvrir "l'alimentation". On a reçu toute une éducation culturelle et on a vécu des expériences à ces sujets et il s'agit de les relativiser, car parfois les premières pensées à nous éloigner de nos sensations, de nos plaisirs, sont les nôtres (ou celles qu'on a fait nôtres).
Personnellement ton rêve ne m'inspire rien d'irréalisable.
Pour le dépassement de soi et la compétition, personne n'y est forcé. Tous les sports me semblent praticables sans aller dans ces choses là. Ce sont des valeurs culturelles et des motivations personnelles, rien de plus. Je comprends que certains y soient sensibles, mais ça ne veut pas dire que je les partage.
Ta difficulté à supporter la transpiration est peut-être moins évidente, car être en mouvement augmente la température corporelle. La transpiration sert seulement à réguler la température pour le bien du corps. Heureusement qu'elle est là. J'ai vu un documentaire récemment qui expliquait que d'autres mammifères étaient contraints d'arrêter leur activité pour se refroidir, en haletant. C'est grâce à ce système là que les humains sont si favorisés pour l'endurance (et qu'ils ont survécu en chassant les animaux beaucoup plus rapides qu'eux mais sur sur de telles durées que les animaux pour se refroidir étaient contraints de s'arrêter). Enfin c'est une parenthèse, tu as bien le droit de détester la sueur hein, tu seras quand même tout à fait humaine :-)
Je me souviens que je détestais ça aussi avant, mais en fait, ce n'était pas la sueur qui me déplaisait, c'est que j'avais honte de moi. C'est très différent. Maintenant, ça ne me dérange plus.
Quoi qu'il en soi, il y a des activités très douces qui doivent te permettre de l'éviter : assouplissements, gymnastique sensorielle,etc . Et bien sûr, la natation (ou autres loisirs en piscine/eau libre) où tu n'as plus du tout cet effet de transpiration comme dans d'autres activités. Mais j'imagine que tu as déjà été dans l'eau et que tu le sais déjà. :D
Je suis un peu embêtée. Je ne dis pas tout pour dire qu'il faut aimer le sport, que c'est génial. J'essaie juste de dire que ce n'est pas forcément tout noir et tout blanc et que "ne pas aimer le sport" me semble peut-être plus "ne pas aimer une idée". Pour autant, ça n'a pas d'importance si ça ne gêne pas ceux qui le ressentent comme ça.
Ce que tu dis à la fin de ton message, sur les croyances relatives à l'amaigrissement et la comparaison que tu fais avec le sport me fait me dire que ça serait vraiment intéressant de chercher quelles croyances "sportives" on a et ce qu'elles viennent susciter comme émotions (attractives ou non d'ailleurs).
Par exemple:
- faire du sport, c'est forcément plaisant
- il faut souffrir pour faire du sport
- le corps s'habitue à tout
- ça fait maigrir
- ça fait se muscler
- on doit "bien manger" quand on fait du sport
- progresser = augmenter son effort
- les autres veulent que je fasse du sport
- la motivation c'est surtout dans la tête
- il y a le "vrai sport" et le reste
(tout ça serait à mieux préciser bien sûr)
Mais voilà, peut-être qu'un peu de la même façon que l'on découvre du plaisir à manger là où c'était une lutte avant, on peut aussi découvrir du plaisir à bouger si on arrive à faire un pas de côté avec les émotions (culpabilité, colère, peur, etc) suscités par les croyances qu'on a.
Qu'en penses-tu ? Est-ce que la comparaison allait aussi de ce côté là quand tu as écrit cela ?