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Les étapes de l'acceptation ?

51 ans Out of nowhere 3834
Anaphore a écrit:
Je ne juge personne idiot, je répondais juste à mamykro qui estime que ces notions sont transposables alors qu'à mon sens elles ne le sont pas.  

Ceci dit, je trouve ta discussion très intéressante, sinon je ne serais pas venue y mettre mon nez, je pense seulement que ce n'est pas utile d'aller chercher des concepts dans le domaine des soins palliatifs, mais c'est que je suis chatouilleuse sur le sujet. :roll:
C'est toujours compliqué de renoncer à une image idéale de soi, surtout actuellement où tout nous pousse à croire que la perfection est à portée de main, ou de carte bleue, mais c'est le processus même de la maturation - on admet qu'il y a des limites à nos désirs et qu'il y a des tas de choses hors de notre portée. Certes, c'est douloureux, on se débat, il y a des allers retours, mais bon, personnellement j'ai quand même le sentiment que ce cheminement se fait doucement, et quasi inéluctablement.

Effectivement, vieillir c'est réaliser que les choses changent mais aussi qu'ils y a des choses qui ne changeront plus (dans le sens qu'elles n'évolueront pas dans le bon sens).
38 ans 359
Si j'ai fait du chemin sur l'acceptation de moi, je ne pense pas encore pour autant avoir "faut le deuil" de l'image de moi-même dont je rêve depuis que je suis toute petite.

Il m'arrive encore très fréquemment de me dire "allez, c'est pas grave, tu vas faire des efforts, du sport, un régime, et tu vas être canon, et tout ira mieux" ( :lol: )

Cependant, je réussis nettement mieux qu'avant à prendre du recul par rapport à ces idéalisation de moi. Avant, je ne comprenais pas pourquoi je ne pourrais pas y arriver, pourquoi je ne pourrais pas être mince (et belle évidemment, cela allait de pair).
Aujourd'hui, je me dis que vouloir atteindre un idéal formaté (par ma famille, les médias, la société, moi-même...) ne sert à rien.

J'arrive à me dire, après m'être dit cette fameuse phrase "mais arrête un peu avec tout ça. Être mince ne te garantit rien, surtout pas le bonheur".

Parce que concrètement, c'est vraiment ça, en ce qui me concerne, qui caractérise mon avancée sur le chemin de l'acceptation: de savoir qu'il y a des choses sur lesquelles je peux agir, et d'autres non, et que dans le fond, ce n'est pas si grave que ça. Que mon bonheur ne dépend pas d'un chiffre sur la balance ou sur l'étiquette de mon pantalon.

J'ai la chance aussi d'être bien entourée et d'avoir des amies qui me font régulièrement des compliments, qui prennent soin de moi (et de mon image sans le vouloir). Je me sens souvent valorisée et acceptée comme je suis avec elles, et avec mon conjoint également.

Bon, dans tout ça je ne sais pas si j'ai répondu vraiment à la question :lol:

Toujours est-il qu'il y a des choses que j'accepte plus aujourd'hui qu'avant.
J'accepte de ne pas être faite pour être mince (cela me demande des efforts qui vont au-delà du supportable et je n'accepte plus de devoir sacrifier ma santé pour un corps "parfait")
J'accepte que, peut-être, je resterai toujours au poids que je fais actuellement, même si je constate que j'ai tendance à maigrir depuis le début de ma RA.

J'ai arrêté de me fixer des objectifs, d'acheter des vêtements dans lesquels "je rentrerai quand j'aurai perdu un peu" (et mon armoire me remercie tous les jours de ne plus l'encombrer avec ces vêtements neufs que je n'ai jamais porté :lol: ).

Je trouve que l'acceptation de soi passe aussi par plein de petites choses qui paraissent anodines au quotidien mais qui sont en fait essentielles.
N
28 ans 94 66
Shyrelle, permet-moi de te plussoyer !
T'as tout compris, c'est exactement ça : il faut faire abstraction des normes de beauté imposées par la société. Parce que si on ne se fiait qu'à ça, alors y a quelques personnes qui plairaient à tout le monde et le reste à personne :roll:
L'objectif dans la vie n'est pas de plaire à tout le monde. C'est de s'accepter et se plaire à soi en premier. Si après on plait à une personne qui nous plait, et qu'elle nous aime pour ce qu'on est, là c'est la cerise sur le gâteau :D
N
54 ans 62
en lisant "processus de deuil" je suis d'accord que l'on ne doit pas faire l'amalgame avec le "deuil" d'une personne
PERSONNE EST MORT , celle que tu veux être n'est peut être que le fruit de ton imagination
alors plutôt de t'imaginer plus fine, vie ta vie maintenant
c'est ca l'acceptation : vivre telle que l'on est en se "foutant " du regard des autres
quand à son image de soi , il faut d'abord soigner son image intérieure avant de s'attaquer à l'extérieur
quand tu te sent bien , tu ne pense pas à manger ou à maigrir.
Que vos préoccupations ne tourne pas qu'autour de votre poids
vivez votre vie , pensez à vous faire plaisir au quotidien
pour moi c'est ça s'accepter : accepter de vivre libre (de tout poids)
38 ans 3196
Merci pour ton témoignage Shyrelle, je le trouve vraiment très intéressant.

Je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris. Car (je le dis pour Nina et Nalafej), personnellement je m'en fous du regard des autres. Je suis très heureuse personnellement et professionnellement, j'ai de nombreux amis, et j'ai par ailleurs toujours "plu", mince ou pas. Mon poids n'a jamais été un frein à ma vie sociale, amoureuse, ou autre.

Mon questionnement va au-delà du deuil de l'image que l'on voudrait renvoyer aux autres, mais de celle que l'on se fait, ou se faisait, de soi, et uniquement vis-à-vis de soi-même. C'est un cheminement bien plus long selon moi.
38 ans 359
En fait, c'est tout à fait ça.

J'ai fait le deuil de l'image que je voulais renvoyer aux autres (ou que les autres voulaient que je leur renvoie), mais je n'ai pas encore réussi à faire celui de l'idéalisation de moi que je me suis construite depuis toute petite.

Mais j'ai remarqué qu'il est tout de même plus facile de faire le deuil de cette image de soi idéalisée quand on comment par arrêter d'essayer de plaire aux autres.
38 ans 359
commence*

Je devrais me relire avant d'appuyer sur la touche envoyer :lol:
B I U


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