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Mon fils n'aime pas l'école

42 ans Calvados 6
Voila je viens vers vous pour avoir des petits conseils.

Peut être avez vous, vous même connu ça.

Alors voila mon fils de 6 ans est rentré en CP en  
septembre, et depuis c'est la catastrophe! Il n'aime pas la maitresse, n'aime plus l'école, ne veut pas travailler etc etc.

Il a eu un soucis avec un enfant qui le harcelé sur le temps de l'école (depuis c'est résolu).

Le hic, c'est qu'il n'a pas envie d'apprendre, et trouve tout les moyens possible et imaginable pour ne pas aller à l'école ou qu'on viennent le rechercher en pleine journée.

Il fait tourner sa maitresse en bourrique et moi aussi par le même cas.
Il a toujours mal quelques part, se plaint du ventre, de la tête, des jambes et j'en passe et des meilleurs....

Honnêtement j'arrive à bout de nerf, et j'en ai marre!
J'ai beau lui dire qu'a force de crier au loup, à la longue on ne le croira plus... mais rien n'y fait... je sais plus quoi faire...

Merci d'avance pour vos conseils et votre soutien...
S
89 ans 4951
mon second fils a souffert de phobie scolaire, il a été très souvent malade (maux divers et variés, entre fievre inexpliquée, maux de ventre à etre couché, maux de tete etc...).

Je n'ai pas voulu prendre l option n'y va pas. Je l'accompagnais pour qu'il rentre dans la classe, avec beaucoup de compréhension, de douceur mais en lui disant que l'école était obligatoire.

Il a ensuite développé des tocs.

Nous avons consulté une psy, il a fait une thérapie comportementale et moi j'ai fait une longue thérapie pour gérer cela.

Pendant deux années cela a été encore difficile, mais heureusement chaque année il changeait de maitresse, donc je pouvais l'encourager en le lui rappelant.

Quand il a passé au secondaire, cela s'est grandement amélioré, il y avait un prof par branche donc moins d'impact et il y avait des élèves venant d'autres villages, donc il était moins rejetté. Il a réussi à intégrer un groupe et cela l'a beaucoup aidé.

Aujourd hui, c est un jeune homme de 17 ans et demi qui ne raterait pas un seul jour de lycée, il adore y aller, les cours sont beaucoup plus intéressants (comme je le lui avais dit quand il était petit, mais c'était pas évident pour lui de le croire) et il est apprécié par ses professeurs et ses camarades. Il ne souffre plus de phobie, ni de tocs, est très ouvert sur le monde extérieur.

Ses difficultés enfant lui ont donné un regard bien de bienveillance sur les différences et il accepte les gens comme ils sont, de plus, il a appris à mettre des mots sur ses émotions et a accepter de les vivre plutot que de les éviter.
38 ans 2879
emiliemilie a écrit:

Le hic, c'est qu'il n'a pas envie d'apprendre, et trouve tout les moyens possible et imaginable pour ne pas aller à l'école ou qu'on viennent le rechercher en pleine journée.

Il fait tourner sa maitresse en bourrique et moi aussi par le même cas.
Il a toujours mal quelques part, se plaint du ventre, de la tête, des jambes et j'en passe et des meilleurs....

Honnêtement j'arrive à bout de nerf, et j'en ai marre!
J'ai beau lui dire qu'a force de crier au loup, à la longue on ne le croira plus... mais rien n'y fait... je sais plus quoi faire...

Je comprends que la situation soit très difficile. En effet, cela fait penser à une phobie scolaire, et je ne crois pas qu'il faille y voir du caprice ou une envie d'embêter la maîtresse/les parents. Juste qu'il est vraiment mal à l'aise et donc essaie de s'enfuir par tous les moyens à sa disposition.

Je crois que si j'étais dans ce cas je demanderais conseil auprès d'un pédopsy, pour pouvoir l'aider à décoincer son rapport à l'école.
Si cela se trouve il a peur de se faire encore harceler (ou même il est encore harcelé mais dit que tout est rentré dans l'ordre pour ne plus faire de vagues, c'est aussi une possibilité si le harceleur est toujours dans sa classe).

Je vous souhaite bon courage dans ces moments usants, et garde à l'esprit qu'il ne le fait pas exprès et qu'il a peur :)
43 ans 242
Je ne sais pas si tu l'as déjà fait, mais as-tu demandé si la directrice ou directeur de l'école pouvait faire appel à un(e) psychologue scolaire, qui viendrait observer ton enfant dans sa classe, pour cerner peut être un peu le problème...dans l'école de ma fille, ça se passe comme ça, j'ai eu cette info par une maman, alors que je ne l'avais pas eu de l'école.

Je suis aussi de l'avis des filles, pour que ton enfant consulte un pédopsy, il y a de plus en plus de décrochage scolaire justement parce qu'on ne tient pas assez compte de la souffrance des enfants. En tout cas, c'est très bien que tu t'en préoccupes, ton enfant sait qu'il peut compter sur toi, bon courage.
50 ans Sur un gros arbre perché 7658
saralou a écrit:
...en lui disant que l'école était obligatoire.


En France, c'est faux.

Il y a "obligation scolaire", c'est à dire que les parents peuvent s'occuper eux-mêmes de l'instruction obligatoire de leurs enfants.

À moins qu'il ne s'agisse d'un commode mensonge.
73 ans 3528
En effet, le psychologue scolaire pourrait être un premier interlocuteur. C'est un service public et gratuit ouvert à tous les parents d'enfants scolarisés (dans le primaire en tous cas, après, je ne sais pas ?...). Tu peux le contacter directement en demandant ses coordonnées à la maitresse/directrice pour convenir d'un rdv avec toi et ton enfant. Par contre, les délais peuvent être assez longs dans certains endroits.

J'ai un petit dans ce cas dans ma classe cette année. C'est une situation très difficile. Je t'encourage vivement à trouver du soutien pour ton enfant et toi.
S
89 ans 4951
le_chat_du_cheshire a écrit:
saralou a écrit:
...en lui disant que l'école était obligatoire.


En France, c'est faux.

Il y a "obligation scolaire", c'est à dire que les parents peuvent s'occuper eux-mêmes de l'instruction obligatoire de leurs enfants.

À moins qu'il ne s'agisse d'un commode mensonge.


je ne savais pas qu il y avait possibilité de faire l'instruction à la maison. Apres recherches de ce jour, dans la région ou j'habite maintenant c'est possible, mais dans la région ou je suis née cela n'était pas possible à l époque, il y a 10 ans, je n'ai pas fait de recherches dans ce sens.

De toute façon, si je l'avais su à l'époque ou mon fils souffrait de phobie scolaire, je lui aurais simplement dit que l'instruction est obligatoire sans détailler plus car je sais que je n'aurais jamais eu la capacité de l instruire moi-meme et que j'étais convaincue (pour pleins de raisons personnelles que je ne détaillerai pas ici) de l'importance de passer sur ce type de phobie, avec aide par contre.

Je ne sais donc si le terme "commode mensonge" est adapté.


Mis à part cela, j'ai parlé avec mon fils hier soir emilie, il se souvient très bien de ces moments difficiles, qui sont très loin pour lui, qu'il ne regrette pas d'avoir du passer par la difficulté d'affronter cette phobie, car la thérapie comportementale lui a énormément servi pour plein d'autres choses.

Il souhaite le meilleur également à ton fils emilie, car "la suite en vaut la peine".
60 ans Région parisienne 2154
A la naissance de son petit frère mon fils aîné (4 ans à l'époque)est devenu infernal en classe. On en savait rien -il était adorable à la maison- jusqu'à ce que la maîtresse nous convoque. J'ai alors harcelé le CMPP. Jusqu'à ce qu'il y ait un désistement et qu'ils pensent à nous (entre temps, j'avais cherché un pédopsy mais aucun ne prenait de nouveau patient). L'argument massue c'était : il entre au CP l'an prochain, c'est une classe charnière, c'est maintenant qu'il a besoin d'aide.
Je trouve les conseils ci-dessus très justes. Cherche de l'aide. C'est maintenant qu'il en a besoin. Et ça peut l'aider à être plus fort dans l'avenir.
Et essaye de rencontrer la maîtresse (ou le maître) et la direction.
B I U